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- judausNiveau 1
Mais du coup si tu as lu l'inverse, ça veut dire que passer du public au privé serait possible ? Comme dit plus haut, c'est un concours avec un numerus clausus différent donc c'est vrai que ça m'étonne. Si tu as du nouveau ou que tu trouves une source je suivrai le fil, pour avoir l'info.
- kaktus65Niveau 10
Les capétiens du public passent après les DA dans les priorités du privé sous-contrat. Autant dire que les chances sont très faibles sauf si manque criant de postes.
Le mieux est de regarder la liste des postes vacants qui va paraître dans les jours qui viennent et de contacter directement les chefs d'établissements concernés.
Si tu es stagiaire issue du public, tu perdras ton capes et il faudra donc le repasser ... en cafep.
Le mieux est de regarder la liste des postes vacants qui va paraître dans les jours qui viennent et de contacter directement les chefs d'établissements concernés.
Si tu es stagiaire issue du public, tu perdras ton capes et il faudra donc le repasser ... en cafep.
- flamantrose85Niveau 1
agrégé du public, j'ai été nommé dans le privé afin d'assurer un service en cpge... demande de nomination dans le privé auprès du rectorat, je devais être prioritaire sur le poste (pas de candidat agrégé du privé), passage en comité paritaire etc. mais cela peut se faire
- Manu7Expert spécialisé
C'est faisable, je connais des profs du public qui ont été détaché dans le privé, mais cela correspondait à une demande du privé non pourvue. Tout est possible mais le plus probable c'est d'avoir un refus surtout si c'est pour éviter une académie. Si cette mutation dans l'académie de Créteil est trop compliquée, il aurait été plus simple de passer le CAFEP CAPES, et à la limite, il faudrait refuser le CAPES et prendre le poste dans le privé comme MA et repasser le CAFEP l'an prochain c'est plus facile maintenant que dans 4 ou 5 ans. Mais c'est risqué si c'est un capes difficile à obtenir, en math cela me semble facile actuellement.
Si tu as un poste en vue dans le privé sous contrat alors il faudrait contacter la direction régionale (la DDEC pour l'enseignement catholique), elle pourra te renseigner rapidement sur la faisabilité et la procédure.
Si tu as un poste en vue dans le privé sous contrat alors il faudrait contacter la direction régionale (la DDEC pour l'enseignement catholique), elle pourra te renseigner rapidement sur la faisabilité et la procédure.
- bouri38Niveau 1
Bonjour à tous,
Je suis stagiaire agrégée et je cherche des infos pour l'enseignement en CPGE privée.
flamantrose85, comment as tu obtenu un service en CPGE privé?
Faut-il candidater à chaque établissement? Peut-on trouver une liste de postes disponibles?
Je suis stagiaire agrégée et je cherche des infos pour l'enseignement en CPGE privée.
flamantrose85, comment as tu obtenu un service en CPGE privé?
Faut-il candidater à chaque établissement? Peut-on trouver une liste de postes disponibles?
- Nush19Niveau 5
Bonjour à tous,
J'ai lu attentivement les postes concernant les détachements dans le privé, et je n'ai pas vraiment trouvé de réponse à mes questions.
Je suis agrégée et souhaiterais désormais me tourner vers l'enseignement en lycée privé. Est-ce possible, à condition que mon académie de rattachement l'accepte? Puis-je postuler en CPGE dans le privé ? Je suppose que je dois contacter les CDE des lycées où je pense pouvoir postuler, dois-je demander ensuite l'avis du Bureau des gestionnaires au rectorat ?
Je vous remercie pour vos réponses. Le système du privé a ses inconvénients, je le sais, mais après 25 ans de bons et loyaux services je voudrais avoir la possibilité d'organiser ma vie autrement, sans dépendre d'un système de points hallucinant.
merci d'avance!
J'ai lu attentivement les postes concernant les détachements dans le privé, et je n'ai pas vraiment trouvé de réponse à mes questions.
Je suis agrégée et souhaiterais désormais me tourner vers l'enseignement en lycée privé. Est-ce possible, à condition que mon académie de rattachement l'accepte? Puis-je postuler en CPGE dans le privé ? Je suppose que je dois contacter les CDE des lycées où je pense pouvoir postuler, dois-je demander ensuite l'avis du Bureau des gestionnaires au rectorat ?
Je vous remercie pour vos réponses. Le système du privé a ses inconvénients, je le sais, mais après 25 ans de bons et loyaux services je voudrais avoir la possibilité d'organiser ma vie autrement, sans dépendre d'un système de points hallucinant.
merci d'avance!
- Clecle78Bon génie
Il y a des fils la dessus sur le forum et ce n'est pas évident du tout visiblement !
- EdithWGrand sage
Certains établissements privés d’élite aiment bien les agrégés du public. C’est chic (et compétent bien sûr). Selon moi, rien ne remplace un contact personnel : un CDE intéressé et qui connaît le recteur ou quelqu’un au ministère et hop, ça devient possible!
- lene75Prophète
Bon courage. Le rectorat de Versailles m'a refusé le détachement. Peut-être qu'ils sont plus sympas dans le sud.
Pour les prépas, il faut voir avec l'IG : beaucoup de prépas privées passent par l'IG, ce qui a l'avantage de résoudre le problème du rectorat, quand c'est une affectation par l'IG, a priori, le rectorat n'empêche pas l'affectation.
Pour les prépas, il faut voir avec l'IG : beaucoup de prépas privées passent par l'IG, ce qui a l'avantage de résoudre le problème du rectorat, quand c'est une affectation par l'IG, a priori, le rectorat n'empêche pas l'affectation.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Nush19Niveau 5
Merci pour vos réponses. Je m’y attendais.
Vraiment dur qu’on t’ait refusé le détachement. Quand on sait ce que c’est que bosser dans beaucoup d’établissements publics, quand on sait la difficulté que c’est de bouger, de changer d’académie etc.
Bref.
Vraiment dur qu’on t’ait refusé le détachement. Quand on sait ce que c’est que bosser dans beaucoup d’établissements publics, quand on sait la difficulté que c’est de bouger, de changer d’académie etc.
Bref.
- gemshornNiveau 10
Nush19 a écrit:Merci pour vos réponses. Je m’y attendais.
Vraiment dur qu’on t’ait refusé le détachement. Quand on sait ce que c’est que bosser dans beaucoup d’établissements publics, quand on sait la difficulté que c’est de bouger, de changer d’académie etc.
Bref.
Nush19 a écrit:Le système du privé a ses inconvénients, je le sais.
Tu n'aurais pas à les subir, le cas échéant, car tu conserverais ton statut de fonctionnaire, la sécurité de l'emploi et du salaire ainsi que la gestion de ta carrière qui n'aurait pas à en souffrir.
C'est difficile de bosser dans certains établissements privés aussi. Mais les maîtres du privé ont, eux, fait au départ le choix du privé, en connaissance de cause, avec ses avantages et ses inconvénients, tout comme les maîtres du public.
Il est impossible à un maître du privé d'obtenir un détachement dans un établissement public et quand bien même cela serait possible, je ne suis pas certain que ce serait vu d'un bon oeil de la part des collègues du public dudit établissement.
Quant aux mutations, si, souvent, un maître du privé obtient son premier service dans son académie d'origine, dans la mesure où il y a bien moins d'établissements privés que d'établissements publics et que les pertes d'heures ou de contrat se multiplient, il n'est pas forcément plus aisé pour un maître du privé de changer d'académie et d'obtenir le service souhaité et avec la quotité souhaitée (ce qui peut impliquer un salaire réduit).
Enfin, il y a déjà des maîtres du privé agrégés (que ce soit par concours interne CAER-PA ou par concours externe + option maintien dans le privé) et qui ne sont pas forcément ravis de voir que les services intéressants ou conformes à leurs qualifications sont confiés à leur détriment à des maîtres du public qui ont le statut et les avantages du fonctionnariat et ont fait un autre choix que le leur au moment de passer des concours d'enseignement.
Sur le principe, il n'y a pas de droit pour un maître du public à obtenir un détachement dans le privé, comme une sorte de bâton de maréchal, même avec "25 ans de bons et loyaux services".
- lene75Prophète
gemshorn a écrit:Nush19 a écrit:Merci pour vos réponses. Je m’y attendais.
Vraiment dur qu’on t’ait refusé le détachement. Quand on sait ce que c’est que bosser dans beaucoup d’établissements publics, quand on sait la difficulté que c’est de bouger, de changer d’académie etc.
Bref.
C'est difficile de bosser dans certains établissements privés aussi. Mais les maîtres du privé ont, eux, fait au départ le choix du privé, en connaissance de cause, avec ses avantages et ses inconvénients, tout comme les maîtres du public.
Il est impossible à un maître du privé d'obtenir un détachement dans un établissement public et quand bien même cela serait possible, je ne suis pas certain que ce serait vu d'un bon oeil de la part des collègues du public dudit établissement.
Quant aux mutations, si, souvent, un maître du privé obtient son premier service dans son académie d'origine, dans la mesure où il y a bien moins d'établissements privés que d'établissements publics et que les pertes d'heures ou de contrat se multiplient, il n'est pas forcément plus aisé pour un maître du privé de changer d'académie et d'obtenir le service souhaité et avec la quotité souhaitée (ce qui peut impliquer un salaire réduit).
Enfin, il y a déjà des maîtres du privé agrégés (que ce soit par concours interne CAER-PA ou par concours externe + option maintien dans le privé) et qui ne sont pas forcément ravis de voir que les services intéressants ou conformes à leurs qualifications sont confiés à leur détriment à des maîtres du public qui ont le statut et les avantages du fonctionnariat et ont fait un autre choix que le leur au moment de passer des concours d'enseignement.
Il n'y a pas de droit pour un maître du public à obtenir un détachement dans le privé, comme une sorte de bâton de maréchal, même avec "25 ans de bons et loyaux services".
Ce n'est pas tout à fait vrai : un maître du privé qui obtient l'agrégation peut demander à être intégré dans le public (en fait il me semble bien que c'est même l'inverse : il doit demander à rester dans le privé, j'ai une connaissance qui s'est fait avoir comme ça et s'est retrouvé affecté dans le public alors qu'il aurait voulu rester dans le privé mais n'était pas bien au courant de la procédure). La réciproque n'est pas possible : un certifié du public qui obtient l'agrégation ne peut pas opter pour le privé.
Par ailleurs le détachement d'un enseignant du public n'est de toute façon possible (à condition d'avoir l'accord du rectorat) que sur un poste sur lequel aucun maître du privé ne postule, donc non, un titulaire du public ne peut pas prendre un poste intéressant sur lequel lorgnent des maîtres titulaires du privé. Il ne peut prendre qu'un poste dont aucun titulaire ne veut. Le cas typique étant un poste à 15h sur lequel aucun agrégé du privé ne postule et qui n'intéresse pas les certifiés parce qu'il n'est pas à temps complet pour eux.
On ne peut pas vraiment dire que les choix se fassent en connaissance de cause, ni d'un côté ni de l'autre, quand on est étudiant et qu'on s'engage pour 40 ans sans savoir quelle vie on aura ni comment les choses vont évoluer. Beaucoup de gens sont encore persuadés qu'on ne peut pas être agrégé dans le privé, il y a encore eu récemment des questions sur le forum à ce sujet, de la part de maîtres du privé qui craignent de se retrouver dans le public s'ils obtiennent l'agrégation. Et il y a 15, 20 ou 25 ans, on avait beaucoup moins d'informations que maintenant. Les règles et le métier ont par ailleurs beaucoup changé. Les détachements, notamment d'agrégés, n'étaient pas aussi difficiles à l'époque (et d'ailleurs encore maintenant, l'information est très difficile à avoir, car ça dépend des académies et des disciplines), les mutations dans le public pas aussi bloquées, les conditions de travail pas aussi dégradées, et on nous a fait croire qu'il y avait des perspectives de carrière. On savait que les premières années seraient difficiles, ce qu'on accepte plus facilement quand on est jeune, mais c'était censé être provisoire, pas empirer au fil des années. Il y a encore 3 ans et sans avoir changé d'établissement, je n'aurais pas pu imaginer les conditions de travail qui sont les miennes aujourd'hui, alors comment aurais-je pu les imaginer il y a 18 ans quand je me suis inscrite aux concours ?
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Nush19Niveau 5
Merci Lene75, je n'aurais pas dit mieux.
En effet à 23 ans il y a 25 ans, comment aurais-je pu savoir ce qui m'attendait ? Je suis rentrée dans le service public avec l'obtention de l'agrégation, sans vraiment savoir où je mettais les pieds. Et oui les conditions de travail se sont dégradées. J'apprécierais de pouvoir postuler avec un recrutement, sur dossier, comme cela se passe pour l'obtention d'une MAD en Polynésie ou en Calédonie. Ce système de points me tue. Nous tue.
Alors oui, le privé, de meilleures conditions de travail, en tout cas différentes, et la possibilité de choisir et de postuler hors l'académie où nous pouvons rester toute une vie coincée. Je me demande même si je ne vais pas envisager la démission.
En effet à 23 ans il y a 25 ans, comment aurais-je pu savoir ce qui m'attendait ? Je suis rentrée dans le service public avec l'obtention de l'agrégation, sans vraiment savoir où je mettais les pieds. Et oui les conditions de travail se sont dégradées. J'apprécierais de pouvoir postuler avec un recrutement, sur dossier, comme cela se passe pour l'obtention d'une MAD en Polynésie ou en Calédonie. Ce système de points me tue. Nous tue.
Alors oui, le privé, de meilleures conditions de travail, en tout cas différentes, et la possibilité de choisir et de postuler hors l'académie où nous pouvons rester toute une vie coincée. Je me demande même si je ne vais pas envisager la démission.
- Clecle78Bon génie
Les seules personnes que j'ai connues qui ont réussi à être détachées dans le privé étaient plus ou moins pistonnées (belle fille du directeur ou agrégé interne de maths àune époque et dans une ville où c'était rarissime ) c'était il y a 30 ans et ce n'était donc déjà pas facile du tout. Les procédures étaient rebutanted et décourageaient les chefs, même motivés.
- gemshornNiveau 10
lene75 a écrit:Ce n'est pas tout à fait vrai : un maître du privé qui obtient l'agrégation peut demander à être intégré dans le public (en fait il me semble bien que c'est même l'inverse : il doit demander à rester dans le privé, j'ai une connaissance qui s'est fait avoir comme ça et s'est retrouvé affecté dans le public alors qu'il aurait voulu rester dans le privé mais n'était pas bien au courant de la procédure). La réciproque n'est pas possible : un certifié du public qui obtient l'agrégation ne peut pas opter pour le privé.
Je suis moi-même maître du privé et lorsque j'ai obtenu l'agrégation externe, j'ai effectivement opté pour mon maintien dans l'Enseignement privé (option 5 à l'époque - sur minitel -, de mémoire).
Je parlais du fait que la grosse majorité des maîtres du privé n'ont aucune possibilité d'intégrer le public alors qu'en théorie, n'importe quel collègue du public, agrégé ou certifié, quel que soit le mode d'obtention du grade, peut demander un détachement (ou plus exactement une nomination) dans le privé.
lene75 a écrit:Par ailleurs le détachement d'un enseignant du public n'est de toute façon possible (à condition d'avoir l'accord du rectorat) que sur un poste sur lequel aucun maître du privé ne postule, donc non, un titulaire du public ne peut pas prendre un poste intéressant sur lequel lorgnent des maîtres titulaires du privé. Il ne peut prendre qu'un poste dont aucun titulaire ne veut. Le cas typique étant un poste à 15h sur lequel aucun agrégé du privé ne postule et qui n'intéresse pas les certifiés parce qu'il n'est pas à temps complet pour eux.
C'est moins restrictif que cela :
La nomination d'un maître de l'Enseignement public, outre une nomination sur un poste spécifique, ne pourra intervenir que sous certaines conditions :
- Les pertes de contrats ou d'heures au niveau académique doivent être réglées.
- Les stagiaires de l'année en cours doivent avoir obtenu une affectation.
- Les lauréats de concours de l'année doivent être affectés.
https://ec72.fr/wp-content/uploads/sites/42/2019/03/Circulaire-mouvement-2019.pdf page 13
Autrement dit, si ces conditions sont remplies, un maître du public peut très bien être nommé sur un service vacant même si des maîtres du privé ont également postulé dessus ; à partir du moment où la situation de ces maîtres est réglée.
Pour les CPGE, notamment, chaque année, des chefs d'établissements privés, appuyés par l'Inspection générale, nomment des maîtres du public de préférence à des maîtres du privé pourtant agrégés (mais le CAER-PA semble souvent moins prestigieux aux yeux de l'Inspection générale).
D'autre part, il est facile pour les CDE privés de favoriser la nomination d'un maître du public en contournant le problème avec la publication de postes à profils.
Deux derniers points à prendre en considération :
1. Si des pertes d'heures affectent la discipline du maître du public nommé dans le privé, c'est lui qui est touché le premier et qui est remis à la disposition du Recteur en participant au mouvement de l'Enseignement public.
2. Si le maître nommé du public dans le privé n'est pas satisfait de sa situation, il ne peut normalement pas participer au mouvement de l'Enseignement privé en vue d'obtenir un service dans un autre établissement privé et doit soit repartir dans le public soit recommencer la procédure de détachement-nomination dans le privé, sans garantie d'obtenir satisfaction.
- gemshornNiveau 10
Nush19 a écrit:Et oui les conditions de travail se sont dégradées. J'apprécierais de pouvoir postuler avec un recrutement, sur dossier, comme cela se passe pour l'obtention d'une MAD en Polynésie ou en Calédonie. Ce système de points me tue. Nous tue
J'ai l'air un peu rude, mais en réalité, sois assurée que je comprends parfaitement ta détresse.
Cependant, la dégradation des conditions de travail touche tous les métiers (et les maîtres du privé n'en sont pas miraculeusement protégés). D'un point de vue strictement rationnel, ce n'est pas de la faute de l'Enseignement privé et on ne peut objectivement considérer que ce dernier aurait pour vocation d'accueillir tous les déçus de l'Enseignement public (qui sont légion et qui ont, par ailleurs, des possibilités d'évolution de carrière que n'ont pas les maîtres du privé : concours pour devenir IPR, détachement dans l'Enseignement supérieur, dans l'Administration, allègement de service pour missions de formation etc.) sans quoi tous les services publiés en France n'y suffiraient pas.
La situation de beaucoup de maîtres du privé est difficile (services incomplets ou partiels imposés, compléments de services dans deux ou trois établissements parfois éloignés de plusieurs dizaines de kilomètres, obligation de reconversion et autres joyeusetés) et eux n'ont pas le statut de fonctionnaire et la sécurité de l'emploi (d'où le casse-tête des commissions de l'emploi pour essayer de régler des cas parfois dramatiques), ont une rémunération plus faible et une retraite moins avantageuse.
Maintenant, je te souhaite dans l'absolu d'obtenir ta nomination dans un établissement privé, si cela te permets de continuer à pratiquer ton métier plus sereinement et si cela ne nuit pas à la carrière d'un maître du privé.
- choup78Habitué du forum
Je partage l'opinion de gemshorn... Vouloir un détachement dans le privé pour un prof du public me fait penser à l'expression ''vouloir le beurre et l'argent du beurre''. Quand on choisit de passer le concours du privé il faut savoir que c'est exactement le même concours et qu''il y a moins de postes (enfin ça change aussi vu la crise du recrutement), nos salaires sont plus faibles (et on n'est pas fonctionnaire) et si on ne trouve pas de poste à temps complet on est payé au prorata.
Je suis peut être un peu amère mais il est vrai que ce qui m'agace vraiment c'est la possibilité de détachement du public vers le privé alors que l'inverse est juste impossible.
Je suis peut être un peu amère mais il est vrai que ce qui m'agace vraiment c'est la possibilité de détachement du public vers le privé alors que l'inverse est juste impossible.
- piescoModérateur
Sujets fusionnés.
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Nos han quitado tanto, nos quitaron el miedo.
https://www.youtube.com/watch?v=oeU7rb-dBow&t=277s
- SolovieïNiveau 10
choup78 a écrit:Je partage l'opinion de gemshorn... Vouloir un détachement dans le privé pour un prof du public me fait penser à l'expression ''vouloir le beurre et l'argent du beurre''. Quand on choisit de passer le concours du privé il faut savoir que c'est exactement le même concours et qu''il y a moins de postes (enfin ça change aussi vu la crise du recrutement), nos salaires sont plus faibles (et on n'est pas fonctionnaire) et si on ne trouve pas de poste à temps complet on est payé au prorata.
Je suis peut être un peu amère mais il est vrai que ce qui m'agace vraiment c'est la possibilité de détachement du public vers le privé alors que l'inverse est juste impossible.
Si c'est exactement le même concours, pourquoi ne pas avoir passé le concours public alors ? Peut-être parce que tu oublies de rappeler, parmi les avantages, les inconvénients du public, à commencer par le mouvement national des mutations.
Les conditions d'exercice et d'emploi des professeurs (quel que soit leur statut) sont si dégradées en France qu'il me parait un peu excessif de reprocher à un collègue de vouloir améliorer son sort. D'autant que l'argument du préjudice à un collègue du privé est ici purement théorique. Pour ma part, si je devais revenir vivre, et donc travailler, en France, je viserai l'enseignement privé, pour plusieurs raisons, et cela malgré mon concours public.
De plus, la possibilité de détachement du public vers le privé, alors que la réciproque n'existe pas, ne me choque pas tant, surtout si l'on regarde la répartition des responsabilités et des charges : dans le privé sous contrat, c'est bien l'Etat qui rémunère (ou continue de rémunérer) les professeurs. Sans cela, la plupart des établissements privés ne pourraient tout simplement pas fonctionner financièrement. C'est aussi ce qui permet à certains établissements privés de proposer des frais de scolarité très accessibles. C'est donc le bien public qui contribue au fonctionnement de l'éducation dite privée. Il ne me semble pas injuste que l'Etat se réserve le droit d'y détacher ses fonctionnaires.
- choup78Habitué du forum
Solovieï a écrit:choup78 a écrit:Je partage l'opinion de gemshorn... Vouloir un détachement dans le privé pour un prof du public me fait penser à l'expression ''vouloir le beurre et l'argent du beurre''. Quand on choisit de passer le concours du privé il faut savoir que c'est exactement le même concours et qu''il y a moins de postes (enfin ça change aussi vu la crise du recrutement), nos salaires sont plus faibles (et on n'est pas fonctionnaire) et si on ne trouve pas de poste à temps complet on est payé au prorata.
Je suis peut être un peu amère mais il est vrai que ce qui m'agace vraiment c'est la possibilité de détachement du public vers le privé alors que l'inverse est juste impossible.
Si c'est exactement le même concours, pourquoi ne pas avoir passé le concours public alors ? Peut-être parce que tu oublies de rappeler, parmi les avantages, les inconvénients du public, à commencer par le mouvement national des mutations.
Les conditions d'exercice et d'emploi des professeurs (quel que soit leur statut) sont si dégradées en France qu'il me parait un peu excessif de reprocher à un collègue de vouloir améliorer son sort. Pour ma part, si je devais revenir vivre, et donc travailler en France, je viserai l'enseignement privé, pour plusieurs raisons, et cela malgré mon concours public.
Si j'ai passé le concours privé c'est exactement pour ne pas avoir à subir les mutations, le privé c'est mon choix de départ avec ses avantages et inconvénients. Ce qui me gêne c'est que les professeurs du public essayent de rentrer dans l'enseignement privé mais en voulant garder leurs avantages du public. Je n'y verrai pas d'inconvénient s'il ne prend la place d'aucun prof du privé qui dès le départ a choisi le privé et d'accepter de changer de statut, que venir dans l'enseignement privé ne soit pas juste pour y trouver le confort (et ça c'est encore à prouver)... Et j'accepterai encore mieux l'idée si nous profs du privé pouvions demander un détachement dans le public (certains collègues du privé ne peuvent muter faute de postes dans le privé alors que ce serait possible dans le public)...
Bref pas deux poids deux mesures....
- gemshornNiveau 10
Solovieï a écrit:Si c'est exactement le même concours, pourquoi ne pas avoir passé le concours public alors ? Peut-être parce que tu oublies de rappeler, parmi les avantages, les inconvénients du public, à commencer par le mouvement national des mutations.
Ce sont les mêmes épreuves mais la dénomination du concours est différente puisqu'il s'agit, pour le CAFEP d'un concours d'accès à une liste d'aptitude (et à une échelle de rémunération) et pour les CAER de concours d'accès à une échelle de rémunération et non de concours de recrutement de fonctionnaires.
A partir de là, il est normal que ceux qui passent des concours pour entrer dans l'Enseignement public y fassent leur carrière tandis que ceux qui passent les concours du privé y soient nommés et que l'Enseignement catholique récompense d'une certaine manière leur loyauté.
Pour abonder dans ton sens, la loi Debré de 1959 précise que dans les établissements privés, les enseignements sont confiés "soit à des maîtres de l'enseignement public soit à des maîtres liés à l'Etat par contrat". Mais cela remonte à une époque où le CAFEP n'existait pas et où le seul moyen pour un maître sous contrat d'avoir une rémunération de certifié ou d'agrégé était, après obtention de son contrat définitif, de passer le concours du public et de demander ensuite son maintien comme maître contractuel. Depuis, les Accords sur l'Emploi dans les établissements privés ont fait leur apparition, avec des règles de priorité censées favoriser les maîtres sous contrat.
Solovieï a écrit:Les conditions d'exercice et d'emploi des professeurs (quel que soit leur statut) sont si dégradées en France qu'il me parait un peu excessif de reprocher à un collègue de vouloir améliorer son sort. D'autant que l'argument du préjudice à un collègue du privé est ici purement théorique.
Pas tant que cela. En effet, si pour un poste en CPGE privée ou de lycée privé, à des maîtres du privé agrégés un CDE nomme (après avis de l'IG qui aura presque systématiquement tendance à favoriser l'affectation d'un fonctionnaire) un maître du public, celui-ci pourra potentiellement bloquer ce poste pour plusieurs années voire dizaines d'années, laps de temps durant lequel les maîtres du privé évincés n'auront pas la possibilité d'obtenir ce service intéressant alors qu'ils auront fait dès le départ le choix du privé ; sans oublier d'autres maîtres sous contrat qui seront dans l'intervalle devenus agrégés et qui, eux aussi vont végéter en regardant les maîtres du public leur passer devant et truster les postes intéressants.
Sans aller jusqu'à reprocher aux maîtres du public de chercher à améliorer leur sort, on peut quand même être navrés de voir que l'Enseignement catholique peut être parfois amené à favoriser les autres plutôt que les siens. Charité bien ordonnée commence par soi-même.
- frecheGrand sage
Sauf que le CAER, c'est l'équivalent de l'agreg interne et que les places en CPGE ne sont normalement pas accessibles aux agrégés internes.
- gemshornNiveau 10
freche a écrit:Sauf que le CAER, c'est l'équivalent de l'agreg interne et que les places en CPGE ne sont normalement pas accessibles aux agrégés internes.
Ah bon ?
Je n'en mettrais pas ma main à couper. Quoi qu'il en soit, s'agissant de CPGE privées, il me semble plus normal d'y nommer des maîtres du privé (dont certains ont l'agrégation externe, d'ailleurs, et ont opté pour leur maintien dans l'établissement privé où ils avaient déjà un contrat après réussite au concours)
- SolovieïNiveau 10
@gemshorn : j'entends bien ton raisonnement, et te remercie d'avoir cité les textes qui me permettront d'y voir plus précisément. L'argument du poste bloqué, possiblement pour des années, par un fonctionnaire, ne me semble pas le plus important. En appliquant le même raisonnement, fondé sur une situation hypothétique, il serait aisé de dire que, dans le public, un professeur ayant obtenu une académie au mouvement inter puis un poste au mouvement intra a de fait pris le poste à un autre professeur qui l'a demandé. Cela ne me semble pas faire avancer le débat, ou du moins ne me convainc pas moi, alors que je lis attentivement vos messages, sans a priori.
Reste mon argument de la rémunération, qui n'est tout de même pas négligeable, non ?
Il faudrait surtout se demander pourquoi l'employeur ou le recruteur privé (CdE, Diocèse, etc.) est prêt à embaucher un titulaire de l'EN. Si la réponse avancée est "la pénurie", alors de fait, on ne peut pas dire que je prends la place d'un professeur du privé ! Avec un minimum d'éthique, je reconnais que l'enseignement privé devrait prioriser "les siens", je te rejoins sur ce point. Finalement, avec un brin de cynisme, on peut y voir une énième stratégie de mise en concurrence des personnels. A moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'incurie administrative.
Reste mon argument de la rémunération, qui n'est tout de même pas négligeable, non ?
Il faudrait surtout se demander pourquoi l'employeur ou le recruteur privé (CdE, Diocèse, etc.) est prêt à embaucher un titulaire de l'EN. Si la réponse avancée est "la pénurie", alors de fait, on ne peut pas dire que je prends la place d'un professeur du privé ! Avec un minimum d'éthique, je reconnais que l'enseignement privé devrait prioriser "les siens", je te rejoins sur ce point. Finalement, avec un brin de cynisme, on peut y voir une énième stratégie de mise en concurrence des personnels. A moins qu'il ne s'agisse tout simplement d'incurie administrative.
- gemshornNiveau 10
Les maîtres du privé étant agents de droit public, c'est le Rectorat qui recrute au départ (les signataires du contrat d'enseignement sont le professeur et l'Etat).
Maintenant, le CDE (statut de droit privé, quant à lui) a son mot à dire puisqu'il peut récuser la candidature de tel ou tel et c'est lui qui, tout en respectant la loi, a le dernier mot sur la nomination dans son établissement. La situation des maîtres du privé est un peu bâtarde et la loi CENSI de 2005 qui réaffirme qu'ils sont agents publics (et donc ne peuvent saisir les prud'hommes, ainsi que c'était le cas avant) ajoute à la confusion.
Un CDE privé peut faire nommer un maître du public dans son établissement car c'est prévu depuis la loi Debré de 1959. Mais, dans la mesure où, avec les concours du CAFEP et concours internes du privé (CAER-agrégation, notamment) - qui n'existaient pas en 1959 - , de nombreux maîtres du privé ont les qualifications qui peuvent les conduire à enseigner dans des CPGE privées, il n'y a plus de motifs objectifs de recourir à des maîtres du public. Pourquoi continuer à le faire ? J'y vois plusieurs raisons : l'inertie du système et de la façon dont les IG et IPR continuent à voir les maîtres du privé (comme étant supposés moins qualifiés que leurs homologues du public), le côté "chic" dont parlait notre collègue, vis-à-vis des parents ("Vous voyez, notre prépa est de bon niveau puisque les professeurs appartiennent à l'enseignement public"), souci du maintien des bonnes relations entre CDE et Inspection générale-IPR (crainte des CDE de voir les maîtres de leur établissement confrontés à des soucis en cas d'inspection si refus de nommer un maître du public).
Bien sûr que cela permet de diviser pour mieux régner, je suis d'accord sur ce point et j'entends ton argument sur la rémunération des enseignants et les subventions de l'Etat vers l'Enseignement sous contrat.
Mais si les maîtres du privé sont des agents publics alors il n'y a pas de raison que des professeurs avec deux statuts différents (maîtres sous contrat et maîtres nommés du public) puissent enseigner dans le privé tandis que seuls des fonctionnaires (je parle des "titulaires) seraient acceptés dans le public.
J'ajoute, pour information, ce cas exceptionnel prévu par la loi et peu connu - mais qui n'aboutit jamais, dans les faits, du moins à ma connaissance - : un établissement sous contrat, notamment au moment de sa fermeture, peut demander son intégration à l'Enseignement public et les maîtres contractuels peuvent à ce moment choisir entre le statut antérieur et le statut de fonctionnaire.
Maintenant, le CDE (statut de droit privé, quant à lui) a son mot à dire puisqu'il peut récuser la candidature de tel ou tel et c'est lui qui, tout en respectant la loi, a le dernier mot sur la nomination dans son établissement. La situation des maîtres du privé est un peu bâtarde et la loi CENSI de 2005 qui réaffirme qu'ils sont agents publics (et donc ne peuvent saisir les prud'hommes, ainsi que c'était le cas avant) ajoute à la confusion.
Un CDE privé peut faire nommer un maître du public dans son établissement car c'est prévu depuis la loi Debré de 1959. Mais, dans la mesure où, avec les concours du CAFEP et concours internes du privé (CAER-agrégation, notamment) - qui n'existaient pas en 1959 - , de nombreux maîtres du privé ont les qualifications qui peuvent les conduire à enseigner dans des CPGE privées, il n'y a plus de motifs objectifs de recourir à des maîtres du public. Pourquoi continuer à le faire ? J'y vois plusieurs raisons : l'inertie du système et de la façon dont les IG et IPR continuent à voir les maîtres du privé (comme étant supposés moins qualifiés que leurs homologues du public), le côté "chic" dont parlait notre collègue, vis-à-vis des parents ("Vous voyez, notre prépa est de bon niveau puisque les professeurs appartiennent à l'enseignement public"), souci du maintien des bonnes relations entre CDE et Inspection générale-IPR (crainte des CDE de voir les maîtres de leur établissement confrontés à des soucis en cas d'inspection si refus de nommer un maître du public).
Bien sûr que cela permet de diviser pour mieux régner, je suis d'accord sur ce point et j'entends ton argument sur la rémunération des enseignants et les subventions de l'Etat vers l'Enseignement sous contrat.
Mais si les maîtres du privé sont des agents publics alors il n'y a pas de raison que des professeurs avec deux statuts différents (maîtres sous contrat et maîtres nommés du public) puissent enseigner dans le privé tandis que seuls des fonctionnaires (je parle des "titulaires) seraient acceptés dans le public.
J'ajoute, pour information, ce cas exceptionnel prévu par la loi et peu connu - mais qui n'aboutit jamais, dans les faits, du moins à ma connaissance - : un établissement sous contrat, notamment au moment de sa fermeture, peut demander son intégration à l'Enseignement public et les maîtres contractuels peuvent à ce moment choisir entre le statut antérieur et le statut de fonctionnaire.
Article R442-42
Création Décret n°2008-263 du 14 mars 2008 - art. (V)
Tout établissement ayant passé avec l'Etat un contrat d'association à l'enseignement public peut, au cours ou au terme du contrat, demander son intégration dans cet enseignement. Dans tous les autres cas, la fin du régime du contrat a pour effet de replacer l'établissement sous le régime en vigueur pour les établissements d'enseignement privés qui ne sont pas liés à l'Etat par contrat ; les maîtres devenus fonctionnaires titulaires ou stagiaires, sauf démission, sont mutés dans un établissement d'enseignement public ou dans un autre établissement d'enseignement privé lié à l'Etat par contrat d'association.
- lene75Prophète
freche a écrit:Sauf que le CAER, c'est l'équivalent de l'agreg interne et que les places en CPGE ne sont normalement pas accessibles aux agrégés internes.
Si, en tout cas dans ma matière oui. Aussi bien l'interne du public que le CAER. J'ai un copain qui enseigne dans une prépa privée prestigieuse avec le CAER. Et dans le public l'IG affirme qu'interne ou externe, ça ne fait aucune différence.
C'est typiquement le type d’intox qui fait qu'on ne peut pas dire qu'on choisisse en connaissance de cause quand on entre dans le métier. Ce sont par ailleurs des choses qui peuvent évoluer au cours d'une carrière.
Geshorm, non, dans mon académie en tout cas, la circulaire stipule noir sur blanc qu'un titulaire du public ne peut postuler que sur un poste qui n'a été demandé par AUCUN maître du privé, pas seulement ceux qui sont prioritaires dans le mouvement du privé. Et les chefs d'établissement sont bien au courant de cette clause.
Le mouvement des CPGE n'a en revanche rien à voir avec celui du secondaire et je vois mal, dans la mesure où ce sont des postes spécifiques qui relèvent d'une nomination ministérielle sur avis de l'IG, pourquoi les maîtres du privé devraient y être prioritaires.
Mais, à vrai dire, à y bien réfléchir, cela vaut aussi pour le secondaire et le primaire : dans la mesure où les enseignants du privé sont payés par l'État et où l'enseignement privé est subventionné par l'État, je ne vois pas ce qui justifie que l'État n'y nomme pas ses propres professeurs. C'est la logique du Cafep qui m'échappe.
On peut comprendre que le privé soit autorisé à recruter des contractuels pour pallier le manque de professeurs recrutés par l'État, mais quand il y en a de disponibles, je vois mal ce qui justifie de recruter d'autres professeurs que ceux qui ont été recrutés par l'État. Et c'est a priori ce que prévoit la loi de 1959, dans laquelle les titulaires du public sont cités en premier, et sont donc a priori l'option par défaut.
J'imagine qu'avec le Cafep il y a une double idée de ne pas imposer à des titulaires du public non volontaires d'enseigner dans des établissements confessionnels ou à pédagogie particulière et de laisser aux chefs d'établissement du privé le privilège que n'ont pas ceux du public de choisir leurs enseignants (ce qui se justifie par des projets pédagogiques particuliers dans le privé). Mais dès lors que l'enseignant du public est volontaire et que le chef d'établissement du privé le choisit, je vois mal ce qui s'oppose à ce qu'un titulaire du public recruté par l'État aille enseigner dans des établissements très largement financés par l'État et qui scolarisent de manière dérogatoire des élèves qui ont été soustraits aux effectifs du public.
Je ne remets pas en cause cette possibilité pour les familles de choisir le privé, qui est la seule option viable pour de nombreux enfants qui ne trouvent pas leur place dans le public, et qui est un garde-fou contre une mainmise de l'État sur l'éducation des enfants, mais c'est un fait que les effectifs du public diminuent à mesure que ceux du privé augmentent, ce qui n'est pas sans conséquence sur les possibilités de mutation des enseignants du public et les pertes de postes dans le public, sans parler des conditions de travail quand, au moins au niveau local, le privé vide le public de ses meilleurs éléments, ne laissant aux collègues du public que les élèves les plus difficiles.
Il est par ailleurs quasiment certain que si des réformes avaient pour conséquence un rééquilibrage massif des effectifs d'élèves en faveur du public voire une disparition du privé sous contrat, l'État intégrerait dans le public les enseignants du privé ainsi laissés sur le carreau.
Édit : ah bah voilà, geshorm, la situation dont je parle dans mon dernier paragraphe est prévue.
Re-edit : d'ailleurs le terme de "détachement" pour une affectation d'un titulaire du public dans le privé est inapproprié. Il ne faut pas passer, auprès du rectorat, par une demande de détachement, mais par une procédure différente, qui est une demande "d'affectation" dans le privé. Car il ne s'agit pas d'un détachement mais bien d'une affectation.
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- Détachement à l'étranger dans un établissement privé homologué
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