Comment s'en remettre ?

Bonsoir.

Etant en fin de deuxième année de stage et n'ayant que des avis défavorables, je vais être licencié. J'avais déjà effectué une difficile première année de stage, mais là je suis totalement anéanti.
J'ai pourtant fait des progrès cette année, du moins j'en ai le sentiment.

Mais là c'est vraiment le coup de tonnerre : Tous ces sacrifices, tous ces efforts... pour rien. J'ai l'impression d'avoir été traité comme une m... cette année, comme une personne corvéable à merci, je suis dégoûté, écœuré.

Je suis totalement anéanti et je ne sais plus quoi faire.

Sais-tu pourquoi ça a pêché? Je trouve que c'est plus facile de se remettre d'une décision extérieure difficile quand on la comprend.

Je suis désolée pour toi, dans tous les cas.

Tu as deux possibilités:
- retenter le capes, éventuellement dans une autre académie ou dans une autre matière, si tu es sûr que tu veux vraiment et à tout prix devenir prof (option 1 que je ne conseille pas, mais qu'on trouve relativement souvent)
- trouver ce que tu voudrais faire qui n'a rien à voir avec l'enseignement et passer diplôme et concours nécessaire.

Pas de conseil mais 

reste positif, tant que tu n'es pas convoqué en commission pour décider de ton licenciement .
Ne vend pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué.
Et comme dit MélanieSBL si tu tiens tant que çà à enseigner change d'académie et retente le concours.
Ou si tu as besoin d'un break avant de repartir à l'assaut du concours , postule pour un poste de contractuel dans une autre académie, çà t'aidera peut-être à gagner en confiance et surtout à déceler ce qui a pu t'être préjudiciable durant ces deux années de stage.

Après il ne faut pas que cela te déprime: l'année de stage c'est la loterie , çà dépend de ton bahut, ta tutrice établissement et ta tutrice ESPE, si pour tous les trois tu tires de mauvaises cartes c'est dur de faire des miracles hein!

Don't give up bro'

Courage.

Un petit message d'encouragement. Mon mari est dans la même situation. On revient du rectorat pour récupérer son dossier (je ne suis pas fâchée de l'avoir accompagné).
Bilan: 4 avis défavorables (dont un franchement injuste, celui du CDE, mais c'est une autre histoire).

Son plan d'action:
1. commission (après un entretien auprès du CDE pour qu'il s'explique, ça risque d'être "marrant", il semble n'avoir pas compris que son rapport serait accessible au stagiaire), avec une reconnaissance des quelques manquements (il ne faut pas être dans le déni des difficultés, surtout quand elles sont surmontables sur le moyen terme), sans auto-flagellation non plus, il ne faut pas pousser. Sans rejet des avis défavorables, même si très subjectifs. Simplement, essayer de les atténuer, les tempérer. Avec une démonstration de la volonté (reconnue, elle), de la motivation sans faille et des compétences et qualités (oubliées, elles, dans les rapports).
2. demande de rdv auprès du recteur
3. recours divers (tout! député, maire, ministre, TOUT!).
4. avocat (déjà contacté) et tribunal administratif (minimum 1 an de procédure, mais il y aura matière). Attention aux frais engagés.
5. recherche de postes contractuels

Soyons très clairs, on ne se fait pas d'illusion mais après tout le parcours (admissibilité agreg, admission PLP, CAPES...), 2 ans de stage, ZERO alerte pendant l'année de renouvellement, un refus de ré-inspection, il n'y a pas moyen de lâcher l'affaire sans se battre et je le soutiens (et s'il veut laisser tomber aussi, car c'est usant).

6. reconversion (laquelle? D'autant que l'EN s'en contrefiche)
7. départ à l'étranger? (bon mais ce n'est pas la solution ultime).

Bon courage à vous. Même si cela paraît sombre et décourageant, ne vous laissez pas abattre!
Et (hélas) vous n'êtes pas seul. Dans son académie, mon mari a reçu les mails un peu désespérés de plusieurs de ses collègues dans le même cas.

Et si tu acceptes cette décision, dis toi qu'il y a une vie après l'école !!!
Je te souhaite bon courage pour te battre si tu veux vraiment être prof; ou pour trouver une voie où tu pourras t'épanouir.
Etre heureux/se , ça se construit !!!!

Et bien moi qui suis une "vieille" prof, j'hallucine clairement devant ce qu'on vous fait vivre !!!
Parce que pour se retrouver devant une classe à devoir sans arrêt être "bienveillant" et "surnotant", avec le mépris de plus en plus manifeste de l'institution, du cde (pas toujours, mais c'est quand même assez fréquent), des parents et bien souvent des gamins, et le tout pour le salaire que l'on sait, je trouve qu'on vous vend bien cher le ticket ! :diablecontent:
Ah oui, et j'oubliais nos MIRIFIQUES affectations en premier poste, et mutations par la suite ...
Je vous souhaite à tous ENORMEMENT de courage, et si par hasard vous trouvez une porte de sortie qui vous attire un tant soit peu, foncez !!!

Je pense exactement comme Agrippina, et moi aussi je suis une vieille prof. C'est hallucinant ce que l'on fait subir aux stagiaires à certains endroits, pour un métier si difficile et un salaire misérable. Si j'avais à refaire ma vie, je ne crois pas que je redeviendrais prof: j'aime enseigner et je crois être faite pour cela, mais les conditions sont devenues tellement difficiles ! Je pense que sur 55 mn de cours, je fais 20 mn de rappels à l'ordre et de discipline, et pourtant je suis dans un lycée dit sans soucis. Regardez du côté des concours de la fonction publique, peut-être ? Bon courage.

Merci de ta compassion Agrippina. EDIT: idem LaraDeL'est.

Je ne sais pas si c'est le cas de Ripoux1er mais chez nous les DU morflent particulièrement, l'an dernier et cette année encore.

Issue d'une famille de l'EN, je corrobore ton avis: l'EN se plaint du manque de vocation mais l'infantilisation, le flicage, l'absence de bienveillance et l'absence totale de liberté pédagogique pour les stagiaires et néotits parfois, couplés à un flou du style "mais c'est vous qui savez être un bon prof...ah non pas comme ça... non pas comme ça non plus... non on peut pas vous dire comment faire concrètement... ce serait trop simple, où serait le sport?", les contradictions entre ESPE/CDE/tuteur/IPR (ou comment jongler avec les personnalités, avis subjectifs et susceptibilités individuelles et ménager la chèvre, le chou, la corde, le chien de garde et le chevrier, les affectations aléatoires, le salaire, l'absence de frais de transport... on est pratiquement dans le bizutage (pas systématiquement hein, mais ceux qui y sont soumis prennent cher!).

L'an passé un stagiaire (1ère année) a été reçu en commission par un "vous avez une idée de quoi faire en dehors de l'enseignement?"... Ambiance...

Je suis stagiaire cette année et n'ai pas vraiment de conseils à te donner, mais je te souhaite beaucoup de courage ! J'ai trouvé cette année très éprouvante (la plus éprouvante de toute ma vie en fait, et j'ai eu une vie professionnelle avant, dans le privé, où j'étais amenée à travailler soirs, weekends et jours fériés) et je trouve que nous sommes souvent traités n'importe comment, sans aucune considération. Alors j'espère vraiment que les choses vont s'arranger pour toi. Courage !