- canaramahaNiveau 2
Je ne résiste pas à la diffusion de cette annonce http://enseigner-etranger.com/poste/lycee-francais-de-bangui-republique-centrafricaine-professeurs-des-ecoles-titulaires-du-cafipemf/:
On est donc sur un pays attractif (mode ironique), qui propose une mission d'encadrement et de formations de collègues, SANS décharge horaire, pour un salaire FRANçAIS. Mais attention, vous le PE lambda, qui malgré l'étendue de la tâche, pourriez être intéressé, vous ne correspondez sans doute pas: vous n'avez pas le CAFIPEMF!! Vous savez ce concours qui vous sert habituellement à accéder à des postes plus intéressants en terme de rémunération.
Donc je résume: venez dans mon pays qui attire, faire une mission d'expatrié, pour le même salaire que d'habitude et ainsi ne pas rentabiliser l'investissement requis pour obtenir le CAFIPEMF...
Et parce que j'exagère, les amoureux de République Centrafricaine (et je me félicite qu'il y en ait, je ne doute pas que ce pays ait des atouts) me répondront que j'ai mal lu l'annonce: il y a des avantages financiers à accepter le poste. A combien se chiffrent-ils?
- moins de charge, OK
- pension civile prise en charge, OK
- 200 euros de prime, OK
Donc quoi, tu touches ton salaire brut pour faire plus d'heure, assurer une mission de personnel expatrié? Mais la plupart des curieux (pour reprendre le terme de l'annonce) ne viendrait probablement qu'avec une prime d'expatrié conséquente... Se trouve-t-on dans un pays où la demande excède l'offre, comme en Asie du SUd Est ou au Canada? Se trouve-t-on dans un pays qui recrute sans problèmes des résidents à "mission classique d'enseignement"? Même un résident "classique" en République Centrafricaine gagne plus que ce que propose ce poste à profil: en effet, l'ISVL est à 12 000 euros/an pour un échelon supérieur à 8, soit 1000 euros/mois. Et en plus, je suis sur que dans le package de recrutement d'un "résident classique", des avantages lui sont proposés pour l'attirer.
Bref cette annonce, que je ne veux pas stigmatiser particulièrement malgré son titre et mes écrits, fait déborder le vase pour moi: on trouve vraiment des annonces qui nous prennent ouvertement pour des pigeons. Allez demander à un ingénieur AREVA ou TOTAL s'il veut venir dans cette partie du monde, accepter davantage de responsabilités, pour un salaire BRUT. Mais attention, pas l'ingénieur AREVA ou TOTAL lambda, non, non, non, l'ingénieur chef de projet surdiplômé.
On est donc sur un pays attractif (mode ironique), qui propose une mission d'encadrement et de formations de collègues, SANS décharge horaire, pour un salaire FRANçAIS. Mais attention, vous le PE lambda, qui malgré l'étendue de la tâche, pourriez être intéressé, vous ne correspondez sans doute pas: vous n'avez pas le CAFIPEMF!! Vous savez ce concours qui vous sert habituellement à accéder à des postes plus intéressants en terme de rémunération.
Donc je résume: venez dans mon pays qui attire, faire une mission d'expatrié, pour le même salaire que d'habitude et ainsi ne pas rentabiliser l'investissement requis pour obtenir le CAFIPEMF...
Et parce que j'exagère, les amoureux de République Centrafricaine (et je me félicite qu'il y en ait, je ne doute pas que ce pays ait des atouts) me répondront que j'ai mal lu l'annonce: il y a des avantages financiers à accepter le poste. A combien se chiffrent-ils?
- moins de charge, OK
- pension civile prise en charge, OK
- 200 euros de prime, OK
Donc quoi, tu touches ton salaire brut pour faire plus d'heure, assurer une mission de personnel expatrié? Mais la plupart des curieux (pour reprendre le terme de l'annonce) ne viendrait probablement qu'avec une prime d'expatrié conséquente... Se trouve-t-on dans un pays où la demande excède l'offre, comme en Asie du SUd Est ou au Canada? Se trouve-t-on dans un pays qui recrute sans problèmes des résidents à "mission classique d'enseignement"? Même un résident "classique" en République Centrafricaine gagne plus que ce que propose ce poste à profil: en effet, l'ISVL est à 12 000 euros/an pour un échelon supérieur à 8, soit 1000 euros/mois. Et en plus, je suis sur que dans le package de recrutement d'un "résident classique", des avantages lui sont proposés pour l'attirer.
Bref cette annonce, que je ne veux pas stigmatiser particulièrement malgré son titre et mes écrits, fait déborder le vase pour moi: on trouve vraiment des annonces qui nous prennent ouvertement pour des pigeons. Allez demander à un ingénieur AREVA ou TOTAL s'il veut venir dans cette partie du monde, accepter davantage de responsabilités, pour un salaire BRUT. Mais attention, pas l'ingénieur AREVA ou TOTAL lambda, non, non, non, l'ingénieur chef de projet surdiplômé.
- Bela LugosiJe viens de m'inscrire !
Franchement, à ta place, j'enverrais un mail de candidature pour me modéré de l'annonce !
- cox6nelleNiveau 5
J'avais vu cette annonce qui m aussi bien fait sourire !
- RendashBon génie
Curieux, blasés, opportunistes, passez votre chemin.
Zut.
Mais, tout de même :
C’est une très belle aventure qui vous est proposé.
Ahem
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- canaramahaNiveau 2
J'aime personnellement beaucoup la formule: "c'est une belle unité qui n'attend que votre engagement pour reprendre toute sa voilure".
Le rédacteur de cette annonce est agent immobilier: "ce bien, aux fondations solides mais à la décoration passée de mode, n'attend qu'un peu d'huile de coude de votre part et qu'un rafraîchissement des parties communes pour reprendre le lustre qui était le sien auparavant. Beaucoup de potentiel. A voir très vite. Prix non négociable au regard de l'opportunité qui vous est offerte".
Au moins, on peut dire qu'il annonce la couleur: on sait où on met les pieds...
Je souhaite néanmoins bonne chance à celui/celle qui tentera l'aventure, dont je ne doute pas qu'elle soit, humainement, très riche.
Le rédacteur de cette annonce est agent immobilier: "ce bien, aux fondations solides mais à la décoration passée de mode, n'attend qu'un peu d'huile de coude de votre part et qu'un rafraîchissement des parties communes pour reprendre le lustre qui était le sien auparavant. Beaucoup de potentiel. A voir très vite. Prix non négociable au regard de l'opportunité qui vous est offerte".
Au moins, on peut dire qu'il annonce la couleur: on sait où on met les pieds...
Je souhaite néanmoins bonne chance à celui/celle qui tentera l'aventure, dont je ne doute pas qu'elle soit, humainement, très riche.
- MolièreNiveau 1
http://enseigner-etranger.com/poste/lycee-francais-du-cap-afrique-du-sud-professeur-de-lettres-h-g-maths/
Bientôt un concours de profs à l'aise ? :blague:
Bientôt un concours de profs à l'aise ? :blague:
- CasparProphète
Molière a écrit:http://enseigner-etranger.com/poste/lycee-francais-du-cap-afrique-du-sud-professeur-de-lettres-h-g-maths/
Bientôt un concours de profs à l'aise ? :blague:
Haha, je ne sais pas si on doit en rire ou en pleurer, mais je remarque que quand on est dans le vent on dit désormais "Cape Town", tellement plus chic que ce bon vieux Cap.
- canaramahaNiveau 2
Moi, c'est aux parents d'élèves que je pense. En face d'eux, le jour de la réunion parents-profs, pardon, le jour de la réunion parents-prof, un collègue arrive: "bonjour, je suis prof de Français, je touche ma bille en HG, et, toute modestie mise à part, je suis un cador en Maths. Je dépanne en plomberie, un WE sur deux, et guéris la lèpre par imposition des mains chaque vendredi impair des mois en "embre". En revanche je suis payé au lance-pierres par le bahut.".
- NaimabNiveau 1
Intéressant de constater que l'annonce pour le poste 3 matières de Cape Town, figure dans la rubrique "Jobs" sur le site du lycée et non pas "recrutement" ou "postes vacants" ....
Cette annonce est vraiment "intéressante".... à quand les concours de PLP 4 ou 5....
Les enseignants vont-ils devoir devenir vraiment très polyvalents ....
Voici donc l'annonce : Nous recherchons un(e) professeur pour l’année scolaire 2017-2018
(septembre à juin).
Le poste est un plein temps (19h30) en contrat local, la rémunération est fonction de l’ancienneté.
Le professeur devra exercer en français auprès des classes de premières (6h00 – préparation des épreuves anticipées de français du baccalauréat) et seconde (5h), en histoire-géographie auprès des classes de premières (4h), en mathématiques auprès d’ une classe de sixième (4h30).
Nous recherchons un professeur ayant au moins déjà enseigné à des lycéens en lettres et à l’aise avec l’H-G et les maths.
Notre établissement est un petit établissement en devenir (450 élèves) et les effectif des classes sont assez réduit (une quinzaine d’élèves par classe).
Si vous êtes intéressé, merci d’envoyer votre C.V. et lettre de motivation à l’adresse mail suivante : direction@efdc.co.za.
Cette annonce est vraiment "intéressante".... à quand les concours de PLP 4 ou 5....
Les enseignants vont-ils devoir devenir vraiment très polyvalents ....
Voici donc l'annonce : Nous recherchons un(e) professeur pour l’année scolaire 2017-2018
(septembre à juin).
Le poste est un plein temps (19h30) en contrat local, la rémunération est fonction de l’ancienneté.
Le professeur devra exercer en français auprès des classes de premières (6h00 – préparation des épreuves anticipées de français du baccalauréat) et seconde (5h), en histoire-géographie auprès des classes de premières (4h), en mathématiques auprès d’ une classe de sixième (4h30).
Nous recherchons un professeur ayant au moins déjà enseigné à des lycéens en lettres et à l’aise avec l’H-G et les maths.
Notre établissement est un petit établissement en devenir (450 élèves) et les effectif des classes sont assez réduit (une quinzaine d’élèves par classe).
Si vous êtes intéressé, merci d’envoyer votre C.V. et lettre de motivation à l’adresse mail suivante : direction@efdc.co.za.
- egometDoyen
canaramaha a écrit:Je ne résiste pas à la diffusion de cette annonce http://enseigner-etranger.com/poste/lycee-francais-de-bangui-republique-centrafricaine-professeurs-des-ecoles-titulaires-du-cafipemf/:
On est donc sur un pays attractif (mode ironique), qui propose une mission d'encadrement et de formations de collègues, SANS décharge horaire, pour un salaire FRANçAIS. Mais attention, vous le PE lambda, qui malgré l'étendue de la tâche, pourriez être intéressé, vous ne correspondez sans doute pas: vous n'avez pas le CAFIPEMF!! Vous savez ce concours qui vous sert habituellement à accéder à des postes plus intéressants en terme de rémunération.
Donc je résume: venez dans mon pays qui attire, faire une mission d'expatrié, pour le même salaire que d'habitude et ainsi ne pas rentabiliser l'investissement requis pour obtenir le CAFIPEMF...
Et parce que j'exagère, les amoureux de République Centrafricaine (et je me félicite qu'il y en ait, je ne doute pas que ce pays ait des atouts) me répondront que j'ai mal lu l'annonce: il y a des avantages financiers à accepter le poste. A combien se chiffrent-ils?
- moins de charge, OK
- pension civile prise en charge, OK
- 200 euros de prime, OK
Donc quoi, tu touches ton salaire brut pour faire plus d'heure, assurer une mission de personnel expatrié? Mais la plupart des curieux (pour reprendre le terme de l'annonce) ne viendrait probablement qu'avec une prime d'expatrié conséquente... Se trouve-t-on dans un pays où la demande excède l'offre, comme en Asie du SUd Est ou au Canada? Se trouve-t-on dans un pays qui recrute sans problèmes des résidents à "mission classique d'enseignement"? Même un résident "classique" en République Centrafricaine gagne plus que ce que propose ce poste à profil: en effet, l'ISVL est à 12 000 euros/an pour un échelon supérieur à 8, soit 1000 euros/mois. Et en plus, je suis sur que dans le package de recrutement d'un "résident classique", des avantages lui sont proposés pour l'attirer.
Bref cette annonce, que je ne veux pas stigmatiser particulièrement malgré son titre et mes écrits, fait déborder le vase pour moi: on trouve vraiment des annonces qui nous prennent ouvertement pour des pigeons. Allez demander à un ingénieur AREVA ou TOTAL s'il veut venir dans cette partie du monde, accepter davantage de responsabilités, pour un salaire BRUT. Mais attention, pas l'ingénieur AREVA ou TOTAL lambda, non, non, non, l'ingénieur chef de projet surdiplômé.
Tu peux te scandaliser. Ça reste une très belle offre d'un point de vue financier. Garder un salaire français pour vivre en Afrique est extrêmement confortable, avec ou sans primes. On est bien au-dessus des standards du pays. J'irai même jusqu'à dire que les expatriés sont complètement hors sol, et peuvent s'offrir un train de vie qui les exclut d'emblée des réalités de la vie locale.
Ce qui rend l'expatriation difficile, et qui justifie les primes chez AREVA ou Total, c'est la nécessité de laisser derrière soi ce qu'on a construit en France, parfois s'éloigner de sa famille. Cela peut rendre l'embauche de personnel compétent très difficile.
De toute façon, personne n'est obligé d'accepter un poste. Si vraiment l'offre n'est pas assez alléchante, le poste ne sera pas pourvu et le lycée devra revoir sa copie. Voilà tout.
Tout dépend des conditions de travail, qui sont difficiles à évaluer de loin. Il n'est pas impossible qu'elles soient meilleures qu'en France. Surtout si je considère qu'il s'agit d'un tout petit lycée. Il faudrait demander quelle est la taille des classes.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- egometDoyen
Il y a cependant l'enthousiasme excessif de l'annonce, qui peut faire sourire ou laisser craindre quelques non-dits.
Quant à l'homologation de l'AEFE, je ne suis pas sûr qu'elle soit rassurante.
Quant à l'homologation de l'AEFE, je ne suis pas sûr qu'elle soit rassurante.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- canaramahaNiveau 2
egomet a écrit:
Tu peux te scandaliser. Ça reste une très belle offre d'un point de vue financier. Garder un salaire français pour vivre en Afrique est extrêmement confortable, avec ou sans primes. On est bien au-dessus des standards du pays. J'irai même jusqu'à dire que les expatriés sont complètement hors sol, et peuvent s'offrir un train de vie qui les exclut d'emblée des réalités de la vie locale.
Ce qui rend l'expatriation difficile, et qui justifie les primes chez AREVA ou Total, c'est la nécessité de laisser derrière soi ce qu'on a construit en France, parfois s'éloigner de sa famille. Cela peut rendre l'embauche de personnel compétent très difficile.
De toute façon, personne n'est obligé d'accepter un poste. Si vraiment l'offre n'est pas assez alléchante, le poste ne sera pas pourvu et le lycée devra revoir sa copie. Voilà tout.
Tout dépend des conditions de travail, qui sont difficiles à évaluer de loin. Il n'est pas impossible qu'elles soient meilleures qu'en France. Surtout si je considère qu'il s'agit d'un tout petit lycée. Il faudrait demander quelle est la taille des classes.
Je vais te répondre point par point, car je ne sais pas ce qu'il en est de ton côté, mais j'ai beaucoup, beaucoup d'expériences sur le sujet.
Mais la première des choses à savoir, et je sais que tu as lu ma première intervention, c'est que je ne veux décourager personne, je veux juste pointer les offres qu'on propose à des cadres A, les profs de l'Education Nationale, en comparaison avec des offres d'expatriation (c'est le mot employé quand on délocalise un emploi, pas le statut de l'AEFE) qu'on propose à des personnes de statut équivalent.
1- Oui, il est facile de vivre avec un salaire français dans beaucoup de pays d'Afrique, tous probablement. MAIS, il faudra vivre de la même façon que les Autochtones. Les personnes vivent pour 90% dans des logements que tu ne pourrais même pas considérer comme tels. Pourtant ce sont ces personnes là, payés également des misères, qui font baisser les chiffres sur le salaire moyen, le cout moyen de la vie, etc...
Evidemment, payé 10 fois plus que le salaire moyen, on se demande le sens de mon intervention? TOut simplement car on ne vit pas dans les mêmes conditions. Tous les logements sont-ils insalubres, de piètre confort? Non, évidemment, mais pour les 10% restants, vivrez vous "en tribu" dans ce logement? Avec plusieurs générations, des fratries entières: pour partager les coûts, pour rationaliser... J'ai vécu dans de tels pays, et je me posais ces questions là, et la réponse est simple: je louais une maison pour ma famille, quand mes voisins partageaient la même maison en plusieurs familles (souvent parentés).
Regarde l'intervention dans le topic "Ile Maurice résident": comment, dans un pays de rêve comme Maurice, un prof "résident" + ISVL ne pourrait pas "tenir" à Maurice s'il est en couple? Tout simplement car même s'il a un salaire supérieur au salaire moyen, l'expatrié vient avec "un mode de vie français". Et là, je vois les personnes dire: ah ben évidemment, il faut savoir s'adapter. Ca, c'est qu'on dit les 6 premiers mois dans un pays, ensuite, les habitudes françaises reviennent. C'est la réalité.
2- J'adore, et c'est très très très ironique, ton intervention sur AREVA/TOTAL. L'expatrié de ces boites, le pauvre, doit tout reconstuire: ben oui, il laisse amis, maison, clubs associatifs derrière lui en France. Donc il doit avoir une 'juste' compensation. Et le prof? Il laisse pas tout ça derrière lui? Il a pas une famille à s'occuper? Des traites à payer? Il est pas impliqué dans la vie locale?
Ah non, c'est vrai, mode très très très ironique bis, le prof il fait ça pour l'amour d'apprendre: mieux, je trouve que pour enseigner dans des pays où il fait beau et chaud tous les jours, les professeurs devraient payer. C'est trop facile, autrement.
2-bis: as tu remarqué si des personnels expatriés des grandes boites vivaient dans des logements "standards Français" ou "standards locaux"? Pour eux c'est difficile, donc c'est normal, mais le prof, qui ne vit que d'amour d'enseigner et d'eau fraîche, on va pas le loger selon des standards classiques, non plus?
2-ter: généralement quand tu quittes un endroit, c'est que tu penses trouver mieux ailleurs, non? C'est en tous cas le langage que tiennent les grandes boites aux personnels qu'ils expatrient. Mais le prof, et son fameux amour d'enseigner (rajoutez lui un peu d'eau fraîche, tout de même), lui non: il a une mission d'évangélisation des peuples. Il va pas se plaindre de ses conditions.
3- Beaucoup de pays proposent des conditions similaires à celles de l'annonce: mais il faut bien comprendre que quand c'est un pays moins attractif que d'autres, que tu exiges un CAFIPEMF, que tu exiges des missions supplémentaires, et qu'ensuite tu ne paies pas pour cela, et bien il est difficile d'attirer autres chose que de la moquerie.
Enfin, je souhaite à ce lycée de recruter quelqu'un de compétent, et que la personne de compétent s'y plaise. Je pointe du doigt que jamais dans une branche industrielle, pour des personnes pareillement formées (dans leur secteur) que les enseignants qu'ils recherchent, jamais un tel contrat serait proposé: mais à l'Education Nationale oui. Et apparemment tout le monde ne partage mon coup de sang contre ce que je considère comme un foutage de gueule, tu en es l'exemple.
Tant mieux pour l'école, tant mieux pour toi, car tu as de nombreux postes, toujours moins bien rémunérés les uns que les autres, qui t'attendent.
Et tant pis pour moi.
- egometDoyen
De l'expérience, j'en ai. En VSI. 2×2 ans. Et je remets ça pour longtemps. Je peux te dire que l'on peut vivre très bien en se rapprochant des standards locaux, surtout si l'on dispose d'un logement de fonction comme proposé dans l'annonce. Oui, il faut renoncer à certains aspects de la vie française. Si tu veux du vin ou du camembert, tu vas douiller. Mais tu peux manger très très bien si tu choisis des produits locaux.
Le couplet sur les expatriés d'AREVA peut sembler contradictoire avec ce que je dis dans le reste de mon intervention. Et c'est vrai, il y a des paradoxes dans le système. Je ne crois pas que la question fondamentale soit le mérite comparé du professeur et de l'ingénieur. Ce ne sont ni les mêmes compétences, ni le même temps de travail, ni les mêmes conditions, ni la même utilité économique. Il s'agit surtout de la possibilité de pourvoir le poste. Les compétences requises par AREVA peuvent être tout simplement impossibles à trouver autrement qu'en donnant une prime énorme. Un professeur des écoles, sans vouloir dénigrer, se trouve plus aisément. Il se peut que l'école en question ait exagéré ses prétentions en matière de diplôme, notamment parce qu'elle espère rentabiliser un poste très cher en y adjoignant une dimension de formation des professeurs. Sans cette dimension, elle pourrait se contenter d'un professeur local beaucoup moins cher.
Si elle a visé trop haut, elle devra négocier, passer une autre annonce ou renoncer à ses exigences. C'est comme ça. La valeur n'est pas une donnée fixe. Elle est le fruit d'une négociation permanente entre des acteurs qui évaluent leurs intérêts et les possibilités du marché. Éternel débat entre la valeur-travail et la valeur-usage.
Je maintiens qu'un professeur peut trouver son intérêt en répondant à cette annonce et améliorer ses conditions de vie, pour peu qu'il sache s'adapter. Il y a peut-être des opportunités encore meilleures. À chacun de faire ses calculs et d'évaluer ses propres besoins. C'est une proposition, parmi d'autres, qui mérite plus qu'un éclat de rire.
Le couplet sur les expatriés d'AREVA peut sembler contradictoire avec ce que je dis dans le reste de mon intervention. Et c'est vrai, il y a des paradoxes dans le système. Je ne crois pas que la question fondamentale soit le mérite comparé du professeur et de l'ingénieur. Ce ne sont ni les mêmes compétences, ni le même temps de travail, ni les mêmes conditions, ni la même utilité économique. Il s'agit surtout de la possibilité de pourvoir le poste. Les compétences requises par AREVA peuvent être tout simplement impossibles à trouver autrement qu'en donnant une prime énorme. Un professeur des écoles, sans vouloir dénigrer, se trouve plus aisément. Il se peut que l'école en question ait exagéré ses prétentions en matière de diplôme, notamment parce qu'elle espère rentabiliser un poste très cher en y adjoignant une dimension de formation des professeurs. Sans cette dimension, elle pourrait se contenter d'un professeur local beaucoup moins cher.
Si elle a visé trop haut, elle devra négocier, passer une autre annonce ou renoncer à ses exigences. C'est comme ça. La valeur n'est pas une donnée fixe. Elle est le fruit d'une négociation permanente entre des acteurs qui évaluent leurs intérêts et les possibilités du marché. Éternel débat entre la valeur-travail et la valeur-usage.
Je maintiens qu'un professeur peut trouver son intérêt en répondant à cette annonce et améliorer ses conditions de vie, pour peu qu'il sache s'adapter. Il y a peut-être des opportunités encore meilleures. À chacun de faire ses calculs et d'évaluer ses propres besoins. C'est une proposition, parmi d'autres, qui mérite plus qu'un éclat de rire.
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Ubi bene, ibi patria.
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- canaramahaNiveau 2
Je pense que tu surestimes beaucoup les capacités de l'un, et sous-estimes grandement l'impact de l'autre. Mais peu importe, tu as une opinion, j'en ai une autre. Chacun est libre de l'exprimer, et c'est très bien ainsi.
Du reste, chacun est libre de postuler!
PS: si avec tout ça, cette annonce n'a pas des cargaisons entières de candidatures, c'est à désespérer de tout!
Du reste, chacun est libre de postuler!
PS: si avec tout ça, cette annonce n'a pas des cargaisons entières de candidatures, c'est à désespérer de tout!
- GoldoredNiveau 2
Comparer Areva et Total à l'Etat... Vachement subtil.
Comme de comparer des tomates et des tournevis.
Mais après tout, pourquoi pas ?
Cependant, je pense que vous devriez postuler pour aller y travailler si votre condition de prof vous est si intolérable et que les conditions salariales de ces boîtes vous font baver. Personne ne vous oblige à faire ce boulot.
