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- klaus2Habitué du forum
Quelles notes en EAF ? quelles moyenne de classe dans les différentes matières, par rapport à la sienne ? quel est son rang dans la classe ? c'est ça qui intéresse les jurys des prépas.
- ElaïnaDevin
Orlanda a écrit:Il y a une donnée à prendre en compte: je suis d'un jugement sévère - trop, vous dirait l'inspecteur- pour un professeur du secondaire actuel.
Cet élève a plus de 17 de moyenne et est félicité par tous...sauf moi. Je lui mets des 12, des 13 qui le désespèrent. Je ne le trouve pas rigoureux, il y a dans ses analyses quelque chose de superficiel qui semble faire illusion auprès des autres. Il n'approfondit jamais. Il couvre ses copies de litres d'encre sans jamais faire de brouillon. Vous l'aurez compris: c'est le type d'élève faussement brillant auquel ce bradé de bac a donné naissance, mais selon moi il devrait trouver ses limites en classe préparatoire, si celle-ci du moins n'a pas encore été contrainte d'en rabattre sur ses exigences.
il y a Jules Ferry à PAris dans le XVIIIe.
Cela dit, rassure-toi, ce modèle existait déjà quand j'étais au lycée. L'un de mes condisciples était de cet acabit, blablateur, brouillon, pompeux... la plupart des profs l'encensaient et il se désespérait d'avoir de moins bonnes notes que moi. Bah oui coco, si tu fais pas de plan, t'iras jamais loin. Il a vaguement fait une prépa science po et s'est ramassé au concours. Après je n'en ai plus entendu parler (et j'ai pas cherché non plus )
- Eliza-JaneNiveau 2
Orlanda a écrit:
Mes craintes sont un peu nourries d'amertume. Je me sens impuissante à insuffler de là où je suis un peu de rigueur. Cet élève en est une belle illustration. Il résiste à mes conseils parce qu'il reçoit par ailleurs de bien belles notes.Il balaie d'un revers de main la possibilité d'intégrer notre vaillant groupe de latinistes, parce qu'au fond, ça ne sert à rien. En revanche, il va au "club Sciences Po", animé de manière bien relâchée par un collègue éolien.
Tout cela me rend triste, en fait.
Désolée, je suis un dinosaure ; mais la phrase en gras, pour moi, c'est rédhibitoire pour une prépa littéraire... Je compatis à ta tristesse, ô combien !
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Fais ce que dois, advienne que pourra.
- LucreziaNiveau 9
Eliza-Jane a écrit:Orlanda a écrit:
Mes craintes sont un peu nourries d'amertume. Je me sens impuissante à insuffler de là où je suis un peu de rigueur. Cet élève en est une belle illustration. Il résiste à mes conseils parce qu'il reçoit par ailleurs de bien belles notes.Il balaie d'un revers de main la possibilité d'intégrer notre vaillant groupe de latinistes, parce qu'au fond, ça ne sert à rien. En revanche, il va au "club Sciences Po", animé de manière bien relâchée par un collègue éolien.
Tout cela me rend triste, en fait.
Désolée, je suis un dinosaure ; mais la phrase en gras, pour moi, c'est rédhibitoire pour une prépa littéraire... Je compatis à ta tristesse, ô combien !
+1000
Comment peut-on vouloir étudier les lettres et affirmer que le latin ne sert à rien??
Espérons que la prépa lui mette un peu de plomb dans la tête...
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« Ὁ βίος βραχύς, ἡ δὲ τέχνη μακρή, ὁ δὲ καιρὸς ὀξύς, ἡ δὲ πεῖρα σφαλερή, ἡ δὲ κρίσις χαλεπή. » Hippocrate
- DesolationRowEmpereur
D'un autre côté, à dix-huit ans, on dit des bêtises, surtout quand ces bêtises constituent la vulgate constamment martelée. On peut découvrir le latin en prépa, et les plus mauvais latinistes ne sont pas forcément ceux qui le découvrent tard.
- LucreziaNiveau 9
Mmmh... Je comprends qu'à 17 ans, on soit immature, et qu'on répète les bêtises entendues (ou qu'on en crée soi-même pour prendre la pose).
Et je partage ton point de vue: un apprentissage tardif n'est pas synonyme d'échec ou de difficultés.
Pourtant, je suis tout de même attristée par le manque de curiosité manifeste d'un élève qui aime suffisamment la littérature et la langue française pour choisir de les étudier post-bac. J'imagine qu'Orlanda lui a parlé de l'importance du latin dans la poursuite d'études littéraires: a-t-il pris la peine d'aller au premier cours de latin de l'année afin de se forger son opinion? (je ne sais pas comment cela se passe dans le lycée d'Orlanda, mais dans celui où je travaillais l'an passé, les élèves hésitants pouvaient assister au premier cours sans obligation d'engagement). Si on rajoute à cela le fait qu'il râle d'avoir des 12 et des 13 en français mais qu'il ne suit pas les conseils d'Orlanda pour améliorer ses résultats, je trouve qu'il manque quand même d'investissement et de "passion".
Après, on est d'accord, il a 18 ans, et comme je l'ai dit plus haut, la prépa lui permettra assurément de grandir.
Et je partage ton point de vue: un apprentissage tardif n'est pas synonyme d'échec ou de difficultés.
Pourtant, je suis tout de même attristée par le manque de curiosité manifeste d'un élève qui aime suffisamment la littérature et la langue française pour choisir de les étudier post-bac. J'imagine qu'Orlanda lui a parlé de l'importance du latin dans la poursuite d'études littéraires: a-t-il pris la peine d'aller au premier cours de latin de l'année afin de se forger son opinion? (je ne sais pas comment cela se passe dans le lycée d'Orlanda, mais dans celui où je travaillais l'an passé, les élèves hésitants pouvaient assister au premier cours sans obligation d'engagement). Si on rajoute à cela le fait qu'il râle d'avoir des 12 et des 13 en français mais qu'il ne suit pas les conseils d'Orlanda pour améliorer ses résultats, je trouve qu'il manque quand même d'investissement et de "passion".
Après, on est d'accord, il a 18 ans, et comme je l'ai dit plus haut, la prépa lui permettra assurément de grandir.
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- DesolationRowEmpereur
Je suis évidemment d'accord avec ce que tu écris.
- lene75Prophète
Disons que c'est un projet d'orientation assez étonnant que de vouloir aller en prépa littéraire quand on cherche à apprendre des choses "utiles" au sens où il l'entend. Je crains qu'il n'apprenne beaucoup de choses inutiles en prépa...
Évidemment, sans spé maths, c'est un peu compliqué de s'orienter vers une prépa commerciale, qui semble mieux correspondre à se aspirations.
Évidemment, sans spé maths, c'est un peu compliqué de s'orienter vers une prépa commerciale, qui semble mieux correspondre à se aspirations.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- IsidoriaDoyen
Dans ma prépa nous étions loin de tous faire du latin, moi je débutais car j'avais fait du grec avant. Mes camarades avaient choisi pour certains l'otion science po, ou une langue, tout dépend aussi de ce que vise l'élève.
J'aurais préféré faire du grec que du latin personnellement, mais il n'y a pas de cursus avec que du grec. Je ne veux pas lancer un débat mais à l'époque ça m'avait paru injuste.
Quant à l'élève, "on n'est pas sérieux quand on a dix-huit ans"... et c'est Rimbaud qui le dit.
J'aurais préféré faire du grec que du latin personnellement, mais il n'y a pas de cursus avec que du grec. Je ne veux pas lancer un débat mais à l'époque ça m'avait paru injuste.
Quant à l'élève, "on n'est pas sérieux quand on a dix-huit ans"... et c'est Rimbaud qui le dit.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Dans ma prépa, on pouvait choisir grec et pas latin, évidemment. C'était soit grec, soit latin, soit latin-grec (nous n'étions que 4).
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- MUTISExpert
Personnellement je suis passé par la prépa du lycée Balzac il y a quelques siècles et c'était vraiment une prépa excellente. Des profs super à l'époque et une prépa qui accueillait des profils atypiques et des élèves au parcours original. Mais c'était il y a 35 ans et plus ! C'est grâce à cette prépa que j'ai pu avoir l'agrég préparée à Saint Cloud...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
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