- pistorNiveau 5
Lors d'une formation "compétences et bourrage de mou" , un inspecteur pour justifier l'approche par compétences a affirmé que les 10 meilleurs au classement Pisa (maths) avaient recours au système de compétences.
J'ai bafouillé même les asiatiques ?
Il a confirmé et je n'avais pas d'autres arguments.
Quelqu'un a t-il des informations?
J'ai bafouillé même les asiatiques ?
Il a confirmé et je n'avais pas d'autres arguments.
Quelqu'un a t-il des informations?
- eleonore69Érudit
Il me semble que les systèmes asiatiques sont assez traditionnels...
- OlympiasProphète
Certainement pas de ce que j'ai vu dans des reportages concernant des écoles chinoises.
- BoubouleDoyen
pistor a écrit:Lors d'une formation "compétences et bourrage de mou" , un inspecteur pour justifier l'approche par compétences a affirmé que les 10 meilleurs au classement Pisa (maths) avaient recours au système de compétences.
J'ai bafouillé même les asiatiques ?
Il a confirmé et je n'avais pas d'autres arguments.
Quelqu'un a t-il des informations?
Je suppose que de son côté il n'avait que son omniscience comme argument.
- pistorNiveau 5
En effet , j'ai les mêmes intuitions mais j'aimerais sourcer pour au moins un des pays.
(pour faire mon malin ensuite et discréditer celui qui invoquait sans cesse les sciences de l'éducation et discréditer un peu plus ces dites sciences)
(pour faire mon malin ensuite et discréditer celui qui invoquait sans cesse les sciences de l'éducation et discréditer un peu plus ces dites sciences)
- RuthvenGuide spirituel
Le terme "compétence" étant une auberge espagnole, on peut l'employer dans n'importe quel contexte et dans n'importe quelle situation.
Voir peut-être par là :
http://www.apmep.fr/IMG/pdf/AAA13035.pdf
Voir peut-être par là :
http://www.apmep.fr/IMG/pdf/AAA13035.pdf
- ycombeMonarque
Tu aurais dû lui demander ses sources.pistor a écrit:Lors d'une formation "compétences et bourrage de mou" , un inspecteur pour justifier l'approche par compétences a affirmé que les 10 meilleurs au classement Pisa (maths) avaient recours au système de compétences.
J'ai bafouillé même les asiatiques ?
Il a confirmé et je n'avais pas d'autres arguments.
Quelqu'un a t-il des informations?
C'est faux pour la Chine:
https://irem-rennes.univ-rennes1.fr/viedelirem/activites_1213/journee/documents/Chine-texte.pdf
Le travail personnel en classe et hors la classe
Le travail personnel des élèves est important : chaque jour ils rendent des travaux écrits ,
corrigés dès le lendemain. Ils préparent à la maison le cours suivant, et des exercices.
Pendant la séance les élèves sont interrogés à l’oral à leur place ou au tableau. Ils écoutent,
prennent des notes sur leurs cahiers, répondent avec respect aux questions du professeur.
L’évaluation des élèves et l’aide aux élèves
En classe sont affichés les notes et les classements des élèves sous forme de graphiques.
C'est faux pour le Japon aussi, les japonais sont notés sur 100:
http://www.denshift.com/japon/la-scolarite-au-japon-premiere-partie
La méthode d’évaluation dépend bien sûr d’un cours à l’autre, mais en règle générale, il y a d’une part une appréciation du professeur, basée sur ses observations, et d’autre part le résultat des interrogations, purement chiffré. Ces interrogations sont séparées en deux catégories. La première, des « mini-interrogations » organisées par le professeur durant le quadrimestre, portant sur une matière très spécifique comme la connaissance des kanjis ou les table de multiplication. La deuxième, les évaluations prescrites par le ministère. En effet, puisque tous les élèves des écoles publiques japonaises suivent le même programme, avec le même support, il est dans la logique des choses d’être soumis à la même évaluation. Ainsi, une « grosse » interrogation est toujours prévue à la fin de chaque matière importante, de même qu’une interrogation « globale » en fin de quadrimestre. Ces interrogations sont relativement faciles, et conçues de sorte que les élèves puissent facilement faire un 80-100/100. Il n’y a donc aucun stress au niveau des élèves vis-à-vis de ces examens.
C'est faux à Singapour également:
https://ries.revues.org/200?lang=en
La méthode d’évaluation dépend bien sûr d’un cours à l’autre, mais en règle générale, il y a d’une part une appréciation du professeur, basée sur ses observations, et d’autre part le résultat des interrogations, purement chiffré. Ces interrogations sont séparées en deux catégories. La première, des « mini-interrogations » organisées par le professeur durant le quadrimestre, portant sur une matière très spécifique comme la connaissance des kanjis ou les table de multiplication. La deuxième, les évaluations prescrites par le ministère. En effet, puisque tous les élèves des écoles publiques japonaises suivent le même programme, avec le même support, il est dans la logique des choses d’être soumis à la même évaluation. Ainsi, une « grosse » interrogation est toujours prévue à la fin de chaque matière importante, de même qu’une interrogation « globale » en fin de quadrimestre. Ces interrogations sont relativement faciles, et conçues de sorte que les élèves puissent facilement faire un 80-100/100. Il n’y a donc aucun stress au niveau des élèves vis-à-vis de ces examens.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Presse-puréeGrand sage
Bref, c'est faux.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- gauvain31Empereur
Presse-purée a écrit:Bref, c'est faux.
Merci pour ce résumé Presse-Purée: j'avais la flemme de remonter le fil
- eleonore69Érudit
il sont vraiment prêts à n'importe quoi pour faire passer leur gloubiboulga...
- User4312Niveau 10
C'est archi faux. Je vis au Japon et j'ai le meme statut qu'un prof Japonais lambda donc je connais assez bien le systeme. Le lien donne par ycombe est tout a fait juste.
- sandGuide spirituel
Une petite question : travaillent-ils par compétences tout en gardant les notes ?
- ycombeMonarque
Ça dépend ce que tu appelles travailler par compétences. la définition est assez mouvante. Je parle des mathématiques, domaine que je connais le mieux: leur curriculum est basé sur les connaissances, beaucoup plus que chez nous. Le lien que je donne ce-dessus pour la Chine parle de deux ans d'avance en Chine sur le programme français au même âge. C'est vrai aussi pour Singapour (les manuels de Singapour sont assez répandus dans le monde) et pour le Japon.sand a écrit:Une petite question : travaillent-ils par compétences tout en gardant les notes ?
Je sais qu'à Singapour ils ont l'habitude, une fois les connaissances acquises, de donner des problèmes pas immédiats, avec lesquels il faut batailler un peu. Mais ils s'assurent que les connaissances et les méthodes sont maîtrisées avant.
Le résultat est que les élèves sont plus compétents que chez nous, c'est ce que montre PISA (qui mesure les compétences au sens où on l'entend chez nous). Autrement dit d'après PISA, pour travailler les compétences il faut un programme exigeant basé sur les connaissances. Ce que tous les observateurs de PISA disent depuis longtemps. C'est ce qui explique la corrélation entre TIMSS (qui teste plutôt des connaissances) et PISA.
On peut dire qu'ils travaillent les compétences, mais pas par compétences (au sens usuel chez nous).
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Hirondelle78Niveau 8
Bonjour,
Une question, totalement naïve et non polémique.
Je vois, dans le lien communiqué par @ycombe, concernant la Chine, que les élèves préparent le cours à la maison.
Est-ce que quelqu'un sait si cela signifie qu'il y a une classe inversée ou si, en fait, le professeur de mathématiques dispense son cours à charge pour l'élève de revoir le cours et de faire les exos ?
J'avoue mes réticences sur la classe inversée, mais je ne suis pas professeur de mathématiques et je ne sais donc pas si ça marche dans cette matière (dans la mienne, c'est un désastre).
Merci d'avance.
Une question, totalement naïve et non polémique.
Je vois, dans le lien communiqué par @ycombe, concernant la Chine, que les élèves préparent le cours à la maison.
Est-ce que quelqu'un sait si cela signifie qu'il y a une classe inversée ou si, en fait, le professeur de mathématiques dispense son cours à charge pour l'élève de revoir le cours et de faire les exos ?
J'avoue mes réticences sur la classe inversée, mais je ne suis pas professeur de mathématiques et je ne sais donc pas si ça marche dans cette matière (dans la mienne, c'est un désastre).
Merci d'avance.
- ycombeMonarque
Le cours à lire avant la séance, en poly ou sur un livre, c'est comme ça que ça fonctionnait à l'école des mines de Nancy à la fin des années 1980, par exemple. Ça n'a rien de très neuf. Ça marche s'il y a une motivation, et les élèves chinois sont beaucoup plus motivés par l'école que les petits français. Tradition confucéenne, peut-être.Hirondelle78 a écrit:Bonjour,
Une question, totalement naïve et non polémique.
Je vois, dans le lien communiqué par @ycombe, concernant la Chine, que les élèves préparent le cours à la maison.
Est-ce que quelqu'un sait si cela signifie qu'il y a une classe inversée ou si, en fait, le professeur de mathématiques dispense son cours à charge pour l'élève de revoir le cours et de faire les exos ?
J'avoue mes réticences sur la classe inversée, mais je ne suis pas professeur de mathématiques et je ne sais donc pas si ça marche dans cette matière (dans la mienne, c'est un désastre).
Merci d'avance.
Je n'en sais pas plus sur la Chine que ce petit poly.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Hirondelle78Niveau 8
Merci beaucoup !
- ElyasEsprit sacré
ycombe a écrit:Le cours à lire avant la séance, en poly ou sur un livre, c'est comme ça que ça fonctionnait à l'école des mines de Nancy à la fin des années 1980, par exemple. Ça n'a rien de très neuf. Ça marche s'il y a une motivation, et les élèves chinois sont beaucoup plus motivés par l'école que les petits français. Tradition confucéenne, peut-être.Hirondelle78 a écrit:Bonjour,
Une question, totalement naïve et non polémique.
Je vois, dans le lien communiqué par @ycombe, concernant la Chine, que les élèves préparent le cours à la maison.
Est-ce que quelqu'un sait si cela signifie qu'il y a une classe inversée ou si, en fait, le professeur de mathématiques dispense son cours à charge pour l'élève de revoir le cours et de faire les exos ?
J'avoue mes réticences sur la classe inversée, mais je ne suis pas professeur de mathématiques et je ne sais donc pas si ça marche dans cette matière (dans la mienne, c'est un désastre).
Merci d'avance.
Je n'en sais pas plus sur la Chine que ce petit poly.
Pas seulement : pression sociale monstrueuse liée au fait que les enfants actuellement évalués par PISA sont ceux de la loi de l'enfant unique, très sévère en milieu urbain. Tu y rajoutes le contexte culturel chinois (confucéen, si tu veux, même si notre vision de la culture chinoise ferait rire pas mal de Chinois). Après, n'oublions pas que pour la Chine, ce qui est dans le top 10, ce sont les zones urbaines mondialisées très riches avec les écoles officielles. Tu y rajoutes la clause du refus de tester 500 élèves au choix du pays (genre, l'OCDE va dans une école principalement composée d'enfants des familles rurales venant d'arriver en ville) et tu as un beau score à PISA.
C'est plus vers les résultats du Japon et de la Corée du Sud qu'il faut aller. Singapour est un cas à part aussi (métropole mondiale, cité-État, forte présence d'une élite étrangère mondialisée etc). Ce qui m'intéresserait le plus, dans ces résultats, ce sont les situations du Vietnam et de l'Estonie. Là, dans les débats, on ne s'intéresse qu'aux résultats de métropoles (Hong-Kong, Macao, P-S-J-G (Chine) et Singapour) qui sont celles qui peuvent le plus bénéficier de l'option des 500 élèves (moins pour Singapour, je pense mais tout ce qui est chinois, méfiance, on ne sait même pas les chiffres officiels des habitants de chaque ville et il y a la question des droits selon le statut qu'on a, bref, c'est compliqué). On connaît bien la Finlande (système par compétences si j'ai bien suivi), le Japon, le Canada (compétences ?) et Taiwan (Taipei chinois est le nom que Taiwan utilise lorsque cet État concourt aux organisations internationales). Le Vietnam et son système est aussi assez connu.
En revanche, l'Estonie, je suis très curieux. Je sais qu'ils font fort dans plusieurs domaines, surtout liés aux sciences. Cependant, je ne sais rien de leur système éducatif.
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