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- MarximusNiveau 4
Bonjour à tous,
L' enseignement des SES en 2nde semble poser pas mal de difficultés à un certain nombre d'enseignants. D'un côté cela est dû de manière transdisciplinaire à la nature des classes de 2nde qui regroupent des élèves très hétérogènes ainsi que les conditions d'enseignement pour ce niveau (35/36 élèves par classe) mais aussi plus spécifiquement les modalités de prise en charge de cet EE selon les établissements.
En ce qui me concerne pour l'année 2016/2017 j'ai eu droit à ce qu’appelle un collègue non sans humour le carré tragique de l'enseignement des SES en 2nde :
-coeff. 0 dans la moyenne
-36 élèves/classe ; pas de dédoublement
-pas de programme (pseudo fusion entre SES/PFEG)
-pas de livre, ni fichier d'activité
Autre symptôme qui traduit les difficultés pour ce niveau, lors des répartitions de service ce sont toujours les TZR, contractuels et compléments de services qui ont droit à une bonne dose de classes de 2nde.
Si sur certains points on a obtenu gain de cause avec quelques collègues qui se sont mobilisés, j'ai parfois l'impression que d'autres ont lâché l'affaire et se contentent de survivre en se muant pratiquement dans un cadre péri-scolaire.
Enfin j'ai pas l'impression qu'on pourra faire un bilan de ces EE avec ce gouvernement, (tout comme un bilan de la réforme du lycée...) mais peut être en faisant remonter tous le problèmes auprès des syndicats ? Voir par le biais de l'APSES avec des enquêtes plus poussées ?
Si vous avez eu vent d'autres initiatives, ce serait intéressant de les partager et pourquoi pas faire émerger une action collective dans quelques mois ?
L' enseignement des SES en 2nde semble poser pas mal de difficultés à un certain nombre d'enseignants. D'un côté cela est dû de manière transdisciplinaire à la nature des classes de 2nde qui regroupent des élèves très hétérogènes ainsi que les conditions d'enseignement pour ce niveau (35/36 élèves par classe) mais aussi plus spécifiquement les modalités de prise en charge de cet EE selon les établissements.
En ce qui me concerne pour l'année 2016/2017 j'ai eu droit à ce qu’appelle un collègue non sans humour le carré tragique de l'enseignement des SES en 2nde :
-coeff. 0 dans la moyenne
-36 élèves/classe ; pas de dédoublement
-pas de programme (pseudo fusion entre SES/PFEG)
-pas de livre, ni fichier d'activité
Autre symptôme qui traduit les difficultés pour ce niveau, lors des répartitions de service ce sont toujours les TZR, contractuels et compléments de services qui ont droit à une bonne dose de classes de 2nde.
Si sur certains points on a obtenu gain de cause avec quelques collègues qui se sont mobilisés, j'ai parfois l'impression que d'autres ont lâché l'affaire et se contentent de survivre en se muant pratiquement dans un cadre péri-scolaire.
Enfin j'ai pas l'impression qu'on pourra faire un bilan de ces EE avec ce gouvernement, (tout comme un bilan de la réforme du lycée...) mais peut être en faisant remonter tous le problèmes auprès des syndicats ? Voir par le biais de l'APSES avec des enquêtes plus poussées ?
Si vous avez eu vent d'autres initiatives, ce serait intéressant de les partager et pourquoi pas faire émerger une action collective dans quelques mois ?
- DanskaProphète
Bonne idée sur le principe (et chapeau pour avoir survécu au "carré tragique" cette année ! Tu as eu droit à la totale...), mais des études ont déjà été menées par l'Apses et relayées au niveau gouvernemental sans que rien ne change :/
Ce qui ne veut pas dire qu'il faille se résigner, mais ça m'étonnerait qu'une étude de plus change quoi que ce soit à la situation des EE en 2nde...
Ce qui ne veut pas dire qu'il faille se résigner, mais ça m'étonnerait qu'une étude de plus change quoi que ce soit à la situation des EE en 2nde...
- LaverdureEmpereur
Je partage ce triste constat. Chez nous, nous avons réussi jusqu'à présent à maintenir des groupes en-dessous de 30 (ou alors 30 au plus) et la notation coeff. 1. On a fait un "compromis" en expliquant aux cheffes que la notation ne posait pas de problèmes puisqu'on ne tient pas compte de notre avis pour les passages et que ça nous permettait de ne pas travailler dans une ambiance de basse-cour. J'ouvre ma grande bouche quand l'élève veut aller en ES mais s'il a 5 en SES et qu'il veut aller en S, je m'en moque. De toute façon, notre position est très délicate.
