Le Neo-défi lecture 2017 - Ici, on papote !

Je viens de lire, pour le défi 37. Un livre policier ou d’espionnage, Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison d'Arto Paasilinna. Je l'ai lu pour ce défi, me fiant à la quatrième de couverture, mais il y a si peu de suspense et d'enquête à proprement parler que j'hésite à le faire basculer vers le défi "livre dont le titre comporte plus de 6 mots"...

Le policier Jalmari Jÿllanketo s'infiltre, sous l'identité d'un contrôleur bio, dans un domaine de Laponie cultivant les herbes aromatiques et les champignons, où semblent se produire de mystérieuses disparitions. La solution de l'énigme est surprenante, mais intervient très vite, et le roman traite plus du comportement du policier face à cette découverte que de ses recherches.
J'y ai retrouvé une forme d'humour proche des romans de l'autre auteur nordique que j'ai lu, Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire et L'analphabète qui savait compter (Jonas Jonasson) ; mais j'ai trouvé Jonasson bien supérieur (quoique un peu lassant dans le deuxième), tant pour l'humour que pour la réactivité des personnages et les rebondissements de l'histoire.
Je voulais quelque chose de léger après Cent ans de solitude, c'était en effet léger...

Bon, je n'ai pas gagné de colis de livre (veinarde !) mais j'ai fait une belle razzia à la bibliothèque !

:serge: Je viens de terminer L'Autre qu'on adorait de Catherine Cusset, un livre enivrant, un vrai coup de cœur qui raconte la vie, pleine de passion et d'ivresse, d'un garçon que l'auteur a connu et qui fut son amant d'abord, son ami ensuite. Des les premières pages, on sait que ce jeune homme se suicide à l'âge de 39 ans. Le livre pourtant ne verse pas dans le pathos, mais évoque une trajectoire vive, une vie trop vite brûlée, vécue entre Paris et les États-unis, par un homme extraordinairement intelligent, passionné par la littérature, le vin, la musique, les femmes, confronté à de cuisants échecs, impossible à vivre. Le roman s'adresse à cet homme -il est écrit à la deuxième personne, tout en ne donnant jamais que son point de vue- sauf dans les dernières pages qui m'ont émue aux larmes.

Ce roman faisait partie de la sélection Goncourt. C'était, à mon avis, mérité ! Je le range dans la catégorie "Disparition".

J'ai emprunté Frankenstein pour le roman publié env 17,
En attendant Bojangles qu'on m'a beaucoup recommandé,
un polar de Watson (auteur d'Avant d'aller dormir) Une autre vie
Parfums d'en Philippe Claudel, pour le roman qui parle d'odeurs
Et L'Armée des ombres de Kessel pour le roman qui parle de la guerre.

Bref, je sens que je vais me régaler !

J'adore Catherine Cusset et j'ignorais qu'elle avait sorti un nouveau livre ... Ca m'ouvre des perspectives ... Merci !
Et moi aussi je tenterai bien L'armée des ombres : je l'avais reçu en spécimen je ne sais plus quand et il attend depuis ... je l'avais un peu oublié ! En plus, j'ai vu le film il y a TRES longtemps avec mon papa (un passage avait été filmé dans le sous-marin où il officiait à l'époque !), j'avais beaucoup aimé mais je ne me rappelle plus vraiment de l'histoire !

Agrippina furiosa: j'ai également mis 7 dans ma pile de livres en attente; j'ai hâte de le lire!

Sinon, lu pour le défi n°47, "un livre avec le mot "livre" dans le titre":

Le petit livre des couleurs, de Michel Pastoureau et Dominique Simonnet.

Acheté pour servir d'introduction à l'étude des couleurs, sujet qui m'intéresse assez. En effet, c'est vraiment une introduction: il s'agit de sept chapitres asssez brefs, sous forme d'entretien, chaque chapitre étant consacré à une "grande" couleur (le dernier sur les demi-couleurs).

Ce qui m'a plu: c'est un sujet intéressant. Par ailleurs, je cherchais une introduction, et ce livre ne va pas plus loin; il reste assez descriptif. En fait c'est à la fois plaisant car c'est ce que je cherchais pour commencer, et déplaisant car frustrant.

