Postes après-thèse par rapport au mouvement ?

Ujine a écrit:Encore une fois, sans vouloir être pessimiste, c'est très compliqué dans certaines matières. J'ai participé en septembre à une réunion à l'ENS pour les doctorants et les docteurs se retrouvant dans le secondaire sans formation (puisque concours validé lors du contrat doctoral): il y avait plusieurs cas de gens qui n'avaient pas, malgré tous les recours possibles, obtenu le détachement pour un poste d'ATER.

Je sais bien, mais il faut essayer; il n'y a qu'en n'essayant pas qu'on est sûr de ne pas réussir, et souvent l'enjeu vaut de se démener un peu.

Bon, je ne m’oriente pas trop vers un ATER, vu que j'ai envie d'aller enseigner. Je demandais surtout pour d'autres personnes que je connais.

Par contre, les PRAG me tentent bien: Poste plein temps d'enseignement dans le supérieur, c'est exactement ce que je cherche. Mais pour cette année, c'est grillé: a l'instar de ce qui ce fait lors du mouvement CPGE, ils n'auditionnent pas les candidats qui n'ont pas soutenu ou qui au minimum ont une date ferme et définitive de soutenance. Comme ce n'est pas mon cas, je ne me fais pas trop d'illusion. (A la première campagne, j'ai posé dix candidatures, pour un résultat de zéro auditions, j'ai bien retenu la leçon)

Donc, quitte a me retrouver lancé dans le grand bain sans aucune formation (parce que contrat doctoral comme le mentionne Ujine), je préfère m'assurer un poste fixe, avec de bonnes chances d'être en lycée, plutôt de me faire balader de collège en collège à travers toute la Haute-Normandie pendant un an....

Ujine a écrit:Pour les gens à qui on refuse le détachement ou la dispo pour le poste d'ATER: la personne en question avait tenté tous les recours évoqués par Plutarque, mais en lettres classiques, dans l'académie de Versailles, il a été apparemment impossible d'obtenir détachement ou dispo pour le poste d'ATER, et même la société des agrégés s'est heurtée au refus catégorique des recteurs.

La situation est catastrophique en maths, mais alors en lettres classiques j'ai peur qu'il n'y ait pas de mot. La situation au CAPES de LC est inédite : 68 admis sur 230 postes ouverts en 2016, je crois qu'il doit s'agir d'un record. Le MEN avait pensé trouver la parade avec la réforme du collège qui a fait perdre un paquet d'heures de latin, la situation des postes vacants à Versailes reste malgré ça complètement sinistrée. Je crois qu'en pourcentage de postes vacants, la discipline tient la corde à Versailles (en nombre, ça doit quand même rester les maths). D'où la difficulté d'obtenir des détachements dans les deux matières...

Plutarque a écrit:La situation est catastrophique en maths, mais alors en lettres classiques j'ai peur qu'il n'y ait pas de mot.

Oui, en maths on a l'impression que notre matière coule doucement, mais j'ai l'impression qu'on est (parmi ?) les mieux lotis.
Ca fait peur.... :triste4:

Plutarque a écrit:Petite remarque au passage : dans l'académie de Versailles, le besoin en profs de maths est tellement grand que le rectorat semble ne plus recruter de nouveaux TZR, comme l’explique une barre à plus de 1000 pts pour les vœux TZR en maths en 2016 (à moins que ça ait une autre explication).

Donc concrètement, il est possible de ne faire que des vœux TZR et... se retrouver avec un poste fixe... Mais comme la circulaire précise que le point est de demander des vœux TZR et pas nécessairement les obtenir...

Non, les capacités existent. Cela signifie surtout que le dernier TZR entrant avait 100 points. Vous confondeź les capacités et les demandeurs. La majorité des personnes demandent des postes fixes. Comme il manque une centaine de profs de maths sur l'académie, il y a des postes non pourvus dans les zones les moins demandées pour les postes fixes et les ZR.

Ingeborg B. a écrit:

Plutarque a écrit:Petite remarque au passage : dans l'académie de Versailles, le besoin en profs de maths est tellement grand que le rectorat semble ne plus recruter de nouveaux TZR, comme l’explique une barre à plus de 1000 pts pour les vœux TZR en maths en 2016 (à moins que ça ait une autre explication).

Donc concrètement, il est possible de ne faire que des vœux TZR et... se retrouver avec un poste fixe... Mais comme la circulaire précise que le point est de demander des vœux TZR et pas nécessairement les obtenir...

Non, les capacités existent. Cela signifie surtout que le dernier TZR entrant avait 100 points. Vous confondeź les capacités et les demandeurs. La majorité des personnes demandent des postes fixes. Comme il manque une centaine de profs de maths sur l'académie, il y a des postes non pourvus dans les zones les moins demandées pour les postes fixes et les ZR.

Pas 100 points mais 1000 points. Plus précisément selon le site du SNES : 1045 points pour les Yvelines, 1035 points pour les Hauts-de-Seine, 1031 points pour le Val d'Oise et aucun poste pour l'Essonne. Il est donc fort à parier qu'il y a eu très peu de TZR entrants dans l'académie, peut-être même seulement 3. Cela n'est absolument pas contradictoire avec mon propos précédent où je disais que "le rectorat semble ne plus recruter de nouveaux TZR", en effet s'il n'en recrute que 3...

De même que les enseignants ayant ayant mis une ZR avec un bon barème (mais inférieur à 1000 points) en voeu 1 et des postes fixes après... se sont retrouvés avec un poste fixe. Certes ces enseignants sont rares, mais ce n'est plus parce qu'on veut une ZR qu'on l'obtient, fait assez rare pour être signalé.

Après j'ignorais que ceux qui demandaient une ZR dans le cadre d'une demande de détachement étaient placés sur ZR hors barème. Tant mieux.

Il faut donc bien renouveler chaque année au rectorat la demande de détachement comme ATER ? Faut-il le faire avant même d'avoir candidaté ?

Je suis toujours étonnée de ces batailles typiquement françaises entre le supérieur et le secondaire. Le statut d'agrégé crée une cannibalisation intra-ministérielle complètement ridicule. Au détriment des personnels qui ne sont jamais sûrs de leur avenir et doivent parier sur le bon vouloir du rectorat pour construire leur carrière dans le supérieur. C'est aussi au détriment de l'efficience de la répartition des personnels aux postes où ils seraient les plus compétents, et donc au détriment des élèves et étudiants placés en face d'eux. On génère une situation où personne n'est content et où la masse salariale n'est pas employée de manière optimale, tout ça parce que le rectorat refuse d'arrêter de jouer aux petits chevaux avec ses agrégés. On aime se tirer des balles dans le pied dans l'administration française.

Ascagne a écrit:Il faut donc bien renouveler chaque année au rectorat la demande de détachement comme ATER ? Faut-il le faire avant même d'avoir candidaté ?

L'an dernier, j'ai dû participer au mouvement intra tout en étant en détachement sur support d'ATER; le détachement et le contrat étaient d'un an. J'avais reçu un courrier du rectorat me disant de participer au mouvement.

J'avais indiqué à ce moment-là par mail à la DPE que je candidaterai également sur support d'ATER quand les campagnes seraient ouvertes. Dès que j'ai eu connaissance de l'acceptation de ma candidature, je les ai recontactés (trois personnes d'ailleurs, ma discipline, la gestion des TZR et la gestion des enseignants second degré affectés dans le supérieur), la DRH de la fac s'en chargeant également de son côté afin de renouveler mon détachement, la confirmation du support ayant été faite très tard en juillet. Je reconnais qu'ayant eu connaissance du cas d'un refus de détachement en anglais (pas dans mon académie), malgré les recours, j'avais préféré assurer mes arrières en prévenant qui je pouvais afin de conserver une trace écrite.

Plutarque a écrit:

Ingeborg B. a écrit:

Plutarque a écrit:Petite remarque au passage : dans l'académie de Versailles, le besoin en profs de maths est tellement grand que le rectorat semble ne plus recruter de nouveaux TZR, comme l’explique une barre à plus de 1000 pts pour les vœux TZR en maths en 2016 (à moins que ça ait une autre explication).

Donc concrètement, il est possible de ne faire que des vœux TZR et... se retrouver avec un poste fixe... Mais comme la circulaire précise que le point est de demander des vœux TZR et pas nécessairement les obtenir...

Non, les capacités existent. Cela signifie surtout que le dernier TZR entrant avait 100 points. Vous confondeź les capacités et les demandeurs. La majorité des personnes demandent des postes fixes. Comme il manque une centaine de profs de maths sur l'académie, il y a des postes non pourvus dans les zones les moins demandées pour les postes fixes et les ZR.

Pas 100 points mais 1000 points. Plus précisément selon le site du SNES : 1045 points pour les Yvelines, 1035 points pour les Hauts-de-Seine, 1031 points pour le Val d'Oise et aucun poste pour l'Essonne. Il est donc fort à parier qu'il y a eu très peu de TZR entrants dans l'académie, peut-être même seulement 3. Cela n'est absolument pas contradictoire avec mon propos précédent où je disais que "le rectorat semble ne plus recruter de nouveaux TZR", en effet s'il n'en recrute que 3...

De même que les enseignants ayant ayant mis une ZR avec un bon barème (mais inférieur à 1000 points) en voeu 1 et des postes fixes après... se sont retrouvés avec un poste fixe. Certes ces enseignants sont rares, mais ce n'est plus parce qu'on veut une ZR qu'on l'obtient, fait assez rare pour être signalé.

Après j'ignorais que ceux qui demandaient une ZR dans le cadre d'une demande de détachement étaient placés sur ZR hors barème. Tant mieux.

Les 1000 points sont liés certainement a des RQTH. Il faut donc regarder les mouvements antérieurs. Personne n'est placé en ZR hors-barème, sauf pour les Affectations à Titre Provisoire qui ne concernent que des cas personnels particuliers. Par ailleurs, si vous êtes entrant dans l'academie et que vos voeux ne peuvent pas être remplis, vous partez en extension et donc vous pouvez avoir un poste fixe en ayant demandé uniquement des ZR. On ne peut pas raisonner uniquement sur un mouvement.