On a un livre mais que je n'utilise pas toujours.
On fait ce qu'on peut pour partager les services et les néo-tit' (fréquents vu mon académie d'exercice) ont droit à des 2de (comme tout les monde) et au moins des premières (les deux précédents n'auraient pas voulu de terminale mais on n'a pas eu le choix).
On s'est opposé à la fusion PFEG/SES, en utilisant les arguments de l'APSES mais quand je vois ce que donnent les cours de certains collègues, membres de l'APSES, qui invoquent par ailleurs le fameux "cadre national des programmes" parmi leurs arguments, je me demande si ça sert encore à quelque chose de s'opposer à quoi que ce soit en la matière.
Bref, je suis un peu comme toi : désabusé et dépité face à cet EE mais en matière d'action, je n'en vois pas d'autres que celles de l'APSES.
On a un livre mais que je n'utilise pas toujours.
On fait ce qu'on peut pour partager les services et les néo-tit' (fréquents vu mon académie d'exercice) ont droit à des 2de (comme tout les monde) et au moins des premières (les deux précédents n'auraient pas voulu de terminale mais on n'a pas eu le choix).
On s'est opposé à la fusion PFEG/SES, en utilisant les arguments de l'APSES mais quand je vois ce que donnent les cours de certains collègues, membres de l'APSES, qui invoquent par ailleurs le fameux "cadre national des programmes" parmi leurs arguments, je me demande si ça sert encore à quelque chose de s'opposer à quoi que ce soit en la matière.
Bref, je suis un peu comme toi : désabusé et dépité face à cet EE mais en matière d'action, je n'en vois pas d'autres que celles de l'APSES.
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- IphigénieProphète
Au titre, j'ai failli repondre par un synthetique: aucun! A valoir sur les explorations "litt et sauce" aussi
- LaverdureEmpereur
Pour le bilan, tu as probablement raison Iphigénie, pour les perspectives, j'ose encore espérer qu'il y en a (et de plus réjouissantes que celles proposées par la section économie de l'académie des sciences morales et politiques) : je ne voudrais pas devoir changer de matière, de fonction ou de métier.
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- mamieprofEsprit éclairé
Nous on a refusé la fusion et comme il n'y a pas de prof d'éco gestion c est SES pour tous en classe entière à 35/36... Mais c est dans la moyenne coef 1.5. les autres EE sont à 1.
les autres matières à 2 sauf maths et français à 4.
et pour les passages en 1 ere on fait des simulations avec les coef du bac... et quand on a de bonnes moyennes, les PP de secondes ne sont pas contents car "ça risque de passer en appel"...
Bilan : bof bof perspectives ? avec des demi groupes ça serait top...
les autres matières à 2 sauf maths et français à 4.
et pour les passages en 1 ere on fait des simulations avec les coef du bac... et quand on a de bonnes moyennes, les PP de secondes ne sont pas contents car "ça risque de passer en appel"...
Bilan : bof bof perspectives ? avec des demi groupes ça serait top...
- Gilles B.Niveau 7
Mais vous mettez plutôt des notes d'EE ( ~15-16 de moyenne de classe ) ou des notes plus classiques ?
- ZagaraGuide spirituel
Quand a été introduit cet enseignement ? Avec la réforme du lycée des années 2000 ?
- mamieprofEsprit éclairé
depuis 2010 EE1 d exploration économique (SES par des prof de SES ou PFEG par des prof d'eco-gestion sachant que les 2 EE économiques peuvent être enseignés par les 2 "types" de profs.
85 % des élèves prennent SES en EE1.
avant : 2h 30 tronc commun, maintenant 1h30 EE et dans beaucoup de lycée pas de notes ou coef zéro.
85 % des élèves prennent SES en EE1.
avant : 2h 30 tronc commun, maintenant 1h30 EE et dans beaucoup de lycée pas de notes ou coef zéro.
- LaverdureEmpereur
Gilles B. : des notes tout ce qu'il y a de plus normal. Simplement dans mon lycée de stage j'avais des moyennes de classe de plus de 13 (centre-ville) et dans mon lycée actuel (depuis 2011), je tourne plutôt à 10-11.
