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- ZagaraGuide spirituel
Mais je ne parle pas de style ! Je n'y connais rien. :lol:
Je parle d'un point de vue d'historienne : je ne peux pas envisager un texte en dehors de son contexte, ni en dehors de son auteur, et l'analyser (sérieusement) pour son "style" ne me viendrait jamais à l'idée.
Après, en tant que pure béotienne, je trouve que Xenophon n'écrit pas bien (répétitions, erreurs, formes ultra lourdes...) mais c'est un avis personnel et, n'ayant aucune compétence dans ce domaine, je ne l'imposerais jamais. On peut avoir des avis sur des domaines de non-expertise, non ?
En attendant, tu ne m'as toujours pas expliqué en quoi Xenophon serait le pinacle du style grec. Ce serait plus constructif de m'expliquer pourquoi j'ai tort et ainsi de me faire voir ces textes sous un jour nouveau, non ? En tout cas, ça m'intéresserait, puisque j'ai de l'affection pour cet auteur et que j'aimerais bien l'aimer davantage.
Je parle d'un point de vue d'historienne : je ne peux pas envisager un texte en dehors de son contexte, ni en dehors de son auteur, et l'analyser (sérieusement) pour son "style" ne me viendrait jamais à l'idée.
Après, en tant que pure béotienne, je trouve que Xenophon n'écrit pas bien (répétitions, erreurs, formes ultra lourdes...) mais c'est un avis personnel et, n'ayant aucune compétence dans ce domaine, je ne l'imposerais jamais. On peut avoir des avis sur des domaines de non-expertise, non ?
En attendant, tu ne m'as toujours pas expliqué en quoi Xenophon serait le pinacle du style grec. Ce serait plus constructif de m'expliquer pourquoi j'ai tort et ainsi de me faire voir ces textes sous un jour nouveau, non ? En tout cas, ça m'intéresserait, puisque j'ai de l'affection pour cet auteur et que j'aimerais bien l'aimer davantage.
- User17706Bon génie
De toute façon, la construction n'étant pas fautive, si on se demande si la carrière de Xénophon explique la construction fautive, on est à la recherche de l'explication d'un non-fait.
Or, ça, on le fait déjà assez sur les fils politiques
Or, ça, on le fait déjà assez sur les fils politiques
- archebocEsprit éclairé
La question posée par Zagara n'est pourtant pas idiote. On pourrait dire en lisant les mémoires de Charles de Gaulle et de Marc Bloch que l'un est un militaire et que l'autre est historien : cela me semble totalement hors sujet pour décider si l'un ou l'autre fait une erreur de style.
Un autre problème, c'est que "militaire" en France au XXe siècle ne signifie pas exactement la même chose qu'au temps de la grandeur d'Athènes.
Je me contente de voir des problèmes. Je vous laisse décider des solutions.
Un autre problème, c'est que "militaire" en France au XXe siècle ne signifie pas exactement la même chose qu'au temps de la grandeur d'Athènes.
Je me contente de voir des problèmes. Je vous laisse décider des solutions.
- BoubouleDoyen
J'adore vos échanges (surtout que je suis content d'avoir compris le titre avant d'avoir ouvert le fil).
Y avait-il une académie grecque qui définissait les bons usages et des NVB qui venaient les simplifier de temps en temps ?
(Ok je floode)
Y avait-il une académie grecque qui définissait les bons usages et des NVB qui venaient les simplifier de temps en temps ?
(Ok je floode)
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Zagara a écrit:Mais je ne parle pas de style ! Je n'y connais rien. :lol:
Je parle d'un point de vue d'historienne : je ne peux pas envisager un texte en dehors de son contexte, ni en dehors de son auteur, et l'analyser (sérieusement) pour son "style" ne me viendrait jamais à l'idée.
Après, en tant que pure béotienne, je trouve que Xenophon n'écrit pas bien (répétitions, erreurs, formes ultra lourdes...) mais c'est un avis personnel et, n'ayant aucune compétence dans ce domaine, je ne l'imposerais jamais. On peut avoir des avis sur des domaines de non-expertise, non ?
En attendant, tu ne m'as toujours pas expliqué en quoi Xenophon serait le pinacle du style grec. Ce serait plus constructif de m'expliquer pourquoi j'ai tort et ainsi de me faire voir ces textes sous un jour nouveau, non ? En tout cas, ça m'intéresserait, puisque j'ai de l'affection pour cet auteur et que j'aimerais bien l'aimer davantage.
Il n'y a pas UN style grec, UN usage grec.
Donc simplement avant d'envisager qu'il fait des fautes (ce qui est possible mais pas obligatoire, d'autant plus qu'un militaire n'est pas forcément une andouille finie:lol:), il faut revenir au contexte : LA correction grammaticale telle que nous l'apprenons n'a pas de sens à l'époque ou plutôt elle n'est pas UNE (de même que de nos jours se posent des débats entre ce qui est correct ou pas, et même pour ce qui s'écarte de la règle, il y a une différence entre ce qui relève d'un usage acceptable et ce qui relève d'un usage mauvais). Tout ça n'a rien à voir avec le fait que l'auteur soit militaire ou pas.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Surtout que finalement, PY a raison.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- IphigénieProphète
Et Thucydide aussi était un militaire, asteure...
Bon, laissons courir...
Bon, laissons courir...
- cunégondeNiveau 10
DesolationRow a écrit:Non, je vais sortir que ça n'a aucune pertinence pour juger de sa qualité littéraire.
C'est à peu près aussi pertinent que de dire qu'Augustin était d'abord un prêtre, et après un auteur ; que Socrate ne se lavait pas souvent, et était à côté de ça un auteur ; que Cicéron était antipathique, et écrivait des discours par ailleurs.
Mais qu'a donc écrit Socrate ?
- NLM76Grand Maître
Et Sophocle, et Socrate...Iphigénie a écrit:Et Thucydide aussi était un militaire, asteure...
Bon, laissons courir...
L'accord en nombre du verbe avec un sujet au duel n'est pas fautif ! C'est un fait. De nombreux auteurs le pratiquent en dehors de Xénophon. Ce n'est une faute que dans l'exercice scolaire du thème grec, tout à fait artificiel (et tout à fait formateur et admirable !), tel qu'il a été défini voilà près de 200 ans - c'est-à-dire hier.
J'ai appris au cours de mes études que Xénophon était admiré pour son style par les anciens, qui l'appelaient "l'abeille attique". Pour ma part, j'aime bien son style, souvent alerte, toujours clair. Cela dit, je dois reconnaître que je n'ai lu de lui que quelques dizaines de pages.
Après, s'il faut faire une explication de texte sur tel ou tel extrait pour apprécier son style, ce serait avec plaisir. J'ai par exemple une tendresse toute particulière pour le premier texte du Fontoynont: "Deipnôn ho Astyagês sun têi thugatri...".
Allez, je vous le colle :
- Espièglerie de Cyrus:
