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- mathilde.ernest75Niveau 1
Bonjour,
Je viens de m'inscrire sur ce forum car je suis prof néotit en arts plastiques donc et là j'avoue que je suis complétement découragée... enfin surtout super super fatiguée !!! Donc je viens à la pêche aux conseils.
Je bosse en collège dans un bahut vraiment mélangé niveau population : une partie suit mais une autre partie (plus importante) a de sérieuses lacunes (français, travail, investissement, etc..). Si je fais un cours bateau du genre par exemple "ma feuille de papier redevient une feuille d'arbre" (=travail sur le trompe l'oeil) ben j'essuie les critiques du genre "à quoi cela sert, ce n'est pas intéressent, etc.". Par contre, si je met en place un travail "plus poussé' et bien cela ne va toujours pas car je les perds littéralement. Ils ne comprennent pas où je veux en venir et ce qu'ils ont à faire. Par exemple, j'ai un sujet où ils doivent travailler en vidéo autour du rapport son/image et bien ça a tourné au fiasco. Alors ok ils n'ont peut être pas l'habitude, on a pourtant essayé à partir d'exemples d'oeuvres, d'analyser comment le son intervient sur le sens, l'amplifie, le modifie, etc.... Mais rien, nada, ils passent leur temps à discuter, je me bats contre le bavardage et pour qu'ils s'investissent mais j'ai le minimum du minimum.
Après enquêtes, les 3/4 ont fait beaucoup de dessin, collage, peinture (ceci étant, certains ne savent même pas ce que c'est des hachures pour faire les ombres) et donc n'ont peut être pas l'habitude de ce genre de dispositif pour autant ils ne se donnent pas les moyens d'être curieux, de faire une effort, etc.
Je suis fatiguée en fait par toute cette énergie à déployer pour avoir cette impression de juste tenter d'avoir la tête au dessus de l'eau. Et c'est sans compter sur toute la partie gestion de classe et des élèves, au sens où il faudrait appeler les parents (et encore ceux à qui je l'ai fait et bien zéro changement), convoquer tel gamin avec le PP, etc etc mais je peux pas le faire pour 100 élèves sur les 500 à s'occuper. C'est une histoire de fou !
J'ai vraiment l'impression que je ne vais pas m'en sortir et que c'est une histoire sans fin. Je venais pour avoir un retour et savoir si c'était normal d'être aussi HS la première année alors qu'on en a bien bavé en année de stage déjà. Je trouve que cette discipline est assez ingrate à travailler au collège. D'autre part, comment faites vous pour prendre de la distance et ne pas se faire trop déborder en cours devant leur mauvaise volonté...
Désolé pour les fautes d'orthographes et merci par avance !
Mathilde
Je viens de m'inscrire sur ce forum car je suis prof néotit en arts plastiques donc et là j'avoue que je suis complétement découragée... enfin surtout super super fatiguée !!! Donc je viens à la pêche aux conseils.
Je bosse en collège dans un bahut vraiment mélangé niveau population : une partie suit mais une autre partie (plus importante) a de sérieuses lacunes (français, travail, investissement, etc..). Si je fais un cours bateau du genre par exemple "ma feuille de papier redevient une feuille d'arbre" (=travail sur le trompe l'oeil) ben j'essuie les critiques du genre "à quoi cela sert, ce n'est pas intéressent, etc.". Par contre, si je met en place un travail "plus poussé' et bien cela ne va toujours pas car je les perds littéralement. Ils ne comprennent pas où je veux en venir et ce qu'ils ont à faire. Par exemple, j'ai un sujet où ils doivent travailler en vidéo autour du rapport son/image et bien ça a tourné au fiasco. Alors ok ils n'ont peut être pas l'habitude, on a pourtant essayé à partir d'exemples d'oeuvres, d'analyser comment le son intervient sur le sens, l'amplifie, le modifie, etc.... Mais rien, nada, ils passent leur temps à discuter, je me bats contre le bavardage et pour qu'ils s'investissent mais j'ai le minimum du minimum.
Après enquêtes, les 3/4 ont fait beaucoup de dessin, collage, peinture (ceci étant, certains ne savent même pas ce que c'est des hachures pour faire les ombres) et donc n'ont peut être pas l'habitude de ce genre de dispositif pour autant ils ne se donnent pas les moyens d'être curieux, de faire une effort, etc.
Je suis fatiguée en fait par toute cette énergie à déployer pour avoir cette impression de juste tenter d'avoir la tête au dessus de l'eau. Et c'est sans compter sur toute la partie gestion de classe et des élèves, au sens où il faudrait appeler les parents (et encore ceux à qui je l'ai fait et bien zéro changement), convoquer tel gamin avec le PP, etc etc mais je peux pas le faire pour 100 élèves sur les 500 à s'occuper. C'est une histoire de fou !
J'ai vraiment l'impression que je ne vais pas m'en sortir et que c'est une histoire sans fin. Je venais pour avoir un retour et savoir si c'était normal d'être aussi HS la première année alors qu'on en a bien bavé en année de stage déjà. Je trouve que cette discipline est assez ingrate à travailler au collège. D'autre part, comment faites vous pour prendre de la distance et ne pas se faire trop déborder en cours devant leur mauvaise volonté...
Désolé pour les fautes d'orthographes et merci par avance !
Mathilde
- olive-in-oilSage
Tu enseignes une discipline qui ne sert à rien donc pas besoin de secouer le cocotier du côté des parents, tu n'auras qu'un maigre retour.
Oui, il est normal que cette première année soit éreintante ! Je me tue à expliquer cela à ceux qui se plaignent sans cesse des ESPE : c'est l'entrée dans le métier qui est le plus dur à passer, pas la formation initiale. De plus, en arts plastiques, la masse incommensurable de gamins, la gestion du matériel, se battre sans cesse afin d'être reconnu comme un professeur qui apporte énormément au développement intellectuel et sensible des gamins, faire reconnaître sa discipline comme une vraie matière, avec un programme, des cours à préparer, des boulots à corriger (ok, on va plus vite que de corriger une copie de français mais on a 500 élèves au passage !), tous les conseils de classe, réunions auxquelles on est forcément associé... TOUSSA TOUSSA c'est rude la première année !
Mais je te rassure, on s'habitue, on s'organise, on met en place des stratégies pour contourner certaines difficultés, on fait son trou comme enseignant rigoureux et tant pis pour les sales notes, on punit beaucoup, puis ça fait son chemin et ça se tasse.
J'ai mis trois bonnes années avant de me sentir à l'aise dans mon enseignement.
Aujourd'hui, ça roule, j'ai de l'ancienneté et les élèves savent que je veux le maximum, pas le minimum.
Ça coince encore avec certains, ça coincera toujours, mais je ne cède pas.
Pour apporter de l'eau à ton moulin, un gamin qui ne fait rien, est collé autant de fois qu'il le faut jusqu'à obtenir un travail correct. Le zéro, ils s'en foutent, avoir une retenue de 17h00 à 18h00, ça pique !
Pour la pédagogie, il va te falloir du temps pour apprendre à maîtriser les leviers pour décoincer les réfractaires mais on y parvient avec persévérance, analyse et PATIENCE !
Ne renonce pas et ne plie pas, courage !
Oui, il est normal que cette première année soit éreintante ! Je me tue à expliquer cela à ceux qui se plaignent sans cesse des ESPE : c'est l'entrée dans le métier qui est le plus dur à passer, pas la formation initiale. De plus, en arts plastiques, la masse incommensurable de gamins, la gestion du matériel, se battre sans cesse afin d'être reconnu comme un professeur qui apporte énormément au développement intellectuel et sensible des gamins, faire reconnaître sa discipline comme une vraie matière, avec un programme, des cours à préparer, des boulots à corriger (ok, on va plus vite que de corriger une copie de français mais on a 500 élèves au passage !), tous les conseils de classe, réunions auxquelles on est forcément associé... TOUSSA TOUSSA c'est rude la première année !
Mais je te rassure, on s'habitue, on s'organise, on met en place des stratégies pour contourner certaines difficultés, on fait son trou comme enseignant rigoureux et tant pis pour les sales notes, on punit beaucoup, puis ça fait son chemin et ça se tasse.
J'ai mis trois bonnes années avant de me sentir à l'aise dans mon enseignement.
Aujourd'hui, ça roule, j'ai de l'ancienneté et les élèves savent que je veux le maximum, pas le minimum.
Ça coince encore avec certains, ça coincera toujours, mais je ne cède pas.
Pour apporter de l'eau à ton moulin, un gamin qui ne fait rien, est collé autant de fois qu'il le faut jusqu'à obtenir un travail correct. Le zéro, ils s'en foutent, avoir une retenue de 17h00 à 18h00, ça pique !
Pour la pédagogie, il va te falloir du temps pour apprendre à maîtriser les leviers pour décoincer les réfractaires mais on y parvient avec persévérance, analyse et PATIENCE !
Ne renonce pas et ne plie pas, courage !
- BelaLugosiNiveau 6
Moi aussi je suis neotit' en arts plastiques. Moi aussi j'ai des moments de découragement mais pas pour les mêmes raisons que toi. J'enrage surtout car mes élèves sont parfois trop "assistés" et oublient de mettre leurs noms sur leurs travaux, ce qui me donne un surplus de travail. Je m'énerve aussi car ils ont du mal à travailler dans le calme et à ranger et laver le matériel. Je dois constamment faire la police et cela m'use. J'ai même pensé à changer de matière d'ici quelques années pour ne plus à avoir à faire la vaisselle à la fin de la journée. Soit je dois m'énerver pour qu'ils lavent leur table et leurs outils de travail et je me sens mal, soit je laisse couler pour ma santé et je me tape le sale boulot. J'ai choisi la seconde option récemment. Je m'économise mieux comme ça, quitte à passer une heure à ranger ma salle chaque soir. Au moins je ne suis pas à deux doigts de faire de l'hypertension.
Pour ce qui est de ta problématique, je comprends ce que tu veux dire : tes élèves sont tellement premier degré qu'ils ne comprennent pas tes incitations ? Personnellement je trouve la pédagogie des arts plastiques au collège complètement bête. Il faut leur donner une phrase énigmatique et les laisser plancher dessus sans leur donner de pistes et sans les modéliser. Perso je trouve ça quasi impossible ! Nos élèves sont jeunes et justement aiment être guidés. Je trouve les incitations de mes collègues complètement "perchés" parfois et moi-même je ne vois pas toujours l'intérêt de certains cours auxquels j'ai assisté quand j'étais stagiaire.
Ton histoire de feuille de papier qui redevient une feuille d'arbre, je trouve ça perché personnellement. Pas étonnant qu'un gamin de 12 ans n'y entende goutte.
J'essaye de faire simple. Enfin, quand je dis simple, je veux surtout dire que j'évite de leur donner un sujet qui fait mystérieux et énigmatique, sinon je sais qu'ils ne vont rien comprendre du tout.
Pour ce qui est de ta problématique, je comprends ce que tu veux dire : tes élèves sont tellement premier degré qu'ils ne comprennent pas tes incitations ? Personnellement je trouve la pédagogie des arts plastiques au collège complètement bête. Il faut leur donner une phrase énigmatique et les laisser plancher dessus sans leur donner de pistes et sans les modéliser. Perso je trouve ça quasi impossible ! Nos élèves sont jeunes et justement aiment être guidés. Je trouve les incitations de mes collègues complètement "perchés" parfois et moi-même je ne vois pas toujours l'intérêt de certains cours auxquels j'ai assisté quand j'étais stagiaire.
Ton histoire de feuille de papier qui redevient une feuille d'arbre, je trouve ça perché personnellement. Pas étonnant qu'un gamin de 12 ans n'y entende goutte.
J'essaye de faire simple. Enfin, quand je dis simple, je veux surtout dire que j'évite de leur donner un sujet qui fait mystérieux et énigmatique, sinon je sais qu'ils ne vont rien comprendre du tout.
- mathilde.ernest75Niveau 1
Ah ben merci, ton message est réconfortant. Parce qu'à un moment on se remet en question et on voit tout ce qui ne va pas donc c'est complétement déroutant.
Alors cela m'est arrivé de menacer les élèves en leur disant que s'ils ne faisaient rien, ils seraient collés pour faire le boulot mais dans le cas d'un travail en groupe ou hors classe d'arts plastiques pour des propositions in situ, ça devient compliqué.. d'autant quand ils sont vraiment plusieurs, genre facile une dizaine à pas trop se bouger les neurones. D'ailleurs à ce titre, ils ont eu des mauvaises notes mais effectivement nada en réaction !
Bon je vais tenter de tenir la barre quoi qu'il arrive ! Il y a sans doute des choses à mettre en place que je ne fais pas encore ou mal pour faire passer le message.
Merci en tout cas
Alors cela m'est arrivé de menacer les élèves en leur disant que s'ils ne faisaient rien, ils seraient collés pour faire le boulot mais dans le cas d'un travail en groupe ou hors classe d'arts plastiques pour des propositions in situ, ça devient compliqué.. d'autant quand ils sont vraiment plusieurs, genre facile une dizaine à pas trop se bouger les neurones. D'ailleurs à ce titre, ils ont eu des mauvaises notes mais effectivement nada en réaction !
Bon je vais tenter de tenir la barre quoi qu'il arrive ! Il y a sans doute des choses à mettre en place que je ne fais pas encore ou mal pour faire passer le message.
Merci en tout cas
- mathilde.ernest75Niveau 1
Pour le nettoyage, effectivement c'est une lutte à le leur faire rentrer. Je nomme des responsables lavabo et table et si leurs camarades ne font pas le travail, c'est eux qui le feront à la fin de l'heure et sans billet excuse pour le cours suivant... j'ai prévenu mes collègues de cette manœuvre, dans mon bahut ils ont compris, là où j'ai fait mon stage, ça n'aurait pas été accepté.
Du coup, ils fliquent leurs camarades ! mais ce n'est pas encore parfait.
Cela m'est arrivé également d'aller piquer une gueulante lors du cours avec leur PP, ce dernier évidemment prévenu à l'avance.
C'est dur d'avoir l'oeil partout
Du coup, ils fliquent leurs camarades ! mais ce n'est pas encore parfait.
Cela m'est arrivé également d'aller piquer une gueulante lors du cours avec leur PP, ce dernier évidemment prévenu à l'avance.
C'est dur d'avoir l'oeil partout
- olive-in-oilSage
Il vaut mieux privilégier les situations incitatives que les incitations verbales alambiquées ! Mettez vos élèves rapidement dans une pratique exploratoire et verbalisez ensuite sur leurs découvertes : vous verrez que vous gagnerez un temps précieux pour leur faire comprendre le sujet ensuite !
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Salut les filles!
Je suis une vieille prof d'arts plastiques de presque 10 ans et tous ces pepins, je les ai connu.
Je vous fais un gros message dès que je rentre chez moi et me mets à un ordi.
Entre arts plastiques, il faut s'aider!!
Je suis une vieille prof d'arts plastiques de presque 10 ans et tous ces pepins, je les ai connu.
Je vous fais un gros message dès que je rentre chez moi et me mets à un ordi.
Entre arts plastiques, il faut s'aider!!
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Ca y est, je peux enfin te donner quelques pistes, je vais commencer par le facile:
-Le ménage:
A chaque cours salissant (peinture, encre, argile etc...), je nomme des responsables.
Pour parer au ménage, ma solution est la suivante: sur la liste de fournitures en arts plastiques, je demande un lot de verres et d'assiettes jetables. Chaque élève en apporte la quantité voulue et je les range dans des grandes caisses en libre service. En début de séance, un élève distribue des verres à chacun pendant que l'autre fait les assiettes. En fin d'heure, ce matériel est jeté. Ok, ce n'est pas écoconscient mais celui réduit le ménage au strict minimum et on a plus de temps pour travailler. Pour le service de l'eau, un élève remplit le seau prévu à cet effet et passe de table en table remplir les verres qu'il plonge dans le seau (et pour que ce ne soit pas le bazar, personne n'a le droit de toucher au seau et au verre, lui seul doit être au contact de l'eau). Le verre est ensuite posé sur un chiffon sur un coin de la table qui absorbera les dégâts en cas de renversement.
En fin d'heure, toutes les assiettes sont empilées au centre de la table.
L'élève de service passe avec le seau et vide tous les verres dedans. Les verres vides sont empilés et posés sur les assiettes que le 2è élève de service prend et jette à la poubelle (il faut avoir une petite poubelle transportable pour passer de table en table).
Moi, pendant ce temps, je passe ramasser les pinceaux: je remplis un gros contenant style bouteille en plastique coupée avec de l'eau chaude et du produit vaisselle et je demande à tout le monde de mettre son pinceau "poils vers le bas dans la mousse". Je remue tout ça, je rince et je range sur mes étagères.
Bilan de l'opération: 5 min grand maximum.
Si les tables sont sales, il y a un stock d'éponge à côté du lavabo, chacun se sert et nettoie sa table.
Si c'est vraiment trop sale, je remplis le seau d'eau et de liquide vaisselle (le Ajax multifonctions est top pour ça!), je mets une éponge dedans et un élève passe laver les tables.
Les travaux sont rangés dans leur pochette si ils sont secs, les mouillés sont posés sur une table libre ou pendus sur un fil à linge.
-Les travaux sans nom: c'est mon drame aussi mais je suis arrivée à limiter les dégâts en instaurant quelques règles.
Chaque travail sans nom perd automatiquement 2 points.
Je fournis à chaque début de séquence une étiquette avec les critères d'évaluation (comme ça les élèves savent précisément sur quoi ils seront évalués) sur laquelle figure "Nom, Prénom, Classe".
Quand je suis vraiment à la ramasse et que j'ai trop de travaux sans nom, j'envoie un mail via Pronote (élèves et parents) pour dire que je n'ai pas le travail où qu'il est dans la pile des "sans noms" et que si l'élève ne se manifeste pas, ça sera considéré comme un "non rendu". Ca fonctionne!
-Pour le travail non fait en classe: je colle pour que le travail non fait soit fait. Mais dans le collège où je viens d'arriver, le CPE ne suit pas les colles et les élèves ne sont jamais punis donc ma nouvelle solution a été "mot dans le carnet+ appel aux parents avec une date butoir de rendu" sinon c'est 0. Et je ne me mets plus la rate au court bouillon s'ils ont 0.
-Pour la question de la motivation et des sujets:
Personnellement, je ne donne pas d'"incitation poétique" comme tu le fais. C'est un truc d'IPR qui ne font plus classe depuis belle lurette et se gargarisent de leurs bonnes idées. Je ne l'ai jamais fait, j'ai été inspectée plusieurs fois, j'ai proposé de nombreux sujets en formation et jamais personne ne me l'a reproché. Oublie carrément cette idée!
Il faut que la consigne (et j'insiste sur le mot "consigne"... on veut te faire croire qu"'incitation" c'est plus artistique, moins sclérosant, plus libre... foutaises!) soit formulée brièvement et simplement.
Je me suis rendue compte que si je le scindais en étapes, les élèves y voyaient plus clair.
Exemple: vous inventerez une chimère à partir d'un ou plusieurs éléments que vous aurez sélectionné sur la photocopie du Rhinocéros de Dürer (étape 1).
Puis, par un travail de graphisme au stylo bille noir, vous essayerez de varier les textures de la peau de votre animal pour qu'on puisse croire qu'il s'agit d'une gravure (étape 2).
Pour les intéresser, je te donne une idée de comment j'oriente ma séquence sur le Rhinocéros de Dürer que je fais en 4ème depuis longtemps et que les élèves aiment vraiment beaucoup.
Je commence par projeter l'image et je demande aux élèves de me dire ce qu'ils voient.
Puis une fois qu'ils m'ont dit ce qu'ils voyaient, ce qui les interrogeaient, je leur raconte l'histoire de l’œuvre.
Puis nouvelle question: "puisqu'on pensait que le rhinocéros était un animal fantastique; que l'artiste ne l'a pas vu en vrai et qu'il s'est appuyé sur des descriptions faites à partir d'animaux connus en Europe à cette époque, quels animaux composent ici le corps du rhinocéros?"
Nouvelle verbalisation et échanges. C'est souvent un moment drôle parce que j'entends des trucs genre ornithorynque (vachement crédible comme animal européen au 16ème siècle!). Quand on a fini par lister les animaux, je raconte la destinée de cet animal (mort noyé pour rejoindre le Vatican).
Puis je lance le sujet dont la consigne a été citée plus haut. On vérifie le vocabulaire de l'étape 1 (qu'est ce qu'une chimère? on donne qq exemples)
Les élèves se mettent au boulot
Je passe de table en table regarder ce qu'ils font, les encourager, les aider, les motiver.
Fin d'heure.
Début d'heure suivante.
Réactivation: "qui peut me donner la consigne sur laquelle on travaille?" + reprise du vocabulaire. Ils se remettent dans le bain.
Quand arrive l'étape 2, les élèves doivent à nouveau regarder l'image du Rhinocéros projetée au tableau et m'expliquer comment on peut faire des nuances de gris, noir et blanc en gravure. On fait ressortir des mots de voc: gris optique, motifs, trames, gravure etc...
Puis on se remet au travail.
Si les élèves flanchent car ils trouvent ça dur, on fait une pause et on regarde une image au tableau qu'on redécortique ensemble.
Fin d'heure
Début de l'heure suivante.
Réactivation: consigne + vocabulaire
Mise au travail des élèves
20 min avant la fin, on pose les stylos et on écoute la leçon. Pour insuffler une dynamique et faire du lien avec ce qu'ils connaissent, je leur explique pourquoi le rhinocéros est un animal particulier dans la culture artistique en expliquant que ça remonte à l'Antiquité et Pline l'Ancien puis je prouve par diffusions d'images que le mythe de l'animal idiot et bestial perdure aujourd'hui en citant Rataxès dans Babar, Rocksteady dans Les Tortues Ninja, les gardes dans le Robin des Bois de Disney etc... Vidéos à l'appui pour illustrer.
Le travail est à finir à la maison pour la fois suivante et la leçon distribuée et collée dans le cahier à apprendre.
En fait, j'ai compris que pour les motiver et ne pas les perdre dans un travail trop long, il faut créer un rythme et une dynamique particulière. Alterner moment de travail sur table, moment d'échanges, moment de projection etc...
Voilà, je ne sais pas si ça peut t'aider (ou vous aider) et je ne prétends pas détenir la panacée mais ça a fonctionné pour moi. J'ai fait 8 ans en IDF avec une alternance de 18 à 24 classes selon les années et je ne connais que trop bien les soucis que vous avez rencontrés pour les avoir testé aussi.
Après, c'est dans ma personnalité mais j'aime que ma classe soit organisée pour que les élèves aient tout en libre service et disponible pour la création, j'aime que les échanges se créent et qu'on puisse avoir des conversations qui peuvent partir un peu loin (comme quand ils me demandent de leur raconter quand sont arrivées les girafes en Europe, quand est ce qu'on à découvert le 1er ornithorynque etc...).
J'espère vous avoir apporté un peu de réconfort et de soutien.
-Le ménage:
A chaque cours salissant (peinture, encre, argile etc...), je nomme des responsables.
Pour parer au ménage, ma solution est la suivante: sur la liste de fournitures en arts plastiques, je demande un lot de verres et d'assiettes jetables. Chaque élève en apporte la quantité voulue et je les range dans des grandes caisses en libre service. En début de séance, un élève distribue des verres à chacun pendant que l'autre fait les assiettes. En fin d'heure, ce matériel est jeté. Ok, ce n'est pas écoconscient mais celui réduit le ménage au strict minimum et on a plus de temps pour travailler. Pour le service de l'eau, un élève remplit le seau prévu à cet effet et passe de table en table remplir les verres qu'il plonge dans le seau (et pour que ce ne soit pas le bazar, personne n'a le droit de toucher au seau et au verre, lui seul doit être au contact de l'eau). Le verre est ensuite posé sur un chiffon sur un coin de la table qui absorbera les dégâts en cas de renversement.
En fin d'heure, toutes les assiettes sont empilées au centre de la table.
L'élève de service passe avec le seau et vide tous les verres dedans. Les verres vides sont empilés et posés sur les assiettes que le 2è élève de service prend et jette à la poubelle (il faut avoir une petite poubelle transportable pour passer de table en table).
Moi, pendant ce temps, je passe ramasser les pinceaux: je remplis un gros contenant style bouteille en plastique coupée avec de l'eau chaude et du produit vaisselle et je demande à tout le monde de mettre son pinceau "poils vers le bas dans la mousse". Je remue tout ça, je rince et je range sur mes étagères.
Bilan de l'opération: 5 min grand maximum.
Si les tables sont sales, il y a un stock d'éponge à côté du lavabo, chacun se sert et nettoie sa table.
Si c'est vraiment trop sale, je remplis le seau d'eau et de liquide vaisselle (le Ajax multifonctions est top pour ça!), je mets une éponge dedans et un élève passe laver les tables.
Les travaux sont rangés dans leur pochette si ils sont secs, les mouillés sont posés sur une table libre ou pendus sur un fil à linge.
-Les travaux sans nom: c'est mon drame aussi mais je suis arrivée à limiter les dégâts en instaurant quelques règles.
Chaque travail sans nom perd automatiquement 2 points.
Je fournis à chaque début de séquence une étiquette avec les critères d'évaluation (comme ça les élèves savent précisément sur quoi ils seront évalués) sur laquelle figure "Nom, Prénom, Classe".
Quand je suis vraiment à la ramasse et que j'ai trop de travaux sans nom, j'envoie un mail via Pronote (élèves et parents) pour dire que je n'ai pas le travail où qu'il est dans la pile des "sans noms" et que si l'élève ne se manifeste pas, ça sera considéré comme un "non rendu". Ca fonctionne!
-Pour le travail non fait en classe: je colle pour que le travail non fait soit fait. Mais dans le collège où je viens d'arriver, le CPE ne suit pas les colles et les élèves ne sont jamais punis donc ma nouvelle solution a été "mot dans le carnet+ appel aux parents avec une date butoir de rendu" sinon c'est 0. Et je ne me mets plus la rate au court bouillon s'ils ont 0.
-Pour la question de la motivation et des sujets:
Personnellement, je ne donne pas d'"incitation poétique" comme tu le fais. C'est un truc d'IPR qui ne font plus classe depuis belle lurette et se gargarisent de leurs bonnes idées. Je ne l'ai jamais fait, j'ai été inspectée plusieurs fois, j'ai proposé de nombreux sujets en formation et jamais personne ne me l'a reproché. Oublie carrément cette idée!
Il faut que la consigne (et j'insiste sur le mot "consigne"... on veut te faire croire qu"'incitation" c'est plus artistique, moins sclérosant, plus libre... foutaises!) soit formulée brièvement et simplement.
Je me suis rendue compte que si je le scindais en étapes, les élèves y voyaient plus clair.
Exemple: vous inventerez une chimère à partir d'un ou plusieurs éléments que vous aurez sélectionné sur la photocopie du Rhinocéros de Dürer (étape 1).
Puis, par un travail de graphisme au stylo bille noir, vous essayerez de varier les textures de la peau de votre animal pour qu'on puisse croire qu'il s'agit d'une gravure (étape 2).
Pour les intéresser, je te donne une idée de comment j'oriente ma séquence sur le Rhinocéros de Dürer que je fais en 4ème depuis longtemps et que les élèves aiment vraiment beaucoup.
Je commence par projeter l'image et je demande aux élèves de me dire ce qu'ils voient.
Puis une fois qu'ils m'ont dit ce qu'ils voyaient, ce qui les interrogeaient, je leur raconte l'histoire de l’œuvre.
Puis nouvelle question: "puisqu'on pensait que le rhinocéros était un animal fantastique; que l'artiste ne l'a pas vu en vrai et qu'il s'est appuyé sur des descriptions faites à partir d'animaux connus en Europe à cette époque, quels animaux composent ici le corps du rhinocéros?"
Nouvelle verbalisation et échanges. C'est souvent un moment drôle parce que j'entends des trucs genre ornithorynque (vachement crédible comme animal européen au 16ème siècle!). Quand on a fini par lister les animaux, je raconte la destinée de cet animal (mort noyé pour rejoindre le Vatican).
Puis je lance le sujet dont la consigne a été citée plus haut. On vérifie le vocabulaire de l'étape 1 (qu'est ce qu'une chimère? on donne qq exemples)
Les élèves se mettent au boulot
Je passe de table en table regarder ce qu'ils font, les encourager, les aider, les motiver.
Fin d'heure.
Début d'heure suivante.
Réactivation: "qui peut me donner la consigne sur laquelle on travaille?" + reprise du vocabulaire. Ils se remettent dans le bain.
Quand arrive l'étape 2, les élèves doivent à nouveau regarder l'image du Rhinocéros projetée au tableau et m'expliquer comment on peut faire des nuances de gris, noir et blanc en gravure. On fait ressortir des mots de voc: gris optique, motifs, trames, gravure etc...
Puis on se remet au travail.
Si les élèves flanchent car ils trouvent ça dur, on fait une pause et on regarde une image au tableau qu'on redécortique ensemble.
Fin d'heure
Début de l'heure suivante.
Réactivation: consigne + vocabulaire
Mise au travail des élèves
20 min avant la fin, on pose les stylos et on écoute la leçon. Pour insuffler une dynamique et faire du lien avec ce qu'ils connaissent, je leur explique pourquoi le rhinocéros est un animal particulier dans la culture artistique en expliquant que ça remonte à l'Antiquité et Pline l'Ancien puis je prouve par diffusions d'images que le mythe de l'animal idiot et bestial perdure aujourd'hui en citant Rataxès dans Babar, Rocksteady dans Les Tortues Ninja, les gardes dans le Robin des Bois de Disney etc... Vidéos à l'appui pour illustrer.
Le travail est à finir à la maison pour la fois suivante et la leçon distribuée et collée dans le cahier à apprendre.
En fait, j'ai compris que pour les motiver et ne pas les perdre dans un travail trop long, il faut créer un rythme et une dynamique particulière. Alterner moment de travail sur table, moment d'échanges, moment de projection etc...
Voilà, je ne sais pas si ça peut t'aider (ou vous aider) et je ne prétends pas détenir la panacée mais ça a fonctionné pour moi. J'ai fait 8 ans en IDF avec une alternance de 18 à 24 classes selon les années et je ne connais que trop bien les soucis que vous avez rencontrés pour les avoir testé aussi.
Après, c'est dans ma personnalité mais j'aime que ma classe soit organisée pour que les élèves aient tout en libre service et disponible pour la création, j'aime que les échanges se créent et qu'on puisse avoir des conversations qui peuvent partir un peu loin (comme quand ils me demandent de leur raconter quand sont arrivées les girafes en Europe, quand est ce qu'on à découvert le 1er ornithorynque etc...).
J'espère vous avoir apporté un peu de réconfort et de soutien.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- HimpyExpert spécialisé
Ah ! Chic ! Un topic arts-plastiques !
C'est très intéressant de lire vos façons de faire... et merci Marcelle pour le détail ! J'adore connaître les pratiques des autres pour faire évoluer la mienne.
Déjà j'approuve tout ce qui a été dit, et j'ajoute aussi ma pierre à l'édifice : tant que tu ne maîtrise pas la discipline dans tes classes : pas de projets de groupes, pas d'in situ ailleurs que dans la classe.
Lorsque les classes les plus sages feront des projets sympas, ça se saura...
Ensuite, pas trop d'abstraction dans les consignes, il faut que les élèves aient suffisamment confiance en eux (dans leurs idées, dans leurs capacités) et en toi (sinon ils pensent que nous sommes fous).
En nous voyant qu'une heure par semaine, c'est plus long que pour d'autres matières. Beaucoup d'élèves sont persuadés qu'on leur demande (parfois volontairement) des trucs impossibles...
Je tire ça de ma maigre expérience : stage en Rep, remplacements courts et là, actuellement, remplacement long en Rep+.
Pour moi, laisser trop de liberté aux élèves n'est pas approprié, ils n'ont pas idée de ce qu'ils peuvent faire, de ce qui est faisable.
Moi aussi je suis revenue de l'incitation magique !
Je montre beaucoup de choses, avant et pendant le travail. Beaucoup moins après.
Enfin, pas de conseils pour la peinture (je n'en fais pas, j'attends d'avoir des classes que je maîtrise = avoir un poste ou une affectation à l'année) mais pour la discipline globale : plan de classe - ils entrent et attendent en silence debout, généralement il y a l'image étudiée ensuite de projetée pour ceux qui s'y intéresserai - une fois assis et "calmes" on commente l'image (un peu à la manière de Marcelle) - consigne et au travail. Plus les classes sont difficiles, plus je les mets au travail vite.
Enfin, aucuns déplacements sans autorisation sinon mot dans le carnet. Peut-être devrais-je donner une punition, j'hésite sur ce point.
Et pour les sans noms : je note, et quand je rends le travail (pendant qu'ils sont en train de bosser) je demande à qui c'est et je reporte sur mon cahier de notes.
Sinon je trouve la technique de Marcelle (-2) bonne.
C'est très intéressant de lire vos façons de faire... et merci Marcelle pour le détail ! J'adore connaître les pratiques des autres pour faire évoluer la mienne.
Déjà j'approuve tout ce qui a été dit, et j'ajoute aussi ma pierre à l'édifice : tant que tu ne maîtrise pas la discipline dans tes classes : pas de projets de groupes, pas d'in situ ailleurs que dans la classe.
Lorsque les classes les plus sages feront des projets sympas, ça se saura...
Ensuite, pas trop d'abstraction dans les consignes, il faut que les élèves aient suffisamment confiance en eux (dans leurs idées, dans leurs capacités) et en toi (sinon ils pensent que nous sommes fous).
En nous voyant qu'une heure par semaine, c'est plus long que pour d'autres matières. Beaucoup d'élèves sont persuadés qu'on leur demande (parfois volontairement) des trucs impossibles...
Je tire ça de ma maigre expérience : stage en Rep, remplacements courts et là, actuellement, remplacement long en Rep+.
Pour moi, laisser trop de liberté aux élèves n'est pas approprié, ils n'ont pas idée de ce qu'ils peuvent faire, de ce qui est faisable.
Moi aussi je suis revenue de l'incitation magique !
Je montre beaucoup de choses, avant et pendant le travail. Beaucoup moins après.
Enfin, pas de conseils pour la peinture (je n'en fais pas, j'attends d'avoir des classes que je maîtrise = avoir un poste ou une affectation à l'année) mais pour la discipline globale : plan de classe - ils entrent et attendent en silence debout, généralement il y a l'image étudiée ensuite de projetée pour ceux qui s'y intéresserai - une fois assis et "calmes" on commente l'image (un peu à la manière de Marcelle) - consigne et au travail. Plus les classes sont difficiles, plus je les mets au travail vite.
Enfin, aucuns déplacements sans autorisation sinon mot dans le carnet. Peut-être devrais-je donner une punition, j'hésite sur ce point.
Et pour les sans noms : je note, et quand je rends le travail (pendant qu'ils sont en train de bosser) je demande à qui c'est et je reporte sur mon cahier de notes.
Sinon je trouve la technique de Marcelle (-2) bonne.
- kamillaNiveau 5
Bonjour,
je n'ai pas de recette magique car je débute encore dans le métier mais oui, c'est normal d'être crevée, c'est très fatigant d'être seul(e) maître à bord de ses classes, de gérer programmation de cours, gestion de classe, gestion matérielle, fatigue et réunions...
Mais en même temps, lire que c'est pour tout le monde pareil ça aide à relativiser !
Et merci beaucoup pour les conseils avisés Marcelle Duchamp, ça fait plaisir et ça déculpabilise.
je n'ai pas de recette magique car je débute encore dans le métier mais oui, c'est normal d'être crevée, c'est très fatigant d'être seul(e) maître à bord de ses classes, de gérer programmation de cours, gestion de classe, gestion matérielle, fatigue et réunions...
Mais en même temps, lire que c'est pour tout le monde pareil ça aide à relativiser !
Et merci beaucoup pour les conseils avisés Marcelle Duchamp, ça fait plaisir et ça déculpabilise.
- AwottNiveau 10
Himpy a écrit:Ah ! Chic ! Un topic arts-plastiques !
Oh oui ... même si c'est pas forcément un topic "réjouissant" puisqu'on parle de difficultés
Pour commencer, je vais abonder dans le sens de ce qui a été dit ... 500 élèves ( et souvent deux établissements pour faire les heures, les quatre niveaux à gérer et moins de temps avec les élèves et plus ou moins l'ensemble des réunions vu qu'on a l'ensemble des classes ( sans parler des projets dans lesquels des collègues bienveillant incluent systématiquement les arts-pla sans trop vous demander, la gestion matérielle ) : c'est un tâche complètement différente de certaines autres matières.
Dans un établissement REP, j'avais des classes très hétérogènes et il était assez compliqué d'obtenir l'adhésion de la classe. J'avais eu recours à une méthode drastique de gestion de l'heure de cours :
10-15 minutes de dessins d'observations (déambulant dans la salle pour amener technique et savoir-faire ). Silence de rigueur, déplacement interdit. Cela me permettait aussi de faire une partie de la gestion de classe tranquillement puisque les élèves arrivaient et devaient se mettre d'eux-même au travail. Travail immédiat et mon appel se faisait en passant dans les rangs en quelques minutes pour voir les absents, les retardataires ne perturbent pas le cours puisqu'il n'y a pas de consigne à redonner.
C'était compliqué à mettre en place mais en 4 semaines le pli était pris et avec certaines classes j'ai progressivement réduit le temps de travail, fait du dessin d'observation "en groupe". Cela m'a aussi donné une légitimité technique et a motivé des élèves parce que les progrès peuvent être rapides.
Et après un peu comme Himpy : Image => Analyse => Sujet
Pour la "peinture" ... Toujours compliqué. Faut bien maîtriser la classe et surtout ne pas avoir peur de prendre 10 minutes s'il faut prendre 10 minute pour avoir une salle propre.
Du coups, je sais que j'ai tendance à n'avoir une petite demi-heure de travail effectif sur le véritable sujet du cours ( surtout en début d'année ) mais l'essentiel est quelle soit productive et intéressante.
- pastequeNiveau 9
C'est marrant de vous lire car je me rend compte qu'on a des approches hyper variées!
Dans ma classe, je m'ennuie franchement quand c'est studieux et silencieux. Je trouve que les élèves ne sont pas intéressants dans leur réponse quand on fait du " dessin d'observation " ou un exercice d'application bien guidé : ils font le job, gribouillent, sont calmes et disciplinés mais aussi très peu créatifs. Alors que quand ils s' amusent, sont motivés, et doivent se creuser les méninges pour répondre, c'est beaucoup, beaucoup plus riches d'expériences et d'enseignements.
Du coup, ya un peu de bruit, mais c'est pas grave pour moi. Par contre ils connaissent extrêmement bien les règles du cours car je suis intransigeante : on ne s' installe que quand il y a le silence, quand je parle c'est silence total, en verba je note la participation orale, la sonnerie n'existe pas, les élèves sortent îlot par îlot quand j'ai vérifié la propreté du sol et de la table, personne ne sort s' il reste une tâche dans l,évier. ..Ils le savent et j'ai aucun souci avec ça. Ça nécessite cependant d'être hyper rigoureux au début.
Les travaux sans nom perdaient des points, mais maintenant que je ne met plus de notes, je leur rends en retard: tous le monde reçoit son résultat sauf eux, du coup, ils sont obligés d'attendre et font gaffe. Ça ne marche pas pour tous les élèves mais je n'n'ai pas souvent ce problème car je leur répète au moins 12 fois de mettre leur nom lol
Bref on a une matière aux multiples approches possibles : c'est plutôt chouette!
Dans ma classe, je m'ennuie franchement quand c'est studieux et silencieux. Je trouve que les élèves ne sont pas intéressants dans leur réponse quand on fait du " dessin d'observation " ou un exercice d'application bien guidé : ils font le job, gribouillent, sont calmes et disciplinés mais aussi très peu créatifs. Alors que quand ils s' amusent, sont motivés, et doivent se creuser les méninges pour répondre, c'est beaucoup, beaucoup plus riches d'expériences et d'enseignements.
Du coup, ya un peu de bruit, mais c'est pas grave pour moi. Par contre ils connaissent extrêmement bien les règles du cours car je suis intransigeante : on ne s' installe que quand il y a le silence, quand je parle c'est silence total, en verba je note la participation orale, la sonnerie n'existe pas, les élèves sortent îlot par îlot quand j'ai vérifié la propreté du sol et de la table, personne ne sort s' il reste une tâche dans l,évier. ..Ils le savent et j'ai aucun souci avec ça. Ça nécessite cependant d'être hyper rigoureux au début.
Les travaux sans nom perdaient des points, mais maintenant que je ne met plus de notes, je leur rends en retard: tous le monde reçoit son résultat sauf eux, du coup, ils sont obligés d'attendre et font gaffe. Ça ne marche pas pour tous les élèves mais je n'n'ai pas souvent ce problème car je leur répète au moins 12 fois de mettre leur nom lol
Bref on a une matière aux multiples approches possibles : c'est plutôt chouette!
- HimpyExpert spécialisé
C'est intéressant ce que tu dis Pasteque.
Mais pour moi ce que tu décris c'est plutôt un "idéal" à atteindre quand on est en poste.
Quand on débute ou quand on fait des remplacements, je pense qu'il y a une limite à ne pas franchir. Pour moi il faut être strict puis se relâcher une fois que les règles sont bien assimilées par les gamins. Et selon les classes cela peut être plus ou moins long...
Surtout qu'ils ont tendance à tester les nouveaux et les remplaçants.
Mais pour moi ce que tu décris c'est plutôt un "idéal" à atteindre quand on est en poste.
Quand on débute ou quand on fait des remplacements, je pense qu'il y a une limite à ne pas franchir. Pour moi il faut être strict puis se relâcher une fois que les règles sont bien assimilées par les gamins. Et selon les classes cela peut être plus ou moins long...
Surtout qu'ils ont tendance à tester les nouveaux et les remplaçants.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Je fonctionne un peu comme Pastèque, je n'aime pas le silence total. Quand je parle, on se tait et on écoute.
Quand on pratique, on peut parler en respectant un niveau sonore correct. Au fur et à mesure, ils prennent instinctivement le pli.
Pour les déplacements je les autorise car comme je vous l'ai mis plus haut, le matériel est en libre service.
Pour le matériel dangereux: cutter et pistolet a colle, on n'y a acces que sur mon autorisation (et je note le nom des emprunteurs au tableau).
Ce que je déplore, c'est le manque de respect des eleves (de manière générale, dans tous les collèges où je suis passée) pour le matériel. Ils le volent (consciemment ou inconsciemment), le dégradent... Dans mon précédent établissement, au bout de 6 ans en poste, les eleves avaient fini par comprendre que je ne rachèterai pas le matériel volé ou dégradé.
Là où je suis actuellement, les eleves ne sont pas respectueux de ce que je leur ai acheté au début de l'année (je suis arrivée dans une salle vierge de tout matériel). Je n'aime pas devoir sanctionner pour un truc qui me paraît juste relever des règles de civilités de base.
Quand on pratique, on peut parler en respectant un niveau sonore correct. Au fur et à mesure, ils prennent instinctivement le pli.
Pour les déplacements je les autorise car comme je vous l'ai mis plus haut, le matériel est en libre service.
Pour le matériel dangereux: cutter et pistolet a colle, on n'y a acces que sur mon autorisation (et je note le nom des emprunteurs au tableau).
Ce que je déplore, c'est le manque de respect des eleves (de manière générale, dans tous les collèges où je suis passée) pour le matériel. Ils le volent (consciemment ou inconsciemment), le dégradent... Dans mon précédent établissement, au bout de 6 ans en poste, les eleves avaient fini par comprendre que je ne rachèterai pas le matériel volé ou dégradé.
Là où je suis actuellement, les eleves ne sont pas respectueux de ce que je leur ai acheté au début de l'année (je suis arrivée dans une salle vierge de tout matériel). Je n'aime pas devoir sanctionner pour un truc qui me paraît juste relever des règles de civilités de base.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- HadlyneJe viens de m'inscrire !
Moi je les aime bien ces incitations énigmatiques, certes les élèves ont besoin de plus de temps pour analyser la proposition et se lancer dans leur production mais finalement cela offre une diversité non négligeable.
Sinon je suis plutôt comme pasteque concernant le bruit en classe.
Pour le rangement, je rejoins d'autres collègues, tout est en libre service et ils ont éponges et torchons à disposition pour nettoyer.
Les classes incapables de rendre une salle propre sont privée de peinture pour une longue période. Je ne suis pas sûre que ce aoit la solution la plus adaptée mais elle fonctionne, ils se rendent compte que non, le matériel ne leur est pas dû et qu'il faut savoir le respecter.
Je suis néo-tit également et cette année le début est très difficile, on me colle sur tous les EPI et les projets et on me demande même d'en créer la plupart. Il y a beaucoup de choses à organiser partout en plus des cours à créer, je commence à peine à respirer et surtout, le plus difficile pour moi, je me retrouve seule... J'envie les collègues de math/français/...
J'espère que la fin de ton année c'est mieux passée
Sinon je suis plutôt comme pasteque concernant le bruit en classe.
Pour le rangement, je rejoins d'autres collègues, tout est en libre service et ils ont éponges et torchons à disposition pour nettoyer.
Les classes incapables de rendre une salle propre sont privée de peinture pour une longue période. Je ne suis pas sûre que ce aoit la solution la plus adaptée mais elle fonctionne, ils se rendent compte que non, le matériel ne leur est pas dû et qu'il faut savoir le respecter.
Je suis néo-tit également et cette année le début est très difficile, on me colle sur tous les EPI et les projets et on me demande même d'en créer la plupart. Il y a beaucoup de choses à organiser partout en plus des cours à créer, je commence à peine à respirer et surtout, le plus difficile pour moi, je me retrouve seule... J'envie les collègues de math/français/...
J'espère que la fin de ton année c'est mieux passée
- HimpyExpert spécialisé
Moi je trouve que la solitude a du bon... meme si parfois on se sent incompris !
- olive-in-oilSage
Hadlyne a écrit:
Je suis néo-tit également et cette année le début est très difficile, on me colle sur tous les EPI et les projets et on me demande même d'en créer la plupart. Il y a beaucoup de choses à organiser partout en plus des cours à créer, je commence à peine à respirer et surtout, le plus difficile pour moi, je me retrouve seule... J'envie les collègues de math/français/...
J'espère que la fin de ton année c'est mieux passée
Avec l'expérience, tu apprendras à dire non !
Inscris toi dans des formations disciplinaires, ça fait du bien de se retrouver entre collègues ! Tu devrais sans doute en avoir durant cette première année de néo-tit !
- HonchampDoyen
Hadlyne a écrit:Moi je les aime bien ces incitations énigmatiques, certes les élèves ont besoin de plus de temps pour analyser la proposition et se lancer dans leur production mais finalement cela offre une diversité non négligeable.
Sinon je suis plutôt comme pasteque concernant le bruit en classe.
Pour le rangement, je rejoins d'autres collègues, tout est en libre service et ils ont éponges et torchons à disposition pour nettoyer.
Les classes incapables de rendre une salle propre sont privée de peinture pour une longue période. Je ne suis pas sûre que ce aoit la solution la plus adaptée mais elle fonctionne, ils se rendent compte que non, le matériel ne leur est pas dû et qu'il faut savoir le respecter.
Je suis néo-tit également et cette année le début est très difficile, on me colle sur tous les EPI et les projets et on me demande même d'en créer la plupart. Il y a beaucoup de choses à organiser partout en plus des cours à créer, je commence à peine à respirer et surtout, le plus difficile pour moi, je me retrouve seule... J'envie les collègues de math/français/...
J'espère que la fin de ton année c'est mieux passée
Il n'y a plus qu'un EPi obligatoire pour les élèves sur les niveaux 5,4 et 3ème. Allègement Blanquer.
Normalement, ton collège a dû déterminer à quel niveau était l'EPI obligatoire pour les élèves.
Généralement, c'est en 3ème, afin qu'ils aient quelque chose de solide pour l'oral du DNB.
Il en est donc des profs comme des élèves : participe éventuellement à l'EPi retenu.
A un autre s'il en existe d'autres.
Mais ne te laisse pas "bouffer".
Sauf si tu es d'accord pour ces projets.
Argue de ton programme pour décliner les propositions, et du fait que tu arrives et que tu voudrais pouvoir te poser avant de partir tous azimuts.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- ElyasEsprit sacré
Attention, malgré ce que dit Honchamp, il y la question des heures d'EPI/AP à répartir et qui n'ont pas été allégées. Chaque niveau de la 5e à la 3e a entre 2 et 3h d'EPI à distribuer.
L'unique EPI obligatoire, c'est de la com'. Dans les faits, les heures à assurer en EPI sont toujours là. L'article en question n'a pas été abrogé.
Seuls les thèmes ont disparu.
Je n'ai pas d'avis sur le fond, je ne cite que la forme.
L'unique EPI obligatoire, c'est de la com'. Dans les faits, les heures à assurer en EPI sont toujours là. L'article en question n'a pas été abrogé.
Seuls les thèmes ont disparu.
Je n'ai pas d'avis sur le fond, je ne cite que la forme.
- HadlyneJe viens de m'inscrire !
Honchamp j'ai usé de cet argument (je viens d'arriver et aimerais me poser) pour refuser d'être Professeur Principale, autant te dire que c'est très mal passé, j'ai dû argumenter durant 20mn dans le bureau et c'est pareil pour tout le reste...
Comme l'a souligné Elyas des heures sont consacrées aux EPI en 5e et 4e et sans ces heures je n'aurais pas un service complet, je n'ai donc aucun soucis avec celles-ci.
Sinon il est vrai qu'en tant que petite nouvelle bébé-prof je n'ai pas osé dire non (je suis également référent culturel) mais l'année prochaine je vais sûrement devoir oser refuser des choses.
Par contre j'ai très vite fait comprendre que j'étais enseignante et pas affichiste, je pensais que ce cliché avait disparu ^^'
Comme l'a souligné Elyas des heures sont consacrées aux EPI en 5e et 4e et sans ces heures je n'aurais pas un service complet, je n'ai donc aucun soucis avec celles-ci.
Sinon il est vrai qu'en tant que petite nouvelle bébé-prof je n'ai pas osé dire non (je suis également référent culturel) mais l'année prochaine je vais sûrement devoir oser refuser des choses.
Par contre j'ai très vite fait comprendre que j'étais enseignante et pas affichiste, je pensais que ce cliché avait disparu ^^'
- HonchampDoyen
Je comprends, Hadlyne. Donc, ça ira mieux l'année prochaine...
Sinon : sur les EPIs :
Café Pédagogique du 19 juin 2017.
Certes, ce n'est pas le BO. Et je devrais aller à la source du texte, si j'étais rigoureuse.
Mais c'est cette interprétation qui est comprise par la plupart des collègues : un EPI minimum. Donc, cela peut être le seul.
Nous, on a choisi UN EPI, bien fait, un vrai, en 3ème.
Et d'appeler le reste "Projets". Et sur la base de groupes ou binômes ayant réellement choisi de faire des choses ensemble.
Le Café Pédagogique :
"Les EPI et l'AP réduits à portion congrue
Le 8 juin, le ministère a fait une concession en acceptant une proposition du Se-Unsa. Un amendement modifie l'article 3 pour prescrire un minimum d'un EPI et d'une séquence d'accompagnement personnalisé sur le cycle 4. Il ajoute en fin d'article un nouveau paragraphe. " A l’issue du cycle 4, tout élève doit avoir bénéficié de chacune des formes d’enseignements complémentaires".
Chaque élève devra donc avoir croisé au moins un EPI et un temps d'accompagnement personnalisé (AP) sur son temps au collège. A charge pour chaque collège de choisir le niveau où ces dispositifs seront mis en place. Ce devra obligatoirement être le même niveau pour tous les élèves. L'article 4 précise maintenant que le niveau retenu pour faire un EPI ou l'AP sera le même pour tous les élèves. " La répartition entre les enseignements complémentaires est déterminée par l’établissement, en fonction des besoins des élèves accueillis et du projet pédagogique de l’établissement. Elle est identique pour tous les élèves d’un même niveau".
Mais qu'est ce qu'un EPI ? L'arrêté a supprimé la liste des thèmes obligatoires. Un EPI reste interdisciplinaire mais les enseignants pourront considérer comme EPI ce qu'ils voudront. L'accompagnement personnalisé est lui aussi dans un certain flou".
Sinon : sur les EPIs :
Café Pédagogique du 19 juin 2017.
Certes, ce n'est pas le BO. Et je devrais aller à la source du texte, si j'étais rigoureuse.
Mais c'est cette interprétation qui est comprise par la plupart des collègues : un EPI minimum. Donc, cela peut être le seul.
Nous, on a choisi UN EPI, bien fait, un vrai, en 3ème.
Et d'appeler le reste "Projets". Et sur la base de groupes ou binômes ayant réellement choisi de faire des choses ensemble.
Le Café Pédagogique :
"Les EPI et l'AP réduits à portion congrue
Le 8 juin, le ministère a fait une concession en acceptant une proposition du Se-Unsa. Un amendement modifie l'article 3 pour prescrire un minimum d'un EPI et d'une séquence d'accompagnement personnalisé sur le cycle 4. Il ajoute en fin d'article un nouveau paragraphe. " A l’issue du cycle 4, tout élève doit avoir bénéficié de chacune des formes d’enseignements complémentaires".
Chaque élève devra donc avoir croisé au moins un EPI et un temps d'accompagnement personnalisé (AP) sur son temps au collège. A charge pour chaque collège de choisir le niveau où ces dispositifs seront mis en place. Ce devra obligatoirement être le même niveau pour tous les élèves. L'article 4 précise maintenant que le niveau retenu pour faire un EPI ou l'AP sera le même pour tous les élèves. " La répartition entre les enseignements complémentaires est déterminée par l’établissement, en fonction des besoins des élèves accueillis et du projet pédagogique de l’établissement. Elle est identique pour tous les élèves d’un même niveau".
Mais qu'est ce qu'un EPI ? L'arrêté a supprimé la liste des thèmes obligatoires. Un EPI reste interdisciplinaire mais les enseignants pourront considérer comme EPI ce qu'ils voudront. L'accompagnement personnalisé est lui aussi dans un certain flou".
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- User4312Niveau 10
J'ai jamais aime les arts plastiques car au lieu d'apprendre a dessiner et a sculpter (les techniques, quoi), on faisait de la sculpture de savon, completement laches dans la nature ou bien on gouachait des rectangles, on savait pas pourquoi. On devait faire des sculptures avec de l'alu et des allumettes, mais on avait aucune direction et on ne savait pas ce qu'il etait attendu de nous, on avait juste un theme et voila fais ta sculpture.
C'etait juste la perspective d'une ancienne eleve.
C'etait juste la perspective d'une ancienne eleve.
- CatherineDeneuveNiveau 4
Nemuyoake a écrit:J'ai jamais aime les arts plastiques car au lieu d'apprendre a dessiner et a sculpter (les techniques, quoi), on faisait de la sculpture de savon, completement laches dans la nature ou bien on gouachait des rectangles, on savait pas pourquoi. On devait faire des sculptures avec de l'alu et des allumettes, mais on avait aucune direction et on ne savait pas ce qu'il etait attendu de nous, on avait juste un theme et voila fais ta sculpture.
C'etait juste la perspective d'une ancienne eleve.
Je suis bien d'accord avec toi et c'est pour ça que parfois je me surprends à vouloir changer de matière... Je ne suis pas certaine que les élèves en retirent vraiment quelque chose de ces cours. Bien sûr il y aura toujours des collègues qui vont diront le contraire, mais je n'y crois pas trop...
Néanmoins, il y a toujours de la satisfaction à voir les belles créations produites par les élèves et à constater leur enthousiasme. Par contre, je suis toujours un peu blasée de me rendre compte qu'ils ne retiennent quasiment rien en histoire de l'art ou alors ils retiennent des choses complètement déformées.
J'essaye de leur montrer des œuvres du patrimoine (pour qu'ils repartent avec un bagage culturel) mais je connais des collègues qui sont à fond dans l'art contemporain et qui sont du genre à donner des sujets de travail complètement perchés...
- user7434Niveau 1
"J'ai jamais aime les arts plastiques car au lieu d'apprendre a dessiner et a sculpter (les techniques, quoi), on faisait de la sculpture de savon, completement laches dans la nature ou bien on gouachait des rectangles, on savait pas pourquoi. On devait faire des sculptures avec de l'alu et des allumettes, mais on avait aucune direction et on ne savait pas ce qu'il etait attendu de nous, on avait juste un theme et voila fais ta sculpture.
C'etait juste la perspective d'une ancienne eleve."
Nous non plus parfois on ne sait pas pourquoi...
Ton post est par ailleurs un peu décalé: en quoi est-il une aide à notre collègue? Pour ma part, je n'ai jamais aimé l'anglais: apprendre par coeur des mots inutiles pour parler un franglais et ne pas lire de littérature, j'ai toujours trouvé ça peu formateur et fondamentalement inutile et inintéressant, pour autant, je ne vais pas poster ça sur un forum d'entraide...
C'etait juste la perspective d'une ancienne eleve."
Nous non plus parfois on ne sait pas pourquoi...
Ton post est par ailleurs un peu décalé: en quoi est-il une aide à notre collègue? Pour ma part, je n'ai jamais aimé l'anglais: apprendre par coeur des mots inutiles pour parler un franglais et ne pas lire de littérature, j'ai toujours trouvé ça peu formateur et fondamentalement inutile et inintéressant, pour autant, je ne vais pas poster ça sur un forum d'entraide...
- Yvonne TonnerreNiveau 1
Petit témoignage personnel :
Métier à fuir à part si tu veux des vacances et du temps libre.
Les gamins, pour la plupart, s'en carrent complètement de cette matière. Et avec le puritanisme qui revient dans nos sociétés, ça devient très dur de montrer une statue de femme nue, un tableau avec des gens nus, des oeuvres qui parlent du corps...
Exemples :
1) Je montre Le Déjeuner sur l'herbe de Manet => "Wesh madame, c'est un plan à trois "
2) Je montre un petit documentaire sur la mythologie illustrée par des tableaux de déesses un peu dénudées => "Eh madame, c'est Ramadan, j'ai pas droit de regarder ça"
3) Je montre Le Penseur de Rodin => "Eh madame, je vais le dire au principal que vous regardez des photos d'hommes nus qui font caca"
4) Je montre des oeuvres de Frida Kahlo => "Madame, mais c'est complètement gore, on voit sa fausse couche sur un de ses tableaux"
4) Je montre un film humoristique où des gens s'embrassent => "Madame, mais c'est complètement déplacé comme film"
FUIS CE BOULOT...
Métier à fuir à part si tu veux des vacances et du temps libre.
Les gamins, pour la plupart, s'en carrent complètement de cette matière. Et avec le puritanisme qui revient dans nos sociétés, ça devient très dur de montrer une statue de femme nue, un tableau avec des gens nus, des oeuvres qui parlent du corps...
Exemples :
1) Je montre Le Déjeuner sur l'herbe de Manet => "Wesh madame, c'est un plan à trois "
2) Je montre un petit documentaire sur la mythologie illustrée par des tableaux de déesses un peu dénudées => "Eh madame, c'est Ramadan, j'ai pas droit de regarder ça"
3) Je montre Le Penseur de Rodin => "Eh madame, je vais le dire au principal que vous regardez des photos d'hommes nus qui font caca"
4) Je montre des oeuvres de Frida Kahlo => "Madame, mais c'est complètement gore, on voit sa fausse couche sur un de ses tableaux"
4) Je montre un film humoristique où des gens s'embrassent => "Madame, mais c'est complètement déplacé comme film"
FUIS CE BOULOT...
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- CAPES arts plastiques OPTION arts appliqués
- enseigner l'histoire des arts, arts plastiques sans avoir le profil habituel...
- CAPES Arts - Epreuve pratique d'arts plastiques : je me sens démotivée car je ne sais pas comment la préparer
- Supports de stages pour M2 Arts Appliqués ou Arts Plastiques
- Arts Appliqués/Arts Plastiques > Reconversion dans l'enseignement
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