obstacles didactiques seconde : Géométrie dans l'espace

Bonjour, enseignant-stagiaire en maths, l'ESPE m'a demandé d'identifier les obstacles didactiques en classe de seconde sur le chapitre "Géométrie dans l'espace". Étant prof pour la 1ere année, je ne connais pas encore très bien la représentation des élèves sur certaines notions mathématiques. J'aimerais donc que ceux qui ont plus d'expérience que moi puissent m'aider à identifier les obstacles qu'ils ont identifiés ou rencontrés avec leurs élèves.

J'ai pensé à deux choses :

-Voir, visualiser dans l'espace
-Deux droites dans l’espace ne peuvent ni être parallèles ni sécantes.

Merci pour votre future aide.

Bonjour,

Pour avoir fait de l'espace avec les 3e cette année, l'obstacle le plus important est toujours le passage au plan, c'est-à-dire la représentation 3D sur une surface plane.

Des élèves comprennent très bien quand ils visualisent réellement la situation mais sont en difficulté quand celle-ci est représenté sur le papier.

anthonyob a écrit:Bonjour, enseignant-stagiaire en maths, l'ESPE m'a demandé d'identifier les obstacles didactiques en classe de seconde sur le chapitre "Géométrie dans l'espace". Étant prof pour la 1ere année, je ne connais pas encore très bien la représentation des élèves sur certaines notions mathématiques.  J'aimerais donc que ceux qui ont plus d'expérience que moi puissent m'aider à identifier les obstacles qu'ils ont identifiés ou rencontrés avec leurs élèves.

J'ai pensé à deux choses :

-Voir, visualiser dans l'espace
-Deux droites dans l’espace ne peuvent ni être parallèles ni sécantes.

Merci pour votre future aide.

Tu pourrais expliquer ? :blague:

La question du jury dubitatif.

Tout fout le camp, et en particulier la maîtrise du langage...

Ok, AI9 pour cette réponse.

Oui, c'est mal formulé, plutôt : Il est possible dans l'espace que deux droites ne soient ni parallèles ni sécantes.

anthonyob a écrit:Bonjour, enseignant-stagiaire en maths, l'ESPE m'a demandé d'identifier les obstacles didactiques en classe de seconde sur le chapitre "Géométrie dans l'espace".

Voici quelques obstacles didactiques :

Pour les élèves :
- La maîtrise du vocabulaire
- La distinction entre les différents objets envisagés (point, segment, droite, face, plan etc.)
- Les difficultés pour représenter l'espace à l'aide d'une figure plane
- Le degré d'abstraction requis

Pour le prof :
- Les consignes obscures du style "Deux droites dans l’espace ne peuvent ni être parallèles ni sécantes."
- La capacité à faire fi des âneries martelées à l'ESPE.

anthonyob a écrit:-Voir, visualiser dans l'espace

Sois un peu précis: tu penses aux effets de l'alcool, à l'utilisation d'un logiciel 3D ou à celle d'un casque VR ?

- Voir et visualiser dans l'espace est évidemment un obstacle chez certains élèves, mais le plus difficile pour le prof est d'identifier les élèves qui ont ce problème, puis d'y remédier...
- Droites ni parallèles ni sécantes, facile à visualiser avec des arêtes formées par les coins d'une salle de classe.

La plus grande difficulté que je rencontre avec les élèves consiste à leur faire rédiger une démonstration à partir des propriétés qu'ils doivent apprendre (sur les positions relatives droites/plans), propriétés qu'ils comprennent assez bien dans la plupart des cas, mais qu'ils ont ensuite du mal à utiliser pour mener à bien un raisonnement conduisant à la démonstration qu'on leur demande. Surtout quand "mais ça se voit, m'sieur, c'est logique !"

J'aurais tendance à dire que les logiciels de visualisation, pour séduisants qu'ils soient, constituent un obstacle à la compréhension et à la démonstration, aussi bien dans le plan que dans l'espace (le fameux : « mais ça se voit ! »).

VinZT a écrit:J'aurais tendance à dire que les logiciels de visualisation, pour séduisants qu'ils soient, constituent un obstacle à la compréhension et à la démonstration, aussi bien dans le plan que dans l'espace (le fameux : « mais ça se voit ! »).

Exactement. C'est avec le cerveau que l'on voit.

Attention !

Cette défiance envers les outils numériques, pour fondée qu'elle soit, sera soigneusement tue dans le cadre de l'ESPE.

Pour visualiser la non-exclusion entre parallélisme et intersection pour deux droites de l'espace, c'est quand même avec deux stylo que c'est le plus parlant. On peut les bouger l'un par rapport à l'autre, et c'est cela, à mon avis, qui construit le sens de la géométrie spatiale.

Une petite recherche sur internet et hop! tout ce qu'il te faut pour l'ESPE:
https://hal.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/414065/filename/these_Berthelot_Salin.pdf

De grand noms dans le jury, des concepts ESPE-compatibles à la pelle! Le rêve du stagiaire.

Ne loupe pas le chapitre C-2 page 163:

ETUDE DIACHRONIQUE DE L'UTILISATION DE
L'OSTENSION DANS L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

ycombe a écrit:Une petite recherche sur internet et hop! tout ce qu'il te faut pour l'ESPE:
https://hal.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/414065/filename/these_Berthelot_Salin.pdf

De grand noms dans le jury, des concepts ESPE-compatibles à la pelle! Le rêve du stagiaire.

Ne loupe pas le chapitre C-2 page 163:

ETUDE DIACHRONIQUE DE L'UTILISATION DE
L'OSTENSION DANS L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE

C'est en effet magnifique. 
J'ignorais d'ailleurs qu'une thèse puisse être bicéphale. 
Mais trêve de mauvais esprit, une thèse dans laquelle Y. Chevallard est examinateur ne peut être qu'une bonne thèse.

Spoiler: