Pourquoi avez vous choisi de faire CDE ?

Bonjour à tous et à toutes,

J'ai très envie de m'inscrire au concours Perdir afin d'assumer les fonctions et un rôle qui me parait fait pour moi. Cependant, en lisant divers sujet sur le forum, les messages sont négatifs sur cette fonction…gros horaires, pas de salaire…problème de respecter ses valeurs…et j'en passe.
Alors ce message s'adresse à ceux et celles qui sont en poste : qu'est ce qui vous a plu dans cette fonction et qui vous plait maintenant ? Quels  en sont les avantages (salaire, logement, diversifications des taches, acteur liaison entre les différents acteurs de l'éducation, le management) ?
Merci beaucoup car a la lecture du forum, j'hésite !

Tant que tu y étais, Ycombe, tu aurais pu corriger les autres.

Gné ?

mafalda16 a écrit:

Fires of Pompeii a écrit:Gné ?

Il faut lire en entier ce qui est écrit en tout petit tout en bas

Plutôt que de te baser sur ce qui est écrit dans un forum, je te suggère d'aller voir sur place : rencontre des perdirs, anciens ou juste lauréats du concours, essaie de profiter de vacances décalées ou d'un emploi du temps commode pour passer un jour ou deux en établissement.

Ce qui me motivait avant tout, c'était travailler à une échelle plus vaste que la salle de classe, notamment pour porter des valeurs et des projets : à force de râler devant les obstacles, je me suis dit que je n'avais qu'à faire moi-même.
En pratique, ce n'est pas que j'aie vite déchanté, c'est surtout que la nécessité et l'urgence de tout font que, l'année écoulée, je n'ai jamais pu porter le quart de ce que je voulais. Est-ce si grave ?

Côté satisfactions... Le salaire bon oui il est supérieur, mais le rapport heures/sous n'est clairement pas le même, et il est plus rentable pour un enseignant de bosser à côté. Le logement, à Paris tu peux toujours courir, mais c'est quand même lourd de croiser les parents d'élève à la boulangerie.
La vraie satisfaction pour moi, paradoxale, c'est la surcharge. De fait, on traite vingt situations en simultané, toute la journée, tout le temps, on acquiert ou on travaille un répertoire de compétences phénoménal, et on ne peut jamais s'ennuyer. En une heure, tu fais de la vie scolaire, un planning, du management, du conseil pédagogique, du social...

Les deux motivations à fuir, qui dans la grande majorité des cas donne une personne malheureuse en fonction et qui part mal pour le concours (parce que ça se voit) : ne plus supporter les élèves et vouloir s'en éloigner, et penser "évolution de carrière salaire gloire pouvoir".

Le conseil pédagogique on s'en passera bien volontiers.

Certains, peut-être. Il y a toujours quelques enseignants pour qui l'excellence pédagogique, comme le bon sens, est si bien partagée qu'ils en sont définitivement pourvus.

D'autres viennent voir l'équipe de direction, "les EPI j'y comprends rien, comment travailler avec mon collègue", "j'aimerais bien expérimenter comme ça, qu'en pensez-vous ?", "j'ai défini des items mais je suis pas sûr de mon coup", etc.
En ayant enseigné dix ans et avec une vision plus globale de l'établissement, j'ai la prétention de croire que, parfois, un enseignant peut tirer profit de ce que je lui dis, pas comme un inspecteur, mais en complément.

pogonophile a écrit:Les deux motivations à fuir, qui dans la grande majorité des cas donne une personne malheureuse en fonction et qui part mal pour le concours (parce que ça se voit) : ne plus supporter les élèves et vouloir s'en éloigner, et penser "évolution de carrière salaire gloire pouvoir".

En même temps, si on adore enseigner, on n'a pas envie de devenir CDE...
Pour ma part je réfléchis à une piste pour le jour où je n'aurai plus la patience, mais en ce moment, j'adore enseigner, et donc je n'ai aucune envie d'y renoncer pour devenir CDE...

Ce qui m'a fait penser à cette possibilité, c'est ma PA actuelle, avec qui je m'entends à merveilles (première fois en 20 ans de carrière !) et qui aime beaucoup "être la petite main qui met de l'huile pour faire tourner la machine".

hyperbole a écrit:En même temps, si on adore enseigner, on n'a pas envie de devenir CDE...

Bien le bonjour à Jacqueline Cliché / Jean-Michel Généralisation !

Cette phrase est tellement fausse... Je viens de finir mon année de stage, j'ai adoré cette année, je sais pertinemment que je pourrais passer ma carrière entière à faire ça et pourtant, j'envisage déjà de passer le concours de per dir un jour ou l'autre, probablement d'ici une dizaine d'années, pour des tas de raisons :

- Porter des projets à une dimension plus grande
- Utiliser mes compétences de management (et non ce n'est pas un gros mot) acquises pendant mes études
- Evoluer dans l'apprentissage d'une nouvelle fonction qui regroupe beaucoup plus de facettes différentes que le métier de professeur
etc etc...

J'ai rencontré une équipe de direction géniale dans mon établissement, et qui était dans la même logique. Aucune n'était un exemple de prof essorée qui décide de passer à autre chose, elles sont passées à ces postes par envie d'évoluer et de développer d'autres compétences professionnelles, pas parce qu'elles ne pouvaient plus encadrer les élèves.

Je joue peu au tennis mais brûle d'envie de renvoyer la balle

J'admire la fougue de la jeunesse qui sait déjà après une année de stage que 40 ans d'enseignement la comblerait : je n'ai pas autant de certitudes

Je n'ai pas évoqué le prof essoré mais bien le prof qui n'adore plus enseigner et envisage donc autre chose. Il s'agissait de nuancer un peu ...

Diriger un établissement est peut-être plus varié qu'enseigner (et encore... enseigner est si riche que je ne serais pas si affirmative), mais une fois qu'on est chef, l'enseignement ne fait plus partie de nos fonctions, il faut donc être prêt à y renoncer.

Quant à ma PA, qui est une excellente PA, elle a passé le concours très jeune car l'enseignement ne lui plaisait pas autant qu'elle l'avait espéré.
ça ne veut pas dire qu'elle ne supportait plus les élèves ni ne rêvait que de gloire, salaire et pouvoir, mais tout de même qu'elle était suffisamment motivée pour changer de fonction.