- fabulousfcJe viens de m'inscrire !
Plusieurs écoles s'affrontent sur l'emploi du temps dans la dissertation en histoire. Doit-on privilégier le présent narratif, plus simple et moins sujet aux erreurs de concordance de temps, ou doit-on faire un mélange de passé simple et imparfait pour le récit et passer au présent pour l'analyse?
En histoire antique, l'utilisation du passé semble privilégiée, alors qu'en histoire contemporaine l'utilisation du présent de narration (et d'analyse) est courante.
Une dissertation en histoire antique écrite au présent est-elle pénalisante à l'agrégation ? N'étant pas habitué à l'utilisation du passé simple, je souhaiterais savoir si je dois me mettre à la grammaire.
Qu'en pensez vous?
En histoire antique, l'utilisation du passé semble privilégiée, alors qu'en histoire contemporaine l'utilisation du présent de narration (et d'analyse) est courante.
Une dissertation en histoire antique écrite au présent est-elle pénalisante à l'agrégation ? N'étant pas habitué à l'utilisation du passé simple, je souhaiterais savoir si je dois me mettre à la grammaire.
Qu'en pensez vous?
- HydrophileNiveau 5
Bonjour,
J'ai toujours utilisé, aux concours, le présent de narration. Je n'ai jamais eu de remarques négatives à ce propos, y compris en histoire antique. L'utilisation du passé simple me paraît complexe le "jour j", avec le stress, la tension, la fatigue qui fatalement pointent le bout de leurs nez durant une épreuve de 7h... Par contre toujours bien se relire pour ne pas avoir laissé passer un mot au futur.
J'ai toujours utilisé, aux concours, le présent de narration. Je n'ai jamais eu de remarques négatives à ce propos, y compris en histoire antique. L'utilisation du passé simple me paraît complexe le "jour j", avec le stress, la tension, la fatigue qui fatalement pointent le bout de leurs nez durant une épreuve de 7h... Par contre toujours bien se relire pour ne pas avoir laissé passer un mot au futur.
- DimkaVénérable
Salut,
Je pense qu'on s'en fiche complètement, du moment que la copie est cohérente.
Et je pense aussi que c'est ce type de « grands débats » qui rendent la pensée médiocre et sans ambition pour ne pas dire stérile. Quand j'ai passé les concours, ça m'a saoulé de voir que la grande préoccupation de certains, c'était ça (avec la couleur de la cravate et le stylo plume ou bic), et ça m'a encore saoulé de voir que certains élèves en faisaient leur principal point d'attention et d'interrogations.
Ce n'est pas ce genre de petits détails formels à la noix qui font la subtilité de l'analyse historique, la compréhension des enjeux, des problématiques, de l'historiographie, ce n'est pas là que se trouvent les enjeux épistémologiques de la discipline.
Je pense qu'on s'en fiche complètement, du moment que la copie est cohérente.
Et je pense aussi que c'est ce type de « grands débats » qui rendent la pensée médiocre et sans ambition pour ne pas dire stérile. Quand j'ai passé les concours, ça m'a saoulé de voir que la grande préoccupation de certains, c'était ça (avec la couleur de la cravate et le stylo plume ou bic), et ça m'a encore saoulé de voir que certains élèves en faisaient leur principal point d'attention et d'interrogations.
Ce n'est pas ce genre de petits détails formels à la noix qui font la subtilité de l'analyse historique, la compréhension des enjeux, des problématiques, de l'historiographie, ce n'est pas là que se trouvent les enjeux épistémologiques de la discipline.
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- Spoiler:
- GaletteNiveau 7
Bien d'accord, seule compte la cohérence.
L'emploi du futur est absolument prohibé et c'est à peu près tout.
L'emploi du futur est absolument prohibé et c'est à peu près tout.
- LefterisEsprit sacré
J'ai déjà entendu ça quelque part je suis étonné. Exemple d'une phrase (que j'invente) que l'on pourrait employer dans la langue courante sans faute de syntaxe : "Charlemagne soumet divers peuples et étend son royaume. Ses conquêtes l'amèneront à se faire couronner...." est interdite en histoire ? Tout est situé dans le passé pourtant , le futur est pourtant relatif, par rapport à un fait passé . On en trouve plein de ce genre dans des livres, des articles...Galette a écrit:Bien d'accord, seule compte la cohérence.
L'emploi du futur est absolument prohibé et c'est à peu près tout.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- DimkaVénérable
C'est un tic des historiens : ça donne l'impression que tu as une lecture prophétique de l'histoire, finaliste, que tu lis les évènements comme s'ils devaient mener à cette finalité, de façon sûre, unique et indiscutable (et encore plus dans ton exemple).
Très honnêtement, je suis sûr qu'en cherchant bien, on peut en trouver chez de grands historiens sans que ça n'altère la pertinence de leurs propos, mais pour le coup, ça, ça vaut le coup d'y faire gaffe sur une copie, c'est le type de détail, si un correcteur le voit, il risque de ne plus voir que ça, come Bernard Pivot ne verrai que le point médian de l'écriture inclusive sur un texte relatant un crime sordide.
Très honnêtement, je suis sûr qu'en cherchant bien, on peut en trouver chez de grands historiens sans que ça n'altère la pertinence de leurs propos, mais pour le coup, ça, ça vaut le coup d'y faire gaffe sur une copie, c'est le type de détail, si un correcteur le voit, il risque de ne plus voir que ça, come Bernard Pivot ne verrai que le point médian de l'écriture inclusive sur un texte relatant un crime sordide.
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- Spoiler:
- CondorcetOracle
L'historien(ne) perd déjà beaucoup en connaissant la suite des événements : il ne faudra pas qu'en plus il le montrât ni qu'il l'oubliât !
- LefterisEsprit sacré
Je ne vais pas m' amuser à fraire un recensement, mais je suis en effet certain d'avoir lu ce genre de syntaxe (grammaticalement correcte d'ailleurs) dans des bouquins d'histoire. Mais quand on parle de faits passés, je ne vois pas trop en quoi ça fait "prophétique", ni même finaliste. On peut y voir une relation (réelle ici) de cause à effet, sans plus... Il peut aussi y avoir un simple constat de faits répétés. "Telle chose fut un échec en telle année. Cet échec se reproduira à telle occasion...". J'avoue avoir du mal à comprendre ce "tic".Dimka a écrit:Stun tic des historiens : ça donne l'impression que tu as une lecture prophétique de l'histoire, finaliste, que tu lis les évènements comme s'ils devaient mener à cette finalité (et encore plus dans ton exemple).
Très honnêtement, je suis sûr qu'en cherchant bien, on peut en trouver chez de grands historiens sans que ça n'altère la pertinence de leurs propos, mais pour le coup, ça, ça vaut le coup d'y faire gaffe sur une copie, c'est le type de détail, si un correcteur le voit, il risque de ne plus voir que ça.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CondorcetOracle
C'est une convention qui vise à signifier aux étudiants qu'il n'y a pas de fatalité en histoire.
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