- MurrNiveau 9
Volubilys a écrit:On a ici un PES et des collègues du secondaire qui critiquent l'instinct de survie des enseignants du primaire car justement ils ignorent ce qu'est cette pression et son pouvoir destructeur. Il est de bon ton de leur rappeler la réalité, non?
Les PE sont "obéissants" car derrière une "recommandation" de l'IEN il y a une machine bien huilé et extrêmement destructrice.
Et dans certaines circonscriptions, tout le monde connaît tout le monde à l'inspection : une vraie mafia. Ceux qui ne rentrent pas dans le rang sont fichés...
- CeladonDemi-dieu
Ce triste fonctionnement est un reliquat du Code Soleil. On a supprimé le document, pas son esprit.
- laMissSage
@Volubilys : absolument.
Dans le secondaire aussi, les craintes portent sur ce que peut faire le chef mais aussi toute la machine au-dessus de lui. J'ai déjà vu quelques abus de pouvoir.
Je ne saurais dire si c'est au même niveau / à la même fréquence que ce à quoi tu fais allusion, mais je veux bien croire que les PE subissent de très fortes pressions.
En fait, pour répondre au post initial : quand on se met un chef ou un inspecteur à dos, on sait qu'on risque de se mettre toute la machine à dos à vie. Il est là, le souci.
Dans le secondaire aussi, les craintes portent sur ce que peut faire le chef mais aussi toute la machine au-dessus de lui. J'ai déjà vu quelques abus de pouvoir.
Je ne saurais dire si c'est au même niveau / à la même fréquence que ce à quoi tu fais allusion, mais je veux bien croire que les PE subissent de très fortes pressions.
En fait, pour répondre au post initial : quand on se met un chef ou un inspecteur à dos, on sait qu'on risque de se mettre toute la machine à dos à vie. Il est là, le souci.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- VolubilysGrand sage
D'abord, le premier message est très méprisant pour les PE, quand on sait que celui qui l'écrit est un PES qui ne connait encore rien au travail qu'il débute, c'est juste extrêmement désagréable.mafalda16 a écrit:Volubilys a écrit:On a ici un PES et des collègues du secondaire qui critiquent l'instinct de survie des enseignants du primaire car justement ils ignorent ce qu'est cette pression et son pouvoir destructeur. Il est de bon ton de leur rappeler la réalité, non?
Les PE sont "obéissants" car derrière une "recommandation" de l'IEN il y a une machine bien huilé et extrêmement destructrice.
De l'expliquer, de le rappeler oui bien sûr mais sans les harponner au premier message.
Ensuite, les collègues du secondaire embrayent sur le même ton sans visiblement s'en rendre compte, désolée, ça fait mal.
Après, Murr a essayé d'intervenir pour rétablir quelques vérités, mais dans l'indifférence...
Pour finir, j'ai un caractère horrible bien connu sur le forum quand même et que je mets les pieds dans le plat sans prendre de gants.
Conclusion : mon intervention un peu sauvage a permis de secouer un peu certains membres et de faire revenir à la réalité de la pression phénoménale exercés sur les PE, pression qui explique cette docilité.
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- ThermoNiveau 7
Tu veux dire : sans prendre de chaussettes?Volubilys a écrit:D'abord, le premier message est très méprisant pour les PE, quand on sait que celui qui l'écrit est un PES qui ne connait encore rien au travail qu'il débute, c'est juste extrêmement désagréable.mafalda16 a écrit:Volubilys a écrit:On a ici un PES et des collègues du secondaire qui critiquent l'instinct de survie des enseignants du primaire car justement ils ignorent ce qu'est cette pression et son pouvoir destructeur. Il est de bon ton de leur rappeler la réalité, non?
Les PE sont "obéissants" car derrière une "recommandation" de l'IEN il y a une machine bien huilé et extrêmement destructrice.
De l'expliquer, de le rappeler oui bien sûr mais sans les harponner au premier message.
Ensuite, les collègues du secondaire embrayent sur le même ton sans visiblement s'en rendre compte, désolée, ça fait mal.
Après, Murr a essayé d'intervenir pour rétablir quelques vérités, mais dans l'indifférence...
Pour finir, j'ai un caractère horrible bien connu sur le forum quand même et que je mets les pieds dans le plat sans prendre de gants.
Conclusion : mon intervention un peu sauvage a permis de secouer un peu certains membres et de faire revenir à la réalité de la pression phénoménale exercés sur les PE, pression qui explique cette docilité.
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Loi du Management de Weiler : Rien n'est impossible pour celui qui n'a pas à le faire lui-même.
- VolubilysGrand sage
:aaq: pas faux.
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- roxanneOracle
Le truc, c'est que, aussi bien pour les PE que pour les enseignants du secondaire, si on arrivait à être vraiment solidaires, les moyens de pression seraient bien moins forts.
- mafalda16Modérateur
roxanne a écrit:Le truc, c'est que, aussi bien pour les PE que pour les enseignants du secondaire, si on arrivait à être vraiment solidaires, les moyens de pression seraient bien moins forts.
Merci, Roxanne.
- VolubilysGrand sage
Mais comment être solidaire quand au sein d'une école l'équipe n'est jamais stable et que l'inspecteur peut déplacer une enseignant comme bon lui semble et donc détruire les équipes?
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- monseigneurHabitué du forum
Juste une remarque, je vais ici généraliser mais bien entendu il y a des exceptions. Les jeunes collègues sont souvent plus dociles que les anciens, soit. Cela peut s'expliquer de 2 façons :
1) ils sont formatés par les ESPE, ont intégré qu'ils doivent obéir à la hiérarchie et ils resteront dociles toute leur vie. (version pessimiste)
2) ils sont formatés par les ESPE et sont prudents, redoutant pour leur carrière. Quand ils auront compris les réalités du métier, ils seront moins obéissants, mais plus vieux. A mon avis c'est pour ça que les collègues avec plus d'expérience sont moins dociles en général. (version optimiste)
1) ils sont formatés par les ESPE, ont intégré qu'ils doivent obéir à la hiérarchie et ils resteront dociles toute leur vie. (version pessimiste)
2) ils sont formatés par les ESPE et sont prudents, redoutant pour leur carrière. Quand ils auront compris les réalités du métier, ils seront moins obéissants, mais plus vieux. A mon avis c'est pour ça que les collègues avec plus d'expérience sont moins dociles en général. (version optimiste)
- roxanneOracle
La question est surtout : pourquoi ce qui était possible il y a 20, 30 ans aussi bien en primaire qu'en secondaire ne l'est plus aujourd'hui?Volubilys a écrit:Mais comment être solidaire quand au sein d'une école l'équipe n'est jamais stable et que l'inspecteur peut déplacer une enseignant comme bon lui semble et donc détruire les équipes?
- VolubilysGrand sage
et les PES sont encore plus dociles car ils jouent leur validation. Ils peuvent être licenciés en fin d'année s'ils n'obéissent pas aux injonctions. (Comment Païdeia Gog & Magog peut-il oublier ce détail alors que lui-même joue sa validation? )
ensuite, après cet entrainement intense à l'obéissance, normal qu'ils soient dociles, on les a sélectionnés pour ça.
ensuite, après cet entrainement intense à l'obéissance, normal qu'ils soient dociles, on les a sélectionnés pour ça.
car la politique des inspections est pas plus de 5 ans dans la même école (en gros), et après plusieurs années, ce sont les parents qui deviennent complètement délirants (le médisance s'accumulant au fil des années), et comme l'inspection encourage le turn-over et donc n'intervient jamais contre les parents, la seule défense que l'on a contre les parents devenus tyranniques, c'est de fuir l'école.roxanne a écrit:La question est surtout : pourquoi ce qui était possible il y a 20, 30 ans aussi bien en primaire qu'en secondaire ne l'est plus aujourd'hui?Volubilys a écrit:Mais comment être solidaire quand au sein d'une école l'équipe n'est jamais stable et que l'inspecteur peut déplacer une enseignant comme bon lui semble et donc détruire les équipes?
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- HonchampDoyen
Volubilys a écrit:
D'abord, le premier message est très méprisant pour les PE, quand on sait que celui qui l'écrit est un PES qui ne connait encore rien au travail qu'il débute, c'est juste extrêmement désagréable.
.
Je pense qu'il est tout simplement maladroit ...
Les jeunes ont le droit de ne pas savoir, ou le droit à l'erreur, non ? Ou le droit d'être encore un peu "bruts de décoffrage", non ?
Ils ne sont pas forcément diplomates, notamment s'ils ont un peu de caractère.
Je préfère un jeune "rugueux" à un jeune qui ne se pose pas de question. Et dialoguer s'il dépasse les bornes !
Je prends en général leur défense pour ces raisons-là.
Donc, moi, c'est surtout là-dessus que j'ai réagi.
La défense du naïf qui met les pieds sur Neo et qui se fait étriller à son 1er message. :KO3:
Sinon : j'ai un jeune collègue 2ème année d'enseignement, qui enseigne dans une matière autre que la mienne, qui a montré ostensiblement son ennui lors d'une formation de bassin au collège. La formatrice l'a dénoncé au chef. Les autres collègues ont trouvé que le jeune collègue exagérait (mais oui, mais oui) , mais lui ont dit ce que la formatrice avait fait. Il ne s'est pas dégonflé, il est allé voir le chef...qui l'a assuré de son soutien si la formatrice "montait" à l'IPR.
Prochaine journée de formation : il sera là, pas le choix, il a averti son syndicat, il a prévu de corriger des copies dans le fond de la salle.
J'ai dû calmer un peu le jeu sur son sort, une partie des collègues trouve, je répète, qu'il exagère.
Je leur ai fait remarquer qu'il avait du caractère, et osait remettre en cause toute la quincaillerie électronique qu'on lui demande d'utiliser dans cette matière, pour travailler l'oral et pouvoir réécouter les prestations des gamins à la maison.
Cette histoire est hallucinante, les collègues ont plus ou moins crié avec la formatrice "haro sur le baudet", et c'est le chef qui le défend ! On est quasi à front renversé !
Dans un même ordre d'esprit, il y a 3 ou 4 ans, un stagiaire de musique s'est attiré les foudres de la "salledesprofs", l'espèce de conscience collective dominante qui chasse parfois en meute, pour avoir réclamé du matériel dès son arrivée. Ben, oui, mais il ne faisait que relayer ce que l'IPR avait dit aux stagiaires lors de leur pré-rentrée: "exiger" ça et ça, "faire sa place", "ne pas se comporter en petite matière", etc..
Ce jeune naïf l'a payé, mal vu pendant un certain temps, souvent par des gens ectoplasmiques.... :ace:
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- LefterisEsprit sacré
Tu as la tête près du bonnet en effet . Moi je trouve très bon que quelqu'un qui démarre (qui a en plus une expérience professionnelle) porte un regard très critique sur le monde qu'il découvre. Ça ne méprise pas tout le monde d'ailleurs, mais certains comportements. Ensuite, tu remarqueras que les collègues du second degré ont embrayé sur les problèmes généraux de comportement, et n'ont pas spécialement tiré sur les PE.Volubilys a écrit:
D'abord, le premier message est très méprisant pour les PE, quand on sait que celui qui l'écrit est un PES qui ne connait encore rien au travail qu'il débute, c'est juste extrêmement désagréable.
Ensuite, les collègues du secondaire embrayent sur le même ton sans visiblement s'en rendre compte, désolée, ça fait mal.
Après, Murr a essayé d'intervenir pour rétablir quelques vérités, mais dans l'indifférence...
Pour finir, j'ai un caractère horrible bien connu sur le forum quand même et que je mets les pieds dans le plat sans prendre de gants.
Conclusion : mon intervention un peu sauvage a permis de secouer un peu certains membres et de faire revenir à la réalité de la pression phénoménale exercés sur les PE, pression qui explique cette docilité.
Ceci dit, on sait les problèmes qui se posent aux PE, et encore plus maintenant qu'il y a cette histoire de cycle 3. J'ai assisté à une réunion où une :censure: d'IEN leur parlait en pontifiant, débitant une kho..nerie par seconde et presque tous avaient le nez baissé et écoutaient avec stupeur et tremblement. Au point que j'ai demandé à ne pas avoir de cycle 3, disant que j'allais passer cette insupportable jacassière par la fenêtre à la prochaine jacasserie institutionnelle, et on m'a retiré au dernier moment ma 6e. On a bien compris que métaphoriquement, j'allais le faire, et je compatis avec les collègues .Je leur ai donné vertement mon avis, et ils m'ont dit que c'était loin d'être la pire sur leur "bassin".
Ca fait
Ils sont bien tes collègues, dis-donc... Au moins on pourra leur appliquer le fouet l'un après l'autre, sans que personne ne bronche.Honchamp a écrit:
Sinon : j'ai un jeune collègue 2ème année d'enseignement, qui enseigne dans une matière autre que la mienne, qui a montré ostensiblement son ennui lors d'une formation de bassin au collège. La formatrice l'a dénoncé au chef. Les autres collègues ont trouvé que le jeune collègue exagérait (mais oui, mais oui) , mais lui ont dit ce que la formatrice avait fait. Il ne s'est pas dégonflé, il est allé voir le chef...qui l'a assuré de son soutien si la formatrice "montait" à l'IPR.
Prochaine journée de formation : il sera là, pas le choix, il a averti son syndicat, il a prévu de corriger des copies dans le fond de la salle.
J'ai dû calmer un peu le jeu sur son sort, une partie des collègues trouve, je répète, qu'il exagère.
Je leur ai fait remarquer qu'il avait du caractère, et osait remettre en cause toute la quincaillerie électronique qu'on lui demande d'utiliser dans cette matière, pour travailler l'oral et pouvoir réécouter les prestations des gamins à la maison.
Cette histoire est hallucinante, les collègues ont plus ou moins crié avec la formatrice "haro sur le baudet", et c'est le chef qui le défend ! On est quasi à front renversé !
Dans un même ordre d'esprit, il y a 3 ou 4 ans, un stagiaire de musique s'est attiré les foudres de la "salledesprofs", l'espèce de conscience collective dominante qui chasse parfois en meute, pour avoir réclamé du matériel dès son arrivée. Ben, oui, mais il ne faisait que relayer ce que l'IPR avait dit aux stagiaires lors de leur pré-rentrée: "exiger" ça et ça, "faire sa place", "ne pas se comporter en petite matière", etc..
Ce jeune naïf l'a payé, mal vu pendant un certain temps, souvent par des gens ectoplasmiques.... :ace:
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PseudoDemi-dieu
Lefteris a écrit: (et même chose à l'époque où j'avais des responsabilités syndicales, il était plus difficile d'obtenir des candidatures pour accéder à des fonctions, mais celles qui y étaient valaient largement les hommes)
Elles étaient drôlement méritantes les chéries ! Sous-équipées comme elles l'étaient, pour ne pas dire handicapées, elles arrivaient à valoir un homme ? Ca force l'admiration !
Le rêve et l'ambition ultime de toute femme : valoir un homme ! Mais peu y arrivent !
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- CondorcetOracle
Lefteris a écrit:Moi je trouve très bon que quelqu'un qui démarre (qui a en plus une expérience professionnelle) porte un regard très critique sur le monde qu'il découvre. Ca ne méprise pas tout le monde d'ailleurs, mais certains comportements.
Moi aussi et je comprends pas les remarques désobligeantes dont Païdeia Gog & Magog a fait l'objet sur ce fil. Sa question me paraît légitime et posée de manière pondérée.
- VolubilysGrand sage
L'esprit critique envers quelque chose dont on ignore la raison, c'est quand même gonflé et hautain. Avant de critiquer n'est-il pas bon de savoir de quoi on parle?
Critiquer l'obéissance des PE tout en ignorant les pressions terribles dont ils font l'objet, c'est juste méprisant, surtout de quelqu'un voulant être PE.
C'est vrai que ce faire étriller dès son premier message, c'est pas cool, mais poster comme premier message un truc comme ça, ma fois, c'est chercher...
Critiquer l'obéissance des PE tout en ignorant les pressions terribles dont ils font l'objet, c'est juste méprisant, surtout de quelqu'un voulant être PE.
C'est vrai que ce faire étriller dès son premier message, c'est pas cool, mais poster comme premier message un truc comme ça, ma fois, c'est chercher...
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Je vous prie de m'excuser si mes messages contiennent des coquilles, je remercie les personnes qui me les signaleront par mp pour que je puisse les corriger.
- PseudoDemi-dieu
Volubilys a écrit:L'esprit critique envers quelque chose dont on ignore la raison, c'est quand même gonflé et hautain. Avant de critiquer n'est-il pas bon de savoir de quoi on parle?
Critiquer l'obéissance des PE tout en ignorant les pressions terribles dont ils font l'objet, c'est juste méprisant, surtout de quelqu'un voulant être PE.
C'est vrai que ce faire étriller dès son premier message, c'est pas cool, mais poster comme premier message un truc comme ça, ma fois, c'est chercher...
La situation des PE semble dramatique. Des pressions terribles, les forçant à une soumission totale, c'est effrayant. Mais je n'ai pas bien compris les risques encourus, mis à part l'ostracisme en salle des maîtres et une réputation vite faite mal faite par quelques langues de vip. J'imagine bien qu'ici ou là une situation soit particulièrement gratinée (et c'est vrai aussi du secondaire, j'ai payé pour voir) mais dans les cas les plus courant, concrètement, que peut-il se passer ?
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- archebocEsprit éclairé
Zagara a écrit:Le fait qu'une ancienne secrétaire soit plus soumise à la hiérarchie qu'un ingénieur d'industrie n'a rien à voir avec le bout de chair qu'ils ont entre les jambes. Ce sont évidemment des conditionnements sociaux et professionnels qui amènent cette différence dans le rapport à la hiérarchie.
Naturaliser des faits sociaux est un réflexe et un biais cognitif. On trouve un point commun ("vagin !"), on croit que c'est une cause, alors que ce n'est qu'une autre conséquence de causes plus profondes (structures sociales qui conduisent à la répartition des femmes dans les métiers inférieurs où la soumission est une vertu bien inculquée, et des hommes dans les métiers supérieurs où la créativité, la liberté et l'esprit d'initiative sont valorisés).
A partir du moment où le genre est un phénomène social massif, il peut être la cause de beaucoup de choses. Une fois de plus, c'est Zagara qui vient naturaliser une question qui n'avait pas besoin de cela. Je voulais juste en passant souligner ce joli épouvantail.
Comme bon lui semble ? Il n'y a pas de recours ? Vous donnez une explication plus loin, mais je ne l'ai pas comprise.Volubilys a écrit:Mais comment être solidaire quand au sein d'une école l'équipe n'est jamais stable et que l'inspecteur peut déplacer une enseignant comme bon lui semble et donc détruire les équipes?
Mon tout petit point de vue sur le système, à travers une maternelle, une élémentaire et un collège -ceux de mes globules- c'est celui d'enseignants du primaire beaucoup plus soudés que les enseignants du secondaire. Mais là aussi, la structure sociale induite par les tâches qu'ils remplissent explique cet état de fait.
J'en ai rencontré un qui m'a parlé des cycles en trois ans. Le pire n'était pas l'absence d'argument mais le sourire extatique et les petites étoiles qu'il avait dans les yeux : c'était angoissant.Lefteris a écrit:J'ai assisté à une réunion ou une :censure: d'IEN leur parlait en pontifiant, débitant une kho..nerie par seconde et presque tous avaient le nez baissé et écoutaient avec stupeur et tremblement. [...] et je compatis avec les collègues .Je leur ai donné vertement mon avis, et ils m'ont dit que c'était loin d'être la pire sur leur "bassin".
- jujuEsprit éclairé
Au risque d'en surprendre quelques-uns, l'Education Nationale m'a rendue "rebelle" et non docile. Or je suis une femme et je suis dans le métier depuis 10 ans seulement. Je mets des guillemets, car je reste sage tout de même
J'ai été syndiquée dès mon année de stage (je ne veux pas dire par là que se syndiquer, c'est déjà s'opposer, mais plutôt vouloir être informée et avoir un regard critique sur les lubies du Ministère), j'ai fait de nombreuses grèves, j'ai siégé au CA, j'ai parfois ouvert ma bouche d'une façon qui m'a surprise moi-même...
L'hypocrisie de l'Institution, une Direction maltraitante dans mon collège, l'inutilité totale des trop nombreuses réunions et des dispositifs mis en place, le mal-être de certains collègues etc me poussent à désobéir plus ou moins discrètement.
J'ai rencontré des gens très engagés que j'admire profondément.
D'autres ont été détruits et sont résignés. Je les respecte.
Certains sont hésitants, leur éducation (ou autre?) ne leur permettant pas de s'opposer. J'aimerais pourtant tellement qu'ils se bougent un peu...
Enfin, il y a tous ceux qui ne prendront jamais le moindre risque, pour qui la solidarité ne signifie rien et qui ne pensent qu'à leur petit confort. Je leur en veux beaucoup, ils nous font du tort.
J'arrête là l'anecdote personnelle.
La question posée est très intéressante, même si elle est maladroite.
Je trouve moi aussi les PE dociles en apparence. Nous faisons régulièrement des réunions avec eux, mais ils sont toujours accompagnés par un IEN, les pauvres... Par ailleurs, ils ont bien morflé avec la réforme des rythmes scolaires.
Ma mère est une ancienne instit rebelle, qui en a parfois pris plein la tronche. Vous connaissez comme moi le pouvoir de nuisance psychologique des inspecteurs qui prônent la bienveillance...
J'ai été syndiquée dès mon année de stage (je ne veux pas dire par là que se syndiquer, c'est déjà s'opposer, mais plutôt vouloir être informée et avoir un regard critique sur les lubies du Ministère), j'ai fait de nombreuses grèves, j'ai siégé au CA, j'ai parfois ouvert ma bouche d'une façon qui m'a surprise moi-même...
L'hypocrisie de l'Institution, une Direction maltraitante dans mon collège, l'inutilité totale des trop nombreuses réunions et des dispositifs mis en place, le mal-être de certains collègues etc me poussent à désobéir plus ou moins discrètement.
J'ai rencontré des gens très engagés que j'admire profondément.
D'autres ont été détruits et sont résignés. Je les respecte.
Certains sont hésitants, leur éducation (ou autre?) ne leur permettant pas de s'opposer. J'aimerais pourtant tellement qu'ils se bougent un peu...
Enfin, il y a tous ceux qui ne prendront jamais le moindre risque, pour qui la solidarité ne signifie rien et qui ne pensent qu'à leur petit confort. Je leur en veux beaucoup, ils nous font du tort.
J'arrête là l'anecdote personnelle.
La question posée est très intéressante, même si elle est maladroite.
Je trouve moi aussi les PE dociles en apparence. Nous faisons régulièrement des réunions avec eux, mais ils sont toujours accompagnés par un IEN, les pauvres... Par ailleurs, ils ont bien morflé avec la réforme des rythmes scolaires.
Ma mère est une ancienne instit rebelle, qui en a parfois pris plein la tronche. Vous connaissez comme moi le pouvoir de nuisance psychologique des inspecteurs qui prônent la bienveillance...
- Reine MargotDemi-dieu
Pseudo a écrit:Volubilys a écrit:L'esprit critique envers quelque chose dont on ignore la raison, c'est quand même gonflé et hautain. Avant de critiquer n'est-il pas bon de savoir de quoi on parle?
Critiquer l'obéissance des PE tout en ignorant les pressions terribles dont ils font l'objet, c'est juste méprisant, surtout de quelqu'un voulant être PE.
C'est vrai que ce faire étriller dès son premier message, c'est pas cool, mais poster comme premier message un truc comme ça, ma fois, c'est chercher...
La situation des PE semble dramatique. Des pressions terribles, les forçant à une soumission totale, c'est effrayant. Mais je n'ai pas bien compris les risques encourus, mis à part l'ostracisme en salle des maîtres et une réputation vite faite mal faite par quelques langues de vip. J'imagine bien qu'ici ou là une situation soit particulièrement gratinée (et c'est vrai aussi du secondaire, j'ai payé pour voir) mais dans les cas les plus courant, concrètement, que peut-il se passer ?
Ce que je comprends c'est que les PE travaillent plus étroitement avec les parents (les élèves sont plus jeunes) et aussi plus en équipe (le fait qu'il n'existe pas de hiérarchie comme nos CDE induit des rapports de pouvoir plus complexes et sous-entendus comme dit plus haut avec les exemples de services rendus) donc qu'il est bien plus facile de leur pourrir la vie professionnellement qu'à un prof du secondaire.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- MurrNiveau 9
Pseudo a écrit:Volubilys a écrit:L'esprit critique envers quelque chose dont on ignore la raison, c'est quand même gonflé et hautain. Avant de critiquer n'est-il pas bon de savoir de quoi on parle?
Critiquer l'obéissance des PE tout en ignorant les pressions terribles dont ils font l'objet, c'est juste méprisant, surtout de quelqu'un voulant être PE.
C'est vrai que ce faire étriller dès son premier message, c'est pas cool, mais poster comme premier message un truc comme ça, ma fois, c'est chercher...
La situation des PE semble dramatique. Des pressions terribles, les forçant à une soumission totale, c'est effrayant. Mais je n'ai pas bien compris les risques encourus, mis à part l'ostracisme en salle des maîtres et une réputation vite faite mal faite par quelques langues de vip. J'imagine bien qu'ici ou là une situation soit particulièrement gratinée (et c'est vrai aussi du secondaire, j'ai payé pour voir) mais dans les cas les plus courant, concrètement, que peut-il se passer ?
C'est ce que j'essayais d'expliquer précédemment : on ne peut pas se contenter d'éviter la salle des maîtres et ses médisances lorsqu'on est PE car il n'y en a tout simplement pas dans les petites écoles. On côtoie l'ensemble de ses collègues toute la journée, on surveille la cour avec eux, on a besoin d'eux en permanence pour garder un œil sur les élèves au moindre imprévu qui oblige à s'absenter un court instant, car on n'est pas seulement "prof" mais aussi pion, infirmier, psychologue scolaire, moucheur de nez, laceur de chaussures, videurs de WC en cas d'embouteillages... Je ne sais pas combien de temps pourrait tenir un PE qui se mettrait délibérément toute son équipe à dos et je n'imagine pas un jeune collègue fraîchement débarqué de l'ESPE tenter cet exploit. De toute façon, comme il faut attendre entre cinq et dix ans, parfois davantage, avant d'obtenir un poste fixe dans certaines circonscriptions, la question ne se pose même pas...
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- MurrNiveau 9
Reine Margot a écrit:Pseudo a écrit:Volubilys a écrit:L'esprit critique envers quelque chose dont on ignore la raison, c'est quand même gonflé et hautain. Avant de critiquer n'est-il pas bon de savoir de quoi on parle?
Critiquer l'obéissance des PE tout en ignorant les pressions terribles dont ils font l'objet, c'est juste méprisant, surtout de quelqu'un voulant être PE.
C'est vrai que ce faire étriller dès son premier message, c'est pas cool, mais poster comme premier message un truc comme ça, ma fois, c'est chercher...
La situation des PE semble dramatique. Des pressions terribles, les forçant à une soumission totale, c'est effrayant. Mais je n'ai pas bien compris les risques encourus, mis à part l'ostracisme en salle des maîtres et une réputation vite faite mal faite par quelques langues de vip. J'imagine bien qu'ici ou là une situation soit particulièrement gratinée (et c'est vrai aussi du secondaire, j'ai payé pour voir) mais dans les cas les plus courant, concrètement, que peut-il se passer ?
Ce que je comprends c'est que les PE travaillent plus étroitement avec les parents (les élèves sont plus jeunes) et aussi plus en équipe (le fait qu'il n'existe pas de hiérarchie comme nos CDE induit des rapports de pouvoir plus complexes et sous-entendus comme dit plus haut avec les exemples de services rendus) donc qu'il est bien plus facile de leur pourrir la vie professionnellement qu'à un prof du secondaire.
+1
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Ich bin der Geist, der stets verneint! (Goethe)
- A TuinVénérable
Thermo a écrit:
- Concernant la "soumission" il y a, à mon avis, plusieurs facteurs s'additionnant. En ce moment, autour de moi, en majorité c'est "je ne veux pas de problèmes supplémentaires, le métier est déjà suffisament ch***t comme ça".
A mon sens il y a la crainte de devoir subir un harcèlement de la hiérarchie.
Dès le départ clairement, dès l'année de stage, l'institution fait bien en sorte de transmettre ce message : s'il y a une résistance de la part du fonctionnaire, on va le presser comme un citron.
A un moment donné l'idée reste de pouvoir enseigner avec des conditions de vie décentes à côté, pas de devoir pâtir au quotidien de différentes manières, du fait de supérieurs hiérarchiques ou/et parfois aussi de collègues qui n'ont que cela à faire de penser à comment ennuyer autrui.
- A TuinVénérable
Voilà.Volubilys a écrit:Je dirais surtout que tu ignores absolument tout de ce qui t'attend sur le terrain et du pouvoir de nuisance de la hiérarchie et des chefaillons d'école.
Quand tu auras vécu un bon harcèlement en bonne et due forme de l'inspection (ou d'un directeur, ou des parents) tel que c'est la norme dans le premier degré, tu comprendras.
- LefterisEsprit sacré
Il n'y a rien à interpréter dans ce que je dis, hein....Moins de femmes volontaires, mais une fois en place, rien à redire.C'est tout.Pseudo a écrit:Lefteris a écrit: (et même chose à l'époque où j'avais des responsabilités syndicales, il était plus difficile d'obtenir des candidatures pour accéder à des fonctions, mais celles qui y étaient valaient largement les hommes)
Elles étaient drôlement méritantes les chéries ! Sous-équipées comme elles l'étaient, pour ne pas dire handicapées, elles arrivaient à valoir un homme ? Ca force l'admiration !
Le rêve et l'ambition ultime de toute femme : valoir un homme ! Mais peu y arrivent !
Il y a quand même certaines attitudes qui, vues de l'extérieur, méritent la critique, quelles qu'en soient les causes et avant toute analyse. Et les premières impressions sont parfois les bonnes. J'ai compris que j'étais tombé dans un nid de baltringues à l'IUFM, et mon intuition était bonne, quoique très en deça de la vérité. Ceci dit, je dois reconnaître qu'à titre personnel, on ne m'a jamais fait ce que je lis ici au sujet des PE, et il est vrai que je peuxs garder la distance, que ce soit avec l'administration ou les collègues. C'est à titre collectif que je subis comme tout le monde ce qui nous arrive en ce moment (enfin un peu plus que les autres quand même, dans ma discipline ).Volubilys a écrit:L'esprit critique envers quelque chose dont on ignore la raison, c'est quand même gonflé et hautain. Avant de critiquer n'est-il pas bon de savoir de quoi on parle?
Critiquer l'obéissance des PE tout en ignorant les pressions terribles dont ils font l'objet, c'est juste méprisant, surtout de quelqu'un voulant être PE.
Bon Paideia va nous faire un bon candidat à une reconversion rapide je sens...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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