- MUTISExpert
Je suis en train de préparer un cours sur le texte de Cendrars "Îles".
Je cherche éventuellement d'autres textes à étudier sur le même motif et je n'ai pas beaucoup de temps pour explorer ma bibliothèque. Je vais proposer Une Île, la chanson de Brel ( et sa dernière chanson, Les Marquises). Îles de jean Cocteau.
Vous avez d'autres suggestions ? Merci d'avance !
Je cherche éventuellement d'autres textes à étudier sur le même motif et je n'ai pas beaucoup de temps pour explorer ma bibliothèque. Je vais proposer Une Île, la chanson de Brel ( et sa dernière chanson, Les Marquises). Îles de jean Cocteau.
Vous avez d'autres suggestions ? Merci d'avance !
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- trompettemarineMonarque
Il y a le célèbre île de Breton.
Mais est-ce de la poésie ?
Je pense aussi à Supervielle, Le village sur les flots. Mais est-ce une île ?
Baudelaire aussi bien sûr.
Mais est-ce de la poésie ?
Je pense aussi à Supervielle, Le village sur les flots. Mais est-ce une île ?
Baudelaire aussi bien sûr.
- OxfordNeoprof expérimenté
Quelques suggestions :
« L'île lointaine », Daniel THALY (1879/1950)
« Îles » COCTEAU, Poésies
« Brise marine », HEREDIA, Les Trophées
« L’archipel », QUENEAU, L'Instant fatal
« Les Paysans au bord de la mer », HUGO, La Légende des siècles
« Belle-Île en mer », chanson de L. VOULZY
« L'île Hélène », NOUGARO
« L'île lointaine », Daniel THALY (1879/1950)
« Îles » COCTEAU, Poésies
« Brise marine », HEREDIA, Les Trophées
« L’archipel », QUENEAU, L'Instant fatal
« Les Paysans au bord de la mer », HUGO, La Légende des siècles
« Belle-Île en mer », chanson de L. VOULZY
« L'île Hélène », NOUGARO
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Tutti i ghjorna si n'impara.
- trompettemarineMonarque
Cela me fait drôle quand même de voir Voulzy, Lama et même Brel classés chez les poètes.
- MiettesNiveau 8
J'aurais spontanément aussi pensé à Baudelaire.
Moins connu, le poème mauricien et résistant Loys Masson. Je copie colle en dessous puisque ses poèmes sont difficilement trouvables.
Moins connu, le poème mauricien et résistant Loys Masson. Je copie colle en dessous puisque ses poèmes sont difficilement trouvables.
- Le grand yacht Despair:
- « Le grand yacht Despair »
Mon Dieu nous avons parcouru des océans blafards
de longs mois nord et sud et l’on avait gravé ton nom
en lettres hautes de trois pieds sur le mât d’artimon
pour leurrer les courants.
Satan le mégissier fit pour les panneaux de la cale
de petites mauves de cuir avec un coeur d’épingles,
l’on arrima deux cent barils de vin et cent d’absinthe
pour les cyclones assoiffés compagnons et du gin
doux pour les petits alizés frêles comme des femmes
qui viennent prendre les quarts d’étain des mains des matelots
et puis s’essuient la bouche au plumage d’un pétrel.
Le foc était les mains jointes de la Vierge Marie
On cadenassa les sabords contre la houle, on but
le capitaine fit sa prière et l’on appareilla
dans la marée des mouchoirs.
La Croix du Sud entre deux eaux éclatait en blasphèmes
Le premier soir l’on talonna sur une lune pourrie.
Le second soir les poux de mer rongèrent le mât au pied
et il s’en alla aux vagues par le dos le mât mort
On chanta un De Profundis et la misaine
blonde roula avec lui dans un cercueil de sapin
parce qu’elle s’était percé le coeur aux clous d’un plat-bord.
A dieu vat dit le capitaine, carguez bien mes gabiers
carguez bien - le vent chaud enfla le ventre des huniers
une lame noire fleurit cent roses à bâbord
Le troisième soir le beaupré entama l’horizon au cou.
Mon Dieu mon Dieu bien longtemps dans ta mer ton étendue
nous avons baigné soulevés sur la poigne des trombes
près des étoiles, ou salués des ressacs au grand front
accroupis comme des devins sur un rebord du flot.
Dans la hune des hiboux toute la nuit parlaient
d’enfer et nos péchés en bas ullulaient leurs répons
Des poèmes peu à peu avaient fleuri sur nos bras
couleur de soleil gris et comme de petites lyres
qui rendaient au souffle de mer le chant de notre peine.
Mon Dieu nous sommes tes féaux tes gas tes matelots
blancs comme les voiles lorsque tu venais sur le pont
Puis lorsque tu t’en allais nous pêchions les pieuvres lentes
et pâles qui glissaient comme un rêve de l’étendue
les congres les dauphins pressés les marsouins les morues
et l’on célébrait ton nom dans une messe d’écailles.
Tu donnais le bras à quelque vague aux cheveux de poissons
L’on te voyait tout à tribord sous un dais de la brume
qui passais ; alors on semait alentour en hommage
des bouts de corde des queues de raies des yeux de saumons.
Route ! cria le capitaine et le gouvernail dit
route en écho comme un murmure à ras du flot. Les voiles
mordirent l’épaule du vent et notre beau navire
plus fort baratta son chemin d’écume. Les mois
filaient avec un bruit de sable le long de la coque
Les petits soleils timides secouaient des chaînes d’or
tout le jour et le soir liaient à la proue le crépuscule
pour que fût illuminé encore notre repas
Les aubes ô Seigneur avaient de grands ventres d’argent.
Route, route, plus loin, que pètent voiles et haubans !
Le mousse apportait des liqueurs au fond de coupes grêles
et l’on buvait, le torse haut, la tête renversée
vers la polaire en la nommant de petits noms de femme.
Les ailes lourdes les mouettes s’abattaient sur l’avant
par grandes plaques comme de la graine de nuage
Route criait-on, place, place, crèvent foc et clinfoc !
La mer jouait des fesses sous l’oeil en feu des écubiers
Des algues montaient avec de longs déroulements de hanches
des abîmes, et l’on se sentait soudain tout perdus
d’amour sur une quille molle comme un désir.
Place place mes garçons apportez les carafons
Que le vin joyeux coule jusqu’au tonnerre de Dieu
avec sa lie d’étoiles ! les soleils ont bu, ils roulent
sous la table carrée de la brume - place mes beaux garçons…
L’homme de vigie d’une voix enrouée cria Terre.
On vit une terre basse avec un poil de brouillard
coupé ras sur la falaise et un fleuve qui lançait
ses galets dans la mer.
Ohé mes matelots que débarquent ceux-là qui sentent
le besoin de pardon comme une petite colombe
chaude posée sur leur coeur.
Les premiers qui descendirent dans l’île leurs péchés
leur furent remis sans qu’il en restât aucune trace ;
Le premier eut un anneau de plomb, le second une frégate
aux larges ailes, le troisième eut deux varechs en croix
et le quatrième une écume qui fleurit un phosphore
bleu avec une peau très fine comme un doigt de Dieu.
Ils descendirent trois par trois les trente de l’équipage
et le capitaine à la barbe fit le trente et un
Reste, reste, dit-il, ramène frère mon trois-mâts
à Auckland où il mouille sur le troisième reflet
de la lune à gauche de la jetée. Route au nord quart ouest
Garçon tes péchés mortels te serviront bien de lest.
Il dit et trois jardins lentement avec leurs pieds d’ibis
entrèrent dans le fleuve.
Garçon, Monsieur Satan certes a assez de poitrine
pour souffler dans la grand’voile d’un voilier possédé.
Je m’en suis allé sur un jusant doux comme une main
de fiancée Seigneur Seigneur et trois fois j’ai pleuré
trois fois j’ai fait sonner la cloche et trois fois j’ai prié
Oh que dansent les laiderons au son des villanelles
à Auckland par la jetée je ne peux pas arriver
la nuit me roule sur tribord et le flot s’est levé
Ma mère vieille est sur le quai, elle agite un mouchoir
et ma femme dans l’embrun a ses larmes en collier
Elles prient pour que ta pitié enfin mon Dieu s’asseye
au bossoir et file une ancre dans l’océan calmé
pour que je puisse aborder à Auckland sous la jetée
Et me voici, me voici le dernier de l’équipage
sur mon pont mangé de vent avec ma croix d’éclairs
où tu ne viens pas te clouer.
- AsarteLilithBon génie
Ca ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- CeladonDemi-dieu
Il y a aussi L'hospitalité dans les îles de la Bretagne de Sainte-Beuve
Une chaîne d'îlots ou de rochers à pic
De Saint-Malo s'étend jusqu'à l'île d'Hoedic
etc.
Et Ile tranquille (Bretagne) de Stefan Zweig, traduction Henri Guilbeaux :
J’entends, par-dessus les campagnes,
Planer les cloches du pays
Et déjà je ne peux plus voir
Les contours des tours rondes.
La nuit, la mer, deux rubans bleus
Qu’ornemente l’or des étoiles,
Ont roulé dans leurs plis
Les bords de l’île.
Tout s’éloigne,
Tout se coule dans le silence.
Près de ma bouche,
Muets, les vents se penchent.
Tout cela qui m’échappe,
Me parait éloigné et comme sans retour :
Les collines brunes, la mer flamboyante,
Les arbres qui bougent le long du port.
Les cloches qui sonnent par-dessus l’eau.
Et je suis déjà prêt,
Dans l’obscurité qui s’épanche menaçante,
À aller avec eux,
Seul dans le soir,
Avec ma solitude qui pèse.
Une timide mélodie
S’en vient des métairies
— Entre les collines qui, dans le soir,
D’un léger pas pénètrent —
Doucement oppressé, j’écoute
Comment dans les Ténèbres
Les enfants prient Dieu,
Pour dormir et rêver de doux rêves.
Une chaîne d'îlots ou de rochers à pic
De Saint-Malo s'étend jusqu'à l'île d'Hoedic
etc.
Et Ile tranquille (Bretagne) de Stefan Zweig, traduction Henri Guilbeaux :
J’entends, par-dessus les campagnes,
Planer les cloches du pays
Et déjà je ne peux plus voir
Les contours des tours rondes.
La nuit, la mer, deux rubans bleus
Qu’ornemente l’or des étoiles,
Ont roulé dans leurs plis
Les bords de l’île.
Tout s’éloigne,
Tout se coule dans le silence.
Près de ma bouche,
Muets, les vents se penchent.
Tout cela qui m’échappe,
Me parait éloigné et comme sans retour :
Les collines brunes, la mer flamboyante,
Les arbres qui bougent le long du port.
Les cloches qui sonnent par-dessus l’eau.
Et je suis déjà prêt,
Dans l’obscurité qui s’épanche menaçante,
À aller avec eux,
Seul dans le soir,
Avec ma solitude qui pèse.
Une timide mélodie
S’en vient des métairies
— Entre les collines qui, dans le soir,
D’un léger pas pénètrent —
Doucement oppressé, j’écoute
Comment dans les Ténèbres
Les enfants prient Dieu,
Pour dormir et rêver de doux rêves.
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