Zagara : les SES en seconde existent depuis la rentrée 1966 et quasiment toujours sous la forme d'un enseignement optionnel. Les horaires, le statut et le programme ont changé en 2010 avec la réforme du lycée. On est passé d'un enseignement de détermination (en théorie) choisi par les élèves et d'un horaire de 2h30/semaine très dédoublé à un enseignement d'exploration (qui, comme les autres, ne doit pas limiter les orientations possibles pour l'élève) et un horaire de 1h30/semaine beaucoup plus rarement dédoublé. D'où les effectifs très lourds parfois. Cela dit tout dépend du lycée : les classes de 2de à H4 sont à plus de 38 élèves et s'ils font tous SES dans une classe, ça ne doit pas ressembler à une classe de seconde à 36 chez moi.
A ces changements s'ajoute le fait que les SES sont aujourd'hui en concurrence avec les Principes Fondamentaux de l'Economie et de la Gestion (PFEG), cours assuré par les collègues d'éco-g : les élèves doivent obligatoirement suivre l'un de ces deux enseignements puis un deuxième. La grande majorité des élèves choisissent SES (autour de 80% si ma mémoire des chiffres donnés par l'APSES est bonne) et pas PFEG qui souffre de la réputation des classes de STMG (aux collègues d'éco-g : je parle pour ce qui se passe manifestement dans mon lycée) et comme tous les élèves de 2de en font, on a des classes surchargées pour un EE ce qui ne permet pas de réellement "explorer". Ce dernier EE n'existait pas avant la réforme : il y a avait un enseignement d'IGC (Informatique de Gestion et de Communication je crois bien) qui présentait l'avantage d'être réellement différent des SES et permettait, il me semble, aux élèves de mieux appréhender la distinction ES/STT. Aujourd'hui la différence entre SES et PFEG n'est pas claire du tout et les élèves choisissent pour de mauvaises raisons (G=STMG par exemple, les copains, toussa) en seconde et en 1re : chez nous, à la louche, c'est souvent pas en STMG parce que surtout pas en STMG ( ), en STMG parce qu'il y a mes copains, en ES parce que je suis trop nul en maths pour S et dans les matières littéraires pour L. Bref : les deux filières souffrent d'une large part d'orientation par défaut en partie parce que (à mon avis) ce qui permettait de les distinguer et d'en assurer une meilleure promotion (toutes proportions gardées bien sûr) a disparu avec la réforme du lycée.
Il va de soi qu'il ne s'agit pour moi de dénigrer la filière STMG et les collègues de cette discipline : je ne parle que de ce que je peux constater dans mon lycée et de ce que je peux entendre de la part de collègues par ailleurs.
Zagara : les SES en seconde existent depuis la rentrée 1966 et quasiment toujours sous la forme d'un enseignement optionnel. Les horaires, le statut et le programme ont changé en 2010 avec la réforme du lycée. On est passé d'un enseignement de détermination (en théorie) choisi par les élèves et d'un horaire de 2h30/semaine très dédoublé à un enseignement d'exploration (qui, comme les autres, ne doit pas limiter les orientations possibles pour l'élève) et un horaire de 1h30/semaine beaucoup plus rarement dédoublé. D'où les effectifs très lourds parfois. Cela dit tout dépend du lycée : les classes de 2de à H4 sont à plus de 38 élèves et s'ils font tous SES dans une classe, ça ne doit pas ressembler à une classe de seconde à 36 chez moi.
A ces changements s'ajoute le fait que les SES sont aujourd'hui en concurrence avec les Principes Fondamentaux de l'Economie et de la Gestion (PFEG), cours assuré par les collègues d'éco-g : les élèves doivent obligatoirement suivre l'un de ces deux enseignements puis un deuxième. La grande majorité des élèves choisissent SES (autour de 80% si ma mémoire des chiffres donnés par l'APSES est bonne) et pas PFEG qui souffre de la réputation des classes de STMG (aux collègues d'éco-g : je parle pour ce qui se passe manifestement dans mon lycée) et comme tous les élèves de 2de en font, on a des classes surchargées pour un EE ce qui ne permet pas de réellement "explorer". Ce dernier EE n'existait pas avant la réforme : il y a avait un enseignement d'IGC (Informatique de Gestion et de Communication je crois bien) qui présentait l'avantage d'être réellement différent des SES et permettait, il me semble, aux élèves de mieux appréhender la distinction ES/STT. Aujourd'hui la différence entre SES et PFEG n'est pas claire du tout et les élèves choisissent pour de mauvaises raisons (G=STMG par exemple, les copains, toussa) en seconde et en 1re : chez nous, à la louche, c'est souvent pas en STMG parce que surtout pas en STMG ( ), en STMG parce qu'il y a mes copains, en ES parce que je suis trop nul en maths pour S et dans les matières littéraires pour L. Bref : les deux filières souffrent d'une large part d'orientation par défaut en partie parce que (à mon avis) ce qui permettait de les distinguer et d'en assurer une meilleure promotion (toutes proportions gardées bien sûr) a disparu avec la réforme du lycée.
Il va de soi qu'il ne s'agit pour moi de dénigrer la filière STMG et les collègues de cette discipline : je ne parle que de ce que je peux constater dans mon lycée et de ce que je peux entendre de la part de collègues par ailleurs.
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- MarximusNiveau 4
Danska a écrit:Bonne idée sur le principe (et chapeau pour avoir survécu au "carré tragique" cette année ! Tu as eu droit à la totale...), mais des études ont déjà été menées par l'Apses et relayées au niveau gouvernemental sans que rien ne change :/
Ce qui ne veut pas dire qu'il faille se résigner, mais ça m'étonnerait qu'une étude de plus change quoi que ce soit à la situation des EE en 2nde...
A vrai dire, c'est un niveau que j'appréhendais beaucoup quand j'étais contractuel, beaucoup moins en tant que stagiaire et presque pas du tout en tant que titulaire (7 classes de 2nde cette année ça forge un caractère).
Néanmoins une forme de lassitude commence à se faire sentir car je me rends compte du gâchis par rapport à cette classe charnière pour la poursuite du cursus. Plus précisément j'ai eu beaucoup d'élèves brillants de 2nde qui souhaitent poursuivre en fac de droit, viser des postes de cadre (management ou occuper des postes à responsabilité dans les entreprises), tenter science pô... mais en choisissant une filière S en fin de compte car il fallait "monter dans le bon wagon". A contrario on se retrouve avec beaucoup d'élèves qui entrent en 1ES par défaut et les groupes ne sont pas toujours faciles à encadrer. J'essaye tant bien que mal de faire venir d'anciens bacheliers ES pour montrer leur réussite post-bac dans les filières économiques et sociales, mais le rôle du VRP n'est pas toujours facile à tenir (et à assumer car d'une certaine façon on accepte la situation plus par dépit que par enthousiasme).
Autrement dit, structurellement l'enseignement des SES a été assez endommagé et altéré en 2nde depuis 2010 et cela a des conséquences sur la suite de la filière. Je ne sais pas comment va évoluer le BAC dans les prochaines années mais ça m'étonnerai vraiment qu'on améliore la procédure d'orientation et de recrutement des élèves qui souhaitent poursuivre dans cette branche si on ne bouge pas les lignes au niveau 1 du cursus lycéen.
- MarximusNiveau 4
Laverdure a écrit:Je partage ce triste constat. Chez nous, nous avons réussi jusqu'à présent à maintenir des groupes en-dessous de 30 (ou alors 30 au plus) et la notation coeff. 1. On a fait un "compromis" en expliquant aux cheffes que la notation ne posait pas de problèmes puisqu'on ne tient pas compte de notre avis pour les passages et que ça nous permettait de ne pas travailler dans une ambiance de basse-cour. J'ouvre ma grande bouche quand l'élève veut aller en ES mais s'il a 5 en SES et qu'il veut aller en S, je m'en moque. De toute façon, notre position est très délicate.
On a un livre mais que je n'utilise pas toujours.
On fait ce qu'on peut pour partager les services et les néo-tit' (fréquents vu mon académie d'exercice) ont droit à des 2de (comme tout les monde) et au moins des premières (les deux précédents n'auraient pas voulu de terminale mais on n'a pas eu le choix).
On s'est opposé à la fusion PFEG/SES, en utilisant les arguments de l'APSES mais quand je vois ce que donnent les cours de certains collègues, membres de l'APSES, qui invoquent par ailleurs le fameux "cadre national des programmes" parmi leurs arguments, je me demande si ça sert encore à quelque chose de s'opposer à quoi que ce soit en la matière.
Bref, je suis un peu comme toi : désabusé et dépité face à cet EE mais en matière d'action, je n'en vois pas d'autres que celles de l'APSES.
En arrivant dans mon académie actuelle j'ai bien constaté que l'EE de SES était devenu une variable d'ajustement dans bon nombre de lycées (en tout cas dans les 3 où j'ai eu une AFA pour mon poste de TZR). Il a fallu tout reprendre depuis le début (contacter des collègues de SES et constituer un noyau dur pour peser collectivement sur l'IA-IPR, négociation avec d'autres disciplines, mise au point juridique avec les CE par le biais des syndicats et du CA sur tout ce qui concerne les fusions...)
Un début de solution consisterai peut-être à faire une sorte de bilan au niveau local (même par le biais des sections académiques de l'APSES) pour rassembler un maximum de collègues autour des constats avant de proposer des perspectives communes au niveau national.
Je doute qu'au niveau ministériel on fasse le bilan sincère de ces mesures qui ont été mises en place entre autres par notre actuel MEN (DGESCO en 2009). Je ne sais plus où j'avais lu ça sur le forum mais il fait partie de cette espèce de technocrates qui donnent l'impression d'être toujours des hommes neufs, jamais responsables de rien.
- GuiguesNiveau 8
En terme de perspectives, est-il envisageable/souhaitable (pour moi oui, mais pour les collègues de SES ?) que les SES soient enseignées dans toutes les filières générales (donc 1ère et Tle L et S) ?
- LaverdureEmpereur
Ça fait partie des revendications de l'APSES, au moins à titre d'option mais, en pratique, je ne vois pas trop où est-ce qu'on le mettrait (sauf à repasser à des semaines de 30h de cours). Et puis il me semble qu'avant de proposer ça en option, il faudrait surtout donner des horaires décents de maths en S et en ES, de littérature en L, augmenter d'au moins 1h le volume horaire de SES en Tle, etc. Mais je sais que j'ai chaque année des élèves qui vont en L ou S et qui sont déçus de ne plus faire de SES : il y a donc une demande pour ça (et parfois des expérimentations locales qui permettent de le faire).
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- DanskaProphète
En Tle, on pourrait imaginer une spécialité SES, sur le modèle des spés maths/physique/SVT en S, ou LV en L, par exemple. Mais proposer un enseignement complet, tout comme Laverdure, je ne vois pas où on le mettrait...
- GuiguesNiveau 8
Ca ferait pourtant pas de mal : entre les révolutions industrielles, la mondialisation... Au final en histoire comme en géo je passe mon tps à parler de choses (en économie notamment) qui sont - selon moi - davantage du ressort des profs de SES, et pour lesquelles je n'ai pas les bases. Mais bon, sans doute une volonté des historiens de maintenir une forme d'hégémonie...
- LaverdureEmpereur
C'est que sur certains sujets, les SES et l'HG se rejoignent : l'un de mes thèmes d'agrégation (et pas mon préféré d'ailleurs) était d'ailleurs "l'économie géographique", on parle aussi de PIB, d'IDH, de croissance, de division internationale du travail, etc. qui sont des notions que les élèves abordent également en HG. Pareil pour pour notre chapitre sur l'intégration européenne que les élèves ont souvent déjà abordé en HG.
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- GuiguesNiveau 8
Laverdure a écrit:C'est que sur certains sujets, les SES et l'HG se rejoignent : l'un de mes thèmes d'agrégation (et pas mon préféré d'ailleurs) était d'ailleurs "l'économie géographique", on parle aussi de PIB, d'IDH, de croissance, de division internationale du travail, etc. qui sont des notions que les élèves abordent également en HG. Pareil pour pour notre chapitre sur l'intégration européenne que les élèves ont souvent déjà abordé en HG.
Sur les notions et certains processus encore je peux comprendre, c'est même normal. Mais quand je vois que certains thèmes des programmes nous amènent à parler système de Law, avantages comparatifs, grappes d'innovations, sans parler de ce cher Keynes (j'ai été cuisiné 10' à l'agreg sur ce monsieur, l'actualité de ses théories, le club de Bloomsbury, les critiques de Friedman...) je me dis qu'on marche un peu beaucoup sur vos plates-bandes.
- ZagaraGuide spirituel
Laverdure a écrit:"l'économie géographique"
Quelle horreur ce sujet. :lol:
L'histoire touche souvent un peu à tout, puisqu'on doit aborder les sociétés anciennes sous leurs divers aspects. Du coup on se retrouve à traiter d'économie, de technique, de philosophie, de sciences... pour chaque période. On est des sortes de vagabonds du savoir : on est amené à connaître un peu tout, mais souvent superficiellement.
- MarximusNiveau 4
Laverdure a écrit:Ça fait partie des revendications de l'APSES, au moins à titre d'option mais, en pratique, je ne vois pas trop où est-ce qu'on le mettrait (sauf à repasser à des semaines de 30h de cours). Et puis il me semble qu'avant de proposer ça en option, il faudrait surtout donner des horaires décents de maths en S et en ES, de littérature en L, augmenter d'au moins 1h le volume horaire de SES en Tle, etc. Mais je sais que j'ai chaque année des élèves qui vont en L ou S et qui sont déçus de ne plus faire de SES : il y a donc une demande pour ça (et parfois des expérimentations locales qui permettent de le faire).
