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- Isis39Enchanteur
Sujet scindé à partir de celui-ci :
https://www.neoprofs.org/t108265-brighelli-l-escroquerie-de-la-classe-inversee
Quand je fais copier quelque chose en classe, on le lit toujours à haute voix avant et je m'assure que c'est compris. Sinon, effectivement, ils ne savent pas ce qu'ils ont copié. J'ai des 6e qui regardent 2 fois au moins chaque mot à écrire...
https://www.neoprofs.org/t108265-brighelli-l-escroquerie-de-la-classe-inversee
Hélips a écrit:
Edit : je ne retrouve pas la vidéo, je crois qu'elle a été supprimée. On y voyait une petite fille copiant un texte de 3 ou 4 lignes ; on lui demande à la fin de la copie "de quoi ça parle ?", réponse : "je ne sais pas, j'ai pas lu" :abb: En effet, la petite copie par petits groupes de lettres, sans lire. Elle copierait une suite d'idéogrammes chinois de la même façon. Depuis j'ai observé mes secondes copiant le tableau : franchement, pour un certain nombre, étant donné le nombre de fois où le regard fait l'aller-retour tableau/cahier, c'est pareil, ils ne peuvent pas mémoriser ce qu'ils copient. Alors j'aime autant qu'ils l'aient au moins lu une fois et ne pas perdre du temps à leur faire copier pour rien en cours.
Si je m'obstine à leur faire copier une partie du cours, c'est par crainte de les rendre plus lents encore à force de ne rien leur faire copier.
Quand je fais copier quelque chose en classe, on le lit toujours à haute voix avant et je m'assure que c'est compris. Sinon, effectivement, ils ne savent pas ce qu'ils ont copié. J'ai des 6e qui regardent 2 fois au moins chaque mot à écrire...
- User17706Bon génie
Sur ce point, je connaissais une collègue qui écrivait au tableau la craie d'une main et la brosse de l'autre, et qui effaçait donc ce qu'elle écrivait au fur et à mesure qu'elle l'écrivait. (Si l'on est gaucher, c'est vraiment acrobatique.)Hélips a écrit: Depuis j'ai observé mes secondes copiant le tableau : franchement, pour un certain nombre, étant donné le nombre de fois où le regard fait l'aller-retour tableau/cahier, c'est pareil, ils ne peuvent pas mémoriser ce qu'ils copient. Alors j'aime autant qu'ils l'aient au moins lu une fois et ne pas perdre du temps à leur faire copier pour rien en cours.
Si je m'obstine à leur faire copier une partie du cours, c'est par crainte de les rendre plus lents encore à force de ne rien leur faire copier.
Il y a plus simple et moins rude : tu écris deux lignes, tu les caches (si tu as un tableau en trois volets dont les deux volets extrêmes peuvent être rabattus). Ils ont 10 secondes pour lire, 30 pour recopier.
Pour ceux qui sont d'avance persuadés que ça n'est pas possible, il suffit de leur rappeler qu'ils mémorisent facilement quelques mesures d'un air quelconque ou un couplet d'une chanson. C'est exactement la même chose.
Mes élèves étaient toujours baba de voir que je n'avais pas besoin, pour lire un texte, d'avoir les yeux constamment dessus, et que je pouvais les regarder tout en lisant le texte.
- ElyasEsprit sacré
Hélips a écrit:Alors oui, remettons au clair deux ou trois choses :
1) la classe réellement inversée, avec les fameuses capsules, je ne pratique pas, la première des raisons étant que je n'ai pas le temps ;
2) ce que je fais, et seulement ponctuellement, c'est de leur demander de lire le cours, que l'on reprend ensuite. Je leur demande sur certains chapitres de copier le cours, mais depuis la vidéo d'Ajupouet (j'essaie de la retrouver pour donner le lien), je ne suis pas convaincue de l'intérêt de la copie ;
3) j'ai malheureusement un nombre important d'élèves pour lesquels les exercices d'applications directs sont compliqués : il faut être derrière pour leur dire qu'ils peuvent y arriver. Le but est qu'ils les fassent seuls, certes, mais cela demande du temps prof/élève.
Edit : je ne retrouve pas la vidéo, je crois qu'elle a été supprimée. On y voyait une petite fille copiant un texte de 3 ou 4 lignes ; on lui demande à la fin de la copie "de quoi ça parle ?", réponse : "je ne sais pas, j'ai pas lu" :abb: En effet, la petite copie par petits groupes de lettres, sans lire. Elle copierait une suite d'idéogrammes chinois de la même façon. Depuis j'ai observé mes secondes copiant le tableau : franchement, pour un certain nombre, étant donné le nombre de fois où le regard fait l'aller-retour tableau/cahier, c'est pareil, ils ne peuvent pas mémoriser ce qu'ils copient. Alors j'aime autant qu'ils l'aient au moins lu une fois et ne pas perdre du temps à leur faire copier pour rien en cours.
Si je m'obstine à leur faire copier une partie du cours, c'est par crainte de les rendre plus lents encore à force de ne rien leur faire copier.
Copier n'a quasiment aucune efficacité dans l'apprentissage (donner une photocopie sur laquelle on va travailler à annoter/surligner et cie est bien plus efficace par exemple). Ton témoignage n'est qu'un parmi tant d'autres. C'est difficile à faire passer et à faire comprendre. Des élèves écrivent phonèmes après phonèmes. Ils ne lisent même pas. Le mieux est de mettre au tableau les principales idées et de leur demander de les manipuler pour créer un texte cohérent (même si pour des définitions, on pointe l'absolue nécessité de sa cohérence et donc de sa non-transformation).
Copier est mieux que rien mais de très peu. Dès qu'on fait autrement que faire copier, les progrès de mémorisation des élèves, surtout les plus en difficulté, décollent et ils entrent en réussite. La prise de note, ce n'est que cela en mode automatisé car l'élève a développé des moyens pour repérer ce qui doit être noté et il utilise un langage qu'il a développé avec ses abréviations.
Pour la classe inversée, les expériences qui fonctionnent sont toujours dans des établissements aux CSP+++ et avec des professeurs qui ont une maîtrise de l'objet informatique que j'estime incroyable.
- User17706Bon génie
Si copier n'a aucune efficacité dans l'apprentissage, c'est seulement parce que les élèves, dans leur très grande majorité, n'ont jamais appris à lire ni à écrire. S'ils avaient appris à lire et à écrire, la copie ne serait pas une activité mécanique de reproduction de lignes foncées sur fond clair, et retrouverait une efficacité autre que marginale pour la mémorisation.
- AnaxagoreGuide spirituel
PauvreYorick a écrit:Si copier n'a aucune efficacité dans l'apprentissage, c'est seulement parce que les élèves, dans leur très grande majorité, n'ont jamais appris à lire ni à écrire. S'ils avaient appris à lire et à écrire, la copie ne serait pas une activité mécanique de reproduction de lignes foncées sur fond clair, et retrouverait une efficacité autre que marginale pour la mémorisation.
Absolument. Et comme support de la réflexion.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Reine MargotDemi-dieu
PauvreYorick a écrit:Si copier n'a aucune efficacité dans l'apprentissage, c'est seulement parce que les élèves, dans leur très grande majorité, n'ont jamais appris à lire ni à écrire. S'ils avaient appris à lire et à écrire, la copie ne serait pas une activité mécanique de reproduction de lignes foncées sur fond clair, et retrouverait une efficacité autre que marginale pour la mémorisation.
+1
Nous avons appris à prendre des notes, c'est à dire à comprendre ce que le prof dit, puis dégager l'essentiel, et le noter. Ca suppose en effet de savoir bien lire et écrire.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- HélipsProphète
Elyas a écrit:
Copier n'a quasiment aucune efficacité dans l'apprentissage (donner une photocopie sur laquelle on va travailler à annoter/surligner et cie est bien plus efficace par exemple).
C'est comme beaucoup de choses, ça dépend des gens : je n'ai jamais retenu une photocopie, aussi annotée soit-elle, j'ai toujours bien mieux retenu ce que j'ai écrit une fois.
Et il faut bien qu'à un moment, les élèves apprennent à prendre des notes. Or en math, désolée, mais la prise de notes, ça veut dire recopier vite ce qu'il y a au tableau. Tout ce qu'il y a au tableau, parce que le théorème reformulé avec ses propres mots, c'est un théorème faux à 90% (les 10% sont ceux qui n'ont pas besoin de nous).
_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- pamplemousses4Expert
Elyas a écrit:Hélips a écrit:Alors oui, remettons au clair deux ou trois choses :
1) la classe réellement inversée, avec les fameuses capsules, je ne pratique pas, la première des raisons étant que je n'ai pas le temps ;
2) ce que je fais, et seulement ponctuellement, c'est de leur demander de lire le cours, que l'on reprend ensuite. Je leur demande sur certains chapitres de copier le cours, mais depuis la vidéo d'Ajupouet (j'essaie de la retrouver pour donner le lien), je ne suis pas convaincue de l'intérêt de la copie ;
3) j'ai malheureusement un nombre important d'élèves pour lesquels les exercices d'applications directs sont compliqués : il faut être derrière pour leur dire qu'ils peuvent y arriver. Le but est qu'ils les fassent seuls, certes, mais cela demande du temps prof/élève.
Edit : je ne retrouve pas la vidéo, je crois qu'elle a été supprimée. On y voyait une petite fille copiant un texte de 3 ou 4 lignes ; on lui demande à la fin de la copie "de quoi ça parle ?", réponse : "je ne sais pas, j'ai pas lu" :abb: En effet, la petite copie par petits groupes de lettres, sans lire. Elle copierait une suite d'idéogrammes chinois de la même façon. Depuis j'ai observé mes secondes copiant le tableau : franchement, pour un certain nombre, étant donné le nombre de fois où le regard fait l'aller-retour tableau/cahier, c'est pareil, ils ne peuvent pas mémoriser ce qu'ils copient. Alors j'aime autant qu'ils l'aient au moins lu une fois et ne pas perdre du temps à leur faire copier pour rien en cours.
Si je m'obstine à leur faire copier une partie du cours, c'est par crainte de les rendre plus lents encore à force de ne rien leur faire copier.
Copier n'a quasiment aucune efficacité dans l'apprentissage (donner une photocopie sur laquelle on va travailler à annoter/surligner et cie est bien plus efficace par exemple). Ton témoignage n'est qu'un parmi tant d'autres. C'est difficile à faire passer et à faire comprendre. Des élèves écrivent phonèmes après phonèmes. Ils ne lisent même pas. Le mieux est de mettre au tableau les principales idées et de leur demander de les manipuler pour créer un texte cohérent (même si pour des définitions, on pointe l'absolue nécessité de sa cohérence et donc de sa non-transformation).
Copier est mieux que rien mais de très peu. Dès qu'on fait autrement que faire copier, les progrès de mémorisation des élèves, surtout les plus en difficulté, décollent et ils entrent en réussite. La prise de note, ce n'est que cela en mode automatisé car l'élève a développé des moyens pour repérer ce qui doit être noté et il utilise un langage qu'il a développé avec ses abréviations.
Pour la classe inversée, les expériences qui fonctionnent sont toujours dans des établissements aux CSP+++ et avec des professeurs qui ont une maîtrise de l'objet informatique que j'estime incroyable.
Remarque incidente:
Vraiment, Elyas, tu dirais cela ? J'ai pourtant fait l'expérience inverse dans mon propre cursus, et c'est ce que j'exige de mes élèves même si ce n'est bien sûr pas toujours fructueux, m'armant d'une règle, de stylos variés, voire de post-it sur lesquels d'emblée, pendant le cours, je synthetisais ce qui méritait d'être retenu (en lieu et place de la sacro-sainte fiche de révision aussi longue que le cours lui-même ) et que je collais directement sur mes notes, + une mise en page appropriée, si bien que je tenais là d'emblée un cours nickel et de quoi retravailler éventuellement ensuite. Bien entendu, cela requiert une grande concentration et une exigence de rigueur, mais si en effet, c'est bien cela, prendre des notes, je vois mal comment on pourrait être plus actif en classe.
