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Ponocrates
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Expert spécialisé

Au Maroc, la disparition des écoles publiques accélère la marchandisation de l’éducation Empty Au Maroc, la disparition des écoles publiques accélère la marchandisation de l’éducation

par Ponocrates 21.11.16 21:47
J'ai failli poster cela sur le fil "si Fillon est élu"... Mais je pense que c'est un avant-goût de ce qui nous attend quel que soit le candidat Ps ou LR élu, à court ou moyen terme.
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/11/21/au-maroc-la-disparition-des-ecoles-publiques-accelere-la-marchandisation-de-l-education_5035293_3212.html

Le Monde a écrit:Au total, plus de 200 écoles publiques ont fermé leurs portes depuis 2008 au Maroc, dont 135 établissements primaires, principalement dans les grandes villes, à Casablanca et à Rabat. Des centaines d’enfants ont été envoyés dans d’autres établissements où les classes peuvent atteindre jusqu’à 70 élèves[...]Les écoles privées, elles, fleurissent un peu partout dans les grandes villes, profitant de la mauvaise image du système public pour créer un marché compétitif. Au niveau primaire, la scolarisation privée est passée de 4 % en 1999 à 15 % en 2015, selon les chiffres du ministère. « Dans les grandes villes, 70 % à 80 % des élèves sont scolarisés dans le privé »

Les associations estiment que, comme Kenza, de nombreuses familles consacrent 30 % voire 40 % de leur maigre salaire à la scolarisation des enfants, alors que l’école publique est gratuite au Maroc. Avec un budget de 46 milliards de dirhams (plus de 4 milliards d’euros) alloué à l’éducation, soit environ 6 % du PIB marocain, l’Etat dispose des moyens nécessaires pour assurer un accès à l’école pour tous.
A la rentrée scolaire, plus de 12 000 enseignants manquaient à l’appel, dont 6 700 partis en retraite anticipée à la suite de la nouvelle réforme des retraites. « On m’a demandé d’enseigner l’arabe pour combler le vide », révèle un professeur de mathématiques d’une école primaire dans le quartier Hay Mohammadi, à Casablanca. Cette année, certaines matières y ont été supprimées « provisoirement », témoigne l’enseignant : « La gym, les langues vivantes ou encore l’informatique ont été mises de côté.

L’Etat marocain encourage depuis plus de dix ans la venue des groupes scolaires privés, notamment à travers des mesures d’incitation fiscale. Dans la Charte de l’éducation et de l’enseignement de 2008, le gouvernement, soutenu par des organisations telle que la Banque africaine de développement (BAD), s’était ainsi fixé pour objectif d’atteindre 25 % de scolarisation privée à l’horizon 2024, tous âges confondus. « Alors que l’éducation publique dominait autrefois au Maroc, le gouvernement est passé à un enseignement privé à but lucratif de manière assez subtile, sans prévenir les gens, sans débat », analyse le chercheur Sylvain Aubry.


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