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- Victor37Niveau 1
Zagara a écrit:Ce n'est pas une question de "plagiat", c'est une question d'adaptation des outils de mesure (ici sondage) à la population étudiée. C'est de la méthode et c'est assez fondamental si tu veux faire un mémoire de qualité.
On peut très bien faire un questionnaire général qui ne soit pas autant déconnecté de la réalité étudiée (ne serait-ce qu'en reformulant).
Je suis tout à fait d'accord, et cela crée des biais importants. Mais, je ne peux me permettre cette liberté, ici, puisque les données ne me sont pas exclusives. Je suis tout de même satisfait que vous me le fassiez remarquer, car c'est une limite qui semble assez fondamentale. C'est une question de perspective après, et je comprend que ce questionnaire puisse paraître absurde au vue de la spécificité de ma population sur quelques items. Néanmoins, il ne l'est pas s'il n'est pas exclusif aux enseignants. A la rigueur, j'aurais pu faire passer le questionnaire sans spécifier de population à un échantillon considérable et ne retenir que ceux des enseignants, mais cela n'aurait pas résolu le problème de la subjectivité des items.
- henrietteMédiateur
Ok, je comprends.Victor37 a écrit:Merci d'avoir essayé d'y répondre.
Comme je le précisait précédemment, il ne s'agit pas d'un questionnaire que j'ai élaboré moi même. On ne peut toutefois en aucun cas dire que je fais du plagiat. Cela me semble d'ailleurs assez inconcevable en niveau master. Il s'agit d'un outil validé auprès d'une population générale. Notre mémoire consiste à utiliser certaines variables de ce questionnaire et d'élaborer un travail de recherche. De ce fait, je me dois, par rigueur méthodologique, de ne pas modifier le questionnaire. En effet, si je me concentre sur votre population, d'autres ne le feront pas. Or, toutes les données seront confondues à des fins de recherches de grande ampleur sur un échantillon considérablement plus important. Alors oui , certains items vous paraissent inadaptés. Pourquoi poser ces questions socio-démographiques alors que c'est évident pour une telle population? Et bien parce que vous constituez une partie des participants seulement, sur lesquels je vais effectuer ma recherche.
Si je mets ces cas précis, il y aura beaucoup d'autres éléments à traiter. Or, l'étude ne porte pas sur ces éléments-ci. Il ne s'agit pas d'un sondage, mais bien d'une étude sur des éléments précis. Et, comme je le disais, je ne vais d'ailleurs utiliser qu'une partie des réponses pour mon mémoire, le reste sera plutôt utile pour les recherches sur une population active plus générale. Je ne préfère pas communiquer sur ces variables pour le moment puisque cela risquerait de biaiser mes résultats.3) rien sur les corrections à la maison, les préparations de cours.
4) aucune question sur les relations avec les élèves ou les parents. C'est capital dans notre métier.
Je regrette de ne pas pouvoir créer mon outil de recherche moi même comme j'ai pu le faire lors d'autres projets auprès de votre profession, car je porte un réel intérêt pour la condition des enseignants (pour raisons personnelles mais aussi par rapport à mes différentes lectures). Toutefois, ce projet ne se prête malheureusement pas à une telle méthodologie. Par contre, les éléments qui en ressortiront, je le sais, démontreront des éléments à prendre en compte lors d'éventuels travaux ultérieurs et plus approfondis.
J'espère que vous comprenez ma démarche. Toute critique est importante à considérer. Toutefois, lorsqu'elle n'est pas appuyée d'arguments construits, elle peut être difficile à encaisser narcissiquement. C'est aussi pourquoi j'essaie d'être vraiment transparent avec vous.
Mais du coup, je ne sais toujours pas comment répondre à de nombreuses questions.
Par exemple, pour celles sur l'entreprise, dois-je répondre en fonction de l'EN, ou en fonction de mon établissement, pour le nombre de salariés ?
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Victor37Niveau 1
C’est comme cela que l’échelle a été validée en anglais, mais en effet, cela relève d’un problème de traduction. Les auteurs de l’outil on traduit repeated par constamment par exemple. Or, cela change le sens de la phrase. Je tiendrai compte de votre remarque.Problème à mon sens plus général, parce qu'on le retrouve fréquemment dans les questionnaires de ce type : la présence d'un adverbe fréquentatif du type « constamment » dans des questions auxquelles on est supposé répondre par « jamais / rarement / parfois / souvent / quotidiennement ».
Ça oblige le lecteur à donner des réponses dépourvues de signification ou dont le déchiffrement serait de la haute voltige : (de mémoire)
• Il n'arrive jamais qu'on dénigre constamment mon travail
• Il arrive rarement qu'on dénigre constamment mon travail
• Il arrive parfois (5-6 fois par mois) qu'on dénigre constamment mon travail
• Il arrive souvent (12-20 fois par mois) qu'on dénigre constamment mon travail
• Il arrive quotidiennement qu'on dénigre constamment mon travail
... rien de tout ça n'a vraiment de sens, soyons honnêtes.
Je parlais du questionnaire en le prenant à l’échelle globale. Le mot institution n’aurait pas de sens pour certains salariés, alors que le mot organisation est plus neutre et pourrait regrouper plus d’entités.Pas mieux, l'EN n'est ni une entreprise, ni une organisation: c'est une INSTITUTION.
Je vois ce que vous voulez dire. Mais je pense que les conditions de travail regroupent plus de facteurs. La formation et le suivi ne devrait pas empiéter sur le temps de classe. J’ai eu l’occasion d’effectuer un entretien avec une jeune enseignante en fin de formation. Elle a beaucoup insisté sur la déconnexion entre la formation et la réalité du terrain. De plus, comment instaurer un rapport au élèves positifs dans des classes surchargées ? Sans le soutien des parents d’élèves ? Sans moyens ? Il y a d’autres facteurs encore : la posture debout toute la journée ainsi que d’être orateur toute une journée, ça fatigue. La charge de travail est également très conséquente, de nombreux enseignants m’en ont témoigné. C’est également quelque chose qu’on observe en tant qu’élèves. Bref, je ne peux faire l’inventaire de toutes les conditions de travail qui favorisent des problèmes de santé. De plus, cela a déjà été fait dans la littérature. Je me contente d’effectuer l’analyse de quelques variables utilisées dans ce questionnaire pour voir comment elles interagissent entre elles. Mon intérêt n’est pas non plus de me cantonner à la relation patron-salarié, mais plutôt à la relation à l’organisation telle que la perçoit l’individu. Comprenez bien que mon travail ne consiste pas à mettre en évidence ce qui ne va pas, mais à mettre le doigt sur des liens entre certains facteurs qui ne sont pas propres à l’enseignement en particulier. J’ai seulement choisi d’axer ma recherche sur votre profession pour rester en lien avec mes travaux précédents. Oui l’outil n’est pas parfait, et je le regrette réellement, mais il me permettra d’obtenir les quelques informations dont j’avais besoin pour traiter mes variables.Je crois que la grille de lecture que tu développes n'est pas très adaptée à la réalité des enseignants : les conditions de travail de l'enseignant relèvent surtout de 2 variables -> son rapport aux élèves (qui peut être source de bonheur ou du pire stress suivant les classes, les individus, les années, etc) et l'usage de son "temps hors-classe" (il y a beaucoup de travail en dehors de la classe). Sa capacité à organiser ce travail dont il est le maître du calendrier crée ses conditions de travail, un peu comme un auto-entrepreneur.
Dans ce contexte, il est plutôt positif que le MEN ne ramène pas trop son museau. Car ce serait par des journées de formation ou de suivi par des extérieurs, typiquement le genre de choses qui viennent empiéter sur la bonne organisation du temps hors-classe.
Bref, si tu appliques la grille de lecture (juste pour le privé) de la relation patron-salarié et du lieu de travail comme unique cadre de travail, tu ne comprendras pas les dynamiques particulières du métier d'enseignant du secondaire. Le CDE joue certes un rôle, mais il est beaucoup plus effacé dans le quotidien que le chef de projet.
Ce n'est pas tant une question de typologie que de compréhension des soubassements du sujet.
Les termes sont un peu forts. Bien sûr que je ne suis pas directement sur le terrain et qu’il me manque des éléments. C’est en cela que vos remarques sont intéressantes d’ailleurs. Mais il s’agit aussi selon moi s’un problème de perspective. Je pense avoir suffisamment étudié votre profession, recueilli des témoignages et mené des travaux de recherches pour avoir un minimum de compréhension. Je ne me suis pas jeté dans cette recherche comme ça, ça m’a demandé tout de même pas mal d’efforts et c’est dommage que l’outil que je dois faire passer ne l’illustre pas. Le problème c’est aussi que j’arrive avec ma perspective d’étude et que le manque d’informations que je vous transmets volontairement, ainsi que la qualité moyenne de l’outil utilisé vous suscitent des représentations erronées de mes intentions. Je comprends qu’il y a beaucoup d’éléments dont vous aimeriez traiter, et qui seraient d’ailleurs très intéressants, mais je ne peux me permettre de travailler dessus. Par contre, je suis ravi que vous me les fassiez remonter puisque je pourrai les prendre en considération dans une certaine mesure, aujourd’hui ou dans une étude ultérieure.Ce n'est pas tant une question de typologie que de compréhension des soubassements du sujet.
Vous soulignez un point important de mon étude mais qui semble assez subjectif. C'est-à-dire que j’utilise ce flou qu’a crée le questionnaire en le présentant à une population d’enseignants sur la notion d’entreprise. Certains ont répondu en fonction de l’EN, et d’autres en fonction de l’établissement. Bien entendu, cela signifie qu’on ne sait pas réellement de qui on parle. Mais justement, je pense qu’il est intéressant que chacun se projette avec sa propre interprétation. Cela traduit certaines représentations des participants. Je vous invite à répondre avec la perspective que vous souhaitez. Cela comporte des limites mais aussi, je le pense, quelques avantages pour l’interprétation des résultats et l’analyse qui en suivra.Ok, je comprends.
Mais du coup, je ne sais toujours pas comment répondre à de nombreuses questions.
Par exemple, pour celles sur l'entreprise, dois-je répondre en fonction de l'EN, ou en fonction de mon établissement, pour le nombre de salariés ?
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