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- chmarmottineGuide spirituel
Bonsoir,
J'ai appris ce matin que j'étais convoquée en tant que "scripteur" pour l'épreuve de math de demain, de la série S.
J'avoue que cela me stresse un peu.
L'avez-vous déjà fait ? Pouvez-vous me conseiller ?
Merci !
J'ai appris ce matin que j'étais convoquée en tant que "scripteur" pour l'épreuve de math de demain, de la série S.
J'avoue que cela me stresse un peu.
L'avez-vous déjà fait ? Pouvez-vous me conseiller ?
Merci !
- KirthNiveau 9
En fait c'est tout comme avec une salle remplie sauf qu'il n'y a qu'un élève (normalement), puis à un moment soit il te donne un brouillon lisible que tu recopies soit il te dicte. Tu ne fais, je crois, pas office de surveillance donc vous serez au moins 3 dans la salle.
- gnafron2004Grand sage
C'est ça. Tu es les mains du candidat, tu obéis sans broncher et sans laisser paraître ce que tu en penses (à mon avis c'est ça le plus dur).
- KirthNiveau 9
Oui c'est compliqué, même les fautes de syntaxe il faut les laisser, seule l'orthographe sera épargnée du coup.
- DjorgalNiveau 4
Kirth a écrit:Oui c'est compliqué, même les fautes de syntaxe il faut les laisser, seule l'orthographe sera épargnée du coup.
Enfin, encore faut-il avoir soi-même une orthographe irréprochable...
- Ramanujan974Érudit
J'ai fait ça une fois, il y a 10 ans. L'élève dicte et tu écris.
En maths, ce n'est pas évident, avec les notations.
Quand l'élève m'a dit "la droite AB", j'ai écrit automatiquement (AB) avec les parenthèses.
Avec le 1/3 temps, ça peut être pénible : 5h20 à entendre des conneries et les recopier sans broncher...
En maths, ce n'est pas évident, avec les notations.
Quand l'élève m'a dit "la droite AB", j'ai écrit automatiquement (AB) avec les parenthèses.
Avec le 1/3 temps, ça peut être pénible : 5h20 à entendre des conneries et les recopier sans broncher...
- Badiste75Habitué du forum
Ça peut être un moment inoubliable, genre best off à raconter un samedi soir alcoolisé! 😂😂
- chmarmottineGuide spirituel
J'ai droit aux 5h20 !
Pour les notations, on ne demande pas à l'élève comment il veut écrire ?
Est-ce que l'on reste assis à côté de lui en permanence ? Est-ce que l'on s'éloigne de temps en temps pour le laisser réfléchir ? J'imagine que cela doit être stressant pour un élève d'avoir un prof à côté.
Est-ce qu'on lui demande s'il veut souligner ... ?
Merci pour vos retours d'expériences !
Pour les notations, on ne demande pas à l'élève comment il veut écrire ?
Est-ce que l'on reste assis à côté de lui en permanence ? Est-ce que l'on s'éloigne de temps en temps pour le laisser réfléchir ? J'imagine que cela doit être stressant pour un élève d'avoir un prof à côté.
Est-ce qu'on lui demande s'il veut souligner ... ?
Merci pour vos retours d'expériences !
- archebocEsprit éclairé
En prépa, première année, j'ai servi de scripteur à un élève de deuxième année, qui se préparait aux ENS. Un grand moment d'intelligence.
Qu'est-ce qu'il braillait vite !
> Pour les notations, on ne demande pas à l'élève comment il veut écrire ?
Non. On avantage le candidat si on sait faire les notations, et dans ce cas, tant mieux pour lui. Sinon, c'est au candidat de s'adapter à son scripteur, en lui posant des questions au début de l'épreuve, ou au fil des difficultés.
> Est-ce que l'on reste assis à côté de lui en permanence ?
Oui. Sauf si lui prend une pause.
> Est-ce que l'on s'éloigne de temps en temps pour le laisser réfléchir ?
Il peut avoir besoin de toi à tout moment. Tu lui lis le sujet, il le prend en note, ou pas.
Il peut te demander de relire certaines questions, durant sa réflexion. Prends autre chose
à faire en même temps, sinon, tu auras trop fortement la tentation de faire la composition
en même temps que lui, et tu vas l'aider.
> J'imagine que cela doit être stressant pour un élève d'avoir un prof à côté.
Il ne sait pas obligatoirement que tu es prof.
Et normalement, il a déjà fait au moins un bac blanc dans ces conditions.
> Est-ce qu'on lui demande s'il veut souligner ... ?
Je dirais non.
- PiliGrand sage
Tu nous raconteras ton expérience, c'est intéressant !
- MoonchildSage
Il y a quelques années j'avais été désigné scripteur pour candidat qui avait le poignet dans le plâtre (donc dans ce genre de cas, il n'est pas forcément habitué à la situation) mais je n'en garde qu'un souvenir assez flou car ça n'avait pas été très compliqué puisque cet élève arrivait malgré tout à écrire à peu près lisiblement sur son brouillon et je n'avais qu'à me contenter de recopier ses erreurs aussi proprement que mon écriture le permettait ; quand j'avais un doute sur un caractère, je lui demandais ce que c'était. Evidemment, avec un candidat qui serait dans la totale impossibilité d'écrire, la tâche devient plus ardue.
- KirthNiveau 9
Badiste75 a écrit:Ça peut être un moment inoubliable, genre best off à raconter un samedi soir alcoolisé! 😂😂
J'ai fait scripteur pour un T STI en philo.
Le plus dur c'était de ne pas rire, je ne dis pas ça pour me moquer, mais c'est la vérité. Les phrases et les arguments étaient simples. Simplets. J'ai dû écrire "vieux monsieur pédophile" à un moment.
- egometDoyen
J'ai une question qui fait mal.
Au-delà de la compassion feinte ou réelle, quel est le sens d'un diplôme ainsi obtenu?
Au-delà de la compassion feinte ou réelle, quel est le sens d'un diplôme ainsi obtenu?
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- MoonchildSage
Dans le cas que j'ai cité plus haut, celui d'un un bras cassé (au sens propre bien sûr), est-il utile de faire recomposer un candidat en septembre ?egomet a écrit:J'ai une question qui fait mal.
Au-delà de la compassion feinte ou réelle, quel est le sens d'un diplôme ainsi obtenu?
- Ramanujan974Érudit
egomet a écrit:J'ai une question qui fait mal.
Au-delà de la compassion feinte ou réelle, quel est le sens d'un diplôme ainsi obtenu?
Toutes proportions gardées, regardons le cas Stephen Hawking.
C'eût été dommage de ne pas avoir une machine lui permettant de communiquer
- VerduretteModérateur
egomet a écrit:J'ai une question qui fait mal.
Au-delà de la compassion feinte ou réelle, quel est le sens d'un diplôme ainsi obtenu?
Il n'est pas question de compassion, et la question me choque pour ces élèves dont certains parviennent à un haut niveau, sans pouvoir écrire parce qu'ils sont tétraplégiques, myopathes... moi je dirais plutôt "quel courage" par rapport à la bande de petits branleurs , passez moi l'expression, qu'on peut avoir actuellement dans les lycées. Donc je dirais que ce diplôme n'en a que plus de valeur.
Mon compagnon a passé le bac en 1979 avec un secrétaire qui lui a lu les sujets, il a composé seul en braille, et ensuite il a tout dicté à l'élève qui a écrit sur feuille pour lui.
- Flo44Érudit
Bonjour,
Je viens de le faire 2 fois, pour un candidat qui avait sans doute un problème mécanique, et une candidate qui avait autre chose. Le premier a lu son sujet, et m'a dicté les réponses. En anglais, c'était assez simple.
La deuxième avait besoin qu'on lui lise l'énoncé. 18 pages d'énoncé quand même (dont 4 ou 5 de documents)... c'était donc assez compliqué pour elle, j'ai été assez étonnée par sa mémoire (il y avait plein de documents, énormément d'informations utiles ou inutiles, des questions très longues... enfin sans lire moi-même j'aurai franchement eu du mal). Pour les différentes formules, j'étais censée lire "littéralement". Quant à savoir ce que cela veut dire exactement? Quand je vois 70 MW.h, franchement, je ne me vois pas lire "ème double v point h", c'est totalement incompréhensible... de toute manière, mon cerveau en est tout simplement incapable, c'est comme une formule mathématique... c'est décodé directement, pas comme des mots.
Pour les matières scientifiques ou techniques, je pense que ce n'est pas évident pour l'élève. Je suppose qu'il faut que le handicap soit vraiment important pour que ce soit plus intéressant pour lui que de lire et écrire lui-même...
En tout cas j'ai bien aimé l'expérience, j'ai appris des choses. La plus grande difficulté je trouve est de "débrancher le cerveau" si c'est une matière que l'on connaît un peu. Je me suis donc retenue d'essayer de résoudre de tête en même temps que l'élève. Parce que quand elle a fait des erreurs que j'ai vues, je me sentais triste pour elle.
Je viens de le faire 2 fois, pour un candidat qui avait sans doute un problème mécanique, et une candidate qui avait autre chose. Le premier a lu son sujet, et m'a dicté les réponses. En anglais, c'était assez simple.
La deuxième avait besoin qu'on lui lise l'énoncé. 18 pages d'énoncé quand même (dont 4 ou 5 de documents)... c'était donc assez compliqué pour elle, j'ai été assez étonnée par sa mémoire (il y avait plein de documents, énormément d'informations utiles ou inutiles, des questions très longues... enfin sans lire moi-même j'aurai franchement eu du mal). Pour les différentes formules, j'étais censée lire "littéralement". Quant à savoir ce que cela veut dire exactement? Quand je vois 70 MW.h, franchement, je ne me vois pas lire "ème double v point h", c'est totalement incompréhensible... de toute manière, mon cerveau en est tout simplement incapable, c'est comme une formule mathématique... c'est décodé directement, pas comme des mots.
Pour les matières scientifiques ou techniques, je pense que ce n'est pas évident pour l'élève. Je suppose qu'il faut que le handicap soit vraiment important pour que ce soit plus intéressant pour lui que de lire et écrire lui-même...
En tout cas j'ai bien aimé l'expérience, j'ai appris des choses. La plus grande difficulté je trouve est de "débrancher le cerveau" si c'est une matière que l'on connaît un peu. Je me suis donc retenue d'essayer de résoudre de tête en même temps que l'élève. Parce que quand elle a fait des erreurs que j'ai vues, je me sentais triste pour elle.
- micaschisteMonarque
Tout à fait, il y a un surveillant en plus du scripteur.Kirth a écrit:En fait c'est tout comme avec une salle remplie sauf qu'il n'y a qu'un élève (normalement), puis à un moment soit il te donne un brouillon lisible que tu recopies soit il te dicte. Tu ne fais, je crois, pas office de surveillance donc vous serez au moins 3 dans la salle.
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- egometDoyen
Verdurette a écrit:egomet a écrit:J'ai une question qui fait mal.
Au-delà de la compassion feinte ou réelle, quel est le sens d'un diplôme ainsi obtenu?
Il n'est pas question de compassion, et la question me choque pour ces élèves dont certains parviennent à un haut niveau, sans pouvoir écrire parce qu'ils sont tétraplégiques, myopathes... moi je dirais plutôt "quel courage" par rapport à la bande de petits branleurs , passez moi l'expression, qu'on peut avoir actuellement dans les lycées. Donc je dirais que ce diplôme n'en a que plus de valeur.
Mon compagnon a passé le bac en 1979 avec un secrétaire qui lui a lu les sujets, il a composé seul en braille, et ensuite il a tout dicté à l'élève qui a écrit sur feuille pour lui.
Je ne cherche à insulter personne. Et je salue le courage des tétraplégiques et des aveugles. Je comprends très bien qu'il ne faut pas laisser perdre des talents.
La question, c'est de savoir ce que le diplôme certifie exactement. On attend du diplôme qu'il nous renseigne un minimum sur les capacités de son titulaire. Sans quoi, le diplôme n'est plus une aide à la décision pour les employeurs ou les établissements de l'enseignement supérieur. Il se transforme en un barrage administratif, servant plus à protéger ou à valider un système bureaucratique qu'à promouvoir la connaissance. Ce barrage devient néfaste en ce qu'il constitue un facteur d'exclusion ou de frustration. Exclusion pour ceux qui se trouvent manquer du bon certificat, frustration pour ceux qui ont cru les promesses d'un diplôme frelaté ou douteux.
C'est une vraie difficulté pratique. S'il y a d'un côté des aménagements nécessaires (pas la possibilité physique de lire ou d'écrire), il y a des aménagements qui s'apparentent à une tromperie. Les fausses dictées d'un dyslexiques signifient concrètement que l'orthographe n'est plus véritablement testée au brevet. Nous ne sommes plus en droit d'attendre une orthographe correcte à ce niveau. Dans le cas des dyslexiques, certes très éloigné des handicapés lourds qui sont le sujet de ce fil, je constate même que les aménagements les incitent à être des branleurs, pour reprendre ton terme.
Le handicap a une définition très large en France et les exceptions trop nombreuses risquent de rendre notre système de certification illisible.
Je pose donc une question, je n'ai pas de solution.
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- egometDoyen
Cette difficulté est bien visible dans le fil de la discussion. Le scripteur est là pour aider mais doit resister à la tentation de faire à la place. Je ne sais pas comment il est choisi, mais il serait bon qu'il ait les idées très claires sur ce qui est effectivement testé. Je crois qu'on gagnerait à le considérer comme un examinateur à part entière, et pas seulement comme une petite main. Maintenant, corrigez-moi si je dis une bêtise, peut-être que c'est déjà le cas.
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- VerduretteModérateur
http://www.midilibre.fr/2011/10/15/jean-christophe-parisot-un-prefet-hors-norme,402723.php
Ce lien est un exemple de diplôme qui a une signification en matière de contenu : Jean-Christophe Parisot a toutes les connaissances nécessaires pour être préfet, connaissances validées par le diplôme de Sciences Po même si on a écrit pour lui. Et on lui a aménagé un poste de préfet "sur mesure".
Mon compagnon avait un condisciple qui a réussi à passer un diplôme de droit, à une époque où on n'avait pas d'ordinateur (c'est, pour les aveugles, une aide extraordinaire d'avoir aujourd'hui autant de documentation accessible en audio, une offre incomparablement plus vaste et variée que ce qui existait en braille).
Je comprends l'interrogation sur la dyslexie, je crois que là encore, il faut s'interroger sur le contenu et l'utilité de ce qu'on valide : ce peut être un véritable savoir mathématique, des connaissances en histoire, en langues ... avec l'écueil du passage à l'écrit. Mais un dyslexique aura t-il l'idée farfelue de devenir professeur de français ? Je ne pense pas.
En revanche, je m'interroge parfois sur la validité de certains "dys" compte tenu de leur augmentation exponentielle.
Ce lien est un exemple de diplôme qui a une signification en matière de contenu : Jean-Christophe Parisot a toutes les connaissances nécessaires pour être préfet, connaissances validées par le diplôme de Sciences Po même si on a écrit pour lui. Et on lui a aménagé un poste de préfet "sur mesure".
Mon compagnon avait un condisciple qui a réussi à passer un diplôme de droit, à une époque où on n'avait pas d'ordinateur (c'est, pour les aveugles, une aide extraordinaire d'avoir aujourd'hui autant de documentation accessible en audio, une offre incomparablement plus vaste et variée que ce qui existait en braille).
Je comprends l'interrogation sur la dyslexie, je crois que là encore, il faut s'interroger sur le contenu et l'utilité de ce qu'on valide : ce peut être un véritable savoir mathématique, des connaissances en histoire, en langues ... avec l'écueil du passage à l'écrit. Mais un dyslexique aura t-il l'idée farfelue de devenir professeur de français ? Je ne pense pas.
En revanche, je m'interroge parfois sur la validité de certains "dys" compte tenu de leur augmentation exponentielle.
- archebocEsprit éclairé
egomet a écrit:J'ai une question qui fait mal.
Au-delà de la compassion feinte ou réelle, quel est le sens d'un diplôme ainsi obtenu?
J'ai déjà eu un enseignant aveugle. La tenue de classe était acrobatique, mais cela passait quand même.
L'élève pour qui j'ai été scripteur a été reçu dans une ENS.
- Flo44Érudit
Pas chez nous, j'étais seule les deux fois.micaschiste a écrit:
Tout à fait, il y a un surveillant en plus du scripteur.
- KirthNiveau 9
Flo44 a écrit:Pas chez nous, j'étais seule les deux fois.micaschiste a écrit:
Tout à fait, il y a un surveillant en plus du scripteur.
C'est légal ?
- colombaneFidèle du forum
Dans mon établissement, ce sont les AESH des élèves qui font les scripteurs..
Pour ceux qui n'en ont pas d'attitré, comme les dates des examens sont différentes, et qu'il y a peu de cas, on prend ceux qui ne sont pas concernés par l'examen.
Parfois, c'est juste scripteur, mais certains peuvent aussi avoir droit à de la reformulation... et un élève par salle.. pour que les autres n'entendent pas ce qui se dit.
Pour ceux qui n'en ont pas d'attitré, comme les dates des examens sont différentes, et qu'il y a peu de cas, on prend ceux qui ne sont pas concernés par l'examen.
Parfois, c'est juste scripteur, mais certains peuvent aussi avoir droit à de la reformulation... et un élève par salle.. pour que les autres n'entendent pas ce qui se dit.
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N'allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n'y a pas de chemin et laissez une trace (R. W. Emerson)
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