- DeliaEsprit éclairé
La moins onéreuse, c'est le vacataire : ses 300 heures faites, il prend la porte et puis voilà.Rendash a écrit:"Faire le ménage", c'est ne pas renouveler le contrat, il n'y a pas besoin de "dégraisser les effectifs de contractuels" : l'expression elle-même est un non-sens, puisque les contractuels sont là précisément pour combler les trous dans les effectifs quand il n'y a plus de TZR. Ce non-renouvellement, dans les conditions que tu décris, est sans doute très violent, je ne discute pas ça ; mais la confession supposée de l'IPR de lettres me semble complètement absurde. Il faut de toute façon quelqu'un devant les élèves, et d'un point de vue strictement budgétaire, un contractuel est la meilleure solution, de loin la moins onéreuse.
- InvitéInvité
Ce que je ne comprends pas c'est pourquoi un inspecteur irait dire à la personne qu'elle est nulle alors qu'il suffit de donner la raison toute simple et qui ne fait pas de mal psychologique à la personne de la contrainte budgétaire. Quel intérêt ?
- VerduretteModérateur
Parfois je me demande si certains inspecteurs n'ont pas un compte à régler avec leurs semblables, lié à un problème d'ego ou que sais-je d'autre, je ne peux pas imaginer que ces comportements ne soient imputables qu'à de réelles convictions pédagogiques.
- CasparProphète
Delia a écrit:Cela me rappelle le drame vécu par un collègue. Son fils était contractuel, enseignait les maths, ses élèves avaient de super notes au bac, son contrat était renouvelé tous les ans. La cinquième année, l'inspecteur lui a dit qu'il était le dernier des derniers, un prof nul de chez nul et que son contrat ne serait pas renouvelé.Rentré chez lui, il a décroché son fusil de chasse...Pas d'excuses, pas de reconnaissance de culpabilité, mais la rentrée suivante, son frère cadet a obtenu un contrat dans un bon lycée...Notre IPR de lettres a fini par avouer que le Rectorat leur demandait de dégraisser les effectifs des contractuels, pour des motifs budgétaires.
Pourquoi ne pas carrément dire alors "nous ne pouvons pas vous garder pour des motifs budgétaires", ce serait plus honnête et plus simple et ne remettrait pas en cause les capacités des personnes concernées.
- gp20Niveau 9
Ca me fait penser à une IPR qui m'avait démontée à l'époque où j'étais TZR car je ne faisais que 13h sur les 18 du service... Que j'en profitais pour bricoler chez moi sur le dos de l'Etat... Que c'était à moi de compléter mon service, que c'était ma faute et pas celle du CDE si j'étais en sous-srrvice... Heureusement cette sinistre personne est maintenant à la retraite.Celadon a écrit:Justement, on ne sait jamais la vie perso et familiale que les gens vivent. Là où il conviendrait d'observer une grande prudence dans les propos, certains se permettent de se montrer abjects. En toute bonne conscience.
De toute façon, jamais poursuivis, jamais punis.
Rikki, Verdurette
- RendashBon génie
gp20 a écrit:Ca me fait penser à une IPR qui m'avait démontée à l'époque où j'étais TZR car je ne faisais que 13h sur les 18 du service... Que j'en profitais pour bricoler chez moi sur le dos de l'Etat... Que c'était à moi de compléter mon service, que c'était ma faute et pas celle du CDE si j'étais en sous-srrvice... Heureusement cette sinistre personne est maintenant à la retraite.Celadon a écrit:Justement, on ne sait jamais la vie perso et familiale que les gens vivent. Là où il conviendrait d'observer une grande prudence dans les propos, certains se permettent de se montrer abjects. En toute bonne conscience.
De toute façon, jamais poursuivis, jamais punis.
Rikki, Verdurette
Surtout que cette chouette disait n'importe quoi, les 18h sont un maximum hebdomadaire
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- dandelionVénérable
Peut-être est-ce attaquable au tribunal administratif?Caspar Goodwood a écrit:Delia a écrit:Cela me rappelle le drame vécu par un collègue. Son fils était contractuel, enseignait les maths, ses élèves avaient de super notes au bac, son contrat était renouvelé tous les ans. La cinquième année, l'inspecteur lui a dit qu'il était le dernier des derniers, un prof nul de chez nul et que son contrat ne serait pas renouvelé.Rentré chez lui, il a décroché son fusil de chasse...Pas d'excuses, pas de reconnaissance de culpabilité, mais la rentrée suivante, son frère cadet a obtenu un contrat dans un bon lycée...Notre IPR de lettres a fini par avouer que le Rectorat leur demandait de dégraisser les effectifs des contractuels, pour des motifs budgétaires.
Pourquoi ne pas carrément dire alors "nous ne pouvons pas vous garder pour des motifs budgétaires", ce serait plus honnête et plus simple et ne remettrait pas en cause les capacités des personnes concernées.
Ce que j'ai trouvé très difficile dans l'EN, mais je me demande aussi si ce n'est pas un problème français en général - c'est en tout cas un reproche qu'on entend souvent de la part des gens qui ont travaillé dans plusieurs pays, c'est qu'il n'y a pas d'esprit d'équipe, et tout de même un certain nombre de collègues mal intentionnés. Dans mon dernier établissement, on m'avait avertie de ne jamais évoquer des problèmes en salle des profs car il y avait des 'balances'! Un certain nombre de principaux, proviseurs, inspecteurs, au lieu de travailler avec les enseignants, veulent faire sentir qu'ils leurs sont supérieurs et travaillent 'contre' eux.
Si on n'a pas des proches qui sont capables d'entendre ce qui se passe dans une classe - et c'est parfois indicible, particulièrement pour les PE qui sont confrontés à des petits enfants- on se retrouve à devoir porter seul son fardeau.
Conditions de travail difficiles, pression de l'administration, c'est déjà pas mal de stress. Si on ajoute qu'avec un salaire de stagiaire, et même après, un professeur doit souvent compter chaque sou, on a une situation de tension permanente qui facilite un passage à l'acte. L'institution doit en être consciente, et assumer ses responsabilités. Et nous pouvons aussi tous, parents, enseignants, être un peu plus 'bienveillants' avec nos collègues et les enseignants de nos enfants. Depuis ma dernière expérience en France, je fais très attention à remercier les enseignants de mes enfants, et j'éduque mes enfants pour qu'ils considèrent eux aussi leurs enseignants avec bienveillance. Chacun doit agir à son niveau pour que les choses changent.
- gelsomina31Grand Maître
dandelion a écrit:(...)
Si on n'a pas des proches qui sont capables d'entendre ce qui se passe dans une classe - et c'est parfois indicible, particulièrement pour les PE qui sont confrontés à des petits enfants- on se retrouve à devoir porter seul son fardeau.
Conditions de travail difficiles, pression de l'administration, c'est déjà pas mal de stress. Si on ajoute qu'avec un salaire de stagiaire, et même après, un professeur doit souvent compter chaque sou, on a une situation de tension permanente qui facilite un passage à l'acte. L'institution doit en être consciente, et assumer ses responsabilités. Et nous pouvons aussi tous, parents, enseignants, être un peu plus 'bienveillants' avec nos collègues et les enseignants de nos enfants. Depuis ma dernière expérience en France, je fais très attention à remercier les enseignants de mes enfants, et j'éduque mes enfants pour qu'ils considèrent eux aussi leurs enseignants avec bienveillance. Chacun doit agir à son niveau pour que les choses changent.
_________________
Fear buildswalls.Hope builds bridges !
« De chacun selon ses forces, à chacun selon ses besoins. »
- egometDoyen
Le stagiaire a une autre vulnérabilité. Il n'a pas d'expérience professionnelle heureuse à laquelle se référer pour se rassurer sur ses propres capacités.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- User20401Vénérable
+1000.egomet a écrit:Le stagiaire a une autre vulnérabilité. Il n'a pas d'expérience professionnelle heureuse à laquelle se référer pour se rassurer sur ses propres capacités.
J'ai eu une année de stage très pénible, mais j'avais été avant CAD2 (contractuelle tiers-temps, avec la réforme du concours). Mon année de CAD2 a été très intense mais je me suis régalée car nous n'étions pas évalués, nous n'avions donc pas de pression. Du coup, je me raccrochais à ce souvenir pendant mon année de stage. C'est vrai que ça aide à tenir.
Ceci dit, bien entendu, on devrait tout faire pour rendre l'année de stage moins pénible, tout simplement.
- egometDoyen
Rikki a écrit:Ces drames réactivent le souvenir de mon horrible inspection de janvier 2010.
Après avoir organisé une humiliation publique, l'inspecteur s'affole et téléphone à la directrice : "J'ai peur que Mme P. ne soit fragile. Elle a mal vécu son inspection. Il faudrait peut-être contacter la cellule du rectorat pour les personnels en difficulté, je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose".
Préoccupation numéro 1 : ouvrir le parapluie et se protéger des conséquences de ses propres saloperies.
