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- maikreeeesseGrand sage
Ce qui m'étonne c'est pas tant l'avis (avisé ou non ) que l'on pourrait avoir sur la pertinence du thème d'une rédaction ou de celui d'un poème lorsque l'on est parent. Je me pose parfois aussi des questions pour mes enfants collégiens. Mais jamais je n'irai exprimer cet avis à voix haute, ni n'aurait l'impudence de demander des comptes aux enseignants par mails ou lettres !
- DinaaaExpert spécialisé
VinZT a écrit:Carabas a écrit:Il est dommage que les programmes n'incluent pas Oui-Oui...
Je dis non !
Il y a Mlle Chatounette, M. Culbuto, Mme Laquille, M. LaPompe, Nestor Bouboule … la connotation est évidente.
:missT2:
Bon sang de bois ! Je ne suis pas assez tordue, j'ai lu Oui-Oui pendant des années sans savoir que je mettais mes enfants sur le chemin de la perdition !
Sinon, pour le message initial, je crois qu'il ne faut pas sur-réagir : le parent a envoyé un mail (impoli) au moment où il a fait les devoirs avec son gamin. C'est probablement plus son émotion que celle de son enfant qui s'exprime. Une simple fin de non-recevoir à la rentrée devrait suffire, d'autant qu'après lecture du sujet donné, le rapport avec l'actualité anxiogène est franchement tordu et indéfendable devant une quelconque autorité.
- sifiÉrudit
roxanne a écrit:Moi, j'avais eu une fois une mère qui m'avait dit que "la psy trouvait que quand même lire le Horla en 4e, ce n'était pas très adapté. Je n'ai pas su si c'était sa psy ou celle du gamin...
Celle-là est magnifique!!
Quand on pense comme ils aiment ça, en 4ème, je crois que la psy a trop lu Oui-Oui (ou Freud)... au moins, dans le Horla, pas de cochonneries!
- IphigénieProphète
C'est parce qu'il le lit comme psy et pas comme un conte fantastique.
Personnellement c'est un texte qui me met mal à l'aise, comme souvent, aussi, ceux de Nerval: il y a un moment où la littérature est trop en concurrence avec la psychiatrie ce qui, pour moi, est dérangeant. Il va de soi que par contre, je ne reprocherais pas de le faire étudier en quatrième !
Sinon, c'était quoi, finalement, le sujet de cette redaction?
Sans me faire l'avocat du diable, il est vrai que notre enseignement est souvent, sous prétexte de profondeur, axé sur le mortifere quand meme: je me souviens de la semaine " scaphandre et papillon' au lycée avec conférence sur euthanasie et tétraplégie suivie du témoignage de la mère et de la semaine de prévention contre le suicide: too much c'est too much : l'intérêt de la littérature au travers des contes enfantins c'est au contraire la mise à distance du réel : fées et sorcières sont là pour cela: c'est aussi éloigné des bisounours que du sordide de l'existence...
Pardon pour la frappe au téléphone. ..
Personnellement c'est un texte qui me met mal à l'aise, comme souvent, aussi, ceux de Nerval: il y a un moment où la littérature est trop en concurrence avec la psychiatrie ce qui, pour moi, est dérangeant. Il va de soi que par contre, je ne reprocherais pas de le faire étudier en quatrième !
Sinon, c'était quoi, finalement, le sujet de cette redaction?
Sans me faire l'avocat du diable, il est vrai que notre enseignement est souvent, sous prétexte de profondeur, axé sur le mortifere quand meme: je me souviens de la semaine " scaphandre et papillon' au lycée avec conférence sur euthanasie et tétraplégie suivie du témoignage de la mère et de la semaine de prévention contre le suicide: too much c'est too much : l'intérêt de la littérature au travers des contes enfantins c'est au contraire la mise à distance du réel : fées et sorcières sont là pour cela: c'est aussi éloigné des bisounours que du sordide de l'existence...
Pardon pour la frappe au téléphone. ..
- ChocolatGuide spirituel
Panta Rhei a écrit:Rabelais a écrit:Cette réponse me paraît appropriée, les autres non.henriette a écrit:Je réponds comme ça lorsque je suis dans ce cas.Jane a écrit:Ne réponds pas. Ou un truc très factuel du style: " Madame (monsieur), Je vous remercie de votre implication dans le travail de votre enfant; concernant les thématiques et les supports, je vous invite à prendre connaissance des programmes élaborés par le CSP et auxquels les enseignants n'ont pas pris part. Cordialement, Mme Banou."
Ce parent ne cherche visiblement à t'agresser, ni à remettre en question tes competences, ni encore à te faire une leçon de morale.
Il s'inquiète de la violence qui nous entoure et des possibilités que les élèves banalisent la mort, le sang, le meutre. Je ne trouve pas ses inquiétudes injustifiées .
Il y a aussi des contes moins violents que ceux qui sont cités plus haut, aussi.
Tout à fait d'accord.
Le message n'est pas agressif; le parent ne te fait pas de reproches mais te demandessi...
Certes les programmes... Pour autant, on ne peut blâmer ce parent qui s'inquiète de voir la triste actualité de notre monde s'inviter par écrit dans les cours de français de son enfant.
Il est évident que c'est toi qui décides... Tu es l'enseignant.
Pourquoi systématiquement s'offusquer quand les parents portent un regard sur nos pratiques? Nous sommes des professionnels de l'éducation, pas eux; il me semble assez normal d'expliciter ce qui nous semble aller de soi.
Les parents ne comprennent pas toujours notre jargon, ne savent pas forcément que nous répondons à des injonctions ministérielles (ou pas d'ailleurs).
J'ai une posture pédagogique un peu originale (mais qui afaitporté ses fruits et a été validée par mon IPR). Aussi, je ne rechigne jamais à expliquer (mettre à plat) cette dernière aux parents qui en font la demande. Pour que notre enseignement soit efficace il faut remporter l'adhésion de l'élève (surtout) mais aussi des parents (un peu).
Merci de ne pas me faire dire ce que je n'ai pas dit. Notre collègue est maître à bord et c'est normal.
D'accord avec ce type position.
Cela ne me dérange pas du tout d'expliquer aux parents les injonctions ministérielles ou mes choix pédagogiques.
Expliquer ne signifie pas négocier.
Demander des explications ne s'inscrit pas obligatoirement dans une démarche contestataire.
Par ailleurs, n'oublions pas que tous les parents ne cautionnent pas le fait d'exposer leurs enfants à des univers très sombres dès leur plus jeune âge et que la confrontation avec lesdits univers peut être problématique en 6e car non préparée.
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- ChocolatGuide spirituel
sifi a écrit:roxanne a écrit:Moi, j'avais eu une fois une mère qui m'avait dit que "la psy trouvait que quand même lire le Horla en 4e, ce n'était pas très adapté. Je n'ai pas su si c'était sa psy ou celle du gamin...
Celle-là est magnifique!!
Quand on pense comme ils aiment ça, en 4ème, je crois que la psy a trop lu Oui-Oui (ou Freud)... au moins, dans le Horla, pas de cochonneries!
On entend ce type de discours par rapport à l'Odyssée, aussi : un psychologue te dirait que ce récit n'aurait rien à faire en 6e. Et que cela plaise ou non, du point de vue psychologique, il aurait parfaitement raison.
Chacun ses lunettes, son job et ses objectifs...
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- DesolationRowEmpereur
C'est un texte violent, le Horla. Je comprends qu'on le trouve dérangeant pour des jeunes élèves. Cela dit, justement parce qu'ils sont jeunes, il y a des chances qu'ils ne sentent pas à quel point le texte est fort.
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