- samsamaNiveau 1
Bonjour à tous-tes,
J'envisage d'expérimenter la séance de langue en îlots pour la rendre plus attractive et plus interactive. Pourquoi pas y intégrer une synthèse ( par groupe) sous forme de carte mentale ?
Avez-vous déjà expérimenté ce type de disposition dans vos séances de langue ? Comment se déroulait vos cours ? Par quoi commenciez-vous ?
Merci de vos retours !
J'envisage d'expérimenter la séance de langue en îlots pour la rendre plus attractive et plus interactive. Pourquoi pas y intégrer une synthèse ( par groupe) sous forme de carte mentale ?
Avez-vous déjà expérimenté ce type de disposition dans vos séances de langue ? Comment se déroulait vos cours ? Par quoi commenciez-vous ?
Merci de vos retours !
- MilèNiveau 6
Bonjour. Je n'ai jamais été une fan du travail par groupes, mais je fais pourtant cela de plus en plus, car je dois reconnaître que le travail est beaucoup plus efficace.
La dernière séance a même eu lieu devant l'IPR cette semaine. les élèves avaient été regroupés en groupes de besoins, en fonction des compétences en langue. J'avais donc sept groupes de 4 élèves.
Pour chaque niveau de compétences j'avais préparé une fiche différente avec des exercices d'observation sur le point de langue. Guidés par des consignes, les élèves devaient effectuer une observation raisonnée de la langue et essayer de dégager les règles qui déterminent les accords étudiés.
A la fin de la fiche, ils dessinent une carte heuristique (ils ont l'habitude de cet outil).
Ensuite, au cours suivant : mise en commun (un secrétaire de groupe explique aux autres élèves ce que son équipe a fait et appris), exos... et si ce genre de séance est long à préparer (surtout si tu optes pour la différenciation pédagogique), au moins tous les élèves travaillent et réfléchissent. En cours frontal, la séance est plus vite menée, mais j'ai trop souvent l'impression de travailler avec six ou sept élèves qui participent, pendant que les autres attendent que le temps passe.
La dernière séance a même eu lieu devant l'IPR cette semaine. les élèves avaient été regroupés en groupes de besoins, en fonction des compétences en langue. J'avais donc sept groupes de 4 élèves.
Pour chaque niveau de compétences j'avais préparé une fiche différente avec des exercices d'observation sur le point de langue. Guidés par des consignes, les élèves devaient effectuer une observation raisonnée de la langue et essayer de dégager les règles qui déterminent les accords étudiés.
A la fin de la fiche, ils dessinent une carte heuristique (ils ont l'habitude de cet outil).
Ensuite, au cours suivant : mise en commun (un secrétaire de groupe explique aux autres élèves ce que son équipe a fait et appris), exos... et si ce genre de séance est long à préparer (surtout si tu optes pour la différenciation pédagogique), au moins tous les élèves travaillent et réfléchissent. En cours frontal, la séance est plus vite menée, mais j'ai trop souvent l'impression de travailler avec six ou sept élèves qui participent, pendant que les autres attendent que le temps passe.
- RabelaisVénérable
C'est effectivement un bon moyen pour faire de la différenciation, difficile en classe normale.Milè a écrit:Bonjour. Je n'ai jamais été une fan du travail par groupes, mais je fais pourtant cela de plus en plus, car je dois reconnaître que le travail est beaucoup plus efficace.
La dernière séance a même eu lieu devant l'IPR cette semaine. les élèves avaient été regroupés en groupes de besoins, en fonction des compétences en langue. J'avais donc sept groupes de 4 élèves.
Pour chaque niveau de compétences j'avais préparé une fiche différente avec des exercices d'observation sur le point de langue. Guidés par des consignes, les élèves devaient effectuer une observation raisonnée de la langue et essayer de dégager les règles qui déterminent les accords étudiés.
A la fin de la fiche, ils dessinent une carte heuristique (ils ont l'habitude de cet outil).
Ensuite, au cours suivant : mise en commun (un secrétaire de groupe explique aux autres élèves ce que son équipe a fait et appris), exos... et si ce genre de séance est long à préparer (surtout si tu optes pour la différenciation pédagogique), au moins tous les élèves travaillent et réfléchissent. En cours frontal, la séance est plus vite menée, mais j'ai trop souvent l'impression de travailler avec six ou sept élèves qui participent, pendant que les autres attendent que le temps passe.
Je nuancerais, car tu as des élèves volontaires!
En ilôts, certains groupes ne travaillent pas, ou peu, discutent , rêvassent .
Certains encore laissent l'un des leurs travailler , font semblant quand tu passes ...
_________________
Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- samsamaNiveau 1
Je vous remercie pour vos retours d'expérience !
C'est de cette manière que je visualisais mon cours, mais je craignais que cela ne parte dans tous les sens car les situations de travail en groupe sont souvent propices aux discussions et rêvasseries.
Néanmoins, c'est une chose à laquelle il est possible de remédier, notamment par la distribution de fiches de participation ( avec attribution de petits + aux élèves qui jouent vraiment le jeu), que l'on pourrait éventuellement transformer en note d'oral ? Comment gérez-vous ce risque de débordements ( prises de paroles intempestives, bavardages, etc) ?
@ Milé, ce type de séance permet-elle de travailler en deux ( ou trois ?) séances plusieurs points de langue de façon productive ( par rapport à une séance traditionnelle) ?
C'est de cette manière que je visualisais mon cours, mais je craignais que cela ne parte dans tous les sens car les situations de travail en groupe sont souvent propices aux discussions et rêvasseries.
Néanmoins, c'est une chose à laquelle il est possible de remédier, notamment par la distribution de fiches de participation ( avec attribution de petits + aux élèves qui jouent vraiment le jeu), que l'on pourrait éventuellement transformer en note d'oral ? Comment gérez-vous ce risque de débordements ( prises de paroles intempestives, bavardages, etc) ?
@ Milé, ce type de séance permet-elle de travailler en deux ( ou trois ?) séances plusieurs points de langue de façon productive ( par rapport à une séance traditionnelle) ?
- NLM76Grand Maître
Cela dit, il y a une autre solution, relativement aisée à mettre en place. Ne pas interroger les élèves qui le demandent, mais ceux qu'on a choisis — c'est-à-dire à peu près tous.Milè a écrit: En cours frontal, la séance est plus vite menée, mais j'ai trop souvent l'impression de travailler avec six ou sept élèves qui participent, pendant que les autres attendent que le temps passe.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- MilèNiveau 6
Bien sûr. d'ailleurs l'IPR me disait que j'aurais tout aussi bien pu inscrire cette séance dans mon cahier de textes comme cours ou comme AP, au choix.samsama a écrit:
@ Milé, ce type de séance permet-elle de travailler en deux ( ou trois ?) séances plusieurs points de langue de façon productive ( par rapport à une séance traditionnelle) ?
Il me conseillait aussi d'encadrer l'écriture des synthèses de LA sur le même principe.
- ThalieGrand sage
Milé, pourrais-tu nous montrer ce que tu proposes comme fiches de différenciation ? Les élèves travaillent-ils la même notion à des niveaux de difficultés différents ou certains ont-ils plus d'aide et de conseils ?
- MilèNiveau 6
Ça dépend du sujet
Sur le PP, par exemple, un groupe commençait par repérer le PP, identifier son auxiliaire (y compris les formes"a été"), revoir les accords du pp sans auxiliaire, avec "être", avec "avoir" avec et sans COD, etc..
Un autre revoyait les cas réguliers sous forme de carte heuristique et découvrait le cas des verbes impersonnels et de certains pp suivis d'un infinitif.
Un troisième groupe revoyait les cas réguliers, abordait le pp précédé de "en", travaillait sur le pp de certaines locutions comme "ci-joint", "y comprise".
Le dernier groupe étudiait les verbes pronominaux.
Dans les révisions des cas réguliers, les élèves ne sont pas guidés de la même façon en fonction des difficultés.
Quand tout est fini,on complète ensemble un tableau comportant des exemples étudiés et où on note la règle proposée par le secrétaire du groupe venu présenter le travail effectué. Et on passe aux exercices.
Voilà. Je ne prétend pas que ce soit parfait ou même idéal. C'est même très long à préparer. Mais MES élèves sont plus actifs, se prêtent plus à l'étude quand je les fais travailler ainsi.
Sur le PP, par exemple, un groupe commençait par repérer le PP, identifier son auxiliaire (y compris les formes"a été"), revoir les accords du pp sans auxiliaire, avec "être", avec "avoir" avec et sans COD, etc..
Un autre revoyait les cas réguliers sous forme de carte heuristique et découvrait le cas des verbes impersonnels et de certains pp suivis d'un infinitif.
Un troisième groupe revoyait les cas réguliers, abordait le pp précédé de "en", travaillait sur le pp de certaines locutions comme "ci-joint", "y comprise".
Le dernier groupe étudiait les verbes pronominaux.
Dans les révisions des cas réguliers, les élèves ne sont pas guidés de la même façon en fonction des difficultés.
Quand tout est fini,on complète ensemble un tableau comportant des exemples étudiés et où on note la règle proposée par le secrétaire du groupe venu présenter le travail effectué. Et on passe aux exercices.
Voilà. Je ne prétend pas que ce soit parfait ou même idéal. C'est même très long à préparer. Mais MES élèves sont plus actifs, se prêtent plus à l'étude quand je les fais travailler ainsi.
- LuzNiveau 6
Je trouve le principe intéressant. Ce qui me pose pb, c'est le moment de la synthèse, s'ils n'ont donc pas tous fait la même chose, je crains malheureusement qu'ils ne retiennent pas vraiment ce que les autres ont fait, ou alors pas mieux que si ça avait été un cours magistral. Cela me fait penser aux formations avec synthèse après un travail en groupe, en général peu de gens écoutent la synthèse. Enfin, de ce que j'ai vu. Ca semble abstrait.
Du coup, je préfère donner la feuille à tous, sachant que certains vont aller très vite aux exo plus compliqués mais auront quand même fait les plus simples. A ceux là je donne en plus des exo de révision du type mots croisés ou compréhension écrite que je ne corrigerai pas. Ce qui laisse le temps aux autres d'avancer et au moins de bûcher sur les derniers exo.
Je n'aime pas les groupes de besoin car on catégorise les élèves et finalement on peut se tromper. Du coup ça peut devenir bancale pour ceux-là. En plus, ils comprennent vite dans quelle catégorie ils ont été mis...
Pour éviter que certains s'endorment, j'ai deux techniques. La première, ils font leurs groupes et je décide qui doit écrire dans le groupe, avec évaluation de l'implication dans le travail. Soit je crée les groupes et je sépare les potentiels perturbateurs qui doivent évidemment copier ce que leur disent leurs camarades.
Comme à la correction les plus faibles peuvent corriger le début, tout le monde est impliqué car tout le monde les a faits, et c'est pareil pour les exo plus compliqués.
Du coup, je préfère donner la feuille à tous, sachant que certains vont aller très vite aux exo plus compliqués mais auront quand même fait les plus simples. A ceux là je donne en plus des exo de révision du type mots croisés ou compréhension écrite que je ne corrigerai pas. Ce qui laisse le temps aux autres d'avancer et au moins de bûcher sur les derniers exo.
Je n'aime pas les groupes de besoin car on catégorise les élèves et finalement on peut se tromper. Du coup ça peut devenir bancale pour ceux-là. En plus, ils comprennent vite dans quelle catégorie ils ont été mis...
Pour éviter que certains s'endorment, j'ai deux techniques. La première, ils font leurs groupes et je décide qui doit écrire dans le groupe, avec évaluation de l'implication dans le travail. Soit je crée les groupes et je sépare les potentiels perturbateurs qui doivent évidemment copier ce que leur disent leurs camarades.
Comme à la correction les plus faibles peuvent corriger le début, tout le monde est impliqué car tout le monde les a faits, et c'est pareil pour les exo plus compliqués.
- MilèNiveau 6
Les groupes de besoins évoluent, bien sûr.
Par ailleurs, pour la notion que j'ai citée en exemple, j'ai choisi une voie longue, et les élèves y retravailleront plus tard dans l'année et aussi en AP, car je tiens à ce qu'en 3e, ils aient abordé tous les cas d'accord du pp (sinon, quand le feront-ils?)
C'est un choix contestable, j'en conviens toutefois.
Par ailleurs, pour la notion que j'ai citée en exemple, j'ai choisi une voie longue, et les élèves y retravailleront plus tard dans l'année et aussi en AP, car je tiens à ce qu'en 3e, ils aient abordé tous les cas d'accord du pp (sinon, quand le feront-ils?)
C'est un choix contestable, j'en conviens toutefois.
- CoxNiveau 8
Je trouve cela intéressant Milè ; cela me donne des idées pour l'étude de la langue qui reste classique pour ma part, malgré la disposition permanente de mes tables en îlot.
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