Comme de comparer des tomates et des tournevis.
Mais après tout, pourquoi pas ?
Cependant, je pense que vous devriez postuler pour aller y travailler si votre condition de prof vous est si intolérable et que les conditions salariales de ces boîtes vous font baver. Personne ne vous oblige à faire ce boulot.
- canaramahaNiveau 2
Cher Goldored,
j'ai beau me relire, je ne vois pas où j'ai écrit que ma condition m'était si intolérable; elle est au contraire très bonne, je vous remercie d'avoir demandé.
Je ne vous retournerai pas l'argument facile de la subtilité, je laisse tomber - les conflits virtuels sur des forums n'emmènent rien- et je retourne au sens de mes interventions: ma condition est très bonne et je voudrais que celle-ci soit généralisée à tous les enseignants: et les annonces que j'évoque ne vont pas dans ce sens. Je m'inquiète donc de la paupérisation du métier. Un enseignant ne vit pas d'eau fraîche.
Quant à "personne ne vous oblige à faire ce boulot", ce sont justement ce qu'ont en tête des milliers d'étudiants qui ne passent pas le CAPE, ni le CAPES. Ni le CAFIPEMF.
Bonne journée. La mienne le sera.
j'ai beau me relire, je ne vois pas où j'ai écrit que ma condition m'était si intolérable; elle est au contraire très bonne, je vous remercie d'avoir demandé.
Je ne vous retournerai pas l'argument facile de la subtilité, je laisse tomber - les conflits virtuels sur des forums n'emmènent rien- et je retourne au sens de mes interventions: ma condition est très bonne et je voudrais que celle-ci soit généralisée à tous les enseignants: et les annonces que j'évoque ne vont pas dans ce sens. Je m'inquiète donc de la paupérisation du métier. Un enseignant ne vit pas d'eau fraîche.
Quant à "personne ne vous oblige à faire ce boulot", ce sont justement ce qu'ont en tête des milliers d'étudiants qui ne passent pas le CAPE, ni le CAPES. Ni le CAFIPEMF.
Bonne journée. La mienne le sera.
- egometDoyen
La paupérisation du métier n'est pas vraie dans l'absolu. Notre niveau de vie n'a pas cessé d'augmenter, ne serait-ce que par l'arrivée de biens et de services qui étaient impensables il y a peu. Et c'est vrai d'ailleurs pour l'immense majorité des Français. Si on ajoute le fait que les professeurs français sont assez peu touchés par la précarité, il faut être un peu prudent avec cette idée.canaramaha a écrit:Cher Goldored,
j'ai beau me relire, je ne vois pas où j'ai écrit que ma condition m'était si intolérable; elle est au contraire très bonne, je vous remercie d'avoir demandé.
Je ne vous retournerai pas l'argument facile de la subtilité, je laisse tomber - les conflits virtuels sur des forums n'emmènent rien- et je retourne au sens de mes interventions: ma condition est très bonne et je voudrais que celle-ci soit généralisée à tous les enseignants: et les annonces que j'évoque ne vont pas dans ce sens. Je m'inquiète donc de la paupérisation du métier. Un enseignant ne vit pas d'eau fraîche.
Quant à "personne ne vous oblige à faire ce boulot", ce sont justement ce qu'ont en tête des milliers d'étudiants qui ne passent pas le CAPE, ni le CAPES. Ni le CAFIPEMF.
Bonne journée. La mienne le sera.
On peut à la rigueur soutenir que les professeurs français se paupérisent parce qu'ils reculent dans l'échelle des salaires, par rapport à d'autres professions. C'est alors une question de prestige social. Je conçois qu'on y soit attaché, particulièrement pour ce métier, qui nécessite une autorité pour pouvoir être exercé. Afin de pouvoir simplement accomplir son devoir d'enseignant, il est utile d'être considéré comme notable.
Et justement, si tu vas en Afrique et que tu considères ta place dans l'échelle des salaires et ta position sociale, tu seras très bien placé. En Afrique, en tant que professeur et en tant que Français, tu es un notable. De très loin. Le point de comparaison pertinent, c'est le professeur africain.
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