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- LefterisEsprit sacré
C'est ça, observe ta fiche de paie, tu as pratiquement 240€-250 € de plus avec l'ISO = la prime de REP.Sei a écrit:Ah bon ? Je gagnais plus de 1800 euros l'année dernière, T1, échelon 3 (ou 4 ? j'ai oublié), en REP, sans heure supplémentaire, sans prime PP.
Tu es donc autour de 1660 € nets, à l'échelon 4.
Et il faut savoir qu'à l'échelon 6, entre 5 ans et 6 ans et demi plus tard, il y a environ 150€ nets, en raison des très faibles écarts indiciaires.
Donc à peu près 1800€ au 6è sans ces primes, en fait 1900 € car tout le monde a au moins l'ISOE. Il faut environ 8 ans pour l'atteindre (avancement moyen) et on y reste entre 2ans et demi et 3 ans et demi.
Avec le PPCR, le 6è ( un peu plus élevé mais ayant absorbé une partie de l'ISOE, convertie en points d'indice) sera atteint en 11,5 ans (10,5 pour les 30 % de "meilleurs").
- SeiGrand Maître
Merci pour les précisions, Lefteris et Jenny ! C'est vrai que je suis une bille pour ce genre de choses, et que j'ai tendance à considérer ce qui entre sur mon compte comme un salaire global.
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- LefterisEsprit sacré
Sei a écrit:Merci pour les précisions, Lefteris et Jenny ! C'est vrai que je suis une bille pour ce genre de choses, et que j'ai tendance à considérer ce qui entre sur mon compte comme un salaire global.
Je rectifie plus haut, j'ai tapé la mauvaise touche il faut lire ISOE + prime de REP.
Concrètement, si Madinina devient enseignante elle en début de carrière hors prélèvement mutuelle
Stagiaire 1300 à 1400 € + 40 € d'ISOE
Néotitulaire 1500 € + 100 € d'ISOE
Titulaire + 1 an : 1660 € + 100€ d'ISOE
Ensuite, le protocole PPCR sera mis en place et cela donne au bout de 11 ans et demi le 6e échelon, et 1900 € mensuels.
A ces chiffres peuvent s'ajouter l'indemnité de résidence ( 1 à 3 % du brut) et la prime de REP ( 140 €) , ainsi que la prime PP éventuelle et les HS (120€ /mois env.)
Un jeune titulaire peut, avec plusieurs rémunérations accessoires, atteindre 2000€.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- SalsepareilleÉrudit
Je ne sais pas combien d'heures je bosse en plus des heures de cours (comment arrivez-vous à quantifier??). Mais je sais qu'on ne peut pas comparer un stagiaire de 25 ans avec un stagiaire de 40 ans. La personne reconvertie de 40 ans que je connais, ne travaille pas du tout comme un jeune stagiaire et n'est pas au bord de l'épuisement. C'est un papa solo qui, grâce à ce métier, a dégagé beaucoup de temps pour s'occuper de ses enfants. Il travaille tous les soirs mais raisonnablement, après le coucher des enfants (oui oui, l'énergie, on la trouve, quand on n'a pas le choix!). Pas de stress pour la gestion des élèves ni pour la hiérarchie... A 40 ans, on en a vu d'autre!
Le seul point noir, vraiment, c'est le salaire qui est vraiment ric-rac quand on n'est pas en couple.
A un moment, il a été dit "travailler plus pour gagner poins, pas question". Ce n'est pas que tu vas travailler plus. C'est surtout que tu vas travailler différemment. En gros, en dehors des heures de cours, c'est toi qui choisis ta plage de travail. Soit en mettant ta fille en garderie (et tu as ta soirée libre), soit après le coucher de ta fille.
Le seul point noir, vraiment, c'est le salaire qui est vraiment ric-rac quand on n'est pas en couple.
A un moment, il a été dit "travailler plus pour gagner poins, pas question". Ce n'est pas que tu vas travailler plus. C'est surtout que tu vas travailler différemment. En gros, en dehors des heures de cours, c'est toi qui choisis ta plage de travail. Soit en mettant ta fille en garderie (et tu as ta soirée libre), soit après le coucher de ta fille.
- LefterisEsprit sacré
C'est calculable, il faut compter à peu près sur une période donnée. On peut arriver à voir combien de temps on corrige, combien de temps on est à sa table de travail pour préparer, pour faire les bulletins, le cahier de texte ajouter les réunions. Ce qui est difficilement calculable, c'est le travail "indirect" en amont, les lectures, la documentation diverse.Salsepareille a écrit:Je ne sais pas combien d'heures je bosse en plus des heures de cours (comment arrivez-vous à quantifier??). Mais je sais qu'on ne peut pas comparer un stagiaire de 25 ans avec un stagiaire de 40 ans. La personne reconvertie de 40 ans que je connais, ne travaille pas du tout comme un jeune stagiaire et n'est pas au bord de l'épuisement. C'est un papa solo qui, grâce à ce métier, a dégagé beaucoup de temps pour s'occuper de ses enfants. Il travaille tous les soirs mais raisonnablement, après le coucher des enfants (oui oui, l'énergie, on la trouve, quand on n'a pas le choix!). Pas de stress pour la gestion des élèves ni pour la hiérarchie... A 40 ans, on en a vu d'autre!
Le seul point noir, vraiment, c'est le salaire qui est vraiment ric-rac quand on n'est pas en couple.
A un moment, il a été dit "travailler plus pour gagner poins, pas question". Ce n'est pas que tu vas travailler plus. C'est surtout que tu vas travailler différemment. En gros, en dehors des heures de cours, c'est toi qui choisis ta plage de travail. Soit en mettant ta fille en garderie (et tu as ta soirée libre), soit après le coucher de ta fille.
Je m'y suis amusé quand j'étais certifié et jeune enseignant, et ça donnait un total épouvantable, 50 heures bien tassées et encore je bossais effectivement moins que des plus jeunes, qui se levaient aux aurores. Pourtant je travaille assez vite, et je n'ai jamais été stressé, ni par la hiérarchie ni même par les inspections : stagiaire, j'avais une sécurité, je retrouvais mon poste (mieux payé, j'étais cat. A) . Titulaire, j'étais au dernier échelon en raison du reclassement.
La gestion de classe est peut-être un peu plus facile, mais il ne faut pas croire que ça marche comme sur des roulettes, car on prend aussi certaines choses beaucoup plus mal. Ayant connu comme élève des classes silencieuses, on prend très mal le bavardage, les coupures de parole et les insolences , voire les insultes.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- SalsepareilleÉrudit
Oui, mais là, je corrige mes copies, et je n'ai pas résisté à voir les réponses sur Néoprofs. Si tout cela se reproduit régulièrement, comment quantifier mon temps de correction de copies? :-)
C'est à cause de Néoprofs qu'on travaille trop.
C'est à cause de Néoprofs qu'on travaille trop.
- LefterisEsprit sacré
Non, c'est à cause des copies qu'on va sur néo . Quand j'ai du travail, je suis à mon bureau. Et j'ai l'ordi à côté, à ma gauche . Il suffit que j'y aille une fois, et c'est foutu , car j'entends les réponses arriver sur le mail. Mais de toute manière avec la réforme, j'ai décidé de compenser, de lever le pied et de réduire mon travail perso... je vais voir à combien j'arrive à descendre.Salsepareille a écrit:Oui, mais là, je corrige mes copies, et je n'ai pas résisté à voir les réponses sur Néoprofs. Si tout cela se reproduit régulièrement, comment quantifier mon temps de correction de copies? :-)
C'est à cause de Néoprofs qu'on travaille trop.
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- CarmenLRNeoprof expérimenté
La réalité objective du temps passé à corriger, à donner cours, à construire les évaluations, à trouver les documents sources, à bâtir les séquences, etc. est tout à fait quantifiable, et elle est colossale. Je rejoins Lefteris et Amour sur ce point : oui, on gagne en efficacité et en qualité avec l'expérience, mais puisque les réformes mettent tout cela par terre...En langues, la réforme du lycée a nettement accru le temps de travail pour un résultat nul, voire néfaste, en termes de progression pour les élèves. Il y a un avant et un après réforme Châtel.
L'énorme inconvénient du métier est que si l'on est maître dans sa classe (de moins en moins), on est aussi tenu par l'application de réformes auxquelles on n'adhère pas. Cela n'a rien à voir avec des objectifs de vente, bien sûr, mais il faut être capable de gérer le hiatus entre le sens que l'on donne à son métier et le sens que d'autres lui donnent sans nous. Pas si sûre que ce soit plus simple à 40 ans qu'à 25.
Pour les stagiaires de 40 ans, je pense tout simplement que ça dépend des gens. Etre à 10 minutes de chez soi dans un établissement correct doit faciliter un peu les choses tout de même... En lisant rapidement le forum, on voit de tout : des gens qui prennent une distance salutaire, mais aussi des gens qui, malgré leur désir d'enseigner et leur lucidité et justement parce qu'il s'agit d'une reconversion, ne supportent pas que ça ne se passe pas mieux, et qui pourrait leur en faire grief ?
Bref, je me garderais bien de donner quelque conseil si ce n'est celui d'acheter de bons fusils et de les tester avant de vendre la peau de l'ours...
Le pire n'est jamais certain, le meilleur non plus.
Sinon, oui, et heureusement, il y a la grâce et le bonheur d'être en classe. Parfois ça suffit à faire accepter le reste, parfois non.
L'énorme inconvénient du métier est que si l'on est maître dans sa classe (de moins en moins), on est aussi tenu par l'application de réformes auxquelles on n'adhère pas. Cela n'a rien à voir avec des objectifs de vente, bien sûr, mais il faut être capable de gérer le hiatus entre le sens que l'on donne à son métier et le sens que d'autres lui donnent sans nous. Pas si sûre que ce soit plus simple à 40 ans qu'à 25.
Pour les stagiaires de 40 ans, je pense tout simplement que ça dépend des gens. Etre à 10 minutes de chez soi dans un établissement correct doit faciliter un peu les choses tout de même... En lisant rapidement le forum, on voit de tout : des gens qui prennent une distance salutaire, mais aussi des gens qui, malgré leur désir d'enseigner et leur lucidité et justement parce qu'il s'agit d'une reconversion, ne supportent pas que ça ne se passe pas mieux, et qui pourrait leur en faire grief ?
Bref, je me garderais bien de donner quelque conseil si ce n'est celui d'acheter de bons fusils et de les tester avant de vendre la peau de l'ours...
Le pire n'est jamais certain, le meilleur non plus.
Sinon, oui, et heureusement, il y a la grâce et le bonheur d'être en classe. Parfois ça suffit à faire accepter le reste, parfois non.
- LefterisEsprit sacré
Voilà. Le hiatus est énorme. Qui plus est quand le coeur de ton métier non seulement est dégradé, mais va jusqu'à disparaître totalement.CarmenLR a écrit:
L'énorme inconvénient du métier est que si l'on est maître dans sa classe (de moins en moins), on est aussi tenu par l'application de réformes auxquelles on n'adhère pas. Cela n'a rien à voir avec des objectifs de vente, bien sûr, mais il faut être capable de gérer le hiatus entre le sens que l'on donne à son métier et le sens que d'autres lui donnent sans nous. Pas si sûre que ce soit plus simple à 40 ans qu'à 25.
Voilà, exact. Raison pour laquelle ma vie est relativement facile, même si mon métier n'est plus qu'alimentaire.Pour les stagiaires de 40 ans, je pense tout simplement que ça dépend des gens. Etre à 10 minutes de chez soi dans un établissement correct doit faciliter un peu les choses tout de même...
Voilà, on est tiraillé : je pars tous les jours la colère au ventre depuis la réforme, mais comme à côté j'ai une vie, j'arrive à couper plus facilement. Je déjeune chez moi tous les jours, j'ai un jour et demi libre, je ne suis pas aux abois financièrement même si je n'ai pas la même carrière. Et je baisse ma charge de travail progressivement (déjà en évacuant les demandes institutionnelles extra-pro) , c'est d'ailleurs une question de survie : travailler beaucoup pour quelque chose qui n'a pas de sens, qui n'intéresse pas, c'est infaisable.