- δειπνῶν δὲ δὴ ὁ Ἀστυάγης σὺν τῇ θυγατρὶ καὶ τῷ Κύρῳ, βουλόμενος τὸν παῖδα ὡς ἥδιστα δειπνεῖν, ἵνα ἧττον τὰ οἴκαδε ποθοίη, προσῆγεν αὐτῷ καὶ παροψίδας καὶ παντοδαπὰ ἐμβάμματα καὶ βρώματα. τὸν δὲ Κῦρόν φασι λέγειν: ὦ πάππε, ὅσα πράγματα ἔχεις ἐν τῷ δείπνῳ, εἰ ἀνάγκη σοι ἐπὶ πάντα τὰ λεκάρια ταῦτα διατείνειν τὰς χεῖρας καὶ ἀπογεύεσθαι τούτων τῶν παντοδαπῶν βρωμάτων. τί δέ, φάναι τὸν Ἀστυάγην, οὐ γὰρ πολύ σοι δοκεῖ εἶναι κάλλιον τόδε τὸ δεῖπνον τοῦ ἐν Πέρσαις; τὸν δὲ Κῦρον πρὸς ταῦτα ἀποκρίνασθαι [λέγεται]: οὔκ, ὦ πάππε, ἀλλὰ πολὺ ἁπλουστέρα καὶ εὐθυτέρα παρ᾽ ἡμῖν ἡ ὁδός ἐστιν ἐπὶ τὸ ἐμπλησθῆναι ἢ παρ᾽ ὑμῖν: ἡμᾶς μὲν γὰρ ἄρτος καὶ κρέα εἰς τοῦτο ἄγει, ὑμεῖς δὲ εἰς μὲν τὸ αὐτὸ ἡμῖν σπεύδετε, πολλοὺς δέ τινας ἑλιγμοὺς ἄνω καὶ κάτω πλανώμενοι μόλις ἀφικνεῖσθε ὅποι ἡμεῖς πάλαι ἥκομεν. 5. ἀλλ᾽, ὦ παῖ, φάναι τὸν Ἀστυάγην, οὐκ ἀχθόμενοι ταῦτα περιπλανώμεθα: γευόμενος δὲ καὶ σύ, ἔφη, γνώσῃ ὅτι ἡδέα ἐστίν. ἀλλὰ καὶ σέ, φάναι τὸν Κῦρον, ὁρῶ, ὦ πάππε, μυσαττόμενον ταῦτα τὰ βρώματα. καὶ τὸν Ἀστυάγην ἐπερέσθαι: καὶ τίνι δὴ σὺ τεκμαιρόμενος, ὦ παῖ, λέγεις; ὅτι σε, φάναι, ὁρῶ, ὅταν μὲν τοῦ ἄρτου ἅψῃ, εἰς οὐδὲν τὴν χεῖρα ἀποψώμενον, ὅταν δὲ τούτων τινὸς θίγῃς, εὐθὺς ἀποκαθαίρει τὴν χεῖρα εἰς τὰ χειρόμακτρα, ὡς πάνυ ἀχθόμενος ὅτι πλέα σοι ἀπ᾽ αὐτῶν ἐγένετο. 6. πρὸς ταῦτα δὲ τὸν Ἀστυάγην εἰπεῖν: εἰ τοίνυν οὕτω γιγνώσκεις, ὦ παῖ, ἀλλὰ κρέα γε εὐωχοῦ, ἵνα νεανίας οἴκαδε ἀπέλθῃς. ἅμα δὲ ταῦτα λέγοντα πολλὰ αὐτῷ παραφέρειν καὶ θήρεια καὶ τῶν ἡμέρων. καὶ τὸν Κῦρον, ἐπεὶ ἑώρα πολλὰ τὰ κρέα, εἰπεῖν: ἦ καὶ δίδως, φάναι, ὦ πάππε, πάντα ταῦτά μοι τὰ κρέα ὅ τι ἂν βούλωμαι αὐτοῖς χρῆσθαι; νὴ Δία, φάναι, ὦ παῖ, ἔγωγέ σοι. 7. ἐνταῦθα δὴ τὸν Κῦρον λαβόντα τῶν κρεῶν διαδιδόναι τοῖς ἀμφὶ τὸν πάππον θεραπευταῖς, ἐπιλέγοντα ἑκάστῳ: σοὶ μὲν τοῦτο ὅτι προθύμως με ἱππεύειν διδάσκεις, σοὶ δ᾽ ὅτι μοι παλτὸν ἔδωκας: νῦν γὰρ τοῦτ᾽ ἔχω: σοὶ δ᾽ ὅτι τὸν πάππον καλῶς θεραπεύεις, σοὶ δ᾽ ὅτι μου τὴν μητέρα τιμᾷς: τοιαῦτα ἐποίει, ἕως διεδίδου πάντα ἃ ἔλαβε κρέα. 8. Σάκᾳ δέ, φάναι τὸν Ἀστυάγην, τῷ οἰνοχόῳ, ὃν ἐγὼ μάλιστα τιμῶ, οὐδὲν δίδως; ὁ δὲ Σάκας ἄρα καλός τε ὢν ἐτύγχανε καὶ τιμὴν ἔχων προσάγειν τοὺς δεομένους Ἀστυάγους καὶ ἀποκωλύειν οὓς μὴ καιρὸς αὐτῷ δοκοίη εἶναι προσάγειν. καὶ τὸν Κῦρον ἐπερέσθαι προπετῶς ὡς ἂν παῖς μηδέπω ὑποπτήσσων: διὰ τί δή, ὦ πάππε, τοῦτον οὕτω τιμᾷς; καὶ τὸν Ἀστυάγην σκώψαντα εἰπεῖν: οὐχ ὁρᾷς, φάναι, ὡς καλῶς οἰνοχοεῖ καὶ εὐσχημόνως; οἱ δὲ τῶν βασιλέων τούτων οἰνοχόοι κομψῶς τε οἰνοχοοῦσι καὶ καθαρείως ἐγχέουσι καὶ διδόασι τοῖς τρισὶ δακτύλοις ὀχοῦντες τὴν φιάλην καὶ προσφέρουσιν ὡς ἂν ἐνδοῖεν τὸ ἔκπωμα εὐληπτότατα τῷ μέλλοντι πίνειν. 9. κέλευσον δή, φάναι, ὦ πάππε, τὸν Σάκαν καὶ ἐμοὶ δοῦναι τὸ ἔκπωμα, ἵνα κἀγὼ καλῶς σοι πιεῖν ἐγχέας ἀνακτήσωμαι σε, ἢν δύνωμαι. καὶ τὸν κελεῦσαι δοῦναι. λαβόντα δὲ τὸν Κῦρον οὕτω μὲν δὴ εὖ κλύσαι τὸ ἔκπωμα ὥσπερ τὸν Σάκαν ἑώρα, οὕτω δὲ στήσαντα τὸ πρόσωπον σπουδαίως καὶ εὐσχημόνως πως προσενεγκεῖν καὶ ἐνδοῦναι τὴν φιάλην τῷ πάππῳ ὥστε τῇ μητρὶ καὶ τῷ Ἀστυάγει πολὺν γέλωτα παρασχεῖν. καὶ αὐτὸν δὲ τὸν Κῦρον ἐκγελάσαντα ἀναπηδῆσαι πρὸς τὸν πάππον καὶ φιλοῦντα ἅμα εἰπεῖν: ὦ Σάκα, ἀπόλωλας: ἐκβαλῶ σε ἐκ τῆς τιμῆς: τά τε γὰρ ἄλλα, φάναι, σοῦ κάλλιον οἰνοχοήσω καὶ οὐκ ἐκπίομαι αὐτὸς τὸν οἶνον. οἱ δ᾽ ἄρα τῶν βασιλέων οἰνοχόοι, ἐπειδὰν διδῶσι τὴν φιάλην, ἀρύσαντες ἀπ᾽ αὐτῆς τῷ κυάθῳ εἰς τὴν ἀριστερὰν χεῖρα ἐγχεάμενοι καταρροφοῦσι, τοῦ δὴ εἰ φάρμακα ἐγχέοιεν μὴ λυσιτελεῖν αὐτοῖς. 10. ἐκ τούτου δὴ ὁ Ἀστυάγης ἐπισκώπτων, καὶ τί δή, ἔφη, ὦ Κῦρε, τἆλλα μιμούμενος τὸν Σάκαν οὐ κατερρόφησας τοῦ οἴνου; ὅτι, ἔφη, νὴ Δία ἐδεδοίκειν μὴ ἐν τῷ κρατῆρι φάρμακα μεμιγμένα εἴη. καὶ γὰρ ὅτε εἱστίασας σὺ τοὺς φίλους ἐν τοῖς γενεθλίοις, σαφῶς κατέμαθον φάρμακα ὑμῖν αὐτὸν ἐγχέαντα. καὶ πῶς δὴ σὺ τοῦτο, ἔφη, ὦ παῖ, κατέγνως; ὅτι νὴ Δί᾽ ὑμᾶς ἑώρων καὶ ταῖς γνώμαις καὶ τοῖς σώμασι σφαλλομένους. πρῶτον μὲν γὰρ ἃ οὐκ ἐᾶτε ἡμᾶς τοὺς παῖδας ποιεῖν, ταῦτα αὐτοὶ ἐποιεῖτε. πάντες μὲν γὰρ ἅμα ἐκεκράγειτε, ἐμανθάνετε δὲ οὐδὲν ἀλλήλων, ᾔδετε δὲ καὶ μάλα γελοίως, οὐκ ἀκροώμενοι δὲ τοῦ ᾁδοντος ὠμνύετε ἄριστα ᾁδειν: λέγων δὲ ἕκαστος ὑμῶν τὴν ἑαυτοῦ ῥώμην, ἔπειτ᾽ εἰ ἀνασταίητε ὀρχησόμενοι, μὴ ὅπως ὀρχεῖσθαι ἐν ῥυθμῷ, ἀλλ᾽ οὐδ᾽ ὀρθοῦσθαι ἐδύνασθε. ἐπελέλησθε δὲ παντάπασι σύ τε ὅτι βασιλεὺς ἦσθα, οἵ τε ἄλλοι ὅτι σὺ ἄρχων. τότε γὰρ δὴ ἔγωγε καὶ πρῶτον κατέμαθον ὅτι τοῦτ᾽ ἄρ᾽ ἦν ἡ ἰσηγορία ὃ ὑμεῖς τότ᾽ ἐποιεῖτε: οὐδέποτε γοῦν ἐσιωπᾶτε. 11. καὶ ὁ Ἀστυάγης λέγει: ὁ δὲ σὸς πατήρ, ὦ παῖ, πίνων οὐ μεθύσκεται; οὐ μὰ Δί᾽, ἔφη. ἀλλὰ πῶς ποιεῖ; διψῶν παύεται, ἄλλο δὲ κακὸν οὐδὲν πάσχει: οὐ γάρ, οἶμαι, ὦ πάππε, Σάκας αὐτῷ οἰνοχοεῖ. καὶ ἡ μήτηρ εἶπεν: ἀλλὰ τί ποτε σύ, ὦ παῖ, τῷ Σάκᾳ οὕτω πολεμεῖς; τὸν δὲ Κῦρον εἰπεῖν: ὅτι νὴ Δία, φάναι, μισῶ αὐτόν: πολλάκις γάρ με πρὸς τὸν πάππον ἐπιθυμοῦντα προσδραμεῖν οὗτος ὁ μιαρώτατος ἀποκωλύει. ἀλλ᾽ ἱκετεύω, φάναι, ὦ πάππε, δός μοι τρεῖς ἡμέρας ἄρξαι αὐτοῦ. καὶ τὸν Ἀστυάγην εἰπεῖν: καὶ πῶς ἂν ἄρξαις αὐτοῦ; καὶ τὸν Κῦρον φάναι: στὰς ἂν ὥσπερ οὗτος ἐπὶ τῇ εἰσόδῳ, ἔπειτα ὁπότε βούλοιτο παριέναι ἐπ᾽ ἄριστον, λέγοιμ᾽ ἂν ὅτι οὔπω δυνατὸν τῷ ἀρίστῳ ἐντυχεῖν: σπουδάζει γὰρ πρός τινας: εἶθ᾽ ὁπότε ἥκοι ἐπὶ τὸ δεῖπνον, λέγοιμ᾽ ἂν ὅτι λοῦται: εἰ δὲ πάνυ σπουδάζοι φαγεῖν, εἴποιμ᾽ ἂν ὅτι παρὰ ταῖς γυναιξίν ἐστιν: ἕως παρατείναιμι τοῦτον ὥσπερ οὗτος ἐμὲ παρατείνει ἀπὸ σοῦ κωλύων.
P.S. Il me semble, FOP, que votre "finalement" est de trop. Un axiome est un préalable à la réflexion, et non son point d'aboutissement.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- IphigénieProphète
Bon, vous me faites ressortir mon" Guastalla" de troisième, du temps où on traduisait des pages et des pages de l'Anabase: nulle part on n' y parle de fautes de grammaire, par contre on souligne que Xénophon, ayant vécu une grande partie de sa vie en dehors de l'Attique, ne parle pas toujours le pur attique, (bien qu'ayant été formé avant Socrate et avant l'armée), à l'école des rheteurs, évidemment.
- DesolationRowEmpereur
cunégonde a écrit:DesolationRow a écrit:Non, je vais sortir que ça n'a aucune pertinence pour juger de sa qualité littéraire.
C'est à peu près aussi pertinent que de dire qu'Augustin était d'abord un prêtre, et après un auteur ; que Socrate ne se lavait pas souvent, et était à côté de ça un auteur ; que Cicéron était antipathique, et écrivait des discours par ailleurs.
Mais qu'a donc écrit Socrate ?
Oups.
- DesolationRowEmpereur
nlm76 a écrit:Et Sophocle, et Socrate...Iphigénie a écrit:Et Thucydide aussi était un militaire, asteure...
Bon, laissons courir...
L'accord en nombre du verbe avec un sujet au duel n'est pas fautif ! C'est un fait. De nombreux auteurs le pratiquent en dehors de Xénophon. Ce n'est une faute que dans l'exercice scolaire du thème grec, tout à fait artificiel (et tout à fait formateur et admirable !), tel qu'il a été défini voilà près de 200 ans - c'est-à-dire hier.
J'ai appris au cours de mes études que Xénophon était admiré pour son style par les anciens, qui l'appelaient "l'abeille attique". Pour ma part, j'aime bien son style, souvent alerte, toujours clair. Cela dit, je dois reconnaître que je n'ai lu de lui que quelques dizaines de pages.
Après, s'il faut faire une explication de texte sur tel ou tel extrait pour apprécier son style, ce serait avec plaisir. J'ai par exemple une tendresse toute particulière pour le premier texte du Fontoynont: "Deipnôn ho Astyagês sun têi thugatri...".
