Appel à témoins pour un article sur les enseignants, déjà fatigués par les nouvelles réformes de l'Education

Bonjour,
Je suis journaliste à 20 minutes et j'écris principalement des articles sur l'éducation. (Vous pouvez les retrouver via mon compte Twitter bancaud1 si cela vous intéresse).
Je prépare un article fondé sur des témoignages d'enseignants m'expliquant en quoi la "réformite" des différents ministres de l'Education est préjudiciable à leur travail. Je peux ne citer que vos prénoms pour garantir l'anonymat. N'hésitez pas à me contacter par mail à dbancaud@20minutes.fr pour me donner vos coordonnées afin que je vous appelle.
Cordialement,
Delphine Bancaud

J'espère que vous aurez des témoignages. En tout cas, je fais remonter votre post pour qu'il ait de la visibilité.

Rétrospectivement, je remercie cette réforme: c'est elle qui m'a donné l'énergie de faire autre chose et de partir.
Bon courage à ceux qui restent, et à ceux qui arrivent.
Les témoignages ne devraient pas manquer: l'an dernier, dans mon établissement (équipe stable et solide), les collègues étaient sur les jantes dès la Toussaint.

Nous ne sommes pas "fatigués", nous sommes en colère quand les réformes sont inutiles, voire néfastes pour les conditions de travail et / ou les élèves. S'il s'agit de réformer pour revaloriser la profession, les conditions de travail, rétablir un peu d'exigences dans nos établissements et vis-à-vis des élèves, on sera pas du tout fatigués pour les mettre en place !!! J'espère que l'article ne sous-entendra pas que les professeurs sont contre toute réforme et tout changement.

Bonne rédaction

Madame_Prof a écrit:Nous ne sommes pas "fatigués", nous sommes en colère quand les réformes sont inutiles, voire néfastes pour les conditions de travail et / ou les élèves. S'il s'agit de réformer pour revaloriser la profession, les conditions de travail, rétablir un peu d'exigences dans nos établissements et vis-à-vis des élèves, on sera pas du tout fatigués pour les mettre en place !!! J'espère que l'article ne sous-entendra pas que les professeurs sont contre toute réforme et tout changement.

Bonne rédaction

+1

En parcourant ce forum vous aurez déjà de nombreux témoignages et arguments !

bancaud a écrit:Bonjour,
Je suis journaliste à 20 minutes et j'écris principalement des articles sur l'éducation. (Vous pouvez les retrouver via mon compte Twitter bancaud1 si cela vous intéresse).
Je prépare un article fondé sur des témoignages d'enseignants m'expliquant en quoi la "réformite" des différents ministres de l'Education est préjudiciable à leur travail. Je peux ne citer que vos prénoms pour garantir l'anonymat. N'hésitez pas à me contacter par mail à dbancaud@20minutes.fr pour me donner vos coordonnées afin que je vous appelle.
Cordialement,
Delphine Bancaud

Vous pouvez me contacter en MP, je suis partant pour vous aider.

Le titre est déjà un parti-pris : "déjà fatigués"...

Trop de risques de se faire couper au montage, de voir des phrases sorties de leur contexte...

La presse, non merci !

Madame_Prof a écrit:Nous ne sommes pas "fatigués", nous sommes en colère quand les réformes sont inutiles, voire néfastes pour les conditions de travail et / ou les élèves. S'il s'agit de réformer pour revaloriser la profession, les conditions de travail, rétablir un peu d'exigences dans nos établissements et vis-à-vis des élèves, on sera pas du tout fatigués pour les mettre en place !!! J'espère que l'article ne sous-entendra pas que les professeurs sont contre toute réforme et tout changement.

Bonne rédaction

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Madame_Prof a écrit:Nous ne sommes pas "fatigués", nous sommes en colère quand les réformes sont inutiles, voire néfastes pour les conditions de travail et / ou les élèves. S'il s'agit de réformer pour revaloriser la profession, les conditions de travail, rétablir un peu d'exigences dans nos établissements et vis-à-vis des élèves, on sera pas du tout fatigués pour les mettre en place !!! J'espère que l'article ne sous-entendra pas que les professeurs sont contre toute réforme et tout changement.

Bonne rédaction

Pas mieux.

Madame_Prof a écrit:Nous ne sommes pas "fatigués", nous sommes en colère quand les réformes sont inutiles, voire néfastes pour les conditions de travail et / ou les élèves. S'il s'agit de réformer pour revaloriser la profession, les conditions de travail, rétablir un peu d'exigences dans nos établissements et vis-à-vis des élèves, on sera pas du tout fatigués pour les mettre en place !!! J'espère que l'article ne sous-entendra pas que les professeurs sont contre toute réforme et tout changement.

Bonne rédaction

On ne saurait mieux dire.

Je tique aussi sur le mot "fatigué" : ça nous fait passer pour des gens mous, sans énergie, alors qu'on sort de vacances. Le public va encore dire que nous sommes des fainéants.

Il y a pourtant des mots plus appropriés : énervés, fâchés, contrariés, exaspérés...mais pas "fatigués".

D'accord pour remplacer le mot "fatigués" par "contrariés". Vous avez compris l'idée. N'hésitez pas à m'envoyer vos contacts en MP ou par mail dbancaud@20minutes.fr afin que je puisse vous appeler.
merci

Je crois que nous sommes "fatigués" depuis longtemps, mais pas forcément fatigués synonyme d'épuisement, mais plutôt synonyme de "ras le bol", de "colère" comme écrivait Madame_Prof. (edit : entre temps je vois les réactions d'autres collègues, je suis tout à fait d'accord avec eux)
La réforme du collège a été décidée sans prendre en compte nos protestations alors que, me semble-t-il, nous sommes les véritables professionnels en mesure de comprendre les besoins de nos élèves.
Il faudrait aussi qu'une certaine partie de la population comprenne que nous ne faisons pas grève pour le plaisir ou pour ne pas avoir d'élèves : 1/30ème de salaire perdu dans le mois, ce n'est pas rien, mais nous l'avons fait dans l'intérêt des élèves... sauf qu'au lendemain d'une grève très suivie par les enseignants contre la réforme du collège, le décret a été voté, il était devenu quasi impossible de revenir en arrière sur cette réforme.
C'est là que j'ai compris, moi qui étais stagiaire cette année-là, que l'avis des enseignants n'intéressait guère le ministère.
Toutefois, cela n'est pas nouveau que les relations entre les enseignants et les ministres de l'éducation nationale sont compliquées, faute à une absence de dialogue et à une incompréhension de notre métier de la part des ministres.

Madame_Prof a écrit:Nous ne sommes pas "fatigués", nous sommes en colère quand les réformes sont inutiles, voire néfastes pour les conditions de travail et / ou les élèves. S'il s'agit de réformer pour revaloriser la profession, les conditions de travail, rétablir un peu d'exigences dans nos établissements et vis-à-vis des élèves, on sera pas du tout fatigués pour les mettre en place !!! J'espère que l'article ne sous-entendra pas que les professeurs sont contre toute réforme et tout changement.

Bonne rédaction

idem

bancaud a écrit:D'accord pour remplacer le mot "fatigués" par "contrariés". Vous avez compris l'idée. N'hésitez pas à m'envoyer vos contacts en MP ou par mail dbancaud@20minutes.fr afin que je puisse vous appeler.
merci

"Déjà contrariés par les réformes" ça fait vraiment gros tocards jamais contents.
Le "déjà" est quand même hautement négatif. Il charrie tout l'imaginaire "halala ils sont jamais contents ceux-là, regardez, ils gueulent déjà".

Je trouve que la fatigue, physique et nerveuse, est aussi une réalité.
Quand on doit changer ses cours de tous les niveaux d'un coup (alors que les précédents changements de programmes - par paliers - sont encore récents), monter des «projets» auxquels on adhère peu ou pas du tout, se farcir des pseudo formations à tout bout de champ, tout ça, avec le sentiment de faire mal, de travers, pas assez etc, c'est légitimement épuisant.
Bien sûr, ça n'empêchera pas ceux dont les idées sont toute faites, de nous expliquer qu'on ne connaît pas la «vraie vie», qu'on ne sait pas ce que c'est que de travailler...
Ça rejoint la discussion de l'autre fil.

La présence de "déjà " induit une subjectivité. Fatigués ou contrariés en rajoutent une couche. "Les enseignants face à la stérilité des nouvelles réformes ", c'est plus neutre ( ou du moins induit une dynamique davantage pro-enseignants )

Marie-Henriette a écrit:Je trouve que la fatigue, physique et nerveuse, est aussi une réalité.
Quand on doit changer ses cours de tous les niveaux d'un coup (alors que les précédents changements de programmes - par paliers - sont encore récents), monter des «projets» auxquels on adhère peu ou pas du tout, se farcir des pseudo formations à tout bout de champ, tout ça, avec le sentiment de faire mal, de travers, pas assez etc, c'est légitimement épuisant.
Bien sûr, ça n'empêchera pas ceux dont les idées sont toute faites, de nous expliquer qu'on ne connaît pas la «vraie vie», qu'on ne sait pas ce que c'est que de travailler...
Ça rejoint la discussion de l'autre fil.

Certes, mais orienter l'article là-dessus n'a aucun intérêt, voire serait néfaste.

Et si on citait, pour une fois, les responsables du désastre de ces réformes : chatel, peillon, belkacem, blanquer...

Il est vrai que le titre est malencontreux. "Désabusés", "Révoltés" , "découragés" "saturés"...bref des tas d'adjectifs pertinents feraient meilleur  effet que "fatigués", qui va immédiatement titiller la fibre beaufesque.
De plus, il  faut carrément changer les prénoms, vu la dérive autoritariste de l'E.N. et la propension à la délation interne, comme on l'a vu avec la réforme ou les contestations ont été étouffées, des enseignants convoqués, menacés, et après l'échec d'une impossible persuasion d'accepter des terribles dégradations, les ordres cassants :"Vous êtes fonctionnaires, vous ferez ce qu'on vous dit de faire." Ultima ratio regis

J'ai lu ici que Blanquer avait parlé de la méthode de Singapour, ce serait une sacrée réforme des programmes de maths, je suis à 100% pour.

Mouais, il va en sortir que les profs sont globalement pour les réformes, pour la pédagogie innovante à condition d'être formés , que le salaire, les vacances sont finalement secondaires devant l’intérêt des enfants, et que le mal vient de la méchante haute administration qui les (in)forme mal et les accompagne mal.

Est-il besoin d'interroger le monde pour arriver à une conclusion déjà écrite!

Quoi de nouveau sous le soleil?

Le vrai problème vient d'un métier qui de manière indépendante de son objet subit toutes les dégradations dont est victime la fonction publique plus celles qui concernent sa catégorie proprement dite. (horaires, effectifs et autre) . Si on a un tel niveau d'aveuglement qu'il faille une consultation pour voir le malaise, je doute un peu de la finesse de l'analyse.

Ce serait bien, quand même, de ne pas tomber dans le procès d'intention systématique.

henriette a écrit:Ce serait bien, quand même, de ne pas tomber dans le procès d'intention systématique.

Si le projet voit le jour, combien paries tu? Je tiens quel que soit le montant.