En lisant rapidement le forum, on voit de tout : des gens qui prennent une distance salutaire, mais aussi des gens qui, malgré leur désir d'enseigner et leur lucidité et justement parce qu'il s'agit d'une reconversion, ne supportent pas que ça ne se passe pas mieux, et qui pourrait leur en faire grief ?
Ca, ça dépend grandement des élèves qu'on a en face, on n'y peut pas grand -chose.Sinon, oui, et heureusement, il y a la grâce et le bonheur d'être en classe. Parfois ça suffit à faire accepter le reste, parfois non.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- PiliGrand sage
Madinina, je partage l'avis de Roxanette, l'impression que beaucoup cherchent à décourager dès qu'une personne envisage de devenir prof...
Je n'ai pas envie de donner mon point de vue ici, mais je te propose de m'envoyer un message privé, je suis prof d'espagnol, plutôt consciencieuse et je ne pense pas avoir bossé 50 h par semaine une seule fois dans ma vie !!!
Je n'ai pas envie de donner mon point de vue ici, mais je te propose de m'envoyer un message privé, je suis prof d'espagnol, plutôt consciencieuse et je ne pense pas avoir bossé 50 h par semaine une seule fois dans ma vie !!!
- User4312Niveau 10
Bon, je ne travaille pas en France, donc mon intervention est peut-etre hs, mais c'est ma premiere annee d'enseignement (anglais).
Le premier mois a ete difficile, a travailler le soir et les WE pour preparer mes cours. Mais maintenant, je ne travaille jamais le soir chez moi, et quasi jamais le WE (et quand je dois travailler pour finir quelque chose, c'est jamais plus de 30 min). La difference, c'est que je dois rester au lycee de 8h du matin a 16h30 du lundi au vendredi. Je travaille pendant ce temps, ce qui fait plus de 40h mais moins de 50h. Lorsqu'on a des semaines chargees, je reste bien sur jusqu'a 6 ou 7h des fois pour finir tout mon travail. Mais on a plus souvent des semaines de 3 ou 4j avec tous les conges perles que des semaines de 5j, donc ca compense.
Donc on peut tres bien arriver a rapidement trouver son rythme des la premiere annee si on arrive a bien s'organiser, eliminer les taches qui prennent du temps et qui ne sont pas efficaces etc. Le fait de pouvoir travailler sur place quand on a des trous dans l'emploi du temps permet de ne pas travailler en rentrant et pendant le WE.
Le premier mois a ete difficile, a travailler le soir et les WE pour preparer mes cours. Mais maintenant, je ne travaille jamais le soir chez moi, et quasi jamais le WE (et quand je dois travailler pour finir quelque chose, c'est jamais plus de 30 min). La difference, c'est que je dois rester au lycee de 8h du matin a 16h30 du lundi au vendredi. Je travaille pendant ce temps, ce qui fait plus de 40h mais moins de 50h. Lorsqu'on a des semaines chargees, je reste bien sur jusqu'a 6 ou 7h des fois pour finir tout mon travail. Mais on a plus souvent des semaines de 3 ou 4j avec tous les conges perles que des semaines de 5j, donc ca compense.
Donc on peut tres bien arriver a rapidement trouver son rythme des la premiere annee si on arrive a bien s'organiser, eliminer les taches qui prennent du temps et qui ne sont pas efficaces etc. Le fait de pouvoir travailler sur place quand on a des trous dans l'emploi du temps permet de ne pas travailler en rentrant et pendant le WE.
- celitianSage
Ce qui est marrant, c'est que tout le monde considère qu'1h devant une classe =1h devant son bureau.
Je trouve que la fatigue nerveuse est très importante, et de pire en pire avec des élèves qui ont des difficultés pour se concentrer, comprendre des notions simples, rédiger correctement...
Et avoir de l'ancienneté n'arrange rien car on se souvient comment c'était avant.
Je trouve que la fatigue nerveuse est très importante, et de pire en pire avec des élèves qui ont des difficultés pour se concentrer, comprendre des notions simples, rédiger correctement...
Et avoir de l'ancienneté n'arrange rien car on se souvient comment c'était avant.
- HestiaNiveau 10
Il y a bcp de chose à relativiser. Personnellement, j'habite à 50km de mon etbt donc ça veut dire pour moi, qui commence à 8h et finis à 18h, joies de lettres classiques obligent, que mes enfants sont chez la nounou le matin à 7h et que je les récupère à 19h. Je travaille le mercredi matin aussi mais j'ai négocié un jour dans la semaine. Mais concrètement, ça fait quand même 4 jours de nounou/garderie.
Mais, je ne fais pas garder mes enfants pendant les vacances et là, j'en profite.
Pour le travail, je bosse beaucoup trop, je le sais mais on ne se refait pas. Je m'avance pendant l'été et pour la préparation des cours, il ne me reste au quotidien que des bricoles à aménager. Le point noir, c'est les copies: en lettres, au lycée, à 35 élèves par classe
Mais j'adore mon travail et, pour avoir travaillé dans le privé avant, je n'échangerais pas ma place. J'ai passé l'agreg interne et mon niveau de vie s'est élevé ainsi. Le salaire n'est pas un point négligeable, surtout quand on est seule.
Bon courage pour ta reconversion en tout cas!
Mais, je ne fais pas garder mes enfants pendant les vacances et là, j'en profite.
Pour le travail, je bosse beaucoup trop, je le sais mais on ne se refait pas. Je m'avance pendant l'été et pour la préparation des cours, il ne me reste au quotidien que des bricoles à aménager. Le point noir, c'est les copies: en lettres, au lycée, à 35 élèves par classe
Mais j'adore mon travail et, pour avoir travaillé dans le privé avant, je n'échangerais pas ma place. J'ai passé l'agreg interne et mon niveau de vie s'est élevé ainsi. Le salaire n'est pas un point négligeable, surtout quand on est seule.
Bon courage pour ta reconversion en tout cas!
- Elsa_SVTNiveau 5
Eleven a écrit:Elsa_SVT a écrit:Pour te donner mon avis très personnel: je suis enseignante contractuelle depuis plus de 2 ans.
J'ai quitté la recherche pour vivre et vivre avec mes enfants.
J'ai découvert le métier en arrivant en novembre, après l'absence de prof. depuis des semaines. J'ai eu à gérer 5 niveaux différents et 9 classes.
J'ai beaucoup, beaucoup travailler. Non stop presque. Mais j'ai adoré, et j'en redemande. Et je n'ai pas eu des classes "faciles"...
C'est un peu le "ça passe ou ça casse" la 1re année. Et pour moi c'est passé.
En ce qui concerne le côté vie de famille... Qu'on soit en train de bosser devant son écran, à corriger ses copies ou plein d'autre chose, dont on a pas idée quand on débute dans ce métier, on ne peut pas nier le fait que lors des périodes de vacances scolaires on n'a pas besoin d'amener, si on ne le souhaite pas, ses enfants en garderie.
On n'a pas à courir le matin pour être à l'heure, on peut traîner en pyjama toute la journée si on le veut.
On peut prendre 30 min à faire un cake vanille à ses mômes, avec eux.
Donc certes, il faut avoir conscience que les 1re années sont envahissantes, mais se dire aussi qu'on gère sa vie de mère dans de meilleures conditions (si on pense à être prof pour ses enfants), je trouve, que lorsque l'on a à placer ses enfants en garderie toutes les vacances scolaires de l'année...(SI l'idée de les placer ne nous convient pas , parfois je rêverais de les envoyer faire un tour histoire de respirer )
Je te dirais, franchement, te tenter le coup en faisant un remplacement. Il n'y a que comme ça que tu sauras si cela te conviendra ou pas.
Mais c'est plus difficile à dire qu'à faire.
Sans indiscrétion, tu es maman solo toi aussi ?
60% du temps oui. Sans permis, sans famille autour, car je suis du Sud et vis en IDF.
Sans voisins qui m'aident pour les coups durs.
Les 40% restants, j'ai un mari qui est présent le matin 1h et 45 min le soir comme soutien logistique pour les enfants. Le reste franchement je le gère seule.
Certes je passe par des phases ultra stressantes, à cause de mes temps de trajet et des transports franciliens toujours au top de leur forme, mais comparé à ma vie de chercheur avant, ça n'a plus rien à voir.
Rien que mes week-end: je les passe à la maison, pas au labo.
Tout est bien relatif.
- Ephraïm EmmaNiveau 7
Professeur d'espagnol depuis 16 ans, je connais exactement mon temps de travail car je note l'heure de début d'activité et l'heure de fin tous les jours (par exemple de 14h28 à 17h14, pause thé, puis de 18h à 20h etc. Soit des heures réelles de travail, en déduisant les pauses).
J'ai travaillé 44h28 la semaine dernière (surtout le soir, entre 20h et minuit). Là, j'en suis à 45h45 et j'ai plein de copies à corriger ce week-end... Bon, il y a eu 6h30 de réunion parents-profs et 2h de conseil pédagogique, et 4h supplémentaires... Mais on est près des 40-45 h par semaine.
Je suis en collège.
En lycée polyvalent je travaillais entre 34h (quand les bac pro étaient en stage) et 57 h (la semaine de mon inspection...).
Bref, il y a toujours beaucoup de travail en langues même après 15 ans d'ancienneté (je refais quasiment tous mes cours aussi, surtout avec la réforme) mais l'avantage c'est de pouvoir travailler tard le soir si on préfère et j'adore mon boulot ( la plupart du temps
J'ai travaillé 44h28 la semaine dernière (surtout le soir, entre 20h et minuit). Là, j'en suis à 45h45 et j'ai plein de copies à corriger ce week-end... Bon, il y a eu 6h30 de réunion parents-profs et 2h de conseil pédagogique, et 4h supplémentaires... Mais on est près des 40-45 h par semaine.
Je suis en collège.
En lycée polyvalent je travaillais entre 34h (quand les bac pro étaient en stage) et 57 h (la semaine de mon inspection...).
Bref, il y a toujours beaucoup de travail en langues même après 15 ans d'ancienneté (je refais quasiment tous mes cours aussi, surtout avec la réforme) mais l'avantage c'est de pouvoir travailler tard le soir si on préfère et j'adore mon boulot ( la plupart du temps
- LefterisEsprit sacré
J'approuve ce qui est en gras. Quand j'ai fait 4 heures de cours devant des classes difficiles (et elles le sont presque toutes, en REP) , je suis claqué, j'ai la barre sur le front, au dessus des yeux, des trous de mémoire, parfois des douleurs. Je suis plus crevé que quand je bossais de nuit, et largement plus que quand j'ai fait une centaine de bornes à vélo, ce qui demande environ 4 heures aussi . Pas la même fatigue me dire-t-on...celitian a écrit:Ce qui est marrant, c'est que tout le monde considère qu'1h devant une classe =1h devant son bureau.
Je trouve que la fatigue nerveuse est très importante, et de pire en pire avec des élèves qui ont des difficultés pour se concentrer, comprendre des notions simples, rédiger correctement...
Et avoir de l'ancienneté n'arrange rien car on se souvient comment c'était avant.
Ce que tu dis sur l'ancienneté rejoint ce que je dis plus haut sur ceux qui reviennent dans le circuit après très longtemps. C'est étrange , j'en parlais hier justement de vive voix avec quelqu'un qui me demandait comment on percevait l'extrême dégradation de l'ambiance scolaire, dans mon cas.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- elisa18Neoprof expérimenté
Cette année pour la 1° fois, je n'arrive pas à remplir le cahier de texte pendant les cours: c'est cela de plus à faire à la maison! Et encore je ne me suis pas mise aux compétences... 25 ans de carrière et l'impression d'avoir de plus en plus de boulot!
- amourExpert
Que celui qui a toujours un pc en fonctionnement pendant ses heures de cours ET le temps de remplir son cahier de texte pendant l'heure de cours ET une direction qui ne lui envoie pas 15 mails par jours vous jette la première pierre! J'ai connu l'époque du cahier de texte apporté par le délégué. Epoque où les cours de langue n'étaient pas uniquement fondés sur l'interaction. Il y avait aussi moins de classes pour chaque professeur car l'horaire en terminale était de trois heures, en LV1. Je remplissais en classe, rarement ensuite. Depuis Pronote, je ne remplis que chez moi, ou après les cours. Ca me prend au moins 20 minutes chaque jour.elisa18 a écrit:Cette année pour la 1° fois, je n'arrive pas à remplir le cahier de texte pendant les cours: c'est cela de plus à faire à la maison! Et encore je ne me suis pas mise aux compétences... 25 ans de carrière et l'impression d'avoir de plus en plus de boulot!
- lisette83Érudit
Encore faut-il avoir un endroit calme pour travailler et les établissements restent rarement ouverts jusqu'à 19h en France.Nemuyoake a écrit:Bon, je ne travaille pas en France, donc mon intervention est peut-etre hs, mais c'est ma premiere annee d'enseignement (anglais).
Le premier mois a ete difficile, a travailler le soir et les WE pour preparer mes cours. Mais maintenant, je ne travaille jamais le soir chez moi, et quasi jamais le WE (et quand je dois travailler pour finir quelque chose, c'est jamais plus de 30 min). La difference, c'est que je dois rester au lycee de 8h du matin a 16h30 du lundi au vendredi. Je travaille pendant ce temps, ce qui fait plus de 40h mais moins de 50h. Lorsqu'on a des semaines chargees, je reste bien sur jusqu'a 6 ou 7h des fois pour finir tout mon travail. Mais on a plus souvent des semaines de 3 ou 4j avec tous les conges perles que des semaines de 5j, donc ca compense.
Donc on peut tres bien arriver a rapidement trouver son rythme des la premiere annee si on arrive a bien s'organiser, eliminer les taches qui prennent du temps et qui ne sont pas efficaces etc. Le fait de pouvoir travailler sur place quand on a des trous dans l'emploi du temps permet de ne pas travailler en rentrant et pendant le WE.
- madinina59Niveau 4
Bon je vois que les témoignages divergent quant au temps de travail....C'est comme en entreprise on voit parfois sur un même poste des personnes qui sont noyées et d'autres qui limite vont s'ennuyer. Du coup c'est vrai que l'idéal serait de tester le métier mais je ne fais beaucoup d'illusions sur l'obtention d'une année sabbatique !
Quant au salaire, je suis encore plus embrouillée. Là aussi il y a l'air d'avoir de gros écarts, même quand on débute.
Tout cela mérite de creuser encore plus le sujet. Car je n'ai vraiment pas le droit de me tromper...
Quant au salaire, je suis encore plus embrouillée. Là aussi il y a l'air d'avoir de gros écarts, même quand on débute.
Tout cela mérite de creuser encore plus le sujet. Car je n'ai vraiment pas le droit de me tromper...
- DanskaProphète
madinina59 a écrit:Bon je vois que les témoignages divergent quant au temps de travail....C'est comme en entreprise on voit parfois sur un même poste des personnes qui sont noyées et d'autres qui limite vont s'ennuyer. Du coup c'est vrai que l'idéal serait de tester le métier mais je ne fais beaucoup d'illusions sur l'obtention d'une année sabbatique !
Quant au salaire, je suis encore plus embrouillée. Là aussi il y a l'air d'avoir de gros écarts, même quand on débute.
Tout cela mérite de creuser encore plus le sujet. Car je n'ai vraiment pas le droit de me tromper...
Le temps de travail varie beaucoup, effectivement, en fonction des niveaux qu'on a, des heures supplémentaires, du fait d'être pp ou non, de l'expérience, du temps de trajet domicile-établissement, etc.
Pour le salaire, c'est plus simple : si tu veux te faire une idée, tu peux faire quelques simulations sur le blog de Julien Delmas, qui est très conçu.
Et tu trouveras les grilles indiciaires (pour savoir quel indice correspond à chaque échelon) sur le site du Snes, entre autres.
- madinina59Niveau 4
Pili a écrit:Madinina, je partage l'avis de Roxanette, l'impression que beaucoup cherchent à décourager dès qu'une personne envisage de devenir prof...
Je n'ai pas envie de donner mon point de vue ici, mais je te propose de m'envoyer un message privé, je suis prof d'espagnol, plutôt consciencieuse et je ne pense pas avoir bossé 50 h par semaine une seule fois dans ma vie !!!
Bonjour Pili,
Malheureusement je ne peux pas encore envoyer de MP....Mais tu peux peut être toi m'en envoyer un pour me faire part de ton expérience ?
merci d'avance
- LefterisEsprit sacré
La matière aussi joue, et en lettres , il est vrai que nous ne pouvons faire un tableau idyllique. Les corrections sont une plaie, et certaines préparations (mettre une nouvelle oeuvre au programme par exemple...)Danska a écrit:madinina59 a écrit:Bon je vois que les témoignages divergent quant au temps de travail....C'est comme en entreprise on voit parfois sur un même poste des personnes qui sont noyées et d'autres qui limite vont s'ennuyer. Du coup c'est vrai que l'idéal serait de tester le métier mais je ne fais beaucoup d'illusions sur l'obtention d'une année sabbatique !
Quant au salaire, je suis encore plus embrouillée. Là aussi il y a l'air d'avoir de gros écarts, même quand on débute.
Tout cela mérite de creuser encore plus le sujet. Car je n'ai vraiment pas le droit de me tromper...
Le temps de travail varie beaucoup, effectivement, en fonction des niveaux qu'on a, des heures supplémentaires, du fait d'être pp ou non, de l'expérience, du temps de trajet domicile-établissement, etc.
Pour le salaire, c'est plus simple : si tu veux te faire une idée, tu peux faire quelques simulations sur le blog de Julien Delmas, qui est très conçu.
Et tu trouveras les grilles indiciaires (pour savoir quel indice correspond à chaque échelon) sur le site du Snes, entre autres.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- madinina59Niveau 4
Bonjour,
De retour après presque un an d'absence la tête dans le guidon à préparer le concours...que je n'ai pas eu, même pas l'écrit...Grosse déception même si je savais que je n'étais pas au point faute de temps, j'avais quand même un petit espoir... Il faut dire que pour le 3eme concours privé en espagnol il n'y avait que 6 places...Et j'en viens à me demander si je n'aurais pas plus de chance en retentant le public. Mais là se posera l'épineuse question de la mutation. Quelles sont mes chances de rester dans l'académie de Lille en étant célibataire avec un enfant ? Le choix est donc cornélien...Quelqu'un a une boule de cristal ? :blague:
De retour après presque un an d'absence la tête dans le guidon à préparer le concours...que je n'ai pas eu, même pas l'écrit...Grosse déception même si je savais que je n'étais pas au point faute de temps, j'avais quand même un petit espoir... Il faut dire que pour le 3eme concours privé en espagnol il n'y avait que 6 places...Et j'en viens à me demander si je n'aurais pas plus de chance en retentant le public. Mais là se posera l'épineuse question de la mutation. Quelles sont mes chances de rester dans l'académie de Lille en étant célibataire avec un enfant ? Le choix est donc cornélien...Quelqu'un a une boule de cristal ? :blague:
- bazar_et_badineNiveau 4
Désolée que tu n'aies pas eu ton concours Madinina...
Il est fréquent de ne pas réussir du premier coup, ne te démobilise pas.
Demander ses copies de concours peut aussi aider à voir ce qui doit être retravaillé.
Sinon je ne connais pas les barèmes de l'académie de Lille. Peut-être aurais-tu plus de chance d'obtenir une réponse en te rapprochant d'un syndicat?
Il est fréquent de ne pas réussir du premier coup, ne te démobilise pas.
Demander ses copies de concours peut aussi aider à voir ce qui doit être retravaillé.
Sinon je ne connais pas les barèmes de l'académie de Lille. Peut-être aurais-tu plus de chance d'obtenir une réponse en te rapprochant d'un syndicat?
- madinina59Niveau 4
Apparemment les copies ne sont pas annotées....Quel est l'intérêt du coup de la récupérer ?
Combien fois faut il le passer en moyenne pour l avoir ? Est ce qu'il existe des statistiques sur le sujet ?
Combien fois faut il le passer en moyenne pour l avoir ? Est ce qu'il existe des statistiques sur le sujet ?
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