Allez, je vous le colle :
- Espièglerie de Cyrus:
δειπνῶν δὲ δὴ ὁ Ἀστυάγης σὺν τῇ θυγατρὶ καὶ τῷ Κύρῳ, βουλόμενος τὸν παῖδα ὡς ἥδιστα δειπνεῖν, ἵνα ἧττον τὰ οἴκαδε ποθοίη, προσῆγεν αὐτῷ καὶ παροψίδας καὶ παντοδαπὰ ἐμβάμματα καὶ βρώματα. τὸν δὲ Κῦρόν φασι λέγειν: ὦ πάππε, ὅσα πράγματα ἔχεις ἐν τῷ δείπνῳ, εἰ ἀνάγκη σοι ἐπὶ πάντα τὰ λεκάρια ταῦτα διατείνειν τὰς χεῖρας καὶ ἀπογεύεσθαι τούτων τῶν παντοδαπῶν βρωμάτων. τί δέ, φάναι τὸν Ἀστυάγην, οὐ γὰρ πολύ σοι δοκεῖ εἶναι κάλλιον τόδε τὸ δεῖπνον τοῦ ἐν Πέρσαις; τὸν δὲ Κῦρον πρὸς ταῦτα ἀποκρίνασθαι [λέγεται]: οὔκ, ὦ πάππε, ἀλλὰ πολὺ ἁπλουστέρα καὶ εὐθυτέρα παρ᾽ ἡμῖν ἡ ὁδός ἐστιν ἐπὶ τὸ ἐμπλησθῆναι ἢ παρ᾽ ὑμῖν: ἡμᾶς μὲν γὰρ ἄρτος καὶ κρέα εἰς τοῦτο ἄγει, ὑμεῖς δὲ εἰς μὲν τὸ αὐτὸ ἡμῖν σπεύδετε, πολλοὺς δέ τινας ἑλιγμοὺς ἄνω καὶ κάτω πλανώμενοι μόλις ἀφικνεῖσθε ὅποι ἡμεῖς πάλαι ἥκομεν. 5. ἀλλ᾽, ὦ παῖ, φάναι τὸν Ἀστυάγην, οὐκ ἀχθόμενοι ταῦτα περιπλανώμεθα: γευόμενος δὲ καὶ σύ, ἔφη, γνώσῃ ὅτι ἡδέα ἐστίν. ἀλλὰ καὶ σέ, φάναι τὸν Κῦρον, ὁρῶ, ὦ πάππε, μυσαττόμενον ταῦτα τὰ βρώματα. καὶ τὸν Ἀστυάγην ἐπερέσθαι: καὶ τίνι δὴ σὺ τεκμαιρόμενος, ὦ παῖ, λέγεις; ὅτι σε, φάναι, ὁρῶ, ὅταν μὲν τοῦ ἄρτου ἅψῃ, εἰς οὐδὲν τὴν χεῖρα ἀποψώμενον, ὅταν δὲ τούτων τινὸς θίγῃς, εὐθὺς ἀποκαθαίρει τὴν χεῖρα εἰς τὰ χειρόμακτρα, ὡς πάνυ ἀχθόμενος ὅτι πλέα σοι ἀπ᾽ αὐτῶν ἐγένετο. 6. πρὸς ταῦτα δὲ τὸν Ἀστυάγην εἰπεῖν: εἰ τοίνυν οὕτω γιγνώσκεις, ὦ παῖ, ἀλλὰ κρέα γε εὐωχοῦ, ἵνα νεανίας οἴκαδε ἀπέλθῃς. ἅμα δὲ ταῦτα λέγοντα πολλὰ αὐτῷ παραφέρειν καὶ θήρεια καὶ τῶν ἡμέρων. καὶ τὸν Κῦρον, ἐπεὶ ἑώρα πολλὰ τὰ κρέα, εἰπεῖν: ἦ καὶ δίδως, φάναι, ὦ πάππε, πάντα ταῦτά μοι τὰ κρέα ὅ τι ἂν βούλωμαι αὐτοῖς χρῆσθαι; νὴ Δία, φάναι, ὦ παῖ, ἔγωγέ σοι. 7. ἐνταῦθα δὴ τὸν Κῦρον λαβόντα τῶν κρεῶν διαδιδόναι τοῖς ἀμφὶ τὸν πάππον θεραπευταῖς, ἐπιλέγοντα ἑκάστῳ: σοὶ μὲν τοῦτο ὅτι προθύμως με ἱππεύειν διδάσκεις, σοὶ δ᾽ ὅτι μοι παλτὸν ἔδωκας: νῦν γὰρ τοῦτ᾽ ἔχω: σοὶ δ᾽ ὅτι τὸν πάππον καλῶς θεραπεύεις, σοὶ δ᾽ ὅτι μου τὴν μητέρα τιμᾷς: τοιαῦτα ἐποίει, ἕως διεδίδου πάντα ἃ ἔλαβε κρέα. 8. Σάκᾳ δέ, φάναι τὸν Ἀστυάγην, τῷ οἰνοχόῳ, ὃν ἐγὼ μάλιστα τιμῶ, οὐδὲν δίδως; ὁ δὲ Σάκας ἄρα καλός τε ὢν ἐτύγχανε καὶ τιμὴν ἔχων προσάγειν τοὺς δεομένους Ἀστυάγους καὶ ἀποκωλύειν οὓς μὴ καιρὸς αὐτῷ δοκοίη εἶναι προσάγειν. καὶ τὸν Κῦρον ἐπερέσθαι προπετῶς ὡς ἂν παῖς μηδέπω ὑποπτήσσων: διὰ τί δή, ὦ πάππε, τοῦτον οὕτω τιμᾷς; καὶ τὸν Ἀστυάγην σκώψαντα εἰπεῖν: οὐχ ὁρᾷς, φάναι, ὡς καλῶς οἰνοχοεῖ καὶ εὐσχημόνως; οἱ δὲ τῶν βασιλέων τούτων οἰνοχόοι κομψῶς τε οἰνοχοοῦσι καὶ καθαρείως ἐγχέουσι καὶ διδόασι τοῖς τρισὶ δακτύλοις ὀχοῦντες τὴν φιάλην καὶ προσφέρουσιν ὡς ἂν ἐνδοῖεν τὸ ἔκπωμα εὐληπτότατα τῷ μέλλοντι πίνειν. 9. κέλευσον δή, φάναι, ὦ πάππε, τὸν Σάκαν καὶ ἐμοὶ δοῦναι τὸ ἔκπωμα, ἵνα κἀγὼ καλῶς σοι πιεῖν ἐγχέας ἀνακτήσωμαι σε, ἢν δύνωμαι. καὶ τὸν κελεῦσαι δοῦναι. λαβόντα δὲ τὸν Κῦρον οὕτω μὲν δὴ εὖ κλύσαι τὸ ἔκπωμα ὥσπερ τὸν Σάκαν ἑώρα, οὕτω δὲ στήσαντα τὸ πρόσωπον σπουδαίως καὶ εὐσχημόνως πως προσενεγκεῖν καὶ ἐνδοῦναι τὴν φιάλην τῷ πάππῳ ὥστε τῇ μητρὶ καὶ τῷ Ἀστυάγει πολὺν γέλωτα παρασχεῖν. καὶ αὐτὸν δὲ τὸν Κῦρον ἐκγελάσαντα ἀναπηδῆσαι πρὸς τὸν πάππον καὶ φιλοῦντα ἅμα εἰπεῖν: ὦ Σάκα, ἀπόλωλας: ἐκβαλῶ σε ἐκ τῆς τιμῆς: τά τε γὰρ ἄλλα, φάναι, σοῦ κάλλιον οἰνοχοήσω καὶ οὐκ ἐκπίομαι αὐτὸς τὸν οἶνον. οἱ δ᾽ ἄρα τῶν βασιλέων οἰνοχόοι, ἐπειδὰν διδῶσι τὴν φιάλην, ἀρύσαντες ἀπ᾽ αὐτῆς τῷ κυάθῳ εἰς τὴν ἀριστερὰν χεῖρα ἐγχεάμενοι καταρροφοῦσι, τοῦ δὴ εἰ φάρμακα ἐγχέοιεν μὴ λυσιτελεῖν αὐτοῖς. 10. ἐκ τούτου δὴ ὁ Ἀστυάγης ἐπισκώπτων, καὶ τί δή, ἔφη, ὦ Κῦρε, τἆλλα μιμούμενος τὸν Σάκαν οὐ κατερρόφησας τοῦ οἴνου; ὅτι, ἔφη, νὴ Δία ἐδεδοίκειν μὴ ἐν τῷ κρατῆρι φάρμακα μεμιγμένα εἴη. καὶ γὰρ ὅτε εἱστίασας σὺ τοὺς φίλους ἐν τοῖς γενεθλίοις, σαφῶς κατέμαθον φάρμακα ὑμῖν αὐτὸν ἐγχέαντα. καὶ πῶς δὴ σὺ τοῦτο, ἔφη, ὦ παῖ, κατέγνως; ὅτι νὴ Δί᾽ ὑμᾶς ἑώρων καὶ ταῖς γνώμαις καὶ τοῖς σώμασι σφαλλομένους. πρῶτον μὲν γὰρ ἃ οὐκ ἐᾶτε ἡμᾶς τοὺς παῖδας ποιεῖν, ταῦτα αὐτοὶ ἐποιεῖτε. πάντες μὲν γὰρ ἅμα ἐκεκράγειτε, ἐμανθάνετε δὲ οὐδὲν ἀλλήλων, ᾔδετε δὲ καὶ μάλα γελοίως, οὐκ ἀκροώμενοι δὲ τοῦ ᾁδοντος ὠμνύετε ἄριστα ᾁδειν: λέγων δὲ ἕκαστος ὑμῶν τὴν ἑαυτοῦ ῥώμην, ἔπειτ᾽ εἰ ἀνασταίητε ὀρχησόμενοι, μὴ ὅπως ὀρχεῖσθαι ἐν ῥυθμῷ, ἀλλ᾽ οὐδ᾽ ὀρθοῦσθαι ἐδύνασθε. ἐπελέλησθε δὲ παντάπασι σύ τε ὅτι βασιλεὺς ἦσθα, οἵ τε ἄλλοι ὅτι σὺ ἄρχων. τότε γὰρ δὴ ἔγωγε καὶ πρῶτον κατέμαθον ὅτι τοῦτ᾽ ἄρ᾽ ἦν ἡ ἰσηγορία ὃ ὑμεῖς τότ᾽ ἐποιεῖτε: οὐδέποτε γοῦν ἐσιωπᾶτε. 11. καὶ ὁ Ἀστυάγης λέγει: ὁ δὲ σὸς πατήρ, ὦ παῖ, πίνων οὐ μεθύσκεται; οὐ μὰ Δί᾽, ἔφη. ἀλλὰ πῶς ποιεῖ; διψῶν παύεται, ἄλλο δὲ κακὸν οὐδὲν πάσχει: οὐ γάρ, οἶμαι, ὦ πάππε, Σάκας αὐτῷ οἰνοχοεῖ. καὶ ἡ μήτηρ εἶπεν: ἀλλὰ τί ποτε σύ, ὦ παῖ, τῷ Σάκᾳ οὕτω πολεμεῖς; τὸν δὲ Κῦρον εἰπεῖν: ὅτι νὴ Δία, φάναι, μισῶ αὐτόν: πολλάκις γάρ με πρὸς τὸν πάππον ἐπιθυμοῦντα προσδραμεῖν οὗτος ὁ μιαρώτατος ἀποκωλύει. ἀλλ᾽ ἱκετεύω, φάναι, ὦ πάππε, δός μοι τρεῖς ἡμέρας ἄρξαι αὐτοῦ. καὶ τὸν Ἀστυάγην εἰπεῖν: καὶ πῶς ἂν ἄρξαις αὐτοῦ; καὶ τὸν Κῦρον φάναι: στὰς ἂν ὥσπερ οὗτος ἐπὶ τῇ εἰσόδῳ, ἔπειτα ὁπότε βούλοιτο παριέναι ἐπ᾽ ἄριστον, λέγοιμ᾽ ἂν ὅτι οὔπω δυνατὸν τῷ ἀρίστῳ ἐντυχεῖν: σπουδάζει γὰρ πρός τινας: εἶθ᾽ ὁπότε ἥκοι ἐπὶ τὸ δεῖπνον, λέγοιμ᾽ ἂν ὅτι λοῦται: εἰ δὲ πάνυ σπουδάζοι φαγεῖν, εἴποιμ᾽ ἂν ὅτι παρὰ ταῖς γυναιξίν ἐστιν: ἕως παρατείναιμι τοῦτον ὥσπερ οὗτος ἐμὲ παρατείνει ἀπὸ σοῦ κωλύων.
P.S. Il me semble, FOP, que votre "finalement" est de trop. Un axiome est un préalable à la réflexion, et non son point d'aboutissement.
C'est là que je vois que mon grec est rouillé
- MictlantecuhtliNiveau 9
Iphigénie a écrit:Bon, vous me faites ressortir mon" Guastalla" de troisième, du temps où on traduisait des pages et des pages de l'Anabase: nulle part on n' y parle de fautes de grammaire, par contre on souligne que Xénophon, ayant vécu une grande partie de sa vie en dehors de l'Attique, ne parle pas toujours le pur attique, (bien qu'ayant été formé avant Socrate et avant l'armée), à l'école des rheteurs, évidemment.
Ah les Guastalla ! ♥♥♥
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Ō miserās hominum mentēs, ō pectora cæca !
Quālibus in tenebrīs uītæ quantīsque perīclīs
dēgitur hoc æuī quodcumquest ! Nōnne uidēre
nīl aliud sibi nātūram lātrāre, nisi ut quī
corpore sēiūnctus dolor absit — mente fruātur
iūcundō sēnsū, cūrā sēmōta metūque ?
- Philippus magisterNiveau 7
Merci à toi, cher collègue helléniste (dont je ne me risquerais pas à prononcer le nom!)
J'avais un peu perdu le fil, mais ton intervention me fait du bien: Guastalla me replonge moi aussi dans une douce nostalgie.
XAIPE!
J'avais un peu perdu le fil, mais ton intervention me fait du bien: Guastalla me replonge moi aussi dans une douce nostalgie.
XAIPE!
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