- fabienne7564Niveau 9
Et en s'isolant avec des boules Quiès, on va encore plus vite : 34 copies en 6 heures et je n'ai pas eu l'impression de bâcler. En même temps, j'ai passé mon année scolaire à corriger mes copies en SDP au milieu du bruit des discussions de mes collègues grâce à un formidable EDT plein de trous: ça aide à apprendre se concentrer...
- DerborenceModérateur
Je respecte scrupuleusement le barème qu'on nous impose : il est donc hors de question que je revoie mes corrections et donc mes notes si ma moyenne est inférieure à celle des autres. On ne me l'a encore jamais demandé mais celui qui s'aviserait de le faire serait bien reçu, je te le garantis.Zazk a écrit:Rendash a écrit:
Pourquoi s'enquiquiner et se flinguer les yeux à lire l'illisible ? Pour ne pas risquer de mettre ou d'ôter un demi-point superflu ?
Ça doit être de la conscience professionnelle mal placée ! De plus, on nous promettait de nous faire revoir nos corrections si les moyennes étaient inférieures à celles des autres !
Mais vous ne faites que confirmer ce que je dis : pour corriger vite, il faut se débarrasser de tout scrupule.
_________________
"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- RendashBon génie
Zazk a écrit:Rendash a écrit:
Pourquoi s'enquiquiner et se flinguer les yeux à lire l'illisible ? Pour ne pas risquer de mettre ou d'ôter un demi-point superflu ?
Ça doit être de la conscience professionnelle mal placée ! De plus, on nous promettait de nous faire revoir nos corrections si les moyennes étaient inférieures à celles des autres !
Mais vous ne faites que confirmer ce que je dis : pour corriger vite, il faut se débarrasser de tout scrupule.
De tout scrupule mal placé, oui. Quant à revoir les corrections, ma foi, on ne le fait que si on le veut bien.
- fabienne7564Niveau 9
Oui, déjà que nous corrigeons une parodie d'examen, on ne va pas en plus se laisser dicter nos notes : la liberté ne s'use que si on ne s'en sert pas.Rendash a écrit:Zazk a écrit:Rendash a écrit:
Pourquoi s'enquiquiner et se flinguer les yeux à lire l'illisible ? Pour ne pas risquer de mettre ou d'ôter un demi-point superflu ?
Ça doit être de la conscience professionnelle mal placée ! De plus, on nous promettait de nous faire revoir nos corrections si les moyennes étaient inférieures à celles des autres !
Mais vous ne faites que confirmer ce que je dis : pour corriger vite, il faut se débarrasser de tout scrupule.
De tout scrupule mal placé, oui. Quant à revoir les corrections, ma foi, on ne le fait que si on le veut bien.
- ZazkFidèle du forum
Chez nous, arrêt au bout d'une dizaine de copies pour calculer sa moyenne dans chaque sous-matière et l'afficher au tableau... pour comparer... et plus si non-affinités ! Mais la collègue responsable de la correction n'a pas insisté davantage cette fois-ci (cela avait été plus pénible, paraît-il, la fois où j'ai fait grève !).
- RendashBon génie
Zazk a écrit:Chez nous, arrêt au bout d'une dizaine de copies pour calculer sa moyenne dans chaque sous-matière et l'afficher au tableau... pour comparer... et plus si non-affinités ! Mais la collègue responsable de la correction n'a pas insisté davantage cette fois-ci (cela avait été plus pénible, paraît-il, la fois où j'ai fait grève !).
Et que se passe-t-il pour ceux qui refusent de se plier à cette mascarade ? Ils sont fouettés avec des orties ? pendus par les oreilles ? On leur lit les tweets de Laurent Fillion, peut-être ?
- DerborenceModérateur
Je n'ai mis ma moyenne que quand mon paquet a été terminé car je corrige par exercice. Je ne vais pas changer ma façon de corriger pour faire des stats.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- fabienne7564Niveau 9
Chez nous, aucune moyenne à donner : la coordo, pas folle la guêpe, avait très bien compris qu'elle assisterait à une levée de boucliers si elle était trop dirigiste et a choisi de faire preuve d'un sacré bon sens : elle a considéré que nous étions des enseignants compétents, aptes à corriger des copies et non des machines à noter qu'il fallait infantiliser en leur collant la pression de la moyenne bienveillante. Elle nous a laissés tranquilles... Du coup, nous avons corrigé dans une atmosphère sereine et agréable.
- DesolationRowEmpereur
Rendash a écrit:Zazk a écrit:Chez nous, arrêt au bout d'une dizaine de copies pour calculer sa moyenne dans chaque sous-matière et l'afficher au tableau... pour comparer... et plus si non-affinités ! Mais la collègue responsable de la correction n'a pas insisté davantage cette fois-ci (cela avait été plus pénible, paraît-il, la fois où j'ai fait grève !).
Et que se passe-t-il pour ceux qui refusent de se plier à cette mascarade ? Ils sont fouettés avec des orties ? pendus par les oreilles ? On leur lit les tweets de Laurent Fillion, peut-être ?
Mais où vas-tu chercher tout ça ?
- RendashBon génie
Derborence a écrit:Je n'ai mis ma moyenne que quand mon paquet a été terminé car je corrige par exercice. Je ne vais pas changer ma façon de corriger pour faire des stats.
En plus je me suis posé dehors pour corriger, au frais, au calme, avec une collègue. Le temps qu'on nous retrouve ... (sauf la collègue qui nous ravitaillait en café )
- RendashBon génie
DesolationRow a écrit:Rendash a écrit:Zazk a écrit:Chez nous, arrêt au bout d'une dizaine de copies pour calculer sa moyenne dans chaque sous-matière et l'afficher au tableau... pour comparer... et plus si non-affinités ! Mais la collègue responsable de la correction n'a pas insisté davantage cette fois-ci (cela avait été plus pénible, paraît-il, la fois où j'ai fait grève !).
Et que se passe-t-il pour ceux qui refusent de se plier à cette mascarade ? Ils sont fouettés avec des orties ? pendus par les oreilles ? On leur lit les tweets de Laurent Fillion, peut-être ?
Mais où vas-tu chercher tout ça ?
J'ai relu Dante toute la journée
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Zazk a écrit: Alors, que penser des collègues qui "terminent" au bout de trois ou quatre heures ?
Se rappeler que l'on est pas l'IPR, même pas le chef de centre, et que tout moment passé à épier ce que font les autres fait perdre du temps et de la concentration qu'il vaudrait mieux consacrer à la correction des copies pour laquelle vous avez été convoquée.
_________________
Asinus asinum fricat
- SphinxProphète
Je corrige par question et par exercice, je ne mets aucune annotation, je retiens assez rapidement les barèmes, je sais ce que j'attends et je ne me prends pas plus le chou que ça avec le corrigé (surtout académique), pourtant j'y ai passé sept heures pour trente-six copies (donc une journée de huit heures en comptant la pause qu'on a prise avec les collègues pour aller manger une crêpe). Après j'avoue qu'il y a des choses qui me ralentissent : les rédactions par exemple, j'ai l'habitude de les noter avec un barème précis et comme là ce n'était pas le cas (enfin, on avait une proposition de barème, mais qui me semblait inutilisable), je devais réfléchir une minute ou deux avant de mettre la note. J'ai aussi pris quelques pauses de quelques minutes, à mi-temps des questions, un peu plus vers la fin, et après les questions, parce que je n'en pouvais plus et que la fumée me sortait par les oreilles... On n'est pas tous logés à la même enseigne, c'est tout :| Une de mes collègues a fini une heure avant moi, pourtant c'est la personne la plus consciencieuse du monde.
_________________
An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- ZazkFidèle du forum
Je crois que nous sommes bien d'accord : pour corriger rapidement, il ne faut pas s'attarder sur les consignes de correction. Cela dit, je prends pour exemple mes "34" copies, c'est à dire les 102 types d'exercices qu'on nous a demandé de corriger : quatre heures de correction, ça signifie 2 mn 20 par type d' exercice ; pour l'orthographe, c'est sans doute faisable. Pour la dizaine de questions de lecture et la rédaction, ça me paraît impossible, du moins personnellement... J'ai pris davantage de temps pour la correction et pourtant je ne suis absolument pas sûre d'avoir vraiment pu juger honnêtement toutes les copies, du fait de la fatigue et des répétitions de tâches.
