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- Invité31Sage
Quels conseils auriez-vous à donner? Comment faites-vous pour maintenir une vraie ambiance de travail jusqu'à la fin de l'année, y compris avec des 4e, des 3e?
Avez-vous un silence absolu ?
Je suis tout ouïe car je crois qu'en 5 ans j'ai fait le tour de la méthode "prof sympa". J'étais quand même assez stricte il me semble mais visiblement pas assez pour une classe vraiment pénible. Je vois bien qu'avec des classes autres que des 6e je vais ramer si je reste ainsi.
Donc voilà, comment faire pour avoir une autorité absolue et une ambiance de travail parfaite ?
Je précise qu'il est difficile dans mon collège d'exclure les élèves. On peut le faire mais vraiment rarement et seulement si l'élève menace la sécurité de la classe ou insulte vraiment le prof.
Avez-vous un silence absolu ?
Je suis tout ouïe car je crois qu'en 5 ans j'ai fait le tour de la méthode "prof sympa". J'étais quand même assez stricte il me semble mais visiblement pas assez pour une classe vraiment pénible. Je vois bien qu'avec des classes autres que des 6e je vais ramer si je reste ainsi.
Donc voilà, comment faire pour avoir une autorité absolue et une ambiance de travail parfaite ?
Je précise qu'il est difficile dans mon collège d'exclure les élèves. On peut le faire mais vraiment rarement et seulement si l'élève menace la sécurité de la classe ou insulte vraiment le prof.
- NestyaEsprit sacré
S'il y avait des méthodes miracles, ça se saurait (voir les méthodes de Sébastien Clerc). Je suis en ZEP APV, ça se passe bien avec toutes mes classes sauf avec mes 3èmes. Je serai absolument incapable de dire pour quoi ça va avec les autres mais pas avec eux. D'un autre côté, que l'établissement soit en ZEP ne veut rien dire. J'ai été beaucoup plus bordelisée quand j'étais dans des établissements non classés.
Je crois que si je suis tranquille dans mon établissement actuel, ce n'est pas tant grâce à mes méthodes. C'est plutôt qu'on a la chance d'avoir une administration efficace qui nous soutient face aux élèves et face aux parents.
Je crois que si je suis tranquille dans mon établissement actuel, ce n'est pas tant grâce à mes méthodes. C'est plutôt qu'on a la chance d'avoir une administration efficace qui nous soutient face aux élèves et face aux parents.
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"Attendre et espérer."
Alexandre Dumas
- lulucastagnetteEmpereur
Bon Lynette, comme on se retrouve...
Alors, je vais essayer de te répondre... Bon déjà "paix royale", je ne connais pas !! Je veux dire : très rares sont les heures de cours où tu n'as pas à faire un peu de discipline.
Je suis en ZEP APV depuis deux ans et j'arrive à faire cours dans le silence (6è, 5è et 3è).
Je n'ai pas l'impression de déployer des stratégies miracles !
En début d'année je pose quelques règles de base, en insistant sur le fait qu'ils vont avoir beaucoup de boulot et je commence directement le cours (pas de "règles du cours de français" ou autres).
Dès le départ, je ne tolère aucun bavardage, j'arrête directement le cours, lance un regard sévère et fais une remarque bien sentie, ça calme vite.
Au bout de la première semaine je fais un plan de classe (ils sont avertis dès la rentrée), j'isole les "cas", sépare les super copines, en général ça donne un garçon-une fille. Si certains étaient pénibles tout de suite, je les bouge dès la première heure.
Les carnets sont sur leur table, je vérifie systématiquement le travail, je passe entre les rangs pour vérifier que le cours est pris proprement.
Avant le cours ils se rangent, ils entrent en silence, restent debout jusqu'à ce qu'il y ait un silence absolu et que je leur dise de s'asseoir.
A la fin, à la sonnerie, personne ne bouge tant que je ne l'ai pas dit et ils doivent me laisser la salle impeccable.
S'il y a un clash, je reste très zen, très calme, je ne m'énerve jamais, hausse parfois le ton mais ne crie jamais (je ne me sens pas crédible, je pars direct dans les aigus). Je n'ai viré qu'une seule fois un élève cette année (un cas lourd, d'ailleurs viré du collège quelques semaines après).
Quand j'ai deux heures de suite, on fait 5 minutes de pause dans la salle, personne ne sort, ils ont le droit de se lever, de bouger (dans le calme bien sûr).
Bon en fait je fais comme tout le monde je crois !! ni plus ni moins...
Je travaille donc dans de bonnes conditions car il n'y a pas de bruits (je dois bien sûr souvent en début d'heure remettre les choses au point et hausser le ton mais après ça roule). En revanche, que tous bossent sérieusement, ben euh Lynette, faut un peu abandonner l'idée !! Je veux dire : certains sont "irrécupérables" de ce point de vue ! Ils peuvent bosser en cours, mais à la maison ça ne suit pas ! L'important est qu'on les fasse tous bosser en cours, le reste on ne peut pas gérer !
Bah voilà ma petite expérience ! Faut garder la foi et avoir confiance en soi ! En plus on a la chance d'avoir une matière jugée "importante" par les parents et donc plus de poids que nos collègues de matières dites "mineures" (dans mon bahut, je plains vraiment les profs d'arts pla et de musique !!)
Alors, je vais essayer de te répondre... Bon déjà "paix royale", je ne connais pas !! Je veux dire : très rares sont les heures de cours où tu n'as pas à faire un peu de discipline.
Je suis en ZEP APV depuis deux ans et j'arrive à faire cours dans le silence (6è, 5è et 3è).
Je n'ai pas l'impression de déployer des stratégies miracles !
En début d'année je pose quelques règles de base, en insistant sur le fait qu'ils vont avoir beaucoup de boulot et je commence directement le cours (pas de "règles du cours de français" ou autres).
Dès le départ, je ne tolère aucun bavardage, j'arrête directement le cours, lance un regard sévère et fais une remarque bien sentie, ça calme vite.
Au bout de la première semaine je fais un plan de classe (ils sont avertis dès la rentrée), j'isole les "cas", sépare les super copines, en général ça donne un garçon-une fille. Si certains étaient pénibles tout de suite, je les bouge dès la première heure.
Les carnets sont sur leur table, je vérifie systématiquement le travail, je passe entre les rangs pour vérifier que le cours est pris proprement.
Avant le cours ils se rangent, ils entrent en silence, restent debout jusqu'à ce qu'il y ait un silence absolu et que je leur dise de s'asseoir.
A la fin, à la sonnerie, personne ne bouge tant que je ne l'ai pas dit et ils doivent me laisser la salle impeccable.
S'il y a un clash, je reste très zen, très calme, je ne m'énerve jamais, hausse parfois le ton mais ne crie jamais (je ne me sens pas crédible, je pars direct dans les aigus). Je n'ai viré qu'une seule fois un élève cette année (un cas lourd, d'ailleurs viré du collège quelques semaines après).
Quand j'ai deux heures de suite, on fait 5 minutes de pause dans la salle, personne ne sort, ils ont le droit de se lever, de bouger (dans le calme bien sûr).
Bon en fait je fais comme tout le monde je crois !! ni plus ni moins...
Je travaille donc dans de bonnes conditions car il n'y a pas de bruits (je dois bien sûr souvent en début d'heure remettre les choses au point et hausser le ton mais après ça roule). En revanche, que tous bossent sérieusement, ben euh Lynette, faut un peu abandonner l'idée !! Je veux dire : certains sont "irrécupérables" de ce point de vue ! Ils peuvent bosser en cours, mais à la maison ça ne suit pas ! L'important est qu'on les fasse tous bosser en cours, le reste on ne peut pas gérer !
Bah voilà ma petite expérience ! Faut garder la foi et avoir confiance en soi ! En plus on a la chance d'avoir une matière jugée "importante" par les parents et donc plus de poids que nos collègues de matières dites "mineures" (dans mon bahut, je plains vraiment les profs d'arts pla et de musique !!)
- lulucastagnetteEmpereur
Nestya a écrit:S'il y avait des méthodes miracles, ça se saurait (voir les méthodes de Sébastien Clerc). Je suis en ZEP APV, ça se passe bien avec toutes mes classes sauf avec mes 3èmes. Je serai absolument incapable de dire pour quoi ça va avec les autres mais pas avec eux. D'un autre côté, que l'établissement soit en ZEP ne veut rien dire. J'ai été beaucoup plus bordelisée quand j'étais dans des établissements non classés.
Je crois que si je suis tranquille dans mon établissement actuel, ce n'est pas tant grâce à mes méthodes. C'est plutôt qu'on a la chance d'avoir une administration efficace qui nous soutient face aux élèves et face aux parents.
Il faut dire aussi qu'une classe de 3è est quand même plus rétive qu'un autre niveau. On n'arrive moins à leur faire peur...
Je crois aussi beaucoup à la réputation qu'on se fait. Chaque année c'est un peu plus facile je trouve...
- MermozFidèle du forum
Je ne suis pas en apv, mais j'établis les mêmes règles que lulucastagnette, avec un peu plus de souplesse puisqu'on es à la campagne et ils sont gentils... Disons qu'en un an, les élèves me connaissent... les 6ème qui attendent dans le couloir la collègue qui est tjs en retard font maintenant le silence dès qu'ils me voient! (je ne m'en suis rendue compte qu' il n'y a peu)... En fait, pour ma part, j'alterne la prof sympa avec la prof pas sympa: quand je suis arrivée, direct pas sympa (faut dire qu'ils m'ont cherchée, ils étaient pas contents car à cause de moi le remplaçant a dû partir, et en plus j'ai osé vouloir les faire travailler)... Quand ça s'est détendu, je me suis détendue aussi, maintenant quand je vois que ça commence à ne plus aller, je dis juste "là, c'est bon, on s'y remet", et ils s'y remettent, de peur de faire surgir le démon qui est en moi, qu'ils ont connu et ne veulent pas revoir... Je les fais encore bosser alors que les conseils sont passés, mais ça ça reste la campagne et j'ai conscience que ce serait sûrement plus difficile ailleurs!
Lynette, d'apèrs ce que j'ai lu, je ne pense pas que tu sois si permissive que ça, ils t'ont juste gonflée en fin d'année, mais fait la part des choses, je pense que en général, tu te classes parmi ceux qui ont la paix dans leurs cours!
Lynette, d'apèrs ce que j'ai lu, je ne pense pas que tu sois si permissive que ça, ils t'ont juste gonflée en fin d'année, mais fait la part des choses, je pense que en général, tu te classes parmi ceux qui ont la paix dans leurs cours!
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De même que Louis Pasteur inventa la pasteurisation, c'est à Jean-Pierre Démoral que nous devons la démoralisation, et je dis bravo. Jean-Pierre Démoral commença humblement ses expériences sur sa logeuse, Mme Brouchard, qu'il démoralisa le 12 Septembre 1847.
Concierge : Y fait beau.
Démoral : Ca va pas durer.
Concierge : Je suis démoralisée.
- Reine MargotDemi-dieu
je pratique ce genre de règle aussi: se ranger devant la classe, attendre debout le silence avant de s'asseoir, quand la classe est pénible je fais mettre les carnets sur la table...après pour les bavardages j'ai un seuil de tolérance, au -déla duquel je fais une remarque puis punis s'il y a lieu (ah, les "madame, je demandais un blanco/un effaceur/ un stylo rouge", si qqn a une méthode miracle contre ça, ça m'agace!)
Je ne peux pas me vanter d'avoir dans mes cours un silence absolu, mais la plupart du temps ça travaille, avec un léger bruit de fond (le silence de mort je n'aime pas). Les bavardages, au fond ,ne me dérangent pas, tant que ça ne m'empêche pas de faire cours, mais je sais que je dois intervenir avant que ça "enfle" donc je le fais. Après je crois qu'il n'y a pas de recette miracle et que plus une classe est pénible plus il faut avoir d'exigences et punir. Mais de toute façon on a tous des classes pénibles ou au moins qqes élèves. Et on fait ce qu'on peut.
Je suis assez épatée par les profs qui disent faire cours dans le silence absolu, je crois qu'ils sont simplement plus intéressés par l'aspect de plus en plus "éducatif" de notre métier (faire la discpiline, etc.) que moi, tout ça m'emm... profondément je dois le dire, mais je le fais.
Je ne peux pas me vanter d'avoir dans mes cours un silence absolu, mais la plupart du temps ça travaille, avec un léger bruit de fond (le silence de mort je n'aime pas). Les bavardages, au fond ,ne me dérangent pas, tant que ça ne m'empêche pas de faire cours, mais je sais que je dois intervenir avant que ça "enfle" donc je le fais. Après je crois qu'il n'y a pas de recette miracle et que plus une classe est pénible plus il faut avoir d'exigences et punir. Mais de toute façon on a tous des classes pénibles ou au moins qqes élèves. Et on fait ce qu'on peut.
Je suis assez épatée par les profs qui disent faire cours dans le silence absolu, je crois qu'ils sont simplement plus intéressés par l'aspect de plus en plus "éducatif" de notre métier (faire la discpiline, etc.) que moi, tout ça m'emm... profondément je dois le dire, mais je le fais.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- kimyGrand sage
marquisedemerteuil a écrit:ah, les "madame, je demandais un blanco/un effaceur/ un stylo rouge", si qqn a une méthode miracle contre ça, ça m'agace!
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Cela m'énerve aussi au plus haut point .... :colere: :colere:
Je cherche aussi une solution ... leur interdire de demander du "matos" à qqn en leur disant que chacun doit avoir son matériel et se débrouiller avec ce qu'il a.
- Invité31Sage
Marquise je pense et fais comme toi, mais là l'année prochaine je vais faire comme Lulu.
Effectivement j'ai la réputation de tenir mes classes et globalement ça va mais depuis mais jusque-là je n'avais jamais été confrontée à une classe aussi merdique. Je n'ai jamais fait mettre les carnets sur les tables (peut-être une fois) et je ne faisais de plan de classe qu'en cas de nécessité absolue.
En revanche, rangés et debouts jusqu'au silence complet, je le fais. Reprendre chaque bavardage gênant (j'en tolère quelques-uns, à vois basse) idem. Vérifier systématiquement le travail et la prise de cours aussi. Mais je crois que je vais serrer un peu plus la vis et faire comme Lulu, parce que je ne tiens pas à me faire emmerder par les 4e. Et je sais qu'ils seront très pénibles car nos 5e étaient pourries de chez pourries.
Merci beaucoup de vos précieux conseils.
Effectivement j'ai la réputation de tenir mes classes et globalement ça va mais depuis mais jusque-là je n'avais jamais été confrontée à une classe aussi merdique. Je n'ai jamais fait mettre les carnets sur les tables (peut-être une fois) et je ne faisais de plan de classe qu'en cas de nécessité absolue.
En revanche, rangés et debouts jusqu'au silence complet, je le fais. Reprendre chaque bavardage gênant (j'en tolère quelques-uns, à vois basse) idem. Vérifier systématiquement le travail et la prise de cours aussi. Mais je crois que je vais serrer un peu plus la vis et faire comme Lulu, parce que je ne tiens pas à me faire emmerder par les 4e. Et je sais qu'ils seront très pénibles car nos 5e étaient pourries de chez pourries.
Merci beaucoup de vos précieux conseils.
- DaphnéDemi-dieu
Une paix royale ??
Jamais connu........
Jamais connu........
- InvitéInvité
Moi aussi je fais comme Lulu, c'est pourquoi je passe pour plutôt stricte... avec des petits. Mais je me suis fait avoir par les 3e (tout est relatif, je les ai fait travailler, mais j'ai eu du mal à les faire taire dans leurs bavardages), parce que, dans le fond, je n'ai pas envie de punir (parce qu'au fond de moi j'ai l'image de la prof qui devrait y arriver sans ça, de par sa propre "aura" naturelle), pas plus que je n'ai envie d'être dure envers un élève individuellement, de le rabaisser (j'aime "casser" mais plus comme des taquineries, c'est comme ça, je n'ai pas le coeur d'être méchante). Donc je fais toujours en sorte d'avoir des garde-fous, de ne pas punir dès la première fois (croix). C'est stupide, et là encore, Lulu a démontré par l'exemple que les élèves doivent comprendre tout de suite, concrètement, les limites. Pas la peine de faire des grands discours !
Lulu, tu m'as bien aidée, et pourtant, tu vois, j'ai 15 ans d'ancienneté derrière moi ! :lol:
Lulu, tu m'as bien aidée, et pourtant, tu vois, j'ai 15 ans d'ancienneté derrière moi ! :lol:
- lafilledelairNiveau 5
Ce qui est sûr, c'est que je me laisse souvent avoir par des classes qui semblent sympas et qui bossent en début d'année. Dans cette ambiance, je suis plus détendue et donc plus cool et du coup, à un moment de l'année, ça bascule et ils deviennent imbuvables et comme j'ai été (trop) sympa au début, difficile de faire machine arrière. Je deviens plus stricte et ils ne comprennent pas pourquoi... A l'inverse, j'ai eu des classes difficiles dès le départ et du coup, j'ai été très sévère, limite peau de vache. Eh bien, j'ai passé la première moitié de l'année dans ce rapport de force et la deuxième moitié de l'année a été agréable, ils ont évolué favorablement et me lancent même des "bonjour" radieux dans la cour Moralité : l'année prochaine, je serai sévère d'entrée de jeu avec tout le monde et ne me laisserai pas berner par des élèves qui paraissent sympas pour mieux t'emm... après. J'ai eu notamment des filles en 4e qui étaient charmantes au début et qui sont devenues de vraies pestes avec moi. J'espère que je ne le verrai plus l'année prochaine
- littlemaryDoyen
Une paix royale, je ne connais pas non plus...
Par contre quelque soit la classe, j'instaure un système qui pour l'instant fonctionne plutôt bien : Plus on travaille en classe et dans le calme, moins il y a de travail à faire à la maison. La première fois où le travail n'est pas fait sérieusement, je les bombarde de boulot à la maison, en général ça calme...
Par contre quelque soit la classe, j'instaure un système qui pour l'instant fonctionne plutôt bien : Plus on travaille en classe et dans le calme, moins il y a de travail à faire à la maison. La première fois où le travail n'est pas fait sérieusement, je les bombarde de boulot à la maison, en général ça calme...
- sandGuide spirituel
Je travaille depuis 12 ans dans le même collège, ça aide. Comme Lulucastagnette, je tolère assez peu de choses et vérifie le travail à chaque cours. Je travaille beaucoup et j'attends du respect en échange. En 6ème, c'est littéralement du dressage, pendant plus d'un mois. Ca marche avec les 6/5/4èmes, je vais en cours le coeur léger...
Par contre, c'est nettement moins simple avec les 3èmes. Cette année, j'avais dans ma classe quelques élèves qui se sont acharnés contre leurs profs l'an dernier et ont réussi à en faire craquer un, plus une brute menaçante... Le plus dur a été de donner l'impression que j'étais hyper à l'aise avec eux, le genre "même pas peur avec les jambes en coton". Toute l'année je suis allée en classe avec une vague appréhension. J'ai dû louvoyer avec la brute, jouer entre fermeté et humour sans jamais donner l'impression de céder du terrain ni (pire encore) crier. Ils m'ont épuisée, je termine l'année toujours aussi méfiante mais je compte les heures. Surtout que des collègues se permettent de leur passer des films depuis une bonne semaine en les laissant discuter...
Par contre, c'est nettement moins simple avec les 3èmes. Cette année, j'avais dans ma classe quelques élèves qui se sont acharnés contre leurs profs l'an dernier et ont réussi à en faire craquer un, plus une brute menaçante... Le plus dur a été de donner l'impression que j'étais hyper à l'aise avec eux, le genre "même pas peur avec les jambes en coton". Toute l'année je suis allée en classe avec une vague appréhension. J'ai dû louvoyer avec la brute, jouer entre fermeté et humour sans jamais donner l'impression de céder du terrain ni (pire encore) crier. Ils m'ont épuisée, je termine l'année toujours aussi méfiante mais je compte les heures. Surtout que des collègues se permettent de leur passer des films depuis une bonne semaine en les laissant discuter...
- lulucastagnetteEmpereur
Je pense aussi qu'il vaut mieux commencer l'année avec des règles strictes puis ensuite relâcher la bride si ça se passe bien (on arrivera toujours à redresser la barre si ça merdouille) plutôt que de commencer trop cool et de se sentir dépassé ensuite (les élèves ne comprennent pas qu'on ait des exigences plus sévères d'un coup).
Pour les bavardages, je n'en tolère aucun parce que pour moi, en tolérer un peu c'est tendre le bâton pour se faire battre.
Moi non plus je n'aime pas punir, d'ailleurs avec ces règles je n'ai quasiment jamais à le faire (et encore moins à coller), mais je ne peux pas faire cours et les faire travailler si je n'ai pas un calme total.
Après, je pense aussi que le seuil de tolérance de chacun est différent, je suis parfois trop rigide, je m'en rends compte, mais parce que je ne supporte pas le bruit !! J'ai une collègue de maths qui fait cours dans un joyeux vacarme (euphémisme) et qui me dit ensuite : "oh, ils sont gentils les 5è, un peu bavards mais gentils"
Mais comme dit l'une d'entre vous, plus la classe est dure, plus il est facile d'avoir le calme (c'est très paradoxal).
Cette année j'ai une 6è camif (une tripotée d'excellents élèves) et je suis beaucoup plus cool avec eux, par exemple la participation se fait sans lever le doigt, c'est vraiment un dialogue, alors parfois ça fait brouhaha mais il est facile de les calmer. Tout est une question de dosage... pas toujours facile !
La seule chose importante, comme on le dit souvent, c'est de se tenir à ce qu'on leur a dit (si on a dit "pas de bavardage", et bien il faut intervenir dès qu'il y a un début de chuchotement) et d'être juste (pas toujours facile aussi).
Allez, les néoprofettes, à la prochaine rentrée, on les mate tous ces jeunes padawans !! :marteau: :mitrailler: :boxe: :boucherie: :darkvador:
Pour les bavardages, je n'en tolère aucun parce que pour moi, en tolérer un peu c'est tendre le bâton pour se faire battre.
Moi non plus je n'aime pas punir, d'ailleurs avec ces règles je n'ai quasiment jamais à le faire (et encore moins à coller), mais je ne peux pas faire cours et les faire travailler si je n'ai pas un calme total.
Après, je pense aussi que le seuil de tolérance de chacun est différent, je suis parfois trop rigide, je m'en rends compte, mais parce que je ne supporte pas le bruit !! J'ai une collègue de maths qui fait cours dans un joyeux vacarme (euphémisme) et qui me dit ensuite : "oh, ils sont gentils les 5è, un peu bavards mais gentils"
Mais comme dit l'une d'entre vous, plus la classe est dure, plus il est facile d'avoir le calme (c'est très paradoxal).
Cette année j'ai une 6è camif (une tripotée d'excellents élèves) et je suis beaucoup plus cool avec eux, par exemple la participation se fait sans lever le doigt, c'est vraiment un dialogue, alors parfois ça fait brouhaha mais il est facile de les calmer. Tout est une question de dosage... pas toujours facile !
La seule chose importante, comme on le dit souvent, c'est de se tenir à ce qu'on leur a dit (si on a dit "pas de bavardage", et bien il faut intervenir dès qu'il y a un début de chuchotement) et d'être juste (pas toujours facile aussi).
Allez, les néoprofettes, à la prochaine rentrée, on les mate tous ces jeunes padawans !! :marteau: :mitrailler: :boxe: :boucherie: :darkvador:
- CarabasVénérable
Ouais, ben j'ai pratiqué, et ça n'a eu aucun résultat, dans aucune de mes deux classes.marquisedemerteuil a écrit:je pratique ce genre de règle aussi: se ranger devant la classe, attendre debout le silence avant de s'asseoir, quand la classe est pénible je fais mettre les carnets sur la table...
De totues façons, toutes les méthodes qu'on m'a données comme infaillibles (je ne dis pas que tu aies dit ça, Marquise) et que j'ai appliquées ont planté. Je dois vraiment avoir l'air cruche, je ne vois que ça.
- leyadeEsprit sacré
lulucastagnette a écrit:
Allez, les néoprofettes, à la prochaine rentrée, on les mate tous ces jeunes padawans !! :marteau: :mitrailler: :boxe:
Chef oui chef !
- lulucastagnetteEmpereur
C'est bien, sergent Leyade !!
Repos !
Repos !
- DinaaaExpert spécialisé
lulucastagnette a écrit:Bon Lynette, comme on se retrouve...
Alors, je vais essayer de te répondre... Bon déjà "paix royale", je ne connais pas !! Je veux dire : très rares sont les heures de cours où tu n'as pas à faire un peu de discipline.
Je suis en ZEP APV depuis deux ans et j'arrive à faire cours dans le silence (6è, 5è et 3è).
Je n'ai pas l'impression de déployer des stratégies miracles !
En début d'année je pose quelques règles de base, en insistant sur le fait qu'ils vont avoir beaucoup de boulot et je commence directement le cours (pas de "règles du cours de français" ou autres).
Dès le départ, je ne tolère aucun bavardage, j'arrête directement le cours, lance un regard sévère et fais une remarque bien sentie, ça calme vite.
Au bout de la première semaine je fais un plan de classe (ils sont avertis dès la rentrée), j'isole les "cas", sépare les super copines, en général ça donne un garçon-une fille. Si certains étaient pénibles tout de suite, je les bouge dès la première heure.
Les carnets sont sur leur table, je vérifie systématiquement le travail, je passe entre les rangs pour vérifier que le cours est pris proprement.
Avant le cours ils se rangent, ils entrent en silence, restent debout jusqu'à ce qu'il y ait un silence absolu et que je leur dise de s'asseoir.
A la fin, à la sonnerie, personne ne bouge tant que je ne l'ai pas dit et ils doivent me laisser la salle impeccable.
S'il y a un clash, je reste très zen, très calme, je ne m'énerve jamais, hausse parfois le ton mais ne crie jamais (je ne me sens pas crédible, je pars direct dans les aigus). Je n'ai viré qu'une seule fois un élève cette année (un cas lourd, d'ailleurs viré du collège quelques semaines après).
Quand j'ai deux heures de suite, on fait 5 minutes de pause dans la salle, personne ne sort, ils ont le droit de se lever, de bouger (dans le calme bien sûr).
Bon en fait je fais comme tout le monde je crois !! ni plus ni moins...
Je travaille donc dans de bonnes conditions car il n'y a pas de bruits (je dois bien sûr souvent en début d'heure remettre les choses au point et hausser le ton mais après ça roule). En revanche, que tous bossent sérieusement, ben euh Lynette, faut un peu abandonner l'idée !! Je veux dire : certains sont "irrécupérables" de ce point de vue ! Ils peuvent bosser en cours, mais à la maison ça ne suit pas ! L'important est qu'on les fasse tous bosser en cours, le reste on ne peut pas gérer !
Bah voilà ma petite expérience ! Faut garder la foi et avoir confiance en soi ! En plus on a la chance d'avoir une matière jugée "importante" par les parents et donc plus de poids que nos collègues de matières dites "mineures" (dans mon bahut, je plains vraiment les profs d'arts pla et de musique !!)
Pardon pour la longue citation, mais... je fonctionne exactement de la même façon, et ça tourne à peu près. Les élèves me connaissent, ils savent qu'on va bosser jusqu'à la dernière heure, pas moyen d'y couper, et ils savent que je ne suis pas animatrice de centre aéré.
Que tous bossent sérieusement dans une paix royale... hum...hum... disons qu'au moins, aucun ne pertrube le cours et aucun ne se permet de venir en Français pour dormir. Après ça...
Comme MArquise, je ne suis pas une maniaque du silence, ils se taisent quand je parle mais ont le droit de chuchoter en faisant des exos, en sortant des feuilles... tout ça est implicite, ils ont bien compris que s'ils vont trop loin je m'énerve. Dans ce cas je ne crie jamais mais je les culpabilise (c'est mal mais c'est efficace) et je punis.
- DinaaaExpert spécialisé
marquisedemerteuil a écrit:je pratique ce genre de règle aussi: se ranger devant la classe, attendre debout le silence avant de s'asseoir, quand la classe est pénible je fais mettre les carnets sur la table...après pour les bavardages j'ai un seuil de tolérance, au -déla duquel je fais une remarque puis punis s'il y a lieu (ah, les "madame, je demandais un blanco/un effaceur/ un stylo rouge", si qqn a une méthode miracle contre ça, ça m'agace!.
Oh oui, j'ai une méthode très simple : ceux qui n'ont pas le matériel demandé en début d'année (et noté dans le carnet de correspondance le premier jour) sont punis. C'est fou mais d'un coup ils ont beaucoup moins besoin du blanco du voisin...
EDIT : quand je suis sûre de moi (quand je connais assez les élèves pour savoir que je ne touche pas un point sensible), je n'hésite pas à les humilier un peu ("c'est dommage pour toi si t'as pas les moyens de te payer un blanco, mon pauvre, mais va quand même falloir demander de l'argent à Maman pour ça.") Je sais, c'est mal, mais je m'en fiche, on ne travaille pas efficacement si on n'a pas son matériel, c'est la base de tout.
- missfifiNiveau 5
Dinaaa a écrit:
Comme Marquise, je ne suis pas une maniaque du silence, ils se taisent quand je parle mais ont le droit de chuchoter en faisant des exos, en sortant des feuilles... tout ça est implicite, ils ont bien compris que s'ils vont trop loin je m'énerve. Dans ce cas je ne crie jamais mais je les culpabilise (c'est mal mais c'est efficace) et je punis.
Que veux-tu dire par "je les culpabilise"? Que leur dis-tu? (Je demande car autant j'arrive à faire taire les plus jeunes, autant les 3e sont sourds à mes remarques et je désespère.
- cleofeeNiveau 3
Alors moi j'ai fait l'expérience d'une "paix royale" (si si! :vvv: ) en lycée ZEP cette année après une année de vacation en collège où ça blablatait dans tous les coins sans arrêt. J'ai eu la pire classe du lycée avec cinq exclusions pour faits avérés (je ne compte pas les exclusions pour absentéisme): mes secondes lançaient des trucs sur les profs en cours, insultaient sans complexe et sont allé jusqu'à agresser verbalement un prof dans le bus, lancer des poubelles dans la rue, entrer cagoulés pour faire je ne sais quoi etc... Je n'en ai rien su jusqu'aux conseils de discipline qui n'ont pas tardé à pleuvoir et j'avoue que j'avais du mal à croire tout ce que j'entendais. Chez moi ma tutrice sortait toujours très étonnée du calme ambiant: "Pfff insuportable le bruit des mouches qui volent, ça nous empêcherait presque de travailler!".
Comment ça se fait? Sincèrement, je ne sais pas trop...
- C'est vrai que j'ai beaucoup appris de mes 5e l'année précédente et qu'il y a des erreurs que je n'ai jamais refaites.
- Je ne laisse rien passer les premiers mois, je note tout pour le ressortir quand c'est utile.
- J'essaie de mémoriser les noms le plus rapidement possible.
- Le premier cours, je fais faire des fiches avec des informations sur la famille, le cadre de vie, les centres d'intérêt et les projets d'avenirs. Je note ces informations sur mon carnet de notes pour individualiser mes remarques au maximum.
- Dans mes cours je fais des ponts avec leurs centres d'intérêt: je leur fais comprendre ce qu'est le choeur antique avec le manga Love Hina qu'ils adorent, on fait de la grammaire avec Kery James, on s'entraine sur la construction des personnage en écriture en s'inspirant de WOW, on lance un cours sur la seconde guerre mondiale avec X-men 2, etc...
- Je donne à certains de mes élèves des petits surnoms sympas pour les mettre en valeur (en fonction de ce qu'ils ont pu faire ou dire en classe).
- Dès qu'il y en a un qui demande à quoi sert ce qu'on fait, j'arrête tout, je mets en valeur l'élève dont la question n'a rien d'absurde et on essaie d'y répondre ensemble.
- Je ne rentre jamais dans un élève en infraction de suite (je préfère les traiter en adultes plutôt que de les infantiliser): je préviens, je propose à l'élève de se déplacer pour me se concentrer davantage s'il le désire, s'il ne le souhaite pas je le préviens qu'en cas de récidive la proposition deviendra un ordre afin que je m'assure qu'il suive le cours dans de bonnes conditions.
- Bref, j'essaie de ne jamais acculer l'élève, de lui laisser une porte de sortie à la manière de Lady L. de R. Gary: "une ironie qui ne s'attardait pas, qui faisait mouche sans blesser, avec l'élégance des maîtres d'armes qui savent marquer leur supériorité sans humilier".
Il y avait un topic sur ce dont on peut discuter avec les élèves... Pour moi toutes les infos que je peux glaner sont des outils précieux qui montrent aux élèves que je m'intéresse à eux et ils m'en savent gré. Petit bémol: j'ai eu la chance d'avoir cette classe dans toutes les matières possibles donc 8h/semaine et il est évident que l'on n'a pas toujours cette chance.
Ainsi, c'est sur, il n'y a pas de recettes parce que chaque classe est différente mais j'aime à croire qu'on apprend peu à peu à trouver des stratégies nouvelles ou tout au moins à éviter certaines erreurs fatales. J'attends de voir maintenant ce qui va me tomber dessus du haut de mes deux ans d'expérience. :bebe: En tout cas c'est un métier où l'on apprend à être humble parce qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver avec tant de paramètres: cadre administratif, élèves, santé psychologique et physique, emploi du temps, temps de trajets pour aller au boulot, déracinement ou non en début de carrière, etc... Rien n'est jamais acquis quoi.
Comment ça se fait? Sincèrement, je ne sais pas trop...
- C'est vrai que j'ai beaucoup appris de mes 5e l'année précédente et qu'il y a des erreurs que je n'ai jamais refaites.
- Je ne laisse rien passer les premiers mois, je note tout pour le ressortir quand c'est utile.
- J'essaie de mémoriser les noms le plus rapidement possible.
- Le premier cours, je fais faire des fiches avec des informations sur la famille, le cadre de vie, les centres d'intérêt et les projets d'avenirs. Je note ces informations sur mon carnet de notes pour individualiser mes remarques au maximum.
- Dans mes cours je fais des ponts avec leurs centres d'intérêt: je leur fais comprendre ce qu'est le choeur antique avec le manga Love Hina qu'ils adorent, on fait de la grammaire avec Kery James, on s'entraine sur la construction des personnage en écriture en s'inspirant de WOW, on lance un cours sur la seconde guerre mondiale avec X-men 2, etc...
- Je donne à certains de mes élèves des petits surnoms sympas pour les mettre en valeur (en fonction de ce qu'ils ont pu faire ou dire en classe).
- Dès qu'il y en a un qui demande à quoi sert ce qu'on fait, j'arrête tout, je mets en valeur l'élève dont la question n'a rien d'absurde et on essaie d'y répondre ensemble.
- Je ne rentre jamais dans un élève en infraction de suite (je préfère les traiter en adultes plutôt que de les infantiliser): je préviens, je propose à l'élève de se déplacer pour me se concentrer davantage s'il le désire, s'il ne le souhaite pas je le préviens qu'en cas de récidive la proposition deviendra un ordre afin que je m'assure qu'il suive le cours dans de bonnes conditions.
- Bref, j'essaie de ne jamais acculer l'élève, de lui laisser une porte de sortie à la manière de Lady L. de R. Gary: "une ironie qui ne s'attardait pas, qui faisait mouche sans blesser, avec l'élégance des maîtres d'armes qui savent marquer leur supériorité sans humilier".
Il y avait un topic sur ce dont on peut discuter avec les élèves... Pour moi toutes les infos que je peux glaner sont des outils précieux qui montrent aux élèves que je m'intéresse à eux et ils m'en savent gré. Petit bémol: j'ai eu la chance d'avoir cette classe dans toutes les matières possibles donc 8h/semaine et il est évident que l'on n'a pas toujours cette chance.
Ainsi, c'est sur, il n'y a pas de recettes parce que chaque classe est différente mais j'aime à croire qu'on apprend peu à peu à trouver des stratégies nouvelles ou tout au moins à éviter certaines erreurs fatales. J'attends de voir maintenant ce qui va me tomber dessus du haut de mes deux ans d'expérience. :bebe: En tout cas c'est un métier où l'on apprend à être humble parce qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver avec tant de paramètres: cadre administratif, élèves, santé psychologique et physique, emploi du temps, temps de trajets pour aller au boulot, déracinement ou non en début de carrière, etc... Rien n'est jamais acquis quoi.
- Invité31Sage
Merci! C'est vraiment très intéressant et riche.
- AngelaNiveau 4
lulamae a écrit:Moi aussi je fais comme Lulu, c'est pourquoi je passe pour plutôt stricte... avec des petits. Mais je me suis fait avoir par les 3e (tout est relatif, je les ai fait travailler, mais j'ai eu du mal à les faire taire dans leurs bavardages), parce que, dans le fond, je n'ai pas envie de punir (parce qu'au fond de moi j'ai l'image de la prof qui devrait y arriver sans ça, de par sa propre "aura" naturelle), pas plus que je n'ai envie d'être dure envers un élève individuellement, de le rabaisser (j'aime "casser" mais plus comme des taquineries, c'est comme ça, je n'ai pas le coeur d'être méchante). Donc je fais toujours en sorte d'avoir des garde-fous, de ne pas punir dès la première fois (croix). C'est stupide, et là encore, Lulu a démontré par l'exemple que les élèves doivent comprendre tout de suite, concrètement, les limites. Pas la peine de faire des grands discours !
Lulu, tu m'as bien aidée, et pourtant, tu vois, j'ai 15 ans d'ancienneté derrière moi ! :lol:
C'est marrant; ça ressemble vraiment beaucoup à ce que je pratique...
lulucastagnette a écrit:Pour les bavardages, je n'en tolère aucun parce que pour moi, en tolérer un peu c'est tendre le bâton pour se faire battre.
Quand j'étais élève je ne sup-por-tais pas qu'on m'interdise de parler, j'avais besoin de réagir à ce que le prof disait en glissant un mot à ma voisine. Et aujourd'hui encore, en réunion... C'est mal ?
cleofee a écrit:
En tout cas c'est un métier où l'on apprend à être humble parce qu'on
ne sait jamais ce qui peut arriver avec tant de paramètres: cadre
administratif, élèves, santé psychologique et physique, emploi du
temps, temps de trajets pour aller au boulot, déracinement ou non en
début de carrière, etc... Rien n'est jamais acquis quoi.
Oui, et on ne le répètera jamais assez. J'ai vu les collègues les plus craints être nargués par des élèves qui se sont montrés presque charmants avec moi qui ne suis pas qq'un qui effraie. De toute façon, il "suffit" de traverser soi-même une période très difficile, de ne pas être en forme physiquement et nerveusement, et le bel équilibre que l'on obtient d'habitude peut s'effondrer brutalement...
- lulucastagnetteEmpereur
Angela a écrit:Quand j'étais élève je ne sup-por-tais pas qu'on m'interdise de parler, j'avais besoin de réagir à ce que le prof disait en glissant un mot à ma voisine. Et aujourd'hui encore, en réunion... C'est mal ?
Non ce n'est pas mal... puisque tu ne m'as pas en cours !!
Le problème, comme je l'ai dit plus haut, c'est le dosage. Si j'accepte que chaque élève commente à son voisin (car je ne doute pas que chaque bavardage soit une glose de mon cours éminemment inspiré ! ), c'est le B....L
Donc c'est PAS DE BRUIT OU JE VOUS EXPLOSE TOUS !!! :mitrailler: (je vous rassure, ils survivent les pauvres loupiots !)
- InVerSéENiveau 6
avant la rentrée je prépare des petites feuilles de punition avec des exercices tirés du manuel + conjugaison (numéro de page précis et tout) ,je prépare tout en avance en m'adressant aux parents: mr madame votre enfant se permet de discuter en cours (ou de ne pas faire ses devoirs etc) et fera donc... (je tape sur mon ordi et j'imprime en grand nombre)
ça évite de devoir inventer une punition sur le coup de la colère (et de laisser pendant ce temps la classe ) Quand ils ouvrent la bouche je passe tout en continuant le cours, je pose la feuille sur le bureau de l'élève, tout est écrit donc il n'y a rien à discuter, la punition est à rendre le lendemain signée et point barre. Je crois en avoir donné quelques unes la première semaine et après... plus besoin! ils se passent le mot et redoutent la dite feuille (je me débrouille pour que le travail soit conséquent bien sûr)
ça évite de devoir inventer une punition sur le coup de la colère (et de laisser pendant ce temps la classe ) Quand ils ouvrent la bouche je passe tout en continuant le cours, je pose la feuille sur le bureau de l'élève, tout est écrit donc il n'y a rien à discuter, la punition est à rendre le lendemain signée et point barre. Je crois en avoir donné quelques unes la première semaine et après... plus besoin! ils se passent le mot et redoutent la dite feuille (je me débrouille pour que le travail soit conséquent bien sûr)
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- Cours maintenus en LP même pendant les examens
- Ne pas faire le même cours avec deux classes du même niveau ?
- Donner exactement le même cours à toutes nos classes de même niveau ?
- A ceux qui montrent une mise en scène de L'Avare à leurs élèves (4e)
- Pour ceux qui doivent entrer leurs notes sur internet : comment gérez-vous la saisie?
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