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gurpsette
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Niveau 2

"Des ongles de tailleur" Empty "Des ongles de tailleur"

par gurpsette Mer 9 Nov - 10:29
Bonjour, je travaille sur les réécritures de Don Juan. Dans le dénouement de Tirso de Molina on trouve ceci:

- Catilinon: Quel est ce ragoût?
-Don Gonzalo: Il est fait d'ongles noirs.
-Catilinon: D'ongles de tailleur, sans doute...

Dans une édition en espagnol j'ai trouvé une note précisant que cela fait référence à la rapacité des tailleurs. Or je n'avais jamais entendu dire que les tailleurs étaient associés à cela. Rien trouvé sur internet non plus.

Du coup je ne sais pas trop quoi dire à mes élèves à propos de cette réplique.

Une idée?

Frisouille
Frisouille
Enchanteur

"Des ongles de tailleur" Empty Re: "Des ongles de tailleur"

par Frisouille Mer 9 Nov - 11:23
J'y verrais un amalgame courant à l’époque : tailleur : catégorie de métiers exercés par les Juifs, donc juifs = rapacité.

http://www.lesbelleslettres.com/livre/?GCOI=22510100562140

"Le dossier que nous présentons dans le présent numéro a pour thème les métiers des Juifs, et non les métiers juifs. Il est de notoriété publique qu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale, bon nombre de Juifs étrangers ou récemment immigrés en France exerçaient le métier de maroquinier, de tailleur, de casquettier, de fourreur."

https://jda.revues.org/2702
"À Paris, ils sont fri­piers, graveurs, tailleurs, marchands d’étoffes... En Alsace et en Lor­raine, ils sont exclus des corporations, et cantonnés dans un petit nombre de professions : la friperie, la brocante, le colportage, le commerce de grains et de bétail. La majorité vit misérablement. "
RogerMartin
RogerMartin
Bon génie

"Des ongles de tailleur" Empty Re: "Des ongles de tailleur"

par RogerMartin Mer 9 Nov - 23:08
Les juifs tailleurs au XVIIe siècle, je n'y crois pas trop, cela me paraît un type littéraire plus tardif (en tout cas en anglais).  "Des ongles de tailleur" 3795679266  En revanche, les dettes auprès des tailleurs contractée par les nobles et les démêlés pour ne pas les régler, etc. c'est un thème récurrent à l'époque classique, non ? Samuel Pepys, l'écrivain anglais, faisait à son journal des confidences comme "J'ai un nouvel habit, que Dieu me prête vie et les moyens de régler ma note".

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