Ce qui m'a déplu: je trouve le format de l'entretien un peu artificiel étant donné la répartition très inégale de la parole et les liaisons pas toujours très très claires. A mon avis cela n'apporte pas grand-chose, et un autre choix aurait pu être privilégié.

Bilan: je conseille si vous cherchez quelque chose de rapide et de descriptif. Si comme moi, le sujet vous intéresse vraiment, passez directement à la case 2, avec un autre ouvrage de Michel Pastoureau, plus explicatif / analytique.

Défi 43 (Disparition.) : Les corps inutiles de Delphine Bertholon. Victime à 15 ans d'une agression sexuelle (que la première personne à qui elle en parle résume par "tu ne t'es pas fait violer, c'est pas si grave" - elle n'en parlera donc à personne d'autre), Clémence perd par contrecoup ses sensations tactiles : elle ne perçoit plus ni chaud ni froid, ni caresse ni douleur. Au-delà de ces symptômes, c'est elle-même qu'elle a perdu (ainsi lorsqu'elle regarde des photographies d'elle avant : "Chaque page était un concentré de disparition - sa disparition et, plus largement, celle du monde entier.").
Le roman alterne des chapitres "Quinze ans" et "Trente ans" (où on la retrouve maquilleuse de poupées pour hommes seuls) et retrace avec beaucoup de justesse les ravages psychologiques (et physiques, donc, voir plus haut) de la violence à laquelle elle a été confrontée ce jour-là.
Delphine Bertholon est un auteur que j'avais découvert avec le défi 2016 (un auteur né la même année que vous ) et dont j'avais beaucoup aimé Grâce (une histoire oppressante qui enchevêtrait aussi passé et présent). Ce livre-ci me confirme que c'est un écrivain extrêmement intéressant, dont je vais m'empresser de lire les autres œuvres.

Pointàlaligne a écrit:
6. Un livre d'un auteur syrien. R. Sattouf, L'Arabe du futur, III.

Ce n'est pas pour pinailler mais Riad Sattouf est français ! .

défi : "un livre dont les héros sont frères"
Un sac de billes de Joseph Joffo

Nous avons vu la bande-annonce du film avec ma fille ainée, qui du coup, a commencé à lire le bouquin afin que nous allions voir l'adaptation.
Du coup, je l'ai relu, je l'avais lu à son age (ou à peu près, je devais avoir une dizaine d'années) j'ai été étonnée comme certaines scènes s'étaient imprimées dans ma mémoire...
ça se lit vite, de manière fluide et c'est en même temps, plein d'émotion. Un bon moment de lecture.

Une relecture pour la classe et pour le défi 36 (un livre dont les héros sont frères et/ou sœurs) : L'avare de Molière. Cléante et Elise, fils et fille de l'avare Harpargon, tentent d'échapper aux mariages que leur père a prévus et qui s'opposent à leurs amours. La liste des personnages l'annonçant, je ne spoile pas si je parle du coup de théâtre final où la maîtresse de l'un et l'amant de l'autre se révèlent être aussi frère et sœur.

J'ai pris un peu de retard dans mes compte-rendus ... J'ai fini en fin de semaine dernière Vernon Subutex de V. Despentes, pour l'item n°32 : un livre avec du langage oral ou familier.
J'ai bien aimé, je crois qu'il y a une suite, je tenterai à l'occasion.
En fait, la manière dont ce roman est construit fait tout son charme, mais le prive aussi d'une intrigue un peu plus consistante. Le personnage principal, Vernon Subutex, ex-musicien et ex-vendeur de vinyles pas reconverti, et donc fauché, a été viré de chez lui pour loyers impayés. Et pour cause, l'ami qui le "dépannait" financièrement, une rock-star un rien déchue et borderline, est mort. Commence donc pour Vernon une longue errance, faite de passages dans de multiples appartements, au gré de ses contacts, via Facebook, avec tout un réseau de relations d'autrefois plus ou moins distendues. On suit donc notre looser magnifique en goguette dans un Paris souvent sordide et interlope, peuplé de personnages hauts en couleurs : camés à tous les étages, ex-star du X, bombe transsexuelle qui fait fondre Vernon, scénariste raté et aigri, mais fondant en larmes à l'évocation de la mort de son chien avec une SDF, trader blasé et imbouffable ... Bref, c'est plutôt drôle car l'auteur a le don des peintures au vitriol, mais il faut suivre et s'y retrouver dans ce dédale de personnages qui finissent par tous chercher Vernon, car il possède peut-être, bien malgré lui, une petite bombe médiatique ...

Mouhahahaha ! Je l’ai EU ! J’ai fini Montaigne, les trois livres. Et bien franchement, ça m’a gravement saoulé.

Autant d’un point de vue intellectuel, je vois à peu près l’intérêt de l’œuvre dans l’histoire littéraire, autant sachant que je ne fais plus de dissertations littéraires − et que je n’ai absolument pas l’intention d’en refaire un jour −, je ne vois absolument pas ce que ça va m’apporter d’un point de vue personnel, à part cocher la case du onzième item de ce défi. :|

Sinon, simultanément, j’ai lu − et terminé − le douzième défi, « un livre qui parle d'homosexualité ». J’ai lu Aux origines de la pédérastie, Petites et grandes histoires homosexuelles de l’antiquité grecque, de Nicolas Cartelet. Franchement, je n’ai pas trouvé ça fascinant, l’auteur se contente de redire des choses que l’on sait déjà, ça reste très anecdotique (un recueil d’anecdotes croustillantes saupoudrées d’un peu d’analyse historique). Il n’y a pas de notes de bas de pages, juste une biblio commentée en fin d’ouvrage, et les sources à la fin de chaque chapitre. En plus, ce n’est pas toujours très clair, par exemple il utilise des auteurs romains, sans trop préciser les limites de cet usage.

Bon, bref. Disons que c’est un ouvrage de vulgarisation, qui se fait un peu mousser, parce qu’« holala, chuis en train de parler de sexe, quand même ».

Par ailleurs, l’écriture m’a également plutôt agacé, elle est trop spectaculaire, pleinement dans le sens de « spectacle », genre mise en scène show-biz, ce qui est particulièrement criant dans le chapitre sur Harmodios et Aristogiton (l’auteur fait une mise en scène d’ouverture de JT sur un fait divers). Sans compter qu’il y a trop de références au présent, ça porte atteinte à la rigueur historique (genre, dans le chapitre sur le procès de Timarque, tu sens trop le « holala, mais ça s’fait trop pas quoi » du gus qui veut montrer que les principes juridiques d’il y a deux millénaires et demi ne sont pas tout à fait les mêmes que les nôtres).

Je veux bien que ce genre de sujets soient assez à la mode dans le domaine de la recherche historique, et que le côté légèrement sulfureux mais pas trop quand même donne envie de faire des ouvrages grand public qui risquent de se vendre. Mais dans la même veine, j’avais lu L’Érotisme masculin dans la Rome antique de Florence Dupont et Thierry Éloi, et j’avais trouvé ça beaucoup plus sérieux : plus creusé, dans la réflexion et la rigueur, autant historiques que conceptuelles. Et plus dense, genre j’y avais appris des trucs. Les exemples étaient bien plus développés, et surtout avec plus de soin, pour bien éviter tout anachronisme. Du coup, je suis d’autant plus déçu de ce livre.

Bon, et sur ce, comme je dois aller chez le dentiste dans trois heures, que je suis trop naze pour bosser, et que se pieuter ne serait que s’exposer à un réveil difficile, je vais commencer de ce pas mon treizième défi, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee.

Dimka a écrit:Mouhahahaha ! Je l’ai EU ! J’ai fini Montaigne, les trois livres. Et bien franchement, ça m’a gravement saoulé.

Autant d’un point de vue intellectuel, je vois à peu près l’intérêt de l’œuvre dans l’histoire littéraire, autant sachant que je ne fais plus de dissertations littéraires − et que je n’ai absolument pas l’intention d’en refaire un jour −, je ne vois absolument pas ce que ça va m’apporter d’un point de vue personnel, à part cocher la case du onzième item de ce défi. :|

Saoulerie des altitudes ? Bravo grimpeur, Montaigne est une montagne malaisée mais tu as conclu l'essai des Essais. Pas facile de jouer au rugby (la soule) en altitude. Regarde la trajectoire du cuir. Avec le temps, il passera entre les poteaux.

