- JulHabitué du forum
http://www.liberation.fr/france/2017/02/14/a-saint-andre-de-cubzac-des-lyceens-font-de-l-histoire-et-du-francais-sans-s-en-apercevoir_1548245
L’idée.
L’idée.
«Nos élèves aiment inventer, laisser libre cours à leur imagination. Et ils aiment écrire. On s’est en rendu compte un peu par hasard il y a trois ans. Ils étaient en train de fabriquer un poisson en cours de maintenance industrielle, on leur a proposé d’inventer l’histoire de ce poisson. Jusqu’ici, on faisait des ateliers d’écriture que nous animions déjà en binôme. Là, c’était l’étape d’après : ils devaient écrire un roman sur ce poisson et en référer à des élèves de CM2 d’une école voisine, qui ont participé aux illustrations notamment. Les petits sont des lecteurs exigeants, ils relevaient la moindre incohérence dans l’histoire. Le projet a bien marché. Tellement bien, d’ailleurs, que le retour en classe classique a été rude. Ces élèves qui avaient écrit sans s’en rendre compte dix pages du roman bloquaient à nouveau pour m’écrire 30 lignes en classe, et rendaient à nouveau des copies blanches…. Il fallait trouver un subterfuge. Les remettre en situation de créer tout en abordant les points du programme cette fois. On a cogité, travaillé. On s’est amusé aussi. Nous avons inventé une famille, avec un immense arbre généalogique qui va de l’époque des Lumières à aujourd’hui. Chacun des personnages avait une petite carte d’identité, avec quelques mots sur son rôle dans l’Histoire et une contrainte d’écriture.
- IphigénieProphète
Les poissons à l'époque des Lumières, c'est porteur, disait la Pompadour.
- trompettemarineMonarque
Ah Propagande, quand tu nous tiens !
Quand un projet de classe, comme mille autres, est présenté comme révolutionnaire, alors que l'essentiel est ailleurs...
J'espère que ces enseignants n'auront pas apprécié la façon dont Libération a dénaturé leur travail.
Changeons quelques mots de cette merveilleuse histoire de merveilleux professeurs sauvés par de merveilleux élèves qui auraient dû être démotivés parce qu'ils étaient à l'école (l'école qui est très-très-très méchante et qui-ne-veut-que-du-mal-aux-enfants, tout-le-monde-sait-bien-ça),changeons quelques mots de ce conte sucré qui permet à d'autres professeurs de devenir des co-enseignants avec tout-tout-tout pleins de gentils-bijoux projets.
Devoir d'invention (quoique)
Mon enfant aime inventer, laisser libre cours à son imagination. Et elle aime écrire. Je m'en suis rendu compteun peu par hasard il y a trois ans dès le premier jour (quand même..., quand on est parent on observe son enfant, il faut donc faire l'hypothèse suivante : les professeurs n'observent pas leurs élèves... ou lentement). Elle était en train de fabriquer une petite cabane dans le jardin. Elle a imaginé une histoire, s'est inventé une héroïne (ou autre chose, je ne me suis pas mêlée à ce jeu qui lui plaisait tant.). Fière d'elle, elle a voulu écrire un petit texte, "un livre", a-t-elle dit. Sa cousine du même âge, 9 ans, a proposé de faire des dessins pour illustrer le livre. Elles se sont bien amusées et ont proposé leurs résultats. La mère que je suis s'est extasiée et le professeur que j'étais s'est tue, le temps du jeu. Ce n'était pas le moment. Ma fille et sa cousine ont cherché, sans aucune initiative de ma part, à dessiner un grand arbre généalogique : très vite elles ont compris qu'il était difficile de remonter après les arrière grands-parents. Ce fut l'occasion d'échanges familiaux. Cela m'a tout chamboulé (mon Dieu, comme ce mot est laid) le programme de l'après-midi ! Bigre ! Le temps du jeu était terminé : il fallait ouvrir les livres, faire les exercices du professeur, apprendre les leçons, avec plus ou moins de difficulté, avec de la patience. Mon enfant a appris de l'histoire, un peu grammaire, de la géométrie.
Elle s'en est rendu compte. Et elle a ainsi pu apprendre.
Bien sûr, je l'ai nourrie. Mon rôle de parent consiste aussi à nourrir son enfant et à satisfaire son mari en tant qu'épouse (mais je digresse, folle que je suis...)
Elle a ensuite lu : pas du Zola, c'est un peu jeune à 9 ans. Mais elle a lu une demi-heure à une heure comme chaque soir. Parfois fusait une question : qu'est-ce qu'un"alibi" ? Et là, je me sentais confusément faire du co-enseignement policier-professeur de latin.
Mais il est temps de dormir, demain, il y a école. Et ma fille a une maîtresse formidable qui n'a pas besoin d'un projet du feu de Dieu.
Deuxième devoir d'invention :
Vous êtes un élève et vous avez créé un poisson en cours de maintenance industrielle : un projet intéressant jusqu'au jour où le professeur de français a voulu s'en mêler. Qu'avez-vous appris de cette belle expérience ?
Bref, tous ces mots pour dire à quel point je pense que ce que l'on veut faire de l'école m'insupporte de plus en plus.
Quand un projet de classe, comme mille autres, est présenté comme révolutionnaire, alors que l'essentiel est ailleurs...
J'espère que ces enseignants n'auront pas apprécié la façon dont Libération a dénaturé leur travail.
Changeons quelques mots de cette merveilleuse histoire de merveilleux professeurs sauvés par de merveilleux élèves qui auraient dû être démotivés parce qu'ils étaient à l'école (l'école qui est très-très-très méchante et qui-ne-veut-que-du-mal-aux-enfants, tout-le-monde-sait-bien-ça),changeons quelques mots de ce conte sucré qui permet à d'autres professeurs de devenir des co-enseignants avec tout-tout-tout pleins de gentils-bijoux projets.
Devoir d'invention (quoique)
Mon enfant aime inventer, laisser libre cours à son imagination. Et elle aime écrire. Je m'en suis rendu compte
Elle s'en est rendu compte. Et elle a ainsi pu apprendre.
Bien sûr, je l'ai nourrie. Mon rôle de parent consiste aussi à nourrir son enfant et à satisfaire son mari en tant qu'épouse (mais je digresse, folle que je suis...)
Elle a ensuite lu : pas du Zola, c'est un peu jeune à 9 ans. Mais elle a lu une demi-heure à une heure comme chaque soir. Parfois fusait une question : qu'est-ce qu'un"alibi" ? Et là, je me sentais confusément faire du co-enseignement policier-professeur de latin.
Mais il est temps de dormir, demain, il y a école. Et ma fille a une maîtresse formidable qui n'a pas besoin d'un projet du feu de Dieu.
Deuxième devoir d'invention :
Vous êtes un élève et vous avez créé un poisson en cours de maintenance industrielle : un projet intéressant jusqu'au jour où le professeur de français a voulu s'en mêler. Qu'avez-vous appris de cette belle expérience ?
Bref, tous ces mots pour dire à quel point je pense que ce que l'on veut faire de l'école m'insupporte de plus en plus.
- Fesseur ProGuide spirituel
Et pendant la Révolution, c'était le poisson-lanterne.Iphigénie a écrit:Les poissons à l'époque des Lumières, c'est porteur, disait la Pompadour.
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