Je ne prétends pas que tous mes élèves y arrivent, mais je tends vers cela ; le reste, oui, ce serait de la part des élèves faire illusion pour avoir la paix en faisant mine d'écrire, mais ce ne serait pas "prendre des notes".
- gnafron2004Grand sage
Copier la leçon demande, comme bien d'autres choses, un apprentissage. Faut-il s'en passer? Personnellement je ne pense pas, mais bon...
- ElyasEsprit sacré
pamplemousses4 a écrit:Elyas a écrit:Hélips a écrit:Alors oui, remettons au clair deux ou trois choses :
1) la classe réellement inversée, avec les fameuses capsules, je ne pratique pas, la première des raisons étant que je n'ai pas le temps ;
2) ce que je fais, et seulement ponctuellement, c'est de leur demander de lire le cours, que l'on reprend ensuite. Je leur demande sur certains chapitres de copier le cours, mais depuis la vidéo d'Ajupouet (j'essaie de la retrouver pour donner le lien), je ne suis pas convaincue de l'intérêt de la copie ;
3) j'ai malheureusement un nombre important d'élèves pour lesquels les exercices d'applications directs sont compliqués : il faut être derrière pour leur dire qu'ils peuvent y arriver. Le but est qu'ils les fassent seuls, certes, mais cela demande du temps prof/élève.
Edit : je ne retrouve pas la vidéo, je crois qu'elle a été supprimée. On y voyait une petite fille copiant un texte de 3 ou 4 lignes ; on lui demande à la fin de la copie "de quoi ça parle ?", réponse : "je ne sais pas, j'ai pas lu" :abb: En effet, la petite copie par petits groupes de lettres, sans lire. Elle copierait une suite d'idéogrammes chinois de la même façon. Depuis j'ai observé mes secondes copiant le tableau : franchement, pour un certain nombre, étant donné le nombre de fois où le regard fait l'aller-retour tableau/cahier, c'est pareil, ils ne peuvent pas mémoriser ce qu'ils copient. Alors j'aime autant qu'ils l'aient au moins lu une fois et ne pas perdre du temps à leur faire copier pour rien en cours.
Si je m'obstine à leur faire copier une partie du cours, c'est par crainte de les rendre plus lents encore à force de ne rien leur faire copier.
Copier n'a quasiment aucune efficacité dans l'apprentissage (donner une photocopie sur laquelle on va travailler à annoter/surligner et cie est bien plus efficace par exemple). Ton témoignage n'est qu'un parmi tant d'autres. C'est difficile à faire passer et à faire comprendre. Des élèves écrivent phonèmes après phonèmes. Ils ne lisent même pas. Le mieux est de mettre au tableau les principales idées et de leur demander de les manipuler pour créer un texte cohérent (même si pour des définitions, on pointe l'absolue nécessité de sa cohérence et donc de sa non-transformation).
Copier est mieux que rien mais de très peu. Dès qu'on fait autrement que faire copier, les progrès de mémorisation des élèves, surtout les plus en difficulté, décollent et ils entrent en réussite. La prise de note, ce n'est que cela en mode automatisé car l'élève a développé des moyens pour repérer ce qui doit être noté et il utilise un langage qu'il a développé avec ses abréviations.
Pour la classe inversée, les expériences qui fonctionnent sont toujours dans des établissements aux CSP+++ et avec des professeurs qui ont une maîtrise de l'objet informatique que j'estime incroyable.
Remarque incidente:
Vraiment, Elyas, tu dirais cela ? J'ai pourtant fait l'expérience inverse dans mon propre cursus, et c'est ce que j'exige de mes élèves même si ce n'est bien sûr pas toujours fructueux, m'armant d'une règle, de stylos variés, voire de post-it sur lesquels d'emblée, pendant le cours, je synthetisais ce qui méritait d'être retenu (en lieu et place de la sacro-sainte fiche de révision aussi longue que le cours lui-même ) et que je collais directement sur mes notes, + une mise en page appropriée, si bien que je tenais là d'emblée un cours nickel et de quoi retravailler éventuellement ensuite. Bien entendu, cela requiert une grande concentration et une exigence de rigueur, mais si en effet, c'est bien cela, prendre des notes, je vois mal comment on pourrait être plus actif en classe.
Je ne prétends pas que tous mes élèves y arrivent, mais je tends vers cela ; le reste, oui, ce serait de la part des élèves faire illusion pour avoir la paix en faisant mine d'écrire, mais ce ne serait pas "prendre des notes".
Je crois avoir mis trop d'implicite dans mon expression "en mode automatisé". J'explicite : pour écrire et manipuler les connaissances transmises par le professeur lors d'une prise de note, l'élève a automatisé les processus d'identification, sélection, hiérarchisation de ce qu'il entend et donc il peut prendre ses notes en reformulant avec ses codes (les abréviations, couleurs et cie). En gros, ce que tu fais.
Copier n'a aucune réelle efficacité, surtout pour les élèves les plus en difficulté. C'est l'obligation de la reformulation qui est la plus efficace et toutes les études de tous les pays le prouvent. Je ne mettais pas en parallèle la prise de notes et la copie sinon par l'adjonction maladroite de mes deux phrases.
Après, évidemment, les définitions ne sont que des éléments à introduire dans la reformulation et chaque discipline a son langage avec ses codes, éléments que l'élève/l'étudiant doit intégrer pour pouvoir reformuler et prendre des notes.
Incidemment, je mettais en valeur la prise de note... qui commence à être abandonnée très souvent dans de nombreux lycées à ma grande surprise.
- ElyasEsprit sacré
Hélips a écrit:Elyas a écrit:
Copier n'a quasiment aucune efficacité dans l'apprentissage (donner une photocopie sur laquelle on va travailler à annoter/surligner et cie est bien plus efficace par exemple).
C'est comme beaucoup de choses, ça dépend des gens : je n'ai jamais retenu une photocopie, aussi annotée soit-elle, j'ai toujours bien mieux retenu ce que j'ai écrit une fois.
Et il faut bien qu'à un moment, les élèves apprennent à prendre des notes. Or en math, désolée, mais la prise de notes, ça veut dire recopier vite ce qu'il y a au tableau. Tout ce qu'il y a au tableau, parce que le théorème reformulé avec ses propres mots, c'est un théorème faux à 90% (les 10% sont ceux qui n'ont pas besoin de nous).
Pour la photocopie, j'ai juste dit que c'était mieux que la copie. Pour les théorèmes, j'ai explicité ci-dessus.
- ZagaraGuide spirituel
D'où sors-tu que noter ou copier n'a "aucune efficacité dans l'apprentissage" ?
Pour apprendre par cœur des données, je les ai toujours recopiées, et elles sont restées. Écrire à la main stimule le cerveau, contraint à la concentration et pousse à la mémorisation. Au contraire, la simple relecture de fiches qu'on n'a même pas produites (polycops), même avec stabilo, est une activité d'apprentissage plus passive et qui semble bien moins efficace.
Je n'ai jamais entendu dire, avec une telle force, qu'écrire n'avait "aucune efficacité" ; je trouve même ça étrange comme position.
La prise de note en classe semble être une première étape de la mémorisation, tandis que distribuer une fiche à lire fait qu'on n'a aucune assurance qu'elle sera lue, en plus d'être du matériel non approprié et donc plus difficile à apprendre.
Pour apprendre par cœur des données, je les ai toujours recopiées, et elles sont restées. Écrire à la main stimule le cerveau, contraint à la concentration et pousse à la mémorisation. Au contraire, la simple relecture de fiches qu'on n'a même pas produites (polycops), même avec stabilo, est une activité d'apprentissage plus passive et qui semble bien moins efficace.
Je n'ai jamais entendu dire, avec une telle force, qu'écrire n'avait "aucune efficacité" ; je trouve même ça étrange comme position.
La prise de note en classe semble être une première étape de la mémorisation, tandis que distribuer une fiche à lire fait qu'on n'a aucune assurance qu'elle sera lue, en plus d'être du matériel non approprié et donc plus difficile à apprendre.
- AnaxagoreGuide spirituel
Moi je fais travailler la reformulation dans les phases d'études du cours et de recherche d'exercices. En cours je pense avec les élèves et nous sommes rivés aux mêmes mots et détails formels. (Lors des échanges oraux on peut travailler sur des reformulations en direct ceci dit.)
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- ElyasEsprit sacré
Zagara a écrit:D'où sors-tu que noter ou copier n'a "aucune efficacité dans l'apprentissage" ?
Pour apprendre par cœur des données, je les ai toujours recopiées, et elles sont restées. Écrire à la main stimule le cerveau, contraint à la concentration et pousse à la mémorisation. Au contraire, la simple relecture de fiches qu'on n'a même pas produites (polycops), même avec stabilo, est une activité d'apprentissage plus passive et qui semble bien moins efficace.
Je n'ai jamais entendu dire, avec une telle force, qu'écrire n'avait "aucune efficacité" ; je trouve même ça étrange comme position.
Tu confonds écrire et copier. D'où ta confusion.
- ElyasEsprit sacré
Anaxagore a écrit:Moi je fais travailler la reformulation dans les phases d'études du cours et de recherche d'exercices. En cours je pense avec les élèves et nous sommes rivés aux mêmes mots et détails formels. (Lors des échanges oraux on peut travailler sur des reformulations en direct ceci dit.)
Ce qui est très bien.
- ZagaraGuide spirituel
Copier c'est une activité d'écriture, non ? Je ne fais aucune confusion : prendre des notes puis recopier sont 2 activités d'écriture qui, toutes deux, stimulent la mémorisation (le lien établi entre le mouvement de la main, la vision de ce qu'on écrit et la concentration pour écrire sont des moteurs puissants d'apprentissage). Ce que je dis, c'est que l'écriture manuscrite est un levier fort d'apprentissage, d'où l'idée que copier est plus efficace que lire un poly.Elyas a écrit:Zagara a écrit:D'où sors-tu que noter ou copier n'a "aucune efficacité dans l'apprentissage" ?
Pour apprendre par cœur des données, je les ai toujours recopiées, et elles sont restées. Écrire à la main stimule le cerveau, contraint à la concentration et pousse à la mémorisation. Au contraire, la simple relecture de fiches qu'on n'a même pas produites (polycops), même avec stabilo, est une activité d'apprentissage plus passive et qui semble bien moins efficace.
Je n'ai jamais entendu dire, avec une telle force, qu'écrire n'avait "aucune efficacité" ; je trouve même ça étrange comme position.
Tu confonds écrire et copier. D'où ta confusion.
- User17706Bon génie
Si je puis me permettre, sur ce point purement terminologique, il me semble que la source de la confusion tient plutôt au fait que ce que tu appelles « écrire » inclut ce que la plupart des gens nomment « copier » ou « recopier », et que ce que tu appelles « copier » n'a pas de nom dans les langues usuelles, peut-être (j'avance une hypothèse explicative) parce que, jusqu'à une date récente, ça n'existait pas vraiment, ou du moins, ça n'était pas suffisamment répandu pour qu'on doive lui trouver un nom. Ou alors, dit autrement, ça n'existait que comme stade de l'apprentissage de l'écriture, bien vite dépassé (je n'ai pas d'idée précise, mais j'imagine qu'à partir du CE2 ça devrait, dans un monde normal, être tout à fait marginal).Elyas a écrit:Tu confonds écrire et copier. D'où ta confusion.Zagara a écrit:D'où sors-tu que noter ou copier n'a "aucune efficacité dans l'apprentissage" ?
Pour apprendre par cœur des données, je les ai toujours recopiées, et elles sont restées. Écrire à la main stimule le cerveau, contraint à la concentration et pousse à la mémorisation. Au contraire, la simple relecture de fiches qu'on n'a même pas produites (polycops), même avec stabilo, est une activité d'apprentissage plus passive et qui semble bien moins efficace.
Je n'ai jamais entendu dire, avec une telle force, qu'écrire n'avait "aucune efficacité" ; je trouve même ça étrange comme position.
- ElyasEsprit sacré
Zagara a écrit:Copier c'est une activité d'écriture, non ? Je ne fais aucune confusion : prendre des notes puis recopier sont 2 activités d'écriture qui, toutes deux, stimulent la mémorisation.Elyas a écrit:Zagara a écrit:D'où sors-tu que noter ou copier n'a "aucune efficacité dans l'apprentissage" ?
Pour apprendre par cœur des données, je les ai toujours recopiées, et elles sont restées. Écrire à la main stimule le cerveau, contraint à la concentration et pousse à la mémorisation. Au contraire, la simple relecture de fiches qu'on n'a même pas produites (polycops), même avec stabilo, est une activité d'apprentissage plus passive et qui semble bien moins efficace.
Je n'ai jamais entendu dire, avec une telle force, qu'écrire n'avait "aucune efficacité" ; je trouve même ça étrange comme position.
Tu confonds écrire et copier. D'où ta confusion.
Je comprends le problème. Pour la plupart des gens, copier n'engendre aucune des activités cognitives que tu dis posséder. Ecrire, c'est choisir ses mots, les mettre en relation et entrer dans un processus itératif. Copier, c'est mettre les signes les uns après les autres.
Les très bons élèves et les bons élèves savent qu'en copiant, ils doivent lire et dans leur tête, il y a du travail de reformulation automatisé. Les élèves en difficulté ne font absolument pas ce travail et il n'y a donc aucun impact positif dans leurs apprentissages en copiant. Les travaux de tous les chercheurs sur ce point, quelle que soit leur courant, sont concordants (suffit de lire Make it stick! ; Lieury; Apprendre et faire apprendre de Bourgeois et Chapelle etc).
En choisissant la prise de note, le changement de langage et toute autre technique de reformulation, les processus cognitifs sont en faveur de tous les élèves pour les apprentissages. Pas la copie. En revanche, la copie est apparemment moins chronophage et moins difficile à gérer. C'est l'effet mirage.
- DesolationRowEmpereur
J'ai appris l'intégralité de mes déclinaisons et conjugaisons grecques et latines en les copiant puis en les recopiant mille fois. Le recopiage est très efficace pour un certain type d'apprentissage brut.
- ElyasEsprit sacré
PauvreYorick a écrit:Si je puis me permettre, sur ce point purement terminologique, il me semble que la source de la confusion tient plutôt au fait que ce que tu appelles « écrire » inclut ce que la plupart des gens nomment « copier » ou « recopier », et que ce que tu appelles « copier » n'a pas de nom dans les langues usuelles, peut-être (j'avance une hypothèse explicative) parce que, jusqu'à une date récente, ça n'existait pas vraiment, ou du moins, ça n'était pas suffisamment répandu pour qu'on doive lui trouver un nom. Ou alors, dit autrement, ça n'existait que comme stade de l'apprentissage de l'écriture, bien vite dépassé (je n'ai pas d'idée précise, mais j'imagine qu'à partir du CE2 ça devrait, dans un monde normal, être tout à fait marginal).Elyas a écrit:Tu confonds écrire et copier. D'où ta confusion.Zagara a écrit:D'où sors-tu que noter ou copier n'a "aucune efficacité dans l'apprentissage" ?
Pour apprendre par cœur des données, je les ai toujours recopiées, et elles sont restées. Écrire à la main stimule le cerveau, contraint à la concentration et pousse à la mémorisation. Au contraire, la simple relecture de fiches qu'on n'a même pas produites (polycops), même avec stabilo, est une activité d'apprentissage plus passive et qui semble bien moins efficace.
Je n'ai jamais entendu dire, avec une telle force, qu'écrire n'avait "aucune efficacité" ; je trouve même ça étrange comme position.
J'ai toujours entendu les gens distinguer copier et écrire. Depuis tout petit.
- User17706Bon génie
Voilà, c'est ce que je viens de dire.
Après, que l'analphabétisme et l'illettrisme progressent si l'on n'enseigne pas la lecture et l'écriture, je serai évidemment le dernier à le nier.
Nous avons des perceptions très différentes, alors, de ce que font « la plupart des gens » : j'aurais tendance à dire que « mettre des signes les uns après les autres » ne pourrait passer pour une définition de « copier » qu'auprès de très rares individus, du moins quand c'est un texte écrit dans leur langue qu'ils copient ou recopient. Et ces très rares individus sont justement ceux qu'on appelle des analphabètes ou, au mieux, des illettrés. Non ?Elyas a écrit: Pour la plupart des gens, copier n'engendre aucune des activités cognitives que tu dis posséder. Ecrire, c'est choisir ses mots, les mettre en relation et entrer dans un processus itératif. Copier, c'est mettre les signes les uns après les autres.
Après, que l'analphabétisme et l'illettrisme progressent si l'on n'enseigne pas la lecture et l'écriture, je serai évidemment le dernier à le nier.
- DesolationRowEmpereur
Elyas a écrit:Zagara a écrit:D'où sors-tu que noter ou copier n'a "aucune efficacité dans l'apprentissage" ?
Pour apprendre par cœur des données, je les ai toujours recopiées, et elles sont restées. Écrire à la main stimule le cerveau, contraint à la concentration et pousse à la mémorisation. Au contraire, la simple relecture de fiches qu'on n'a même pas produites (polycops), même avec stabilo, est une activité d'apprentissage plus passive et qui semble bien moins efficace.
Je n'ai jamais entendu dire, avec une telle force, qu'écrire n'avait "aucune efficacité" ; je trouve même ça étrange comme position.
Tu confonds écrire et copier. D'où ta confusion.
Même problème que pour ta distinction entre "analyse" et "compréhension" que je trouvais suspecte. Tu ne peux pas simultanément redéfinir les termes de la discussion et accuser tes interlocuteurs de confondre, Elyas.
- ZagaraGuide spirituel
Ha ce que tu appelles "copie" c'est le fait d'écrire au tableau l'intégralité de ce que l'élève doit écrire, en le sortant de son chapeau à la fin de la séance ?
On est d'accord que ce n'est pas une méthode très efficace, si c'est ce dont tu parles.
Mais attention à ne pas mettre dans le même sac la recopie de tableau, la recopie d'un texte formulé collectivement, l'exercice de recopie chez soi (très efficace pour mémoriser) ou la prise de note. S'il y avait confusion, c'était donc dans ton vocabulaire.
On est d'accord que ce n'est pas une méthode très efficace, si c'est ce dont tu parles.
Mais attention à ne pas mettre dans le même sac la recopie de tableau, la recopie d'un texte formulé collectivement, l'exercice de recopie chez soi (très efficace pour mémoriser) ou la prise de note. S'il y avait confusion, c'était donc dans ton vocabulaire.
- DesolationRowEmpereur
Oui voilà, PY a mis le doigt dessus mieux que moi.
- ElyasEsprit sacré
DesolationRow a écrit:J'ai appris l'intégralité de mes déclinaisons et conjugaisons grecques et latines en les copiant puis en les recopiant mille fois. Le recopiage est très efficace pour un certain type d'apprentissage brut.
Ce n'est pas la copie qui était efficace, c'était la répétition de ces connaissances pour en rendre l'accès automatisé dans ta mémoire. C'est un autre processus. Après, si tu veux faire copier la leçon du jeudi 19 janvier 1000 fois à tes élèves, ça fonctionnera. Le problème est que tu perdras du temps dans tes cours à la leur faire copier mille fois.
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