Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- ddalcatelNiveau 9
cube a écrit:Je suppose que ddalcatel parle des élèves (de lycée généralement) qui, ayant une note satisfaisante en début de trimestre, sèchent assez systématiquement les évaluations suivantes pour garder une bonne moyenne. Ils ne sont ni malades, ni empêchés de venir, c'est purement une stratégie.
En collège, vu que (en maths du moins) on a généralement beaucoup plus de notes sur un trimestre, une de plus ou une de moins ne change pas grand chose au film.
Exact ! On vient aux petits devoirs très simples mais on rate le gros bac/bts blanc difficile. Comme c'est dommage...
- CasparProphète
the educator a écrit:ça perturbe l'apprentissage des autres d'aller à Eurodisney le vendredi?
Des élèves régulièrement absents (le samedi matin comme par hasard) qui ne savent pas où en en est, qui ne comprennent pas le cours parce qu'ils en ont loupé la moitié: oui, ça peut perturber le professeur et l'apprentissage des autres élèves. Heureusement, les élèves qui partent en voyage pendant le temps scolaire sont une minorité. Je ne pense pas qu'il faille légiférer sur le sujet, mais la plupart des règlements intérieurs des établissements exigent l'assiduité des élèves il me semble, et les parents sont obligés de scolariser (ou d'instruire eux-mêmes je le sais) leurs endants ne manquent-ils pas à leurs devoirs en retirant leurs enfants de l'école pour aller au ski ou à Disneyland?
Encore une fois, deux poids, deux mesures. Les absences d'enseignants sont comptabilisées par les parents d'élèves, notre profession est taxée d'absentéisme; en revanche, parents et élèves font ceux qu'ils veulent, tout le monde s'en fiche.
- the educatorFidèle du forum
Euh, il n'y a pas vraiment de symétrie, mais j'avoue que le décompte à l'heure des parents d'élèves me fatigue aussi (parce qu'il oublie la productivité).Caspar Goodwood a écrit:Encore une fois, deux poids, deux mesures. Les absences d'enseignants sont comptabilisées par les parents d'élèves, notre profession est taxée d'absentéisme; en revanche, parents et élèves font ceux qu'ils veulent, tout le monde s'en fiche.
Pour en revenir à l'assiduité, il y a deux choses: une obligation légale d'instruire ses enfants, et une obligation réglementaire dès lors qu'on les inscrit à l'école. Le code de l'éducation précise les motifs réputés légitimes, parmi lesquels le fait d'accompagner ses parents en déplacement.
Pour moi en revanche il est clair que la responsabilité de raccrocher les wagons incombe aux parents et pas à l'enseignant.
- Marie-HenrietteNiveau 8
Les problèmes ne sont visiblement pas les mêmes selon qu'on enseigne dans le primaire, en collège ou en lycée.
Je suis en collège, j'ai parfois des absences de convenances, mais pas d'élèves qui sèchent volontairement les «grosses » évaluations.
Je suis en collège, j'ai parfois des absences de convenances, mais pas d'élèves qui sèchent volontairement les «grosses » évaluations.
- eleonore69Érudit
cube a écrit:Je suppose que ddalcatel parle des élèves (de lycée généralement) qui, ayant une note satisfaisante en début de trimestre, sèchent assez systématiquement les évaluations suivantes pour garder une bonne moyenne. Ils ne sont ni malades, ni empêchés de venir, c'est purement une stratégie.
En collège, vu que (en maths du moins) on a généralement beaucoup plus de notes sur un trimestre, une de plus ou une de moins ne change pas grand chose au film.
Pratique en effet très courante....
- Ramanujan974Érudit
La touche "z" sur Pronote fonctionne très bien
- roxanneOracle
Tout à fait.Marie-Henriette a écrit:Je ne tiens pas compte des absences des élèves, que ce soit pour une gastro ou un séjour à Disney. J'estime que c'est le pb de l'élève et de ses parents.
Absence à une évaluation? Si je n'ai pas encore rendu les copies, je fais rattraper dans un coin de la salle. Sinon tant pis, ça fait une note en moins.
Je m'occupe de mes propres enfants, ça m'occupe déjà pas mal.
Pour les enfants des autres (mes élèves), chacun prend ses responsabilités. Je suis contre l'idée de légiférer sur ce point.
- maikreeeesseGrand sage
the educator a écrit:Voilà.marie Henriette a écrit:Pour les enfants des autres (mes élèves), chacun prend ses responsabilités. Je suis contre l'idée de légiférer sur ce point.t'es mignonne, mais en tant que parent, j'ai pas besoin de toi. Si je fais manquer les cours à mes enfants, je me débrouille seul pour qu'ils rentrent à l'heure dans les cours. Je veux bien entendre que ce ne soit pas le cas de tous les parents, mais pour moi, c'est justement MA responsabilité.maikresse a écrit:
Donc, je vais refaire à son retour le phonème étudié, la leçon de mathématiques et que pendant ce temps je ne serai pas avec l'élève allophone ou celui en difficulté...
-edit-je parlais de l'enseignant en général, hein, ce n'est pas directement contre toi!
Alors évite le mignonne qui sent au mieux le paternalisme vieillot ou au pire le sexisme.
C'est génial, tu viens de démontrer que l'on a plus besoin des enseignants sauf pour les enfants des pauvres ou sans cultures qui n'ont pas la chance de t'avoir comme parent. Après tout pour apprendre le B-A BA et additionner 2 + 2, on a pas vraiment besoin de vrais enseignants
Effectivement certains choisissent de ne pas scolariser leur enfants qui sont très bien instruits la plupart du temps, mais dans ce cas c'est à temps plein.
Maintenant le problème est qu'en primaire c'est plus difficile de leur dire tant pis pour votre pomme et (bêtement ?) on essaie de pallier les absences.
- Gilles B.Niveau 7
Himpy a écrit:Enfin, quant au débat, si l'on considère l'école obligatoire il faut donc sanctionner les absences, quel que soit le motif.
Dans l'absolu cela résumerait ma position sur le sujet mais serait-ce efficace ?
J'ai un exemple qui pose question même s'il est difficilement transposable:
Dans des crèches en Israël, il a été décidé de facturer de manière très importante les retards des parents. L'objectif de cette mesure était de réduire les retards et cela a eu l'effet inverse.
En l'absence de cette pénalité, les parents s'excusaient plus ou moins de bon coeur: "Mince mon retard aura des incidences pénibles pour cette personne". Après l'adoption de la mesure, ils sont passés à un comportement du type " Je paye donc je consomme".
La contrainte sociale était plus déterminante que la contrainte monétaire et un phénomène similaire est à craindre dans le paiement d'une amende pour absence scolaire.
Pas sûr que nous ayons à gagner à renforcer une vision consumériste de l'école.
- lene75Prophète
Gilles B. a écrit:En l'absence de cette pénalité, les parents s'excusaient plus ou moins de bon coeur: "Mince mon retard aura des incidences pénibles pour cette personne". Après l'adoption de la mesure, ils sont passés à un comportement du type " Je paye donc je consomme".
Ça ne m'étonne pas. C'est somme toute assez logique. De toute manière, avec de telles mesures, on ne fait qu'emm* les gens honnêtes qui vont devoir courir chez le médecin à chaque maladie pour prouver leur honnêteté. Parce que si on ne demande pas de certificat, comme ça a été dit plus haut, les parents peuvent toujours mettre "maladie" comme motif.
Marie-Henriette a écrit:Je ne tiens pas compte des absences des élèves, que ce soit pour une gastro ou un séjour à Disney. J'estime que c'est le pb de l'élève et de ses parents.
(...)
Je m'occupe de mes propres enfants, ça m'occupe déjà pas mal.
Pour les enfants des autres (mes élèves), chacun prend ses responsabilités. Je suis contre l'idée de légiférer sur ce point.
S'ils sèchent pour leur moyenne, je m'arrange pour que ça se sache. En précisant par exemple sur le bulletin que la moyenne n'est pas représentative.
roxanne a écrit:Je suis assez d'accord.ProvençalLeGaulois a écrit:Je dois dire que je rejoins un peu l'avis de Neomaths, un gamin qui s'absente quelques jours hors vacances scolaires pour partir en voyage avec ses parents, c'est franchement pas le comportement le plus problématique dans les établissements scolaires et je trouve un peu dommage d'en faire une fixette, une absence ponctuelle de deux trois jours une fois dans l'année, ça n'a rien à voir avec l'absentéisme récurrent de certains élèves qui sont absents un jour sur deux.
Pour ce qui est de la justification des absences, en France, il n'est actuellement pas possible d'exiger un certificat médical pour une absence sauf maladie contagieuse, alors que le parent écrive "malade" sur le billet d'absence ou "parti à Tombouctou", je ne vois pas bien la différence, sauf que le deuxième est sûrement plus honnête...
Et sinon, ça ne dérange personne que les élèves soient sans cesse absents à nos cours à cause de l'institution ? convocation à la JDC, en terminale, c'est sans arrêt qu'il manque un, deux, 3 élèves voire plus à cause de ça, oraux passés sur les heures de cours, voyages scolaires (qui n'ont évidemment pas tous lieu en même temps et pour lesquels on nous demande expressément de fournir du travail aux élèves et de ne pas prévoir de devoir pendant leur absence), conférence sur ceci ou cela ou sensibilisation à ceci ou cela au sein de l'établissement pendant les heures de cours avec inscription libre des élèves (donc jamais une classe complète...), convocation CPE, infirmière sur les heures de cours, etc. C'est bien l'institution qui leur apprend que nos cours passent en dernier si vraiment il n'y a pas mieux à faire.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Justement, ton post est bien contradictoire. Finalement, la désacralisation de l'école est-elle gênante ou non ? Les parents ont-ils raison de mépriser l'école puisque l'institution est la première fautive, ou ne faut-il pas plutôt considérer toutes ces dérives comme les différents symptômes d'une même maladie ?lene75 a écrit:Et sinon, ça ne dérange personne que les élèves soient sans cesse absents à nos cours à cause de l'institution ? convocation à la JDC, en terminale, c'est sans arrêt qu'il manque un, deux, 3 élèves voire plus à cause de ça, oraux passés sur les heures de cours, voyages scolaires (qui n'ont évidemment pas tous lieu en même temps et pour lesquels on nous demande expressément de fournir du travail aux élèves et de ne pas prévoir de devoir pendant leur absence), conférence sur ceci ou cela ou sensibilisation à ceci ou cela au sein de l'établissement pendant les heures de cours avec inscription libre des élèves (donc jamais une classe complète...), convocation CPE, infirmière sur les heures de cours, etc. C'est bien l'institution qui leur apprend que nos cours passent en dernier si vraiment il n'y a pas mieux à faire.
Les absences de mes élèves partis au bled m'affligent, parce que je pense toujours à leur scolarité avant de penser au porte-monnaie de leurs parents. Non pas que je sois insensible aux souffrances de mes congénères, mais simplement parce que je vois la situation de mon point de vue d'enseignant. Et neuf fois sur dix, ce phénomène touche des élèves en perdition scolaire. Autrement dit, il y a aussi de nombreuses familles qui s'arrangent pour faire coïncider leurs vacances, au bled ou ailleurs, avec le calendrier scolaire.
Et quand on en arrive vraiment à se moquer totalement d'une institution qui est la première à se moquer d'elle-même, cela donne des absences comme celle d'une de mes élèves de cinquième : partie en Turquie six semaines, en janvier et février. C'est une gamine intelligente, qui rate déjà de nombreux jours avec la complaisance de ses parents, et je crains fort qu'elle soit condamnée sur le plan scolaire. Absolument rien n'est fait pour tenter de ramener cette famille à la raison, et de préserver les enfants d'un échec assuré, quand il sont pourtant intellectuellement bien pourvus. Et ce drame-là, il me chagrine, moi.
- lene75Prophète
Je n'ai pas compris en quoi ce que je dis est contradictoire : on explique sans cesse aux parents et aux élèves qu'il y a bien plus important que nos cours et après on s'étonne qu'ils agissent en conséquence. C'est ça qui est contradictoire.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
lene75 a écrit:Je n'ai pas compris en quoi ce que je dis est contradictoire : on explique sans cesse aux parents et aux élèves qu'il y a bien plus important que nos cours et après on s'étonne qu'ils agissent en conséquence. C'est ça qui est contradictoire.
Mais qui est donc ce satané "on" ? Sont-ce les mêmes personnes qui regrettent "les absences de confort" et qui désacralisent le temps de cours ?
Si je veux que mes propres enfants réussissent à l'école, respectent ses valeurs (ou ce qu'elles sont censées être) et ratent le moins de cours possible, suis-je incohérent en regrettant que d'autres parents privilégient un séjour à Disneyland ?
Tu commences par commenter trois citations qui relativisent ce problème des absences de confort, et tu enchaînes sur une longue incrimination de l'institution : je ne comprends pas ta logique. Quand la société, l'institution et le parent déconnent tous ensemble sur les questions d'éducation, je ne vois pas comment l'irresponsabilité de l'un rendrait légitime la sottise de l'autre. Au mieux peut-on conclure que les parents ont l'école qu'ils méritent, que ces parents et cette école sont eux-mêmes le produit d'une société qui dysfonctionne. Et les gosses trinquent.
- OlympiasProphète
Je confirmeRamanujan974 a écrit:La touche "z" sur Pronote fonctionne très bien
- lene75Prophète
Ventre-Saint-Gris, ce que je veux dire, c'est que les absences pour vacances, ça concerne quoi ? 1% des absences autres que pour maladie ?
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- Pour Hervé Morin, "On gave les élèves français avec le programme scolaire le plus lourd en Europe sur la période la plus courte"
- Où déjeunez-vous en période scolaire?
- Peindre les salles de classe en période scolaire
- séjours dégriffés en période scolaire ? sur quels sites ?
- Carte scolaire et départ en retraite
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum