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- OlympiasProphète
http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i4075.asp
La vidéo http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4269799_57f4a755d2603.commission-des-affaires-culturelles--formation-des-enseignants--liberte-independance-et-pluralism-5-octobre-2016
La vidéo http://videos.assemblee-nationale.fr/video.4269799_57f4a755d2603.commission-des-affaires-culturelles--formation-des-enseignants--liberte-independance-et-pluralism-5-octobre-2016
- VinZTDoyen
Gouvernance, curriculum, formation continuée (sic), audition de Prost, Robine (et J.-R. Girard, ouf), cela promet !
Pas le temps de lire en détail ce soir, fatigué je suis …
Pas le temps de lire en détail ce soir, fatigué je suis …
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- ZagaraGuide spirituel
Ha Prost ! C'est lui que j'ai entendu insulter tous les enseignants, avec force gestes des bras, en disant que si la réforme du collège ne fonctionnait pas c'était parce qu'ils y mettaient de la mauvaise volonté et étaient des immobiles irréformables. Car la réforme était "foncièrement positive" (évaluation a priori sans retour d’expérience, donc). J'avais oublié son nom. Il ne m'a pas fait bonne impression.
- DaphnéDemi-dieu
Je ne vois pas en quoi les associations de parents d'élèves seraient aptes à juger de la formation des professeurs ! Ils les suivent eux ces formations ? Leurs qualifications professionnelles leur permettent-elles de porter un jugement dessus ? Zut à la fin
- trompettemarineMonarque
rapport a écrit:À l’inverse, comme l’a souligné devant la mission M. Antoine Prost, historien, président du conseil scientifique de la Mission du Centenaire (1), l’importance du concours en France comme garant de l’égalité et comme élément constitutif de l’identité enseignante « condamne » notre pays à privilégier une formation consécutive, quand bien même l’essentiel des efforts déployés depuis la création des IUFM en 1989 tend à introduire des éléments de professionnalisation en amont du concours.
On appréciera l'objectivité de la démarche.
Faut-il supprimer le garant de l'égalité ? Est-ce implicitement suggéré ?
Faut-il en déduire que la France n'est pas un pays développé ?rapport a écrit:De fait, en dépit de la professionnalisation croissante des concours et de la nette augmentation de la proportion de lauréats ayant suivi au moins une année du master éducation, les candidats demeurent d’abord sélectionnés sur le fondement de leurs connaissances universitaires avant de suivre ensuite, pendant une année de stage, une formation plus nettement professionnalisante.
Ce modèle consécutif, certes atténué dans notre pays par trente années de réformes, est très minoritaire parmi les pays développés, ne concernant en Europe, pour l’école primaire, que la France, à laquelle s’ajoutent, pour le seul collège, l’Italie, l’Espagne, la Hongrie et Chypre.
Je ne comprends pas le raisonnement.
Être compétent se réduit donc au travail de groupe et à l'interdisciplinarité ?rapport a écrit:S’il est évident que le modèle consécutif, qui voit l’enseignement académique précéder l’orientation et la formation professionnelle, tend mécaniquement à réduire la part des formations professionnalisantes, le modèle intégratif fait apparaître lui aussi des équilibres très variables entre les contenus académiques et professionnels. Au total, ces derniers représentent de 13 à 70 % de la formation des enseignants du primaire dans l’OCDE, et de 9 à 58 % de ceux du secondaire, la France se situant dans la partie basse de ces intervalles.
S’agissant enfin de la nature des formations dispensées, notre pays demeure là encore singulier sur une dimension importante. Le travail interdisciplinaire y est très restreint