Non, ces corrections ne sont pas des parties de plaisir et une simplification des barêmes de ces évaluations (qui comptent désormais si peu dans l'obtention du Brevet) sera vraiment très bienvenue, faute de mieux.
Non, ces corrections ne sont pas des parties de plaisir et une simplification des barêmes de ces évaluations (qui comptent désormais si peu dans l'obtention du Brevet) sera vraiment très bienvenue, faute de mieux.
- ZazkFidèle du forum
KrilinXV3 a écrit:Zazk a écrit: Alors, que penser des collègues qui "terminent" au bout de trois ou quatre heures ?
Se rappeler que l'on est pas l'IPR, même pas le chef de centre, et que tout moment passé à épier ce que font les autres fait perdre du temps et de la concentration qu'il vaudrait mieux consacrer à la correction des copies pour laquelle vous avez été convoquée.
Merci pour cette aimable réflexion. Sans passer son temps à "épier" les autres, on peut tout de même "admirer" (ou si vous préférez "jalouser") la rapidité avec laquelle certain(e)s se débrouillent pour venir à bout de ces satanées copies le plus souvent bien indigestes. Je souhaiterais simplement que la rapidité n'empêche pas le sérieux dans la correction et j'avoue que j'aimerais que ce soit mon cas...
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Sphinx a écrit:Je corrige par question et par exercice, je ne mets aucune annotation, je retiens assez rapidement les barèmes, je sais ce que j'attends et je ne me prends pas plus le chou que ça avec le corrigé (surtout académique), pourtant j'y ai passé sept heures pour trente-six copies (donc une journée de huit heures en comptant la pause qu'on a prise avec les collègues pour aller manger une crêpe). Après j'avoue qu'il y a des choses qui me ralentissent : les rédactions par exemple, j'ai l'habitude de les noter avec un barème précis et comme là ce n'était pas le cas (enfin, on avait une proposition de barème, mais qui me semblait inutilisable), je devais réfléchir une minute ou deux avant de mettre la note. J'ai aussi pris quelques pauses de quelques minutes, à mi-temps des questions, un peu plus vers la fin, et après les questions, parce que je n'en pouvais plus et que la fumée me sortait par les oreilles... On n'est pas tous logés à la même enseigne, c'est tout :| Une de mes collègues a fini une heure avant moi, pourtant c'est la personne la plus consciencieuse du monde.
Voilà, je crois que ça résume tout : avec une même méthode de correction, certains seront plus rapides, et d'autres auront carrément une autre méthode, bref c'est un métier que chacun exerce avec ses qualités propres. Donc, pour répondre clairement à la question de Zask ("que penser des collègues qui ont fini en trois heures?"), je dirais : "rien à en penser, ils ont bossé comme les autres mais sont plus rapides."
On n'a pas besoin de se juger entre nous
_________________
Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ZazkFidèle du forum
Tu as raison et je reconnais que j'ai été un peu sévère dans mon diagnostic. J'ai besoin de davantage de temps pour évaluer et ce n'est pas parce que certains sont plus rapides qu'ils ne sont pas sérieux. Je continue à penser que les critères de correction que nous devons appliquer sont des casse -tête qui n'arrangent rien.Fires of Pompeii a écrit:
On n'a pas besoin de se juger entre nous
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Zazk a écrit:Tu as raison et je reconnais que j'ai été un peu sévère dans mon diagnostic. J'ai besoin de davantage de temps pour évaluer et ce n'est pas parce que certains sont plus rapides qu'ils ne sont pas sérieux. Je continue à penser que les critères de correction que nous devons appliquer sont des casse -tête qui n'arrangent rien.Fires of Pompeii a écrit:
On n'a pas besoin de se juger entre nous
Je suis tout à fait d'accord avec ça
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- SphinxProphète
Surtout quand il y a des bêtises dans le corrigé...
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
De rien. Je continue du coup: c'est surtout le début de ma phrase qui m'importe. Pour garantir paix, tranquillité, horizontalité des rapports entre collègues, mieux vaut éviter le "dépassement de fonction". Juger en public des collègues, c'est comme un grain qu'on sème et qui fait germer ce sacré bordel qu'est devenu l'EN. Que chacun reste à sa place.Zazk a écrit:KrilinXV3 a écrit:Zazk a écrit: Alors, que penser des collègues qui "terminent" au bout de trois ou quatre heures ?
Se rappeler que l'on est pas l'IPR, même pas le chef de centre, et que tout moment passé à épier ce que font les autres fait perdre du temps et de la concentration qu'il vaudrait mieux consacrer à la correction des copies pour laquelle vous avez été convoquée.
Merci pour cette aimable réflexion. Sans passer son temps à "épier" les autres, on peut tout de même "admirer" (ou si vous préférez "jalouser") la rapidité avec laquelle certain(e)s se débrouillent pour venir à bout de ces satanées copies le plus souvent bien indigestes. Je souhaiterais simplement que la rapidité n'empêche pas le sérieux dans la correction et j'avoue que j'aimerais que ce soit mon cas...
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Asinus asinum fricat
- ZazkFidèle du forum
KrilinXV3 a écrit: Juger en public des collègues, c'est comme un grain qu'on sème et qui fait germer ce sacré bordel qu'est devenu l'EN. Que chacun reste à sa place.
Je comprends ton point de vue et j'aimerais pouvoir dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais tu sais comme moi que ce n'est pas le cas. Des collègues qui ne sont pas sérieux, ça existe, même si ce n'est pas la majorité, loin de là. Et ce sont eux qui donnent des armes à ceux qui veulent se taper du prof !
Le nier, c'est aller dans le sens de ces crétins qui pensent que nous sommes tous faits sur le même moule.
Oui, il y a des collègues malhonnêtes, mais ils sont des exceptions et c'est indéniable.
En tant que citoyenne, j'ai le droit de dire ce que j'en pense, même si je n'en suis pas fière. Mais je ne me sens pas solidaire de ceux qui détruisent notre réputation.
- ZazkFidèle du forum
Pas compris.Rendash a écrit:Et tu le sais parce que ... ?
Comme dirait Socrate, je sais que je ne sais rien. Trente ans d'enseignement m'ont fait connaître toutes sortes de collègues, des gens extraordinaires, doués, intéressants... comme des "tire-au-flanc" prêts à flinguer les autres pour dissimuler leur propre incompétence...
- RendashBon génie
Tu les identifies comment, les branleurs et les tire-au-flanc ? Sur la base de quels éléments ?
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Mais c'est à nos directions (à toutes les échelles) de jouer leurs rôles. Ce qui m'agace, c'est qu'elles semblent compter sur une forme d'auto-contrôle collectif plutôt que de prendre des mesures.Zazk a écrit:KrilinXV3 a écrit: Juger en public des collègues, c'est comme un grain qu'on sème et qui fait germer ce sacré bordel qu'est devenu l'EN. Que chacun reste à sa place.
Je comprends ton point de vue et j'aimerais pouvoir dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais tu sais comme moi que ce n'est pas le cas. Des collègues qui ne sont pas sérieux, ça existe, même si ce n'est pas la majorité, loin de là. Et ce sont eux qui donnent des armes à ceux qui veulent se taper du prof !
Le nier, c'est aller dans le sens de ces crétins qui pensent que nous sommes tous faits sur le même moule.
Oui, il y a des collègues malhonnêtes, mais ils sont des exceptions et c'est indéniable.
En tant que citoyenne, j'ai le droit de dire ce que j'en pense, même si je n'en suis pas fière. Mais je ne me sens pas solidaire de ceux qui détruisent notre réputation.
On encourage les carrières de petits caporaux aussi. Dans mon établissement, comme je suis le plus ancien et qu'il y a eu quelques menus problèmes avec des membres de mon équipe, je sens une certaine pression (direction + cpe) pour que JE prenne les choses en main, JE prenne des mesures, JE règle les problèmes. Mais moi je refuse tout net. Je ne viens en aide à ces collègues que quand ils le demandent (tout en laissant la porte ouverte) et je les considère comme mes égaux: ils ont été jugés assez bons pour être en responsabilité devant des élèves, donc je ne vais pas les infantiliser.
Mais d'autres se régalent et s'épanouissent dans cette ambiance de caporalisation. La coordo d'une autre discipline est venue me faire la morale: "Tu donnes des 3e à X ? Tu ne devrais pas, vus les arrêts et les problèmes de discipline. Moi tu peux être sûr que je n'en donnerai pas à Y. C'est la CDE qui me l'a demandé de toute façon, elle ne t'a rien demandé à toi ?".
Je lui ai répondu froidement que je ne "donnais" rien à qui que ce soit, que mon rôle de coordo se limitait à négocier de façon horizontale la proposition de répartition des services (en tenant compte des collègues pas encore nommés) et que si la chef voulait la changer par la suite, pour des raisons qui n'appartiennent qu'à elle, qu'elle le fasse, mais que je n'étais pas là pour lui faciliter la tâche.
Cela n'a rien à voir avec toi, qui a fait une remarque anonyme et générale, et j'ai réagi sans doute trop vivement, mais je pense vraiment que tous ces petits jugements entre nous sont les prémisses d'un univers professionnel qui ne me plaît guère.
Quand je croise un collègue qui paraît douteux (et je précise qu'on en trouve parmi tous les statuts de l'EN), je me borne à me dire que s'il est là, c'est qu'on a pas trouvé "mieux". La froide loi de l'offre et la demande. On la subit, pourquoi en colmaterions-nous les brèches ?
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Asinus asinum fricat
- RendashBon génie
KrilinXV3 a écrit:
Mais c'est à nos directions (à toutes les échelles) de jouer leurs rôles. Ce qui m'agace, c'est qu'elles semblent compter sur une forme d'auto-contrôle collectif plutôt que de prendre des mesures.
On encourage les carrières de petits caporaux aussi. Dans mon établissement, comme je suis le plus ancien et qu'il y a eu quelques menus problèmes avec des membres de mon équipe, je sens une certaine pression (direction + cpe) pour que JE prenne les choses en main, JE prenne des mesures, JE règle les problèmes. Mais moi je refuse tout net. Je ne viens en aide à ces collègues que quand ils le demandent (tout en laissant la porte ouverte) et je les considère comme mes égaux: ils ont été jugés assez bons pour être en responsabilité devant des élèves, donc je ne vais pas les infantiliser.
Mais d'autres se régalent et s'épanouissent dans cette ambiance de caporalisation. La coordo d'une autre discipline est venue me faire la morale: "Tu donnes des 3e à X ? Tu ne devrais pas, vus les arrêts et les problèmes de discipline. Moi tu peux être sûr que je n'en donnerai pas à Y. C'est la CDE qui me l'a demandé de toute façon, elle ne t'a rien demandé à toi ?".
Je lui ai répondu froidement que je ne "donnais" rien à qui que ce soit, que mon rôle de coordo se limitait à négocier de façon horizontale la proposition de répartition des services (en tenant compte des collègues pas encore nommés) et que si la chef voulait la changer par la suite, pour des raisons qui n'appartiennent qu'à elle, qu'elle le fasse, mais que je n'étais pas là pour lui faciliter la tâche.
Cela n'a rien à voir avec toi, qui a fait une remarque anonyme et générale, et j'ai réagi sans doute trop vivement, mais je pense vraiment que tous ces petits jugements entre nous sont les prémisses d'un univers professionnel qui ne me plaît guère.
Quand je croise un collègue qui paraît douteux (et je précise qu'on en trouve parmi tous les statuts de l'EN), je me borne à me dire que s'il est là, c'est qu'on a pas trouvé "mieux". La froide loi de l'offre et la demande. On la subit, pourquoi en colmaterions-nous les brèches ?
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