Pour le treizième défi (un livre dont le titre comporte le nom d'un animal), j’ai lu Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur d’Harper Lee. Je ne pense pas que j’aie lu ce livre « grâce » au défi lecture, car ça faisait un moment que je tournais autour, à la librairie, je ne sais plus trop pour quelles raisons. Et je pense que j’aurais fini par le lire (j’attendais vaguement de le trouver d’occasion… ). Disons que ça a précipité la décision.

En tous cas, j’ai trouvé ça génial. Je ne m’attendais pas vraiment à cela (le gus infoutu de lire une quatrième de couverture jusqu’au bout… ) : le fait que le narrateur soit une gamine, et que ça mêle complètement des aspects « vision de gamine » et « considérations d’adulte » est vraiment bien foutu. Il y a la construction d’une prise de conscience, on voit les personnages grandir. Ça m’a un peu fait penser à Calvin et Hobbes, pour cet aspect : ce sont des œuvres où l’enfance est, je trouve, bien utilisée, dans le sens où il y a une maturité décalée par rapport à l’âge du héros. Enfin… je ne sais pas trop comment expliquer ça, en fait, mais disons qu’il y a les avantages de l’enfance et de l’âge adulte, ça permet un regard décalé, qui s’intéresse à des détails différents, sans être puéril.

J’aime bien aussi que l’héroïne soit justement une fille, et une fille qui ne se laisse pas faire, qui ne porte pas de jupe, qui va jouer, qui se bat, etc.

Enfin… je trouve ça chouette que ça soit plus subtil qu’une simple opposition manichéenne entre le bien et le mal. Il y a, de façon permanente, l’indigniation face à l’injustice et au racisme. Mais à côté de ça, le père avocat et les divers événements mettent en lumière que des personnages qui apparaissent d’abord comme des salauds doivent être un peu plus nuancés, sont un peu plus complexes.

Sinon, il y a une jolie petite critique des pédagogies nouvelles, ça m’a fait sourire.

Oh la la, je commence plein de trucs et ne finit rien ! c'est terrible... on dirait une mauvaise élève ! Vivement les vacances

Bonjour !

C'est mon premier post pour ce défi 2017.

Je veux lire les Essais depuis longtemps, et j'y pensais pour l'item "monument". Mais je voudrais aussi lire les Mémoires d'Outre-tombe ou Ulysse, de Joyce. J'hésite donc. Dimka, tu m'as d'abord refroidie, mais le fait que tu en sois finalement venu à bout me rassérène. A voir.

Sinon, j'ai lu :
Germinal de Zola (pour le 19e siècle) : je ne vous fais pas l'article, mais qu'est-ce que j'ai été transportée... Je ne suis pas très enthousiasmée par Zola, d'ordinaire, mais là, je ne sais pas comment exprimer l'émotion que m'a procuré cette œuvre qui m'a beaucoup éclairée sur le monde contemporain.
(Désolée pour cet avis vraiment tarte à la crème.)

Pour l'item "disparition" : Sans nouvelles de Gurb, Eduardo Mendoza. Un petit livre vraiment très drôle (en tout cas le type d'humour qui me fait beaucoup rire) racontant les aventures d'un extra-terrestre qui cherche Gurb, son acolyte, disparu alors qu'il était métamorphosé en Madonna. Toujours à la fois complètement à côté de la plaque et délicieusement exactement au bon endroit, l'extra-terrestre se dépatouille de nos drôles de mœurs.

Pour l'item "paysage", un petit et joli livre de Marie-Hélène Laffont : Album. Elle y décrit, sous forme d'abécédaire, son Cantal natal. J'ai davantage apprécié les descriptions les plus concrètes, celles où l'on entend la voix de son pays, les couteaux glissés dans la poche, les bottes posées ici et là, les potagers et les cancans... Moi qui aime énormément l'Auvergne, région de mes grands parents, ce livre m'a beaucoup touchée, et j'ai trouvé l'attention de ma belle-mère qui me l'a offert très délicate.

Et comme je suis une irréductible de l'histoire de Laura Ingalls, j'ai relu pour la millième fois sa saga La petite maison dans la prairie avec toujours le même plaisir. J'apprécie l'âpreté qui se devine derrière l'optimisme, cette description cinglante, bien que sous-jacente, de la pauvreté des pionniers, de leurs difficultés, de leur lutte contre les éléments naturels, un hiver sans fin qui, en obligeant les trains à cesser de circuler, laisse s'installer la famine, ou ces sauterelles envahissant le pays à la manière du fléau d'Egypte, éreintant les fermiers en dévorant les récoltes. Je suis toujours aussi fascinée par le traitement que Laura réserve aux Indiens, objet de fascination, de répulsion, de peur, d'admiration. Une scène incroyable décrit Laura exigeant de son père - installé illégalement en territoire indien - qu'il lui rapporte un "papoose", un bébé indien. La nuit, les cris des Indiens semblent inviter à la guerre, laissant la famille terrifiée dans leur petite cabane. La mère de Laura est ouvertement raciste, par méconnaissance et par peur, le père est plus ambigu. Et cela nous raconte, si nous acceptons de lire entre les lignes, cette époque complètement hallucinante qu'était celle de la conquête de l'Ouest.
Je poursuis sur ma lancée en lisant Pioneer girl, la première autobiographie de Laura, refusée à l'époque par les éditeurs, publiée assez récemment aux États-Unis. C'est une lecture passionnante, notamment parce que l'appareil de notes, de Pamela Smith Hill, est très développé, façonnant l'œuvre et s'y mêlant inextricablement afin de percer à jour la vie de Laura et des pionniers. J'apprends par le travail autobiographique de Laura, bien plus sec que ses romans, quelle est la part de fiction et de réalité dans sa saga. Quant à Pamela Smith Hill, elle nous apprend beaucoup sur la période historique et sur la vie de Laura. Ainsi, par exemple, elle nous explique les relations entre Indiens et pionniers, leur éviction par le gouvernement, les décisions politiques qui tour à tour protègent ou non ce peuple. Elle rétablit certains faits qui avaient échappé à Laura, comme le fait que les prétendus cris de guerre étaient plus vraisemblablement des coutumes indiennes avant un départ pour la chasse aux bisons.
Pour ne rien gâcher, elle fournit de nombreuses photographies qui comblent - au moins en partie - ma terrible curiosité, née dans l'enfance, concernant la véritable Laura Ingalls.

Edit : ce post est affreusement mal rédigé. Je devrais le corriger, mais je suis prise d'une grande mollesse m'empêchant de faire mieux.

Sei a écrit:Bonjour !

Germinal de Zola (pour le 19e siècle) : je ne vous fais pas l'article, mais qu'est-ce que j'ai été transportée... Je ne suis pas très enthousiasmée par Zola, d'ordinaire, mais là, je ne sais pas comment exprimer l'émotion que m'a procuré cette œuvre qui m'a beaucoup éclairée sur le monde contemporain.
(Désolée pour cet avis vraiment tarte à la crème.)

Comment est-ce possible de ne pas être transporté(e) par Zola ?    L'année dernière, je me suis fait tous les Rougon-Macquart dans l'ordre. Comment dire...   .
Pour moi, ces vingt romans n'en sont devenus qu'un seul, extraordinaire !
En même temps, j'avoue que je ne suis pas très Balzac mais je ne me suis pas beaucoup forcé (la flemme)...

Sei, tu me donnes envie de lire Pioneer girl (mais c'est en anglais?), moi aussi, je suis fan de La Petite Maison dans la prairie!

Pour Zola, il m'en reste quatre à lire sur les 20, je me suis donc lancée dans Son Excellence Eugène Rougon mais j'avoue que je ne suis pas transportée. Il me restera les trois derniers de la série que je lirai dans l'ordre.
Les 20 dans l'année, Tem-to, je ne sais pas comment tu as fait! Mon objectif est de les terminer avant mes 40 ans!

J'ai fini Danser les ombres de Laurent Gaudé que je vais ranger dans la catégorie fourre-tout du livre conseillé et que j'ai bien aimé pour sa description d'Haïti au moment du tremblement de terre. Comme souvent chez Gaudé, des destins croisés de personnages, une catastrophe naturelle et un tic d'écriture un peu lassant : les incessantes anaphores. Mais j'ai été prise dans l'histoire et je l'ai dévoré.

Amaliah a écrit:Les 20 dans l'année, Tem-to, je ne sais pas comment tu as fait! Mon objectif est de les terminer avant mes 40 ans!

En lecture je n'ai fait que ça. Je me l'étais toujours promis. Je ne regrette vraiment pas même si, des fois, c'est dur !
"Son excellence ER" est un de mes préférés. J'ai diablement envie de spoiler...

Tu peux tout spoiler, en fait, ça me motivera peut-être à avancer plus vite... Peu importe la fin en fait, c'est l'écriture de Zola qui m'intéresse!

Je lis les Zola dans le désordre également. C'est une de mes grosses lacunes de professeur de lettres, que je commence seulement à combler depuis l'année dernière. Je n'en ai lu que quatre pour le moment.
Je n'aime pas la part sadique à l'œuvre chez Zola. J'ai retrouvé cet aspect dans Germinal, mais moins présent, ce qui a rendu ma lecture plus supportable. Je serais bien incapable de les lire les uns à la suite des autres, parce que cela me rendrait vraiment malade.

Amaliah, Pioneer girl n'est pas traduit, malheureusement. J'ai attendu qu'il le soit, mais ne voyant rien venir, j'ai fini par m'y mettre. La prose de Laura n'est pas du tout difficile à comprendre (on se familiarise rapidement avec le vocabulaire lié au contexte et à l'époque), mais fatalement, la lecture des notes ralentit la lecture si l'on n'a pas l'habitude de lire l'anglais. En plus, c'est un gros livre, de ceux qu'on n'emporte pas avec soi dans le métro. Bref, je le lis en parallèle d'autres livres.
Si tu le lis, je serais très heureuse de pouvoir partager avec toi ! Peu de gens partagent ma passion pour Laura !

Bon, le pavé en anglais, j'aurai du mal... Mon fils aîné a lu les cinq premiers, je pense qu'il va bientôt lire les trois derniers!

Pour Zola, j'ai lu de moi-même L'Assommoir au lycée mais j'en ai détesté le pessimisme, la fatalité. Et quand je me suis remise à Zola, je devais avoir plus de 25 ans! J'ai relu L'Assommoir et j'ai adoré.

Ah, ce n'est pas exactement un pavé. Le livre est encombrant parce qu'il s'agit d'une belle édition, avec beaucoup d'illustrations. Le texte de Laura Ingalls en lui-même est très court - rien à voir avec ses romans - mais les notes le doublent, voire le triplent. Mais si on ne peut pas parler de pavé, c'est un livre normal, donc c'est vrai que si on ne sent pas hyper à l'aise en anglais, ça complique la donne. J'ai hâte pour toi que quelqu'un le traduise ! Je pense que ce n'est pas fait parce que l'édition prend tout son sens avec l'appareil des notes, pas seulement grâce au texte initial.

Amaliah a écrit:Bon, le pavé en anglais, j'aurai du mal... Mon fils aîné a lu les cinq premiers, je pense qu'il va bientôt lire les trois derniers!

Pour Zola, j'ai lu de moi-même L'Assommoir au lycée mais j'en ai détesté le pessimisme, la fatalité. Et quand je me suis remise à Zola, je devais avoir plus de 25 ans! J'ai relu L'Assommoir et j'ai adoré.

Pour moi, La Terre est pire encore. Et ça n'est pas peu dire !

J'imagine à quel point j'aurais détesté La Terre ado, je l'ai lu pour la première fois il y a deux étés et j'ai savouré. C'est un de mes préférés. Ah, le personnage de la Grande! Je guettais ses apparitions!

L'accouchement en parallèle à la mise bas et les arguments qui vont avec !!!

Dimka, cela t'arrive de dormir? Ton rythme de lecture me paraît surhumain!

Je suis surprise de voir Riad Sattouf comme auteur syrien dans vos listes , ce serait un peu comme Guillaume Apollinaire poète polonais ou Napoléon personnage historique italien ...

Pour l'instant, je n'ai lu que pour le boulot depuis le début de l'année, vivement les vacances!