fotes d'ortograf des collègues dans les appréciations

Elyas a écrit:Tu dis que tu as remarqué quelques coquilles et qu'écrire sur écran, c'est vraiment la plaie.

Cela évitera les soucis.

Exactement ; et cela évitera aussi d'humilier un collègue.

Pour moi, il y a une grande différence entre la dyslexie et la dysphasie par exemple.
Notre cerveau est conçu pour que nous accédions au langage. Un enfant qui est élevé dans une ou plusieurs langues va les apprendre de façon naturelle.
Notre cerveau n'est pas fait pour lire par contre, on recycle des circuits cérébraux prévus à l'origine pour la reconnaissance des visages, en perdant au passage des capacités en ce domaine, lorsqu'on apprend à lire.
Donc, la capacité à acquérir une lecture fluide est on ne peu plus dépendante de la méthode d'enseignement utilisée.

Quant au diagnostic de dyslexie, il repose sur des tests standardisés et un écart type à la norme (typiquement, au delà de deux écarts-types on parle de dyslexie). Un enfant qui lit mal est automatiquement étiqueté dyslexique, quelle que soit l'origine de ses difficultés.

L'orthophoniste établit un bilan qui permet la mise en place d'un PAI, donc il me semble légitime.
Rapport avec le cancer : avant il était pas ou peu diagnostiqué, maintenant il y en a de toutes sortes.

Provence : je ne sais pas ce que vous avez contre la dyslexie mais je crois, à vous lire, que votre avis est trop tranché. J'ai consulté le lien que vous aviez conseillé, je n'y ai rien vu qui soit en contradiction avec ce que je sais de la dyslexie. En plus, le livre est écrit par une orthophoniste ( donc pas un médecin ).

Une ancienne collègue de français faisait une faute par mot dans les appréciations.
Au départ les professeurs principaux les corrigeaient, mais on a fini par en avoir marre et on laissait ensuite le chef lui faire des remarques au conseil de classe et ça nous faisait marrer. Ce n'était certes pas très gentil, mais elle se vexait quand lui faisait remarquer qu'il y avait des fautes.

dl80 a écrit:L'orthophoniste établit un bilan qui permet la mise en place d'un PAI, donc il me semble légitime.

Le problème n'est pas qu'il semble ou pas légitime à Alfred, Robert ou Cunégonde, le problème, c'est qu'il peut repérer ce qui concerne sa spécialité, mais pas éliminer d'autres causes possibles du trouble. C'est le médecin qui peut poser le diagnostic.

Rapport avec le cancer : avant il était pas ou peu diagnostiqué, maintenant il y en a de toutes sortes.

Je vois un raccourci simpliste.

Provence : je ne sais pas ce que vous avez contre la dyslexie mais je crois, à vous lire, que votre avis est trop tranché.

Je n'ai rien contre la dyslexie. J'ai quelque chose, en revanche, contre la fabrique du trouble et contre le recours à une solution médicale pour s'absoudre d'une responsabilité scolaire.

Le "raccourci simpliste", c'était du "facile à comprendre et connu de tous". Mais je retourne à mes préparations de cours ... en tentant, au maximum, de simplifier les notions scientifiques complexes afin que les élèves puissent comprendre et retenir. Je vais assumer ma responsabilité scolaire, enfin juste la partie qui m'incombe me revient.

amethyste a écrit:

jonjon71 a écrit:

Le CDE, s'il prépare un minimum les conseils de classe qu'il préside, doit bien lui aussi lire les appréciations et voir les fautes. C'est plutôt à lui de faire une remarque au professeur concerné selon moi.

C'est vrai, ça ? Votre cde arrive en ayant lu les appréciations ? Chez moi, il se repose entièrement sur le PP et relit les appréciations seulement en cas de litige sur l'appréciation générale.

C'est déjà arrivé chez nous que le CDE ne vienne pas, et que le PP se retrouve à faire le conseil.

Ramanujan974 a écrit:

amethyste a écrit:

jonjon71 a écrit:

Le CDE, s'il prépare un minimum les conseils de classe qu'il préside, doit bien lui aussi lire les appréciations et voir les fautes. C'est plutôt à lui de faire une remarque au professeur concerné selon moi.

C'est vrai, ça ? Votre cde arrive en ayant lu les appréciations ? Chez moi, il se repose entièrement sur le PP et relit les appréciations seulement en cas de litige sur l'appréciation générale.

C'est déjà arrivé chez nous que le CDE ne vienne pas, et que le PP se retrouve à faire le conseil.

J'ai eu un adjoint bourré dans un de mes conseils de classe, une fois. J'eusse préféré son absence

Ramanujan974 a écrit:

amethyste a écrit:

jonjon71 a écrit:

Le CDE, s'il prépare un minimum les conseils de classe qu'il préside, doit bien lui aussi lire les appréciations et voir les fautes. C'est plutôt à lui de faire une remarque au professeur concerné selon moi.

C'est vrai, ça ? Votre cde arrive en ayant lu les appréciations ? Chez moi, il se repose entièrement sur le PP et relit les appréciations seulement en cas de litige sur l'appréciation générale.

C'est déjà arrivé chez nous que le CDE ne vienne pas, et que le PP se retrouve à faire le conseil.

Oh, nous, une année, PA était systématiquement malade lors des CC et des réunions parents-profs. PP à l'époque, j'ai donc assuré les 2 premiers conseils de ma classe et j'étais bien contente d'avoir un PA remplaçant pour le dernier conseil.

L'avantage à ne pas avoir de chef en conseil de classe, c'est qu'on est entre nous ; ça va plus vite. En général, c'est plié en 45 minutes.

Avant Pronote, je corrigeais les coquilles et fautes d'accord que je relevais dans les bulletins. Quand on est passé à Pronote, j'ai encore pris le temps d'envoyer un petit mail diplomate aux collègues dont les appréciations comportaient des erreurs (une fois, suite à un copier-coller étourdi, le prénom de l'élève n'était pas le bon). Et puis un jour un collègue a gentiment déclaré en salle des professeurs qu'il ne relisait plus ses appréciations puisqu'il y avait toujours des "gens qui avaient le temps de le faire à sa place". Pour moi, cela a été radical : les confusions participes passés/infinitifs, les S en trop/en moins, les anacoluthes très maladroites... tout glisse sur mes yeux et mon esprit, et professeur principal ou pas, je ne me sens pas plus concernée par leurs erreurs que par l'infaisabilité de certains programmes dans le temps imparti.

Je ne sais pas si c'est à cause de la réforme qui est juste la goutte d'eau mais cette année, j'ai presque réussi à atteindre ce que j'aurais toujours cru impossible, quel que soit le domaine, vu mon caractère : le détachement, et l'acceptation que certaines choses vont mal et que je ne peux y rien faire. Je continue de courir et de me coucher tard mais j'ai objectivement plus de temps pour m'occuper de ce(ux) qui compte(nt).

Ramanujan974 a écrit:L'avantage à ne pas avoir de chef en conseil de classe, c'est qu'on est entre nous ; ça va plus vite. En général, c'est plié en 45 minutes.

Ou pas... la dernière fois ça a pris 1h30 parce que les collègues présents avaient tous un truc à dire sur chaque élève, un truc long, que, bizarrement, ils n'avaient pas été capables de communiquer quand j'avais envoyé un mail avant le conseil... Je m'étais un poil énervée et c'était mal passé...

Provence a écrit:

Ramanujan974 a écrit:

folevaluna a écrit:Les corriger ! C'est en tout cas ce que je fais quand je suis PP .

Je ne peux pas.
Depuis quelques années chez nous, le PP n'a plus accès aux autres appréciations.
C'était le cas avant, c'était effectivement pratique.
Je ne sais pas si c'est une question de paramètrage de Pronote.

Je n'apprécierais pas qu'on touche à mes appréciations, surtout pour corriger des fautes qui n'en sont pas.

dl80 a écrit:N'oublions pas que, même chez les collègues, la dyslexie est présente.

Elle a souvent bon dos, la dyslexie... N'oublions pas que les collègues qui débutent leur carrière maintenant ont subi la diminution des horaires de français et l'enseignement en séquences.

En formation il y a deux ans, j'avais des camarades qui ne connaissaient pas la règle de l'accord du participe passé. Une autre qui avait proposé un contrôle sur les déterminants dont le partitif était inclus. Elle n'arrivait pas à le distinguer de l'article indéfini.

Je ne dis pas connaître sur le bout des doigts toutes les règles de grammaire, mais quand même, quand on est censé enseigner ça à des 6èmes/5èmes, c'est parfois dire le niveau.

PS: J'ai terminé dernier du concours alors qu'une de ces deux-là était dans le premier quintal (c'est ça, niveau répartition au concours, non ?). Je suis d'accord pour dire que ça ne fait pas tout, mais en tant qu'enseignant de français, quand je pouvais parfois lire les messages de collègues de français...

Seifer a écrit:

PS: J'ai terminé dernier du concours alors qu'une de ces deux-là était dans le premier quintal (c'est ça, niveau répartition au concours, non ?).

Du coup, elles étaient un peu lourdes comme filles, non ?

(Quintile )
De toute façon l'année où nous avons passé le concours Seifer, l'oral comptait davantage que l'écrit je crois. Bref, comment s'étonner de telles aberrations ?

BlackMail a écrit:

Seifer a écrit:

PS: J'ai terminé dernier du concours alors qu'une de ces deux-là était dans le premier quintal (c'est ça, niveau répartition au concours, non ?).

Du coup, elles étaient un peu lourdes comme filles, non ?

(Quintile )
De toute façon l'année où nous avons passé le concours Seifer, l'oral comptait davantage que l'écrit je crois. Bref, comment s'étonner de telles aberrations ?

Ce n'est pas toujours le cas ?
J'avais d'ailleurs eu un beau 2 en didactique

Généralement je le dis simplement au collègue (quand il y a une coquille par-ci, par là) qui généralement est très content.
D'ailleurs, moi aussi j'apprécie qu'on me dise s'il y a une faute (de frappe, généralement, ou pire, une faute de copier-coller avec un prénom qui est resté, ou un mauvais accord).

Dans le cas où il y a vraiment beaucoup de fautes, je corrige moi-même (j'ai ENTEA), en veillant bien sûr à ne rien changer au sens de la remarque: l'an dernier, un collègue prof de maths, qui n'était pas francophone d'origine, faisait de monstrueuses fautes d'orthographe et de syntaxe, je repassais derrière, pour éviter de gêner le collègue au demeurant très sympathique et compétent.

Personellement, je sais que je fais toujours plus de fautes en tapant sur l'ordi qu'en écrivant à la main.

Donc cette année ( en fait du moins au 1er trimestre ), j'imprime mes appréciations avant le verrouillage, je relis, je corrige mes erreurs ( orthographe / grammaire / faute de frappe ) au stylo rouge sur mon impression, et je trouve 5 min pour les corriger sur le logiciel.

Oui moi aussi, il y a une douzaine d'années, mon collègue m'a fait une remarque pour les bulletins de 3ème et j'avais beaucoup apprécié. Je ne m'étais absolument pas relu car Pronote n'en était qu'à ses débuts et on ne pouvait remplir les bulletin que depuis deux postes en salle des professeurs. Et j'étais en froid (euphémisme) avec le CDE que je voulais éviter de croiser le plus possible. Je tapais donc assez vite sans relire.
Actuellement je fais un 1er jet d'appréciations que je modifie plus ou moins, et je les relis toujours la veille du conseil de classe... on ne sait jamais.

Moi aussi j'ai un problème avec l'orthographe quand je tape sur l'ordi. L'écran a tendance à m’hypnotiser et à relâcher ma vigilance, chose qui ne m'arrive pas quand j'écris

Quand je peux corriger les erreurs des collègues, je le fais, sans en parler.
Là c'est plus délicat. J'enverrais un petit message sympa à ceux dont je pense qu'ils ne se vexeront pas, comme suggéré plus haut. Sinon rien. Les bulletins sont encore modifiables après le conseil.

Le fait que le PP n'ait pas/plus la main sur les appréciations des collègues dela classe dont il est PP est un paramétrage de Pronote choisi par la direction.
De la même manière, certains le paramètrent de façon à ce que les autres collègues ne puissent pas lire les appréciations les uns des autres, sauf le PP (dans ce cas on ne voit que des *****************). C'est modifiable à n'importe quel moment de l'année.

Ramanujan974 a écrit:Alors je fais quoi moi ?!

1) Rien
2) Je lui dis qu'il y a plein de fautes
3) Option faux-cul : je fais remarquer au CDE que ça ne fait pas très sérieux qu'un enseignant fasse beaucoup de fautes.
4) Autre solution.

BritLéty a écrit:Personellement, je sais que je fais toujours plus de fautes en tapant sur l'ordi qu'en écrivant à la main.

Moi aussi je fais plus de fautes informatiquement que manuellement (un grand classique chez moi c'est "je le fait" que je ne fais jamais manuellement ... ) en plus quand on fait les bulletins à la chaîne, parfois très tard le soir, on n'est en effet pas à l'abri d'une étourderie ...
Quand je suis PP, si je vois des fautes, j'envoie un mail au/à la collègue concerné(e). Si c'est quelqu'un avec qui je m'entends bien, je précise les noms des bulletins à rectifier, pour aller plus vite ( Sinon, ça dépend de l'humeur du jour )

dl80 a écrit:Je ne crois pas que la dyslexie est bon dos, comme le dit Provence, vu le nombre d'élèves dyslexiques (diagnostiqués) dans mes classes.

Vous êtes dyslexique ?

Je corrige les fautes de tous mes élèves. (Pour eux, je dis "erreur").
Je corrige les fautes des collègues que j'apprécie.
Je ne corrige pas les fautes des collègues que je n'apprécie pas.

Il est bien rare maintenant de ne plus voir de fautes d'orthographe dans les bulletins.
Ça ne choquera bientôt plus personne.
Soyons patients.

Salsepareille a écrit:Je corrige les fautes de tous mes élèves. (Pour eux, je dis "erreur").
Je corrige les fautes des collègues que j'apprécie.
Je ne corrige pas les fautes des collègues que je n'apprécie pas.

je crois que j'ai oublié d'envoyer un mail au premier trimestre, maintenant que j'y pense :blague:

BritLéty a écrit:Personellement, je sais que je fais toujours plus de fautes en tapant sur l'ordi qu'en écrivant à la main.

Donc cette année ( en fait du moins au 1er trimestre ), j'imprime mes appréciations avant le verrouillage, je relis, je corrige mes erreurs ( orthographe / grammaire / faute de frappe ) au stylo rouge sur mon impression, et je trouve 5 min pour les corriger sur le logiciel.

C'est ce que je fais , je n'arrive pas à voir mes erreurs sur l'ordi.