- AlexisPNiveau 5
Bonjour à tous,
J'ai une idée qui me trotte dans la tête pour la rentrée (et qui est venue sur une suggestion de l'inspecteur) : et si je réduisais le nombre d'auteurs abordés en cours et que je n'en traitais qu'un petit nombre, centraux, pour faire mon année ?
Justement, je ne sais pas encore sous quelle formule faire cela et c'est pour ça que j'aurais aimé savoir ce que vous en pensiez.
A terme, il s'agirait pour les élèves d'avoir comme plusieurs cours d'oeuvre suivie articulés ensemble. Je ne suis pas certain de savoir comment choisir les auteurs ni de pouvoir considérer comme possible de ne pas faire référence, marginalement, à d'autres auteurs. Mais dans tous les cas il s'agirait d'essayer de penser le cours à partir des auteurs et non à partir des notions et de faire du mieux possible pour que certains auteurs se retrouvent à plusieurs moments afin de créer le plus possible de cohérence dans l'ordre problématique. Peut-être qu'à terme il ne s'agit que d'un effort de réduction de la pluralité des auteurs et de se demander à chaque pas fait en cours si on ne peut pas faire le même pas avec une conceptualité déjà abordée.
L'inspecteur avait l'air d'accord avec l'idée de faire une seule oeuvre durant toute l'année (elle fait l'éloge d'un cas comme cela qui avait polarisé tous ces cours autour de l'oeuvre suivie, massive). Mais ce dernier point est une autre histoire (intéressante cependant).
Cela s'appuie sur plusieurs choses :
- le sentiment de caricaturer et d'aller de lieux communs philosophiques en lieux communs philosophiques
- le sentiment de prétexte des textes utilisés en cours (je n'aime pas "utiliser" un auteur par ailleurs)
- le sentiment de certaines grandes articulations fondamentales et généralisables dans l'histoire des idées auxquelles nous pourrions réduire notre année et qui absorberaient les notions
- l'absence de nécessité, pour la réussite au bac, d'avoir une dissertation originale, en ce sens mieux vaudrait quelques auteurs maîtrisés, articulables et réutilisables, qu'une pluralité de textes/thèses.
Il y a cependant quelques contraintes :
- Comment choisir ces auteurs ?
- Comment ne pas transformer ce cours en cours doctrinal ?
- Cela peut lasser les élèves ?
- Combien de cours est-il possible de faire ? (on retombe sur le choix des auteurs : quels auteurs sont suffisamment exhaustifs pour cela ?)
- Combien d'auteurs ?
Bref, qu'en pensez vous ?
J'ai une idée qui me trotte dans la tête pour la rentrée (et qui est venue sur une suggestion de l'inspecteur) : et si je réduisais le nombre d'auteurs abordés en cours et que je n'en traitais qu'un petit nombre, centraux, pour faire mon année ?
Justement, je ne sais pas encore sous quelle formule faire cela et c'est pour ça que j'aurais aimé savoir ce que vous en pensiez.
A terme, il s'agirait pour les élèves d'avoir comme plusieurs cours d'oeuvre suivie articulés ensemble. Je ne suis pas certain de savoir comment choisir les auteurs ni de pouvoir considérer comme possible de ne pas faire référence, marginalement, à d'autres auteurs. Mais dans tous les cas il s'agirait d'essayer de penser le cours à partir des auteurs et non à partir des notions et de faire du mieux possible pour que certains auteurs se retrouvent à plusieurs moments afin de créer le plus possible de cohérence dans l'ordre problématique. Peut-être qu'à terme il ne s'agit que d'un effort de réduction de la pluralité des auteurs et de se demander à chaque pas fait en cours si on ne peut pas faire le même pas avec une conceptualité déjà abordée.
L'inspecteur avait l'air d'accord avec l'idée de faire une seule oeuvre durant toute l'année (elle fait l'éloge d'un cas comme cela qui avait polarisé tous ces cours autour de l'oeuvre suivie, massive). Mais ce dernier point est une autre histoire (intéressante cependant).
Cela s'appuie sur plusieurs choses :
- le sentiment de caricaturer et d'aller de lieux communs philosophiques en lieux communs philosophiques
- le sentiment de prétexte des textes utilisés en cours (je n'aime pas "utiliser" un auteur par ailleurs)
- le sentiment de certaines grandes articulations fondamentales et généralisables dans l'histoire des idées auxquelles nous pourrions réduire notre année et qui absorberaient les notions
- l'absence de nécessité, pour la réussite au bac, d'avoir une dissertation originale, en ce sens mieux vaudrait quelques auteurs maîtrisés, articulables et réutilisables, qu'une pluralité de textes/thèses.
Il y a cependant quelques contraintes :
- Comment choisir ces auteurs ?
- Comment ne pas transformer ce cours en cours doctrinal ?
- Cela peut lasser les élèves ?
- Combien de cours est-il possible de faire ? (on retombe sur le choix des auteurs : quels auteurs sont suffisamment exhaustifs pour cela ?)
- Combien d'auteurs ?
Bref, qu'en pensez vous ?
- EuthyphronNiveau 6
Personnellement je pense que chacun est maître de sa pédagogie. Si donc tu penses que cela serait intéressant et efficace, c'est une raison suffisante pour tenter l'expérience.
Mais j'avoue que pour ma part jamais je ne ferais comme cela, quitte à contrarier en effet les goûts majoritaires de l'inspection. Pour toutes les raisons que tu donnes!
- cela m'ennuierait de choisir des auteurs phare
- ce sera forcément doctrinal puisque la pensée des auteurs prend la place dominante
- avec moi cela lassera certainement beaucoup plus les élèves que si je fais comme j'en ai envie, mais je ne suis pas toi
- s'il y a trop d'auteurs c'est trop ambitieux et s'il n'y en a pas assez c'est trop restreint.
Mais l'inspection aimera ça, très probablement, et donc je m'incline devant sa vénérable sagesse.
Mais j'avoue que pour ma part jamais je ne ferais comme cela, quitte à contrarier en effet les goûts majoritaires de l'inspection. Pour toutes les raisons que tu donnes!
- cela m'ennuierait de choisir des auteurs phare
- ce sera forcément doctrinal puisque la pensée des auteurs prend la place dominante
- avec moi cela lassera certainement beaucoup plus les élèves que si je fais comme j'en ai envie, mais je ne suis pas toi
- s'il y a trop d'auteurs c'est trop ambitieux et s'il n'y en a pas assez c'est trop restreint.
Mais l'inspection aimera ça, très probablement, et donc je m'incline devant sa vénérable sagesse.
- User17706Bon génie
On peut faire toute l'année avec un seul auteur principal si on s'autorise quelques infidélités sur les points névralgiques du programme (typiquement : le vivant qu'il est hors de question de ne traiter qu'avec Aristote, ou même Kant d'ailleurs).
- SunnNiveau 5
PauvreYorick a écrit:On peut faire toute l'année avec un seul auteur principal si on s'autorise quelques infidélités sur les points névralgiques du programme (typiquement : le vivant qu'il est hors de question de ne traiter qu'avec Aristote, ou même Kant d'ailleurs).
Ca me rappelle de douloureux souvenirs de cours de Philosophie en 1ère année de prépa ECE avec un professeur qui avait sa carte au fan club de Platon. J'ai fait une overdose en décembre, et des sudoku de janvier à juin.
- User17706Bon génie
Fessée pour le dénommé Sunn, SVP.
- SunnNiveau 5
PauvreYorick a écrit:Fessée pour le dénommé Sunn, SVP.
J'ai eu 20 au bac de philo, ça compense ?
Plus sérieusement, je me fais l'avocat de l'éclectisme : du côté des élèves, c'est chouette de voir différents auteurs. En terminale, on avait plutôt eu un panorama rapide d'auteurs par thème, et pour certains dans la classe, ça avait donné envie d'approfondir sur quelques uns par la suite. J'avais passé d'agréables moments à lire un peu plus de Spinoza, de Kant, et de Sartre, mais j'étais content d'avoir eu accès un plus grand nombre d'auteurs.
Après, je comprends l'envie pour le professeur d'approfondir les choses plutôt que de jouer le libre service...
- AlexisPNiveau 5
Surtout que je ne suis pas certain qu'il faille faire par auteurs "phares", j'imaginais plutôt que n'importe quel auteur pourrait être important ou suffisant pour peu que je prenne le temps de l'expliquer.
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