Sinon, j'ai demandé un RV pour qu'il s'explique. Refus de me recevoir. Malgré un mél et une demande orale. Vous en connaissez beaucoup, vous, des boulots où votre supérieur hiérarchique direct refuse purement et simplement de vous recevoir ?
Tout cela remue de bien douloureux souvenirs.
Alors, oui, forcément, si à côté on n'a pas une vie familiale au top, une vie sentimentale idyllique, une santé de fer et un moral d'acier, on risque d'être fragilisé. C'est un peu le principe de "je te tape dessus de toutes mes forces et après je te dis que tu as l'air un peu groggy, tu te sens bien ?"
Il appelle ta directrice parce qu'il a peur de t'avoir blessée et il te refuse un RV? La même personne? Hallucinant! C'est incroyable d'incompétence et de lâcheté. Criminel.
Son mail parle contre lui. J'imagine qu'il a effectivement voulu ouvrir le parapluie. Un type qui aurait eu vraiment de la sollicitude n'aurait pas refusé le RDV, il ne se serait pas contenté de refiler le problème aux psychologues.
Il y a vraiment des inspecteurs qui mériteraient d'être dégagés de toute urgence.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- Reine MargotDemi-dieu
Et on imagine ce que ça sera quand le statut de fonctionnaire d'Etat sera "renouvelé", et qu'il faudra démarcher dans les étb pour avoir un poste.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- egometDoyen
Reine Margot a écrit:Et on imagine ce que ça sera quand le statut de fonctionnaire d'Etat sera "renouvelé", et qu'il faudra démarcher dans les étb pour avoir un poste.
Il faut savoir ce que cela signifiera dans le détail. Difficile de se prononcer à l'avance.
Mais a priori, j'y verrais un mieux. Bien sûr, il y a l'obligation de convaincre, ce qui peut être inconfortable. Mais la décision d'un CDE ne vaut que pour son établissement. Elle n'a pas le caractère d'un couperet comme celle d'un inspecteur. Si tu n'es pas d'accord avec un CDE, tu gardes la possibilité d'aller voir ailleurs. Dans un système de monopole, aller voir ailleurs, ça peut être fort loin. Pour ma part, je m'en vais au Cambodge. Tant pis pour ma patrie.
Ce qui est désespérant, ce n'est pas l'échec, ni même l'injustice subie. C'est l'absence de solution de repli. C'est l'idée que tu retomberas dans le même système injuste où que tu ailles. Ça, c'est suicidogène.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- ZenxyaGrand sage
egomet a écrit:Reine Margot a écrit:Et on imagine ce que ça sera quand le statut de fonctionnaire d'Etat sera "renouvelé", et qu'il faudra démarcher dans les étb pour avoir un poste.
Il faut savoir ce que cela signifiera dans le détail. Difficile de se prononcer à l'avance.
Mais a priori, j'y verrais un mieux. Bien sûr, il y a l'obligation de convaincre, ce qui peut être inconfortable. Mais la décision d'un CDE ne vaut que pour son établissement. Elle n'a pas le caractère d'un couperet comme celle d'un inspecteur. Si tu n'es pas d'accord avec un CDE, tu gardes la possibilité d'aller voir ailleurs. Dans un système de monopole, aller voir ailleurs, ça peut être fort loin. Pour ma part, je m'en vais au Cambodge. Tant pis pour ma patrie.
Ce qui est désespérant, ce n'est pas l'échec, ni même l'injustice subie. C'est l'absence de solution de repli. C'est l'idée que tu retomberas dans le même système injuste où que tu ailles. Ça, c'est suicidogène.
Cela me fait penser au film "mon oncle d'Amérique" basé sur les travaux du professeur Laborit qui explique le comportement humain à partir d'expériences faites sur des rats. Face à des situations de stress, l'humain n'a que trois manières de réagir, l'agressivité et l'attaque, la fuite ou le repli sur soi et la somatisation.
_________________
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- Thierry75Niveau 10
Le livre de Laborit est intéressant, mais il est assez mal rédigé, répétitif et réducteur. C'est quand même une lecture tout à fait recommandable. Le film est intéressant (sans plus). (Ca se passe en partie en Bretagne.)
_________________
Le moi est haïssable.
- ZenxyaGrand sage
Le film est intéressant sans plus, c'est surtout lui qui m'a fait connaitre les travaux de Laborit. Je viens de regarder sur la toile, le film est sorti en 1980, ça ne me rajeunit pas
_________________
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- NokhNiveau 4
egomet a écrit:Reine Margot a écrit:Et on imagine ce que ça sera quand le statut de fonctionnaire d'Etat sera "renouvelé", et qu'il faudra démarcher dans les étb pour avoir un poste.
Il faut savoir ce que cela signifiera dans le détail. Difficile de se prononcer à l'avance.
Mais a priori, j'y verrais un mieux. Bien sûr, il y a l'obligation de convaincre, ce qui peut être inconfortable. Mais la décision d'un CDE ne vaut que pour son établissement. Elle n'a pas le caractère d'un couperet comme celle d'un inspecteur. Si tu n'es pas d'accord avec un CDE, tu gardes la possibilité d'aller voir ailleurs. Dans un système de monopole, aller voir ailleurs, ça peut être fort loin. Pour ma part, je m'en vais au Cambodge. Tant pis pour ma patrie.
Ce qui est désespérant, ce n'est pas l'échec, ni même l'injustice subie. C'est l'absence de solution de repli. C'est l'idée que tu retomberas dans le même système injuste où que tu ailles. Ça, c'est suicidogène.
Sauf que les CDE discutent ensemble, qu'un dossier est constitué, etc.. Ce sont les désavantages du privé sans les avantages (à savoir, on peut recommencer loin de chez soi, ne pas donner le numéro du mauvais patron...).
Bonne chance pour le Cambodge, j'ai tenté il y a quelques années mais je ne voulais pas rester à Phnom Penh où les expats sont très cons. Résultat, en province, faut être chinois ou coréen. J'espère que tu trouveras.
- BabaretteDoyen
Rikki a écrit:Moi, je m'en suis bien sortie : j'ai la chance d'avoir eu du soutien à la maison, et d'avoir eu le réflexe de chercher la porte et de la trouver. C'est un peu grâce à cet inspecteur que je me suis reconvertie et que j'ai démissionné quelques années après.
Mais s'il était passé 3 ans avant, en plein dans la maladie de mon mari, quand on devait déjà faire face à la fois au cancer et à l'adolescence des enfants, à l'impression qu'on ne s'en sortirait pas et que tout partait à vau l'eau ? Je ne sais pas comment je m'en serais sortie.
Alors, vraiment, quand j'entends dire "ce sont des problèmes personnels", "les gens sont fragiles, comprenez-vous", "elle avait des difficultés relationnelles", bla bla bla, ça me rend dingue. C'est tuer les gens une seconde fois que de leur opposer ce mépris posthume.
Je suis parfaitement d'accord avec toi. C'est les rendre coupables de n'avoir pas été assez forts pour supporter le coup de massue qui leur est tombé dessus. La meilleure réaction, quand on a la lâcheté de ne pas reconnaître qu'on a fait souffrir quelqu'un, c'est de fermer sa gueule.
- SchéhérazadeNiveau 10
Babarette a écrit:Rikki a écrit:Moi, je m'en suis bien sortie : j'ai la chance d'avoir eu du soutien à la maison, et d'avoir eu le réflexe de chercher la porte et de la trouver. C'est un peu grâce à cet inspecteur que je me suis reconvertie et que j'ai démissionné quelques années après.
Mais s'il était passé 3 ans avant, en plein dans la maladie de mon mari, quand on devait déjà faire face à la fois au cancer et à l'adolescence des enfants, à l'impression qu'on ne s'en sortirait pas et que tout partait à vau l'eau ? Je ne sais pas comment je m'en serais sortie.
Alors, vraiment, quand j'entends dire "ce sont des problèmes personnels", "les gens sont fragiles, comprenez-vous", "elle avait des difficultés relationnelles", bla bla bla, ça me rend dingue. C'est tuer les gens une seconde fois que de leur opposer ce mépris posthume.
Je suis parfaitement d'accord avec toi. C'est les rendre coupables de n'avoir pas été assez forts pour supporter le coup de massue qui leur est tombé dessus. La meilleure réaction, quand on a la lâcheté de ne pas reconnaître qu'on a fait souffrir quelqu'un, c'est de fermer sa gueule.
Oui, mais le propre des pervers, c'est de n'éprouver aucune culpabilité. Cela peut nous sembler sidérant, mais c'est ainsi. Ils ne se sentent ni responsables ni coupables des dégâts qu'ils causent. Il suffit de penser à Didier Lombard incriminant la mode du suicide à France Telecom. Donc, non, on ne peut attendre de ces gens qu'ils aient la décence de se taire. Ils ignorent ce qu'est la décence.
- BabaretteDoyen
Ça ne doit effectivement même pas leur traverser l'esprit: ils s'en lavent les mains.
Celui qui souffre est seul responsable de sa souffrance, au pire, il mérite même ce qui lui arrive.
Un de mes amis a essayé d'être prof. Le conseil qu'on lui donnait pour réussir à tenir ses classes était de "laisser ses problèmes personnels à la porte". Au delà de la stupidité du conseil (comme si on pouvait cesser d'être affecté par quelque chose juste parce qu'on est sur son lieu de travail), c'était omettre une chose très importante: son problème, c'est qu'il n'arrivait pas à être prof, ça venait donc de son travail.
Celui qui souffre est seul responsable de sa souffrance, au pire, il mérite même ce qui lui arrive.
Un de mes amis a essayé d'être prof. Le conseil qu'on lui donnait pour réussir à tenir ses classes était de "laisser ses problèmes personnels à la porte". Au delà de la stupidité du conseil (comme si on pouvait cesser d'être affecté par quelque chose juste parce qu'on est sur son lieu de travail), c'était omettre une chose très importante: son problème, c'est qu'il n'arrivait pas à être prof, ça venait donc de son travail.
_________________
“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- lessayNiveau 6
La Grande Maison devrait plutôt chérir et dorloter ses -devenus rares- stagiaires et neotitulaires plutôt que de les casser.
_________________
- Encore en vacances ? Déjà fatiguée ?
- Oui, vivement la rentrée que je me repose !
- Fesseur ProGuide spirituel
Allons bon.
La "Grande Maison" !
La "Grande Maison" !
_________________
Pourvu que ça dure...
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Babarette a écrit:Le conseil qu'on lui donnait pour réussir à tenir ses classes était de "laisser ses problèmes personnels à la porte". Au delà de la stupidité du conseil (comme si on pouvait cesser d'être affecté par quelque chose juste parce qu'on est sur son lieu de travail)
Et pourtant, on le peut. Pourquoi non ? J'ai passé mon bac comme ça, je travaille comme ça. S'en tenir à l'idée d'un seuil symbolique n'est toutefois pas suffisant (d'où peut-être la stupidité que tu trouves à ce conseil ?) : entrer dans l'espace professionnel implique aussi d'entrer dans un certain personnage.
- blancoNiveau 6
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Babarette a écrit:Le conseil qu'on lui donnait pour réussir à tenir ses classes était de "laisser ses problèmes personnels à la porte". Au delà de la stupidité du conseil (comme si on pouvait cesser d'être affecté par quelque chose juste parce qu'on est sur son lieu de travail)
Et pourtant, on le peut. Pourquoi non ? J'ai passé mon bac comme ça, je travaille comme ça. S'en tenir à l'idée d'un seuil symbolique n'est toutefois pas suffisant (d'où peut-être la stupidité que tu trouves à ce conseil ?) : entrer dans l'espace professionnel implique aussi d'entrer dans un certain personnage.
Je suis d'accord, il faut laisser ses problèmes personnels à la porte comme d'en n'importe quel travail d'ailleurs.
Cependant, je trouve affolant que les collègues de cette institutrice avouent publiquement qu'ils avaient trouvé un changement, qu'elle s'isolait... Personne ne lui a tendu la main??? Personne ne s'inquiète d'un changement brutal de comportement d'un collègue??
Humainement c'est petit extrêmement petit.
- ZenxyaGrand sage
C'est pas toujours évident à voir. De plus, la personne peut mentir. Si tu lui demandes comment ça va, presque toujours elle te dira bien, juste qu'elle a mal dormi, bref biaisera ou minimisera. Même le proche entourage parfois ne voit pas arriver cette issue fatale.
_________________
Soyez résolus à ne plus servir, et vous voilà libres - La Boétie
La folie c’est faire toujours la même chose et s’attendre à un résultat différent - Albert Einstein
L'École est le lieu où l'on va s'instruire de ce que l'on ignore ou de ce que l'on sait mal pour pouvoir, le moment venu, se passer de maître - Jacques Muglioni
- Logement dans les alentours du Livry-Gargan
- Grande-Bretagne : suicide d'une ex-institutrice devenue assistante-vétérinaire.
- Lettre ouverte des collègues du collège Hubertine Auclert à Toulouse, après le suicide d'un professeur stagiaire
- Absurdités : A Créteil, des stagiaires doivent s'inscrire à un "AEU Stagiaire" qui n'existe pas ou à un DU Stagiaire qui n'existe pas encore.
- Une institutrice de 61 ans meurt à l'école
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum