Pierre-Yves Duwoye, l'ancien directeur de cabinet de Vincent Peillon dézingue son ancien patron...

RogerMartin a écrit:

Anaxagore a écrit:Si ça c'est un dézingueur, je suis Marie-Antoinette.

Vlad/Pompadour ?

Chevalier d'Eon ?  :plusla:

Nous avons sur ce blog, et je m'accorde sur ce point avec Zagara, tout le futur qui nous est promis par la mouvance Macronienne...

Merci pour le lien et pour vos analyses, Lefteris et Zagara.

Zagara a écrit:Personne pour commenter le fond des billets postés sur ce blog plutôt que le "clash" (clash de crâne d'oeuf policé quand même :lol:) du billet initial ?

Il est clairement dans une posture d'offre de services Il est dans la même ligne que Blanquer, Toulemonde, bref ces hauts fonctionnaires qui mettent en musique des réformes libérales sous couvert de packaging pédagogique forcément mélioratifs ; si tu les rejettes, c'est que tu es hostile à l'intérêt des enfants et à l'amélioration du système. Or, le but est de casser nos statuts pour faire de ceux qui seront embâcles après nous des exécutants. Et la, droite et gauche se donnent la main.
Les EdTech sont à l'affût et comment en serait-il autrement quand le ministère lui-même leur déroule le tapis rouge ?
Les dangers majeurs sont bien réels
- territorialisation de l'éducation avec désengagement de l'État
- autonomie et gestion comme une entreprise pour parvenir à une privatisation
Il faudrait que les collègues soient conscients des réalités.

T'inquiète la team Macron va nous pondre un beau rêve communicationnel pour nous vendre l'autonomie et la territorialisation comme les martingales de l'avenir pédagogique moderne. Et ça marchera, comme tous les habillages publicitaires et marketings marchent toujours sur la masse grégaire. Ils ont bien réussi à mettre de leur côté une majorité de 23% de suffrages exprimés uniquement avec leur rhétorique managériale en toc, ils arriveront bien à persuader une majorité des enseignants.

La CFDT lui sera d'ores et déjà acquise.

Olympias a écrit:La CFDT lui sera d'ores et déjà acquise.

Au 1er tour, la CFDT a voté à 48% pour Macron.

Spoiler:

Gryphe a écrit:

Olympias a écrit:La CFDT lui sera d'ores et déjà acquise.

Au 1er tour, la CFDT a voté à 48% pour Macron.

Spoiler:

Tout va bien. Et on pourra continuer à dégrader les conditions de travail de tout le monde avec la bénédiction de Terra Nova qui soutient Macron depuis le début.

Zagara a écrit:T'inquiète la team Macron va nous pondre un beau rêve communicationnel pour nous vendre l'autonomie et la territorialisation comme les martingales de l'avenir pédagogique moderne. Et ça marchera, comme tous les habillages publicitaires et marketings marchent toujours sur la masse grégaire. Ils ont bien réussi à mettre de leur côté une majorité de 23% de suffrages exprimés uniquement avec leur rhétorique managériale en toc, ils arriveront bien à persuader une majorité des enseignants.

J'ai lu attentivement les propositions de Macron au sujet de la réforme des collège. C'est de la Comm. Par exemple, pour ce qui me touche particulièrement, à savoir le latin, pour rétablir les anciens horaires, il faudra prendre sur ... les 20% d'autonomie dédiées à l'AP et aux EPI.
Donc, ça ne se fera pas. Toutes les heures perdues du fait de collège2016 (car, malgré les discours de ceux qui ont soutenu cette réforme et qui visiblement ne savent pas calculer, on perd des h avec collège2016) le sont définitivement.

Presse-purée a écrit:J'ai lu attentivement les propositions de Macron au sujet de la réforme des collège. C'est de la Comm.

Bien sûr que c'est de la com'. Le seul vrai projet, c'est l'autonomie des établissements.

Leodagan a écrit:

Lefteris a écrit:Ce déballage permet quand même de faire apparaître certaines vérités :

"le Parti Socialiste n’a jamais eu au fond de pensée propre sur la question éducative, l’ayant historiquement sous traitée à la FEN puis à l’UNSA. C’était en tout cas l’analyse faite dans les années 80 par Louis Mexandeau et Jean-Pierre Chevènement. Il est possible d’en trouver des traces évidentes jusqu’à nos jours."

Vérités accessibles à tous, partagées par tous... !

On apprend aussi au détour de ce blog que les réformes en question ont été préparées avec le syndicat cité depuis 2010. C'est d'ailleurs ce qu'a dit l'ancien SG de ce syndicat lors de son discours de départ il y a un mois. Cela fait donc 7 ans que ces mecs savaient qu'ils allaient foutre en l'air l'enseignement et les conditions de travail de certains de leurs collègues, notamment ceux qui ont eu l'audace et l'inconséquence de passer des concours de recrutement en allemand et en LC.
A ressortir lors des élections pro de 2018.

Presse-purée a écrit:

Zagara a écrit:T'inquiète la team Macron va nous pondre un beau rêve communicationnel pour nous vendre l'autonomie et la territorialisation comme les martingales de l'avenir pédagogique moderne. Et ça marchera, comme tous les habillages publicitaires et marketings marchent toujours sur la masse grégaire. Ils ont bien réussi à mettre de leur côté une majorité de 23% de suffrages exprimés uniquement avec leur rhétorique managériale en toc, ils arriveront bien à persuader une majorité des enseignants.

J'ai lu attentivement les propositions de Macron au sujet de la réforme des collège. C'est de la Comm. Par exemple, pour ce qui me touche particulièrement, à savoir le latin, pour rétablir les anciens horaires, il faudra prendre sur ... les 20% d'autonomie dédiées à l'AP et aux EPI.
Donc, ça ne se fera pas. Toutes les heures perdues du fait de collège2016 (car, malgré les discours de ceux qui ont soutenu cette réforme et qui visiblement ne savent pas calculer, on perd des h avec collège2016) le sont définitivement.

Oui, il n'y a jamais de retour en arrière, puisque le but était de faire des économies. Il faut donner des gages aux marchés qui ne veulent pas voir filer la dette française. Macron n'allait pas remettre en cause une réforme tout aussi libérale qu'économique, c'est comme demander à JLM de remettre en cause la CMU.

Presse-purée a écrit:

Leodagan a écrit:

Lefteris a écrit:Ce déballage permet quand même de faire apparaître certaines vérités :

"le Parti Socialiste n’a jamais eu au fond de pensée propre sur la question éducative, l’ayant historiquement sous traitée à la FEN puis à l’UNSA. C’était en tout cas l’analyse faite dans les années 80 par Louis Mexandeau et Jean-Pierre Chevènement. Il est possible d’en trouver des traces évidentes jusqu’à nos jours."

Vérités accessibles à tous, partagées par tous... !

On apprend aussi au détour de ce blog que les réformes en question ont été préparées avec le syndicat cité depuis 2010. C'est d'ailleurs ce qu'a dit l'ancien SG de ce syndicat lors de son discours de départ il y a un mois. Cela fait donc 7 ans que ces mecs savaient qu'ils allaient foutre en l'air l'enseignement et les conditions de travail de certains de leurs collègues, notamment ceux qui ont eu l'audace et l'inconséquence de passer des concours de recrutement en allemand et en LC.
A ressortir lors des élections pro de 2018.

Aucun effet à prévoir...hélas. Dans mon bahut, le snes est très actif sur les grandes causes mais quand un jeune arrive et se trouve un peu désemparé par les muts par exemple, ce sont les encartés au sgen qui viennent l'aider et faire probablement une recrue de plus. A croiser avec un post ici ou un  neo compte s'inscrire au SE car ce sont les seuls qui l'ont aidé...

Dans mon ancien établissement, la déléguée snes qui est aussi commissaire paritaire, passe beaucoup de temps avec les stagiaires (syndiqués ou non) pour les aider dans leur voeux...

Tant mieux et je pense que c'est le meilleur moyen d'attirer des gens, beaucoup plus que de crier (même à raison ) au loup.

C'est vrai pour tout militantisme : il faut partir des besoins des gens et y répondre pour ensuite les amener à ses idées.
Les syndicats qui recrutent marchent comme ça. Les mouvements populaires qui fonctionnent aussi (sauf EM, qui ne fait aucun militantisme populaire fondé sur les besoins, mais c'est une exception due au profil sociologique de ses sympathisants, très csp+, sans besoins matériels pressants).

Olympias a écrit:

Zagara a écrit:Personne pour commenter le fond des billets postés sur ce blog plutôt que le "clash" (clash de crâne d'oeuf policé quand même :lol:) du billet initial ?

Il est clairement dans une posture d'offre de services Il est dans la même ligne que Blanquer, Toulemonde, bref ces hauts fonctionnaires qui mettent en musique des réformes libérales sous couvert de packaging pédagogique forcément mélioratifs ; si tu les rejettes, c'est que tu es hostile à l'intérêt des enfants et à l'amélioration du système. Or, le but est de casser nos statuts pour faire de ceux qui seront embâcles après nous des exécutants. Et la, droite et gauche se donnent la main.
Les EdTech sont à l'affût et comment en serait-il autrement quand le ministère lui-même leur déroule le tapis rouge ?
Les dangers majeurs sont bien réels
- territorialisation de l'éducation avec désengagement de l'État
- autonomie et gestion comme une entreprise pour parvenir à une privatisation
Il faudrait que les collègues soient conscients des réalités.

Sans oublier l'inénarrable Josette Théophile (paix à son âme), qui a été à la tête de la DRH du ministère après ce M. Duwoyve.

.

Peinard a écrit:Un nouveau billet de ce personnage...

Repenser la gestion des ressources humaines (1ère partie)

Repenser la gestion des ressources humaines (2ème partie)

Je vous conseille la lecture attentive de ce billet... c'est effrayant... J'ai ouvert un nouveau topic (ICI)car le titre du topic actuel ne correspond pas.

Il faut absolument le lire, c'est une clef pour comprendre ce qui est arrivé et ce qui va continuer à dégringoler, car il ne sort pas tout ça  ex abrupto. On y retrouve des lubies souvent discutées par ces technocrates gestionnaires. Malgré les précautions oratoires, l'enseignant n'est pour ce monsieur qu'un objet, une ressource, dont les conditions de vie, la fatigue, le niveau de vie, ne présente strictement aucun intérêt.
En substance, il faut rendre les enseignants taillables et corvéables à merci, en incluant dans leur statut l'obligation de faire tout ce qui aura été décidé localement. Un temps de travail de base , sur place, alourdi (mais sans enlever les préparations permettant les cours. le professeur ne détellerait jamais) Il faut  pouvoir les déplacer comme on veut, en élargissant les zones d'affectation. Un échange de services, de disciplines, etc.

Très significatif,  il y cite les idées  de Watrelot, le nervi  UNSA de l'administration,  jamais en reste pour proposer des mesures dégradant un peu plus le métier (allez signer la pétition sur l'ESPE de Paris, d'ailleurs, il y sévit).

Mais laissons à chacun le plaisir de lire... .   'A moins que Zagara, qui semble-t-il a été mise un peu au frais, ne résiste à son retour au plaisir de l'explication de texte. )
EDIT : grillé, elle était de retour le temps que j'écrive ça...

Il donne quand même une sucette de +30% de rémunération pour faire passer le reste. :lol: Sauf que comme on comprend qu'il veut 1 seul corp pour les 3 niveaux, ces +30% seraient par rapport à la grille la plus basse, celle des instits. Sans parler du fait que le MEN est très fort pour réformer les conditions de travail mais très à côté de ses sous : il est certain qu'on aura les réformes qui tachent sans la sucette compensatoire.

Peinard a écrit:Un nouveau billet de ce personnage...

Repenser la gestion des ressources humaines (1ère partie)

Repenser la gestion des ressources humaines (2ème partie)

Je vous conseille la lecture attentive de ce billet... c'est effrayant... J'ai ouvert un nouveau topic (ICI)car le titre du topic actuel ne correspond pas.

J'adore la réponse d'une affidée de ce sinistre individu :

Martine daoust4
Pour le recrutement et la répartition entre académies, OK.
Plusieurs points RH non abordés:
* mettre en place des "passerelles" entre les filières de formations universitaires pour ne pas obliger des étudiants - et je pense aux étudiants thésés, ou titulaires d'un M2 général- d'intégrer, après passage devant une commission had hoc, sans passer le concours. C'est ce qui se fait pour le filière santé par exemple.
*seconde carrière: de nombreux enseignants et /ou perdirs décrochent après des années de fonction. Le système ne leur propose rien. POurquoi ne pas penser une "inter opérabilité" entre els services de l'Etat? Un enseignant peut tout à fait au regard des compétences pédagogiques acquises, être chargé de la formation dans un autre ministère ou en fonction territoriale. ce qui aère la carrière et lui permet aussi de souffler si c'est transitoire. Idem pour les perdirs. Un proviseur d'un grand lycée pourrait gérer d'autres structures ( hôpitaux de proximité, structures dédiées à l'enfance...) et vice versa, ce qui permettrait d'ouvrir le vivier de recrutement aussi et qui donnerait de l'air aux perdirs pour qui la seule promotion est de changer d'établissements, de ville...
*et enfin, prévoir dans chaque académie, une structure d'accompagnement professionnel des personnels en difficulté. ( modèle à Poitiers). "

Mais oui, pourquoi pas. On pourrait aussi ouvrir le recrutement des "perdirs" aux directeurs des grandes surfaces.

J'ai pensé : impossible : les directeurs de grandes surfaces sont trop bien payés. Mais cela fera comme quand on recrute les informaticiens avec des salaires minables : on aura le haut du panier, évidemment.

RogerMartin a écrit:J'ai pensé : impossible : les directeurs de grandes surfaces sont trop bien payés. Mais cela fera comme quand on recrute les informaticiens avec des salaires minables : on aura le haut du panier, évidemment.

Et lorsqu'ils échouent on les vire au lieu de leur offrir une promotion dans un meilleur établissement.

Zagara a écrit:Il donne quand même une sucette de +30% de rémunération pour faire passer le reste. :lol: Sauf que comme on comprend qu'il veut 1 seul corp pour les 3 niveaux, ces +30% seraient par rapport à la grille la plus basse, celle des instits. Sans parler du fait que le MEN est très fort pour réformer les conditions de travail mais très à côté de ses sous : il est certain qu'on aura les réformes qui tachent sans la sucette compensatoire.

Tu oublies la perte de toutes les formes de HS, puisque tout deviendra obligatoire.

Lefteris a écrit:

Zagara a écrit:Il donne quand même une sucette de +30% de rémunération pour faire passer le reste. :lol: Sauf que comme on comprend qu'il veut 1 seul corp pour les 3 niveaux, ces +30% seraient par rapport à la grille la plus basse, celle des instits. Sans parler du fait que le MEN est très fort pour réformer les conditions de travail mais très à côté de ses sous : il est certain qu'on aura les réformes qui tachent sans la sucette compensatoire.

Tu oublies la perte de toutes les formes de HS, puisque tout deviendra obligatoire.

Et l'augmentation de salaire sera rapidement mangée par l'inflation.