Une synthèse sur l'homme des lumières

Salut,
Je cherche à faire un schéma un peu synthétique sur ce que j'appelle "l'homme (ou la femme) des Lumières"

Il s'agit d'essayer de lier entre elles 3 tendances que j'ai du mal à lier (il y en a d'ailleurs pê plus) : l'ambition philosophique, le libertinage, la sensibilité.
J'aimerais trouver un point commun à ces aspects apparemment difficilement compatibles.

A votre avis, pourrais-je dire que les 3 sont liés par un commun esprit d'examen, une volonté de remise en cause ?
Remise en cause des préjugés : philo.
Remise en cause des carcans moraux : libertinage
Remise en cause de la prédominance de la raison : sensibilité.

C'est certes caricatural, mais est-ce complètement faux ? Puis-je à votre avis dire ça à mes élèves ?

Tu pourrais partir d'un extrait du Supplément au voyage de Bougainville où Diderot dresse le portrait d'un homme des Lumières à partir de l'exemple de Bougainville dans le 1er chapitre.

Merci. J'ai regardé. C'est intéressant. Mais je ne compte à vrai dire pas montrer de textes pour illustrer cela. C'est un complément à l'étude de toute oeuvre du XVIIIe siècle (en l'occurrence, Le Barbier de Séville)

j'aime bien l'idée de la remise en cause, mais je suis étonnée par la remise en cause de la prédominance de la raison, cela ne va pas dans le sens de ce que j'enseigne (le "ose penser" de Kant). N'étant pas spécialiste de la période, je ne saurais dire.
Et de toute façon, ce que nous apprenons à nos lycéens n'est jamais complètement vrai, on simplifie beaucoup, le procédé ne me choque pas (je le leur précise cependant, qu'ils ne croient pas la suite que je leur aurais dit des bêtises)

Pourquoi pas  l'émancipation par l'examen du monde et de soi? On aurait tout aussi bien l'affranchissement de l'esprit face à l'hétéronomie, le libre gouvernement de l'esprit, du coeur et  du corps, et la réhabilitation de la sensibilité comme compagnes de la raison.

thrasybule a écrit:Pourquoi pas  l'émancipation par l'examen du monde et de soi? On aurait tout aussi bien l'affranchissement de l'esprit face à l'hétéronomie, le libre gouvernement de l'esprit, du coeur et  du corps, et la réhabilitation  de la sensibilité comme compagnes de la raison.

Ce serait le plus juste. Mais cela me semble justement trop complexe. J'aimerais un seul facteur commun, simple et mémorisable.
La liberté, pourquoi pas.
Mais j'ai tendance à y voir plutôt la volonté de savoir, de connaître sans entrave, ce qui va d'ailleurs bien avec le symbole de la lumière.

J'ai, à titre personnel, du mal à croire à toutes ces synthèses sur les "mentalités", qui me paraissent toujours revenir à des simplifications abusives impossibles à prouver.
Cependant, si tu veux, je peux t'envoyer les pages du Des Granges (Histoire illustrée de la littérature française sur le XVIIIe.

La recherche du bonheur par/dans la connaissance du monde et de soi?