- RuthvenGuide spirituel
J'ai l'impression qu'il y a en ce moment de plus en plus d'articles sur l'innovation pédagogique dans le supérieur (je reste neutre), la moitié d'un séminaire sur le lien secondaire-supérieur y a été consacré. C'est en train de prendre ?
Voir par exemple ici :
http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/11/26/ecoles-de-commerce-l-em-lyon-mise-sur-la-pedagogie-innovante_5038696_4401467.html
ou là :
http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/11/25/a-l-essec-l-innovation-au-dela-du-business_5038067_4401467.html
Voir par exemple ici :
http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/11/26/ecoles-de-commerce-l-em-lyon-mise-sur-la-pedagogie-innovante_5038696_4401467.html
ou là :
http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/11/25/a-l-essec-l-innovation-au-dela-du-business_5038067_4401467.html
- User17706Bon génie
Il y a une certaine pression en ce sens.
- barègesÉrudit
Je ne sais pas, mais effectivement, on en parle partout.
De toute manière, il commence à y avoir tellement de difficultés (voire une impossibilité ?) à faire passer ce qu'on appelait autrefois un cours que cette "innovation" peut séduire ceux qui n'ont pas connu ça dans le secondaire... Je me souviens que tout cela me séduisait aussi, dans les trois premières semaines à l'IUFM.
Et puis, c'est toujours la même chose, ça coûte moins cher. Une heure de cours est payée une heure. Dix, vingt heures d'encadrement de projets tutorés (heures difficiles à compter, et jamais comptées, d'ailleurs) sont payées dans les meilleurs des cas deux ou trois heures. Idem pour l'administration de cours en ligne, de forums. Du côté des Universités qui doivent économiser sur le nombre d'heures d'une formation, il vaut mieux encourager ces pratiques. Dans les écoles de commerces, ça devient un argument de "vente" de préférence avec des noms en anglais et plein de numérique.
Ces "pédagogies innovantes" ont aussi l'avantage de casser les thermomètres. Un étudiant en réelle difficulté sur les bases peut valider le semestre avec les notes (toujours plus hautes que celles des cours) de projets tutorés, stages, etc.
De toute manière, il commence à y avoir tellement de difficultés (voire une impossibilité ?) à faire passer ce qu'on appelait autrefois un cours que cette "innovation" peut séduire ceux qui n'ont pas connu ça dans le secondaire... Je me souviens que tout cela me séduisait aussi, dans les trois premières semaines à l'IUFM.
Et puis, c'est toujours la même chose, ça coûte moins cher. Une heure de cours est payée une heure. Dix, vingt heures d'encadrement de projets tutorés (heures difficiles à compter, et jamais comptées, d'ailleurs) sont payées dans les meilleurs des cas deux ou trois heures. Idem pour l'administration de cours en ligne, de forums. Du côté des Universités qui doivent économiser sur le nombre d'heures d'une formation, il vaut mieux encourager ces pratiques. Dans les écoles de commerces, ça devient un argument de "vente" de préférence avec des noms en anglais et plein de numérique.
Ces "pédagogies innovantes" ont aussi l'avantage de casser les thermomètres. Un étudiant en réelle difficulté sur les bases peut valider le semestre avec les notes (toujours plus hautes que celles des cours) de projets tutorés, stages, etc.
- trompettemarineMonarque
La pédagogie innovante, c'est tout ce qu'on peut imaginer pour ne plus faire de l'enseignement disciplinaire. Pour aller plus loin, la pédagogie innovante, c'est la recherche des moyens pour supprimer la véritable pédagogie. C'est la négation de l'enseignement.
C'est une affaire de mots que l'on peut comparer à ce type d'expression : l'optimisation fiscale, expression pour légitimer faussement la fraude fiscale.
Mode ou vague de fond, c'est donc à fuir en attendant des jours meilleurs.
Nous en souffrons terriblement dans le secondaire, sachant que ces pédagogies ne sont pas le fruit des professeurs.
Quand c'est ensuite la seule possibilité d'avoir un peu d'argent ou des moyens, on ajoute l'adjectif 'innovant' aux différents projets pour s'en sortir.
Il me semble significatif que soient à la pointe de cette mode (soyons optimistes) les écoles de commerce où l'objectif de la plupart des étudiants a été de faire illusion de culture comme on peut le voir avec les programmes d'EC et le type de Khôlles
C'est une affaire de mots que l'on peut comparer à ce type d'expression : l'optimisation fiscale, expression pour légitimer faussement la fraude fiscale.
Mode ou vague de fond, c'est donc à fuir en attendant des jours meilleurs.
Nous en souffrons terriblement dans le secondaire, sachant que ces pédagogies ne sont pas le fruit des professeurs.
Quand c'est ensuite la seule possibilité d'avoir un peu d'argent ou des moyens, on ajoute l'adjectif 'innovant' aux différents projets pour s'en sortir.
Il me semble significatif que soient à la pointe de cette mode (soyons optimistes) les écoles de commerce où l'objectif de la plupart des étudiants a été de faire illusion de culture comme on peut le voir avec les programmes d'EC et le type de Khôlles
- trollbusterNiveau 5
Bonsoir,
à propos d'innovation (perso je n'aime pas trop ce mot, trop connoté injustement positivement) j'ai lu hier sur medium.com un billet intitulé "je-ne-suis-pas-un-enseignant-innovant" Je ne peut pas poster l'url (nouveau de moins de 7 jours) et en plus c'est mal référencé : google ne le sort pas dans le premières pages avec une requête sur le titre
Je ne connais pas le collègue qui a écrit ça mais je souscris dans les grandes lignes.
Un prof doit, non pas innover pour innover, mais essayer, tester et surtout partager.
à propos d'innovation (perso je n'aime pas trop ce mot, trop connoté injustement positivement) j'ai lu hier sur medium.com un billet intitulé "je-ne-suis-pas-un-enseignant-innovant" Je ne peut pas poster l'url (nouveau de moins de 7 jours) et en plus c'est mal référencé : google ne le sort pas dans le premières pages avec une requête sur le titre
Je ne connais pas le collègue qui a écrit ça mais je souscris dans les grandes lignes.
Un prof doit, non pas innover pour innover, mais essayer, tester et surtout partager.
- RuthvenGuide spirituel
Ma question ne portait pas sur l'évaluation de la chose, mais sur sa sphère d'influence réelle. Je voulais savoir si les services d'innovation pédagogique (il y en a dans pas mal d'universités) prenaient de l'importance.
- ChamilNiveau 9
Ruthven a écrit:J'ai l'impression qu'il y a en ce moment de plus en plus d'articles sur l'innovation pédagogique dans le supérieur (je reste neutre), la moitié d'un séminaire sur le lien secondaire-supérieur y a été consacré. C'est en train de prendre ?
Voir par exemple ici :
http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/11/26/ecoles-de-commerce-l-em-lyon-mise-sur-la-pedagogie-innovante_5038696_4401467.html
ou là :
http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/11/25/a-l-essec-l-innovation-au-dela-du-business_5038067_4401467.html
Moi je veux bien faire de la pédagogie innovante avec les moyens, le niveau des étudiants (sélectionnés par ailleurs...) et l'autonomie de ces établissements. Parce que concrètement je n'ai ni bureau pour faire des office hours, ni d'imprimante personnelle pour répondre aux sollicitations documentaires des étudiants, ni assistants ou secrétaires en nombre suffisant pour me décharger des tâches administratives, ni même un public "d'apprenants" qui s'est battu pour être là.
- barègesÉrudit
Vu aujourd'hui dans une fiche descriptive de poste :
Les NTIE, sigle à retenir ?Le/la candidat(e) sera parfaitement rompu(e) aux nouvelles technologies de l’enseignement.
- SeiferÉrudit
Oui enfin "innovation pédagogique" dans les écoles de commerce, faudrait déjà qu'il y ait quelque chose à enseigner pour parler de pédagogie.
Tu paies ton diplôme dans une école créée par le privé afin d'inventer des métiers qui ne servent à rien, ça participe à la bourse, ça fait de la pub pour toujours plus vendre, parce que oui mon peuple, faut acheter toujours plus avec toujours moins.
A un moment faudra peut-être aussi comprendre que la dévaluation du système scolaire et des attendus scolaires sont peut-être dus à ces machins, sachant qu'un diplôme s'achète sans effort et permet de faire partie de la caste.
L'inculture à profit.
Quelle société.
Tu paies ton diplôme dans une école créée par le privé afin d'inventer des métiers qui ne servent à rien, ça participe à la bourse, ça fait de la pub pour toujours plus vendre, parce que oui mon peuple, faut acheter toujours plus avec toujours moins.
A un moment faudra peut-être aussi comprendre que la dévaluation du système scolaire et des attendus scolaires sont peut-être dus à ces machins, sachant qu'un diplôme s'achète sans effort et permet de faire partie de la caste.
L'inculture à profit.
Quelle société.
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De tout cimetière naît un champ de fleurs.
- AdsoNiveau 6
Dans mon université "Sapiens" nous offre de jolie formation pour nous convertir à la pédagogie innovante. Comme j'ai malheureusement un vécu en collège de notre merveilleuse réforme! je leur ai répondu vertement...Je ne mettrai pas un pied dans ce genre de formation. Pas de temps à perdre quand on voit le niveau des entrants en fac...mais ils tentent de racoler...
- ddalcatelNiveau 9
Oui, on fait de l'innovation pédagogique quand on ne sait plus quoi faire pour cacher le naufrage de l'EN.
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