1) Dans le cadre d'une expérimentation dans un lycée où j'ai fait un stage il y avait un dispositif de préparation à Science Po en Tle ( ouvert aux S, L et ES ) 1h/semaine géré par les enseignants de SES et HG.
Le problème c'est qu'il fallait parfois revenir sur pas mal de notions pour les néophytes en sciences sociales. Néanmoins malgré un réel engouement (refus d'élèves par manque de places) le dispositif n'a pas été reconduit alors qu'on aurait aimé ouvrir une classe similaire dès le niveau de 1ère.
2) Dans un autre établissement, avec la mise en place de l'AP au début, on avait établi une sorte de carte où les élèves pouvaient faire leurs choix (remédiation, orientation, renforcement) de la 2nde à la Tle où entre autres il y avait des séances de culture générale ( axées sur les sciences sociales, le droit ). Ce qu'on pouvait constater déjà à l'époque ( il y a 4/5 ans ) c'est le réel engouement pour la matière et pas toujours forcément orientée par un objectif concours ou autre.
Par contre vu ce qui s'annonce sur le plan budgétaire pour le prochain quinquennat je ne sais pas où on peut trouver des ressources financières ou heures pour mettre en place une expérimentation plus générale.
- LaverdureEmpereur
Zagara a écrit:Laverdure a écrit:"l'économie géographique"
Quelle horreur ce sujet. :lol:
L'histoire touche souvent un peu à tout, puisqu'on doit aborder les sociétés anciennes sous leurs divers aspects. Du coup on se retrouve à traiter d'économie, de technique, de philosophie, de sciences... pour chaque période. On est des sortes de vagabonds du savoir : on est amené à connaître un peu tout, mais souvent superficiellement.
C'était que le thème : le sujet final portait sur l'utilisation optimal de ressources je crois. Oui, l'histoire apparaît comme une science sociale (si j'ai bonne mémoire, c'était l'enjeu de l'Ecole des Annales, non ? Mais je m'avance un peu : je n'ai que de très vagues souvenirs là-dessus)
Socioéconomicus a écrit:Laverdure a écrit:Ça fait partie des revendications de l'APSES, au moins à titre d'option mais, en pratique, je ne vois pas trop où est-ce qu'on le mettrait (sauf à repasser à des semaines de 30h de cours). Et puis il me semble qu'avant de proposer ça en option, il faudrait surtout donner des horaires décents de maths en S et en ES, de littérature en L, augmenter d'au moins 1h le volume horaire de SES en Tle, etc. Mais je sais que j'ai chaque année des élèves qui vont en L ou S et qui sont déçus de ne plus faire de SES : il y a donc une demande pour ça (et parfois des expérimentations locales qui permettent de le faire).
1) Dans le cadre d'une expérimentation dans un lycée où j'ai fait un stage il y avait un dispositif de préparation à Science Po en Tle ( ouvert aux S, L et ES ) 1h/semaine géré par les enseignants de SES et HG.
Le problème c'est qu'il fallait parfois revenir sur pas mal de notions pour les néophytes en sciences sociales. Néanmoins malgré un réel engouement (refus d'élèves par manque de places) le dispositif n'a pas été reconduit alors qu'on aurait aimé ouvrir une classe similaire dès le niveau de 1ère.
2) Dans un autre établissement, avec la mise en place de l'AP au début, on avait établi une sorte de carte où les élèves pouvaient faire leurs choix (remédiation, orientation, renforcement) de la 2nde à la Tle où entre autres il y avait des séances de culture générale ( axées sur les sciences sociales, le droit ). Ce qu'on pouvait constater déjà à l'époque (il y a 4/5 ans) c'est le réel engouement pour la matière et pas toujours forcément orientée par un objectif concours ou autre.
En fait le problème, pour moi, c'est : que fait-on dans ce genre d'expérimentation ? 1h30 en seconde c'est un horaire indigent pour faire quelque chose de valable. Alors si on introduit une option en L/S avec 1 ou 2 par semaine, le contenu risque d'être léger, ou au contraire trop ambitieux (surtout s'il y a très peu de lien entre le programme de 1re et celui de Tle, un peu comme ce qu'il se passe actuellement entre la première et la terminale).
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- MarximusNiveau 4
On peut par exemple commencer par constituer des rapprochements entre certains traits du programme d'EMC et la sociologie de médias, groupes et réseaux sociaux, action collective, fenêtre d'opportunité... ?
- Pr_WhoNiveau 6
Hello,
bilan catastrophique pour celui qui suit les règles et qui n'a pas des conditions lui permettant de les contourner un petit peu...
Chez moi, on a des classes de 2ndes qui vont de 32 à 34 (on se sent presque chanceux), avec une heure en classe entière et une autre dédoublée (c'est luxueux, ou alors il faut une heure trente par groupes de 25 max). Et le pire, c'est qu'on n'est pas réellement choisis pour nous mais plus par le couplage avec l'autre EDE. Je m'explique : dès 2010, les élèves choisissaient principalement les SES et MPS au détriment des PFEG et des autres EDE. A l'époque, les SES étaient alors incarnées par un gars suffisant et au charisme de moule, les collègues se sont faits forts de critiquer cette situation entrainant un partage des EDE. Ainsi MPS n'est plus disponible qu'avec PFEG, et les SES sont avec des CIT (qui vont *forcément* faire SI ou STI2D, alors prrrt !), ou des LS (qui vont *forcément* faire L alors prrrt !). Youpi ! (alors qu'on recrute surtout des MPS qui ne voulaient pas faire S mais qui étaient juste curieux).
Ajoutons à cela une évaluation par compétences portant sur 23 items auxquels les familles ne comprennent rien et que, faute de temps nous ne renseignons pas vraiment... Autant être capable d'être le premier à parler en conseil de classe de façon suffisamment pertinente pour qu'on t'écoute un peu...
Pour ma part, le programme, ô combien sexy, est fait dans la mesure du possible, et en classe entière. En gros, je ne fais que 3 grandes questions (qui crée des richesses, comment se forment les identités et le diplôme comme passeport pour l'emploi) en essayant de favoriser au maximum les questionnements des élèves. Questionnements auxquels je réponds en faisant le lien avec un gros teasing sur les programmes du cycle terminal.
Et en TD, je fais rapido les proportions, CM, TV et autres indices en début d'année et je lance les élèves sur des enquêtes statistiques qu'ils restituent au proviseur qui veut bien jouer le jeu de la commande.
Et comme ça, j'arrive à passer une année pas trop éreintante en 2nde. Tout en me demandant comment diable peut-on être autant égoïste pour refiler au BMP ou au nouveau le gros des troupes (une réminiscence du "leur faudrait une bonne guerre !" sans doute ?).
Perspectives ? Je vais faire appel au père noël : une heure de plus et une évaluation qui pèse dans l'orientation. On est la seule discipline d'exploration qui devient un enseignement en dur dans sa filière, alors ne s'en tenir qu'aux prof de Français, maths et HG, c'est un poil couillon...
Plus terre à terre : renforcer les partenariats transdisciplinaires, notamment avec l'EMC qui est souvent la chasse gardée des collègues d'HG, mais aussi, dans le cadre de mes enquêtes, les maths, l'HG, le français, etc... Encore faut-il avoir des équipes qui le veulent bien (j'ai cette chance).
Comme le dit très justement Laverdure, l'expérimentation ne doit pas se faire à notre détriment, donc à moyens constants? C'est une réforme que nous appelons en creux, mais je doute que ce soit celle que nous souhaitons qui soit mise en oeuvre :/
bilan catastrophique pour celui qui suit les règles et qui n'a pas des conditions lui permettant de les contourner un petit peu...
Chez moi, on a des classes de 2ndes qui vont de 32 à 34 (on se sent presque chanceux), avec une heure en classe entière et une autre dédoublée (c'est luxueux, ou alors il faut une heure trente par groupes de 25 max). Et le pire, c'est qu'on n'est pas réellement choisis pour nous mais plus par le couplage avec l'autre EDE. Je m'explique : dès 2010, les élèves choisissaient principalement les SES et MPS au détriment des PFEG et des autres EDE. A l'époque, les SES étaient alors incarnées par un gars suffisant et au charisme de moule, les collègues se sont faits forts de critiquer cette situation entrainant un partage des EDE. Ainsi MPS n'est plus disponible qu'avec PFEG, et les SES sont avec des CIT (qui vont *forcément* faire SI ou STI2D, alors prrrt !), ou des LS (qui vont *forcément* faire L alors prrrt !). Youpi ! (alors qu'on recrute surtout des MPS qui ne voulaient pas faire S mais qui étaient juste curieux).
Ajoutons à cela une évaluation par compétences portant sur 23 items auxquels les familles ne comprennent rien et que, faute de temps nous ne renseignons pas vraiment... Autant être capable d'être le premier à parler en conseil de classe de façon suffisamment pertinente pour qu'on t'écoute un peu...
Pour ma part, le programme, ô combien sexy, est fait dans la mesure du possible, et en classe entière. En gros, je ne fais que 3 grandes questions (qui crée des richesses, comment se forment les identités et le diplôme comme passeport pour l'emploi) en essayant de favoriser au maximum les questionnements des élèves. Questionnements auxquels je réponds en faisant le lien avec un gros teasing sur les programmes du cycle terminal.
Et en TD, je fais rapido les proportions, CM, TV et autres indices en début d'année et je lance les élèves sur des enquêtes statistiques qu'ils restituent au proviseur qui veut bien jouer le jeu de la commande.
Et comme ça, j'arrive à passer une année pas trop éreintante en 2nde. Tout en me demandant comment diable peut-on être autant égoïste pour refiler au BMP ou au nouveau le gros des troupes (une réminiscence du "leur faudrait une bonne guerre !" sans doute ?).
Perspectives ? Je vais faire appel au père noël : une heure de plus et une évaluation qui pèse dans l'orientation. On est la seule discipline d'exploration qui devient un enseignement en dur dans sa filière, alors ne s'en tenir qu'aux prof de Français, maths et HG, c'est un poil couillon...
Plus terre à terre : renforcer les partenariats transdisciplinaires, notamment avec l'EMC qui est souvent la chasse gardée des collègues d'HG, mais aussi, dans le cadre de mes enquêtes, les maths, l'HG, le français, etc... Encore faut-il avoir des équipes qui le veulent bien (j'ai cette chance).
Comme le dit très justement Laverdure, l'expérimentation ne doit pas se faire à notre détriment, donc à moyens constants? C'est une réforme que nous appelons en creux, mais je doute que ce soit celle que nous souhaitons qui soit mise en oeuvre :/
- LaverdureEmpereur
Pr_Who a écrit:Hello,
bilan catastrophique pour celui qui suit les règles et qui n'a pas des conditions lui permettant de les contourner un petit peu...
Chez moi, on a des classes de 2ndes qui vont de 32 à 34 (on se sent presque chanceux), avec une heure en classe entière et une autre dédoublée (c'est luxueux, ou alors il faut une heure trente par groupes de 25 max). Et le pire, c'est qu'on n'est pas réellement choisis pour nous mais plus par le couplage avec l'autre EDE. Je m'explique : dès 2010, les élèves choisissaient principalement les SES et MPS au détriment des PFEG et des autres EDE. A l'époque, les SES étaient alors incarnées par un gars suffisant et au charisme de moule, les collègues se sont faits forts de critiquer cette situation entrainant un partage des EDE. Ainsi MPS n'est plus disponible qu'avec PFEG, et les SES sont avec des CIT (qui vont *forcément* faire SI ou STI2D, alors prrrt !), ou des LS (qui vont *forcément* faire L alors prrrt !). Youpi ! (alors qu'on recrute surtout des MPS qui ne voulaient pas faire S mais qui étaient juste curieux).
Ajoutons à cela une évaluation par compétences portant sur 23 items auxquels les familles ne comprennent rien et que, faute de temps nous ne renseignons pas vraiment... Autant être capable d'être le premier à parler en conseil de classe de façon suffisamment pertinente pour qu'on t'écoute un peu...
Cela me permet être très en dehors des clous : le choix de l'EDE n'est pas sensé déterminer l'orientation future ; on ne peut donc pas empêcher un élève qui a choisi SES de faire MPS ou L&S ou CIT ou autre chose.
_________________
- MarximusNiveau 4
Dans l'académie où j'ai fait mon stage, une enquête (bien avant le passage à 6 chapitres ) sur quelques dizaines de collègues enseignants en 2nde a montré que 50% n'effectuaient même pas 5 chapitres du programme. 15 % en traitaient à peine 2 durant l'année...
De manière globale, on constate une multitude de situations diverses, subies pour la plupart. Et je ne reviens même pas sur les configurations où les rapports de force sont les plus défavorables.
Enfin, malgré le fait d'avoir pu arracher le retour à certains aspect, je crains qu'on ait une mauvaise surprise l'année prochaine ou après. Ou au mieux qu'on tourne en rond sans perspectives.
De manière globale, on constate une multitude de situations diverses, subies pour la plupart. Et je ne reviens même pas sur les configurations où les rapports de force sont les plus défavorables.
Enfin, malgré le fait d'avoir pu arracher le retour à certains aspect, je crains qu'on ait une mauvaise surprise l'année prochaine ou après. Ou au mieux qu'on tourne en rond sans perspectives.
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