- brisenouilleNiveau 5
Bonjour,
Je suis prof de LM et inspectée demain.
Je commence mon chapitre sur la fable. En séance 1, nous avons dégagé une définition de la fable. Demain, devant l'inspecteur, nous travaillerons sur ses origines antiques.
Je compte travailler sur "Le Renard et le Bouc" version Esope/Phèdre/La Fontaine. Je voulais leur montrer un extrait de la fable de Phèdre en latin pour qu'ils voient à quoi cela ressemble.
J'ai cependant deux questions :
1) Pourquoi n'y a-t-il pas de majuscules en début de vers ?
2) Pourquoi le texte ne rime-t-il pas ?
L'inspecteur est LC, je ne voudrais donc pas commettre d'impair si les élèves me posent éventuellement ces deux questions.
Voici le texte :
Homo in periclum simul ac venit callidus,
reperire effugium quaerit alterius malo.
Cum decidisset vulpes in puteum inscia
et altiore clauderetur margine,
devenit hircus sitiens in eundem locum.
Merci !
Je suis prof de LM et inspectée demain.
Je commence mon chapitre sur la fable. En séance 1, nous avons dégagé une définition de la fable. Demain, devant l'inspecteur, nous travaillerons sur ses origines antiques.
Je compte travailler sur "Le Renard et le Bouc" version Esope/Phèdre/La Fontaine. Je voulais leur montrer un extrait de la fable de Phèdre en latin pour qu'ils voient à quoi cela ressemble.
J'ai cependant deux questions :
1) Pourquoi n'y a-t-il pas de majuscules en début de vers ?
2) Pourquoi le texte ne rime-t-il pas ?
L'inspecteur est LC, je ne voudrais donc pas commettre d'impair si les élèves me posent éventuellement ces deux questions.
Voici le texte :
Homo in periclum simul ac venit callidus,
reperire effugium quaerit alterius malo.
Cum decidisset vulpes in puteum inscia
et altiore clauderetur margine,
devenit hircus sitiens in eundem locum.
Merci !
- DerborenceModérateur
1) On transcrit la poésie latine avec ou sans majuscule en début de vers.
2) La poésie latine antique ne repose pas sur les rimes.
2) La poésie latine antique ne repose pas sur les rimes.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- LefterisEsprit sacré
Bonjour,brisenouille a écrit:Bonjour,
Je suis prof de LM et inspectée demain.
Je commence mon chapitre sur la fable. En séance 1, nous avons dégagé une définition de la fable. Demain, devant l'inspecteur, nous travaillerons sur ses origines antiques.
Je compte travailler sur "Le Renard et le Bouc" version Esope/Phèdre/La Fontaine. Je voulais leur montrer un extrait de la fable de Phèdre en latin pour qu'ils voient à quoi cela ressemble.
J'ai cependant deux questions :
1) Pourquoi n'y a-t-il pas de majuscules en début de vers ?
2) Pourquoi le texte ne rime-t-il pas ?
L'inspecteur est LC, je ne voudrais donc pas commettre d'impair si les élèves me posent éventuellement ces deux questions.
Voici le texte :
Homo in periclum simul ac venit callidus,
reperire effugium quaerit alterius malo.
Cum decidisset vulpes in puteum inscia
et altiore clauderetur margine,
devenit hircus sitiens in eundem locum.
Merci !
1) Le fait de mettre des majuscules en début de vers est une pure convention graphique. Pour le latin, on ne le fait sans doute pas pour bien marquer la syntaxe de la phrase, qui peut s'étendre sur plusieurs vers.
2) Il n'y a pas de rimes en latin. La poésie ne repose pas sur un système de nombre de syllabes terminées par une rime, mais sur un nombre de mesures rythmiques alternant longues et brèves.
Phèdre écrit en en sénaires iambiques (le vers des comédies) , soit 6 mesures contenant une syllabe brève (pouvant être remplacée) suivie d'une longue
̆ ̄ | ̆ ̄ | ̆ ̄ | ̆ ̄ | ̆ ̄ | ̆ ̄ |
(Sinon , le texte de ta fable n'est pas complet)
Edit : devancé par Derborence
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User17706Bon génie
Il est plus prudent de ne pas se référer du tout au latin si tu n'y connais absolument rien. Enfin c'est ce qu'il me semble.
- LefterisEsprit sacré
Effectivement, ne pas s'embarquer dans trop de détails si l'on doit s'y noyer, juste expliquer aux élèves ce que dit Derborence (parce que la question leur vient "c'st pas de la poésie, ya pas d'rimes").PauvreYorick a écrit:Il est plus prudent de ne pas se référer du tout au latin si tu n'y connais absolument rien. Enfin c'est ce qu'il me semble.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IphigénieProphète
le texte complet:
VULPIS ET HIRCUS
FABLE IX
LE RENARD ET LE BOUC
Homo in periclum simul ac venit callidus,
reperire effugium quærit alterius malo.
Cum decidisset vulpes in puteum inscia
Et altiore clauderetur margine,
Devenit hircus sitiens in eundem locum.
Simul rogavit, esset an dulcis liquor
Et copiosus, illa fraudem moliens:
Descende, amice; tanta bonitas est aquæ,
Voluptas ut satiari non possit mea.
Immisit se barbatus. Tum vulpecula
Evasit puteo, nixa celsis cornibus,
Hircumque clauso liquit hærentem vado.
J'ai vu avec surprise que les fables sont disposées comme si elle étaient en prose à partir du livre III, sur le site de Louvain (itinera electronica).
D'accord avec PY, à part peut-être faire remarquer qu'Esope écrivait ses fables en prose et que Phèdre en a fait une forme poétique.
VULPIS ET HIRCUS
FABLE IX
LE RENARD ET LE BOUC
Homo in periclum simul ac venit callidus,
reperire effugium quærit alterius malo.
Cum decidisset vulpes in puteum inscia
Et altiore clauderetur margine,
Devenit hircus sitiens in eundem locum.
Simul rogavit, esset an dulcis liquor
Et copiosus, illa fraudem moliens:
Descende, amice; tanta bonitas est aquæ,
Voluptas ut satiari non possit mea.
Immisit se barbatus. Tum vulpecula
Evasit puteo, nixa celsis cornibus,
Hircumque clauso liquit hærentem vado.
J'ai vu avec surprise que les fables sont disposées comme si elle étaient en prose à partir du livre III, sur le site de Louvain (itinera electronica).
D'accord avec PY, à part peut-être faire remarquer qu'Esope écrivait ses fables en prose et que Phèdre en a fait une forme poétique.
- User17706Bon génie
Bon allez, j'ai une question depuis longtemps, j'en profite.
La ligature æ / l'écriture ae : qu'est-ce qui motive / justifie l'un ou l'autre choix en latin ?
La ligature æ / l'écriture ae : qu'est-ce qui motive / justifie l'un ou l'autre choix en latin ?
- IphigénieProphète
C'est une question pour Nlm, ça!PauvreYorick a écrit:Bon allez, j'ai une question depuis longtemps, j'en profite.
La ligature æ / l'écriture ae : qu'est-ce qui motive / justifie l'un ou l'autre choix en latin ?
- LefterisEsprit sacré
Rien, si ce n'est sans doute que l'on prononçait [è].PauvreYorick a écrit:Bon allez, j'ai une question depuis longtemps, j'en profite.
La ligature æ / l'écriture ae : qu'est-ce qui motive / justifie l'un ou l'autre choix en latin ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- OudemiaBon génie
Il y a une anecdote antique que je n'ai pu rapporter cette année à mes élèves, car j'ai eu la flemme de me rafraîchir la mémoire en cherchant dans mes archives, , sur les prononciations ae / a e, l'une étant élégante et l'autre pas.
Qui a meilleure mémoire ?
Qui a meilleure mémoire ?
- User17706Bon génie
Mais vous utilisez quoi quand vous écrivez en latin ou transcrivez un texte latin ? La forme ligaturée ou l'autre ?
- ipomeeGuide spirituel
La forme ligaturée n'existe pas en latin. Rosae, plus anciennement rosai, avait une prononciation diphtonguée. Puis a évolué en rose pour la prononciation (transcrit æ). Mais je ne sais pas à quelle date.
- NLM76Grand Maître
Alors... il fut un temps, très antique, où "ae" se prononçait /aé/, mais d'un seul souffle. Très vite, chez les rustres d'abord, il s'est prononcé /èè/, et les latinistes médiévaux y voyait une graphie pour éé = èè = à peu près é/è. Ainsi, dans les textes médiévaux, on a souvent -e- à la place de -ae-.
Pour ma part je dis /aj/ comme dans "ail" en m'efforçant d'ouvrir un peu la deuxième partie de la diphtongue, comme le suggère Allen. Quand j'édite un texte, je fais la ligature, pcq:
1. je trouve ça joli;
2. je trouve que cela aide à la lecture où il faut éviter la diérèse ; cela permet de distinguer la diphtongue des hiatus (par exemple dans aenus). (À condition que la police choisisse l'-a- avec une petite boucle en haut: si elle choisit l'-a- rond, la ligature ressemble trop à l'e dans l'o : œ/æ. (Ce que vous voyez ici dépend de votre ordinateur)
Pour ma part je dis /aj/ comme dans "ail" en m'efforçant d'ouvrir un peu la deuxième partie de la diphtongue, comme le suggère Allen. Quand j'édite un texte, je fais la ligature, pcq:
1. je trouve ça joli;
2. je trouve que cela aide à la lecture où il faut éviter la diérèse ; cela permet de distinguer la diphtongue des hiatus (par exemple dans aenus). (À condition que la police choisisse l'-a- avec une petite boucle en haut: si elle choisit l'-a- rond, la ligature ressemble trop à l'e dans l'o : œ/æ. (Ce que vous voyez ici dépend de votre ordinateur)
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- LeodaganFidèle du forum
PauvreYorick a écrit:Mais vous utilisez quoi quand vous écrivez en latin ou transcrivez un texte latin ? La forme ligaturée ou l'autre ?
Jamais de forme ligaturée, ni pour "oe", ni pour "ae".
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