Différence remplacements Privé vs Public

Bonjour à tous,

Je suis actuellement en CDI dans le privé et envisage sérieusement une reconversion en prof de maths. Avant de me lancer dans les révisions pour passer les concours, je souhaiterais effectuer un ou des remplacements pour confirmer (ou pas) que ce métier me plairait.

J'ai compris que je devais envoyer ma candidatures aux académies pour être contractuel dans le public. Comment cela se passe dans le privé ?

Surtout, concrètement, quelles sont les différences dans les processus de recrutement ? En pratique après ? Est-ce qu'il y a plus d'encadrement dans le privé ? En terme de salaire ? Est-ce un cliché de dire qu'il y a moins de problèmes d'incivilité et de discipline dans le privé ?

A noter que j'habite à Paris et que je peux me déplacer en banlieue proche. Quels sont les besoins dans ces zones ? Je sais qu'il y a des besoins dans le public. Est-ce aussi le cas dans le privé ?

Merci pour tous vos renseignements.

Dans l'enseignement catholique, le mieux est de contacter le SAAR (service de recrutement) au sein de la DDEC (direction diocésaine de l'enseignement catholique). Ils vous indiqueront les démarches à suivre.

Page des suppléants à la DDEC de Paris :
http://www.ec75.org/-suppleances

Merci Pierre-Henri.

Question "stupide" mais faut-il obligatoirement être catholique et pratiquant pour enseigner dans l'enseignement catholique ?

Merci encore pour vos renseignements

On te demande d'adhérer aux valeurs de l'enseignement catholique.
Un peu comme si tu votes aux Primaires quoi !!!
Plus sérieusement, je suis dans un établissement privé et j'ai des collègues bouddhistes, musulmans, protestants, athées, etc ... Dans mon école, ça n'a jamais posé problème.

Je ne suis ni croyant, ni pratiquant, et cela ne pose pas de problème. Le contenu de mon cours ne se distingue pas de celui que je donnerais dans un établissement laïc.

En revanche, on demande de connaître et de respecter le cadre de travail, l'histoire et la culture propres de l'enseignement catholique : savoir où on met les pieds, accepter de travailler dans un environnement où la religion tient sa place, respecter les élèves de familles pratiquantes, ne pas se moquer des uns et des autres.

Une bonne culture religieuse est un atout -- en réalité, le minimum de culture religieuse que devrait posséder un professeur digne de ce nom, en tant qu'elle appartient à la culture générale. Il n'est pas mauvais de connaitre les différentes fêtes, de se renseigner sur le travail et l'histoire des différentes congrégations, car elles ont beaucoup d'importance dans la vie de certains établissements.

A la limite, je dirais qu'il faut en profiter. On a parfois l'occasion de visiter des abbayes, d'admirer des collections artistiques, des manuscrits, d'aller dans les parties des cathédrales qu'on ne montre pas au public... ce genre de choses.

"respecter les élèves de familles pratiquantes, ne pas se moquer des uns et des autres" euh ça c'est une des bases de la laïcité hein et des valeurs de l'école publique!

J'ai été dans le privé et j'en suis partie écoeurée donc mon avis est orienté.

Déjà pour faire des vacations il va te falloir obtenir le "préaccord collégial" qui consiste en un entretien oral avec un jury. C'est une validation morale qui atteste que tu adhères aux "valeurs" de l'enseignement privé catholique.

Ensuite l'idée qu'il y a u plus de surveillance dans le privé est un mythe. Ils offrent aux famille la possibilité de garder (et je choisis le mot) leurs enfants de 8H à 17H, c'est ça qu'ils appellent le suivi... sauf que quand c'est pour rester en permanence ou dans un CDI vide voilà quoi...
Le privé a beaucoup moins de moyens que le public y compris dans les postes de surveillants!
J'ai même travaillé dans 2 établissements "poubelles" qui accueillaient tout le monde, y compris et surtout ceux qui avaient été exclus du public.
Dans le public pour le même nombre d'élèves il y a le double de surveillants et de CPE! et une véritable organisation qui fait que les élèves savent qu'ils doivent assumer les débordements et que les parents seront informés.
Pour moi le meilleur suivi c'est de la poudre aux yeux.

"Le privé", en réalité, ne veut pas dire grand chose. Chaque établissement a sa tutelle, sa stratégie, son potentiel de recrutement, ses capacités humaines et matérielles. Chaque établissement est particulier. Certains sont sélectifs, d'autres récupèrent les paumés du public. Certains sont bien gérés, d'autres vivent de bricolages et de magouilles. Certains protègent leurs professeurs, d'autres considèrent les parents comme des clients qui ont tous les droits.

Ceci dit, l'effondrement du système scolaire français est général. La situation se dégrade rapidement, même dans des établissements privés considérés comme sélectifs. Si on veut un métier d'avenir, l'enseignement, privé ou public, n'est pas le choix le plus rationnel.

Bonjour,

Merci pour vos retours. Je comprends bien qu'il y a de fortes disparités selon les établissements. Que les conditions sont loin d'être optimales.

Je vais tenter une suppléance sur plusieurs moi et je verrai si ce métier me plaît malgré les contraintes. L'une des facettes qui me donne envie de quitter mon poste dans le privé pour le diriger vers l'enseignement, c'est le fait de faire un métier utile. On (le pays) a besoin des profs.(C'est clairement pas le cas de tous les métiers...) J'ai beaucoup de respect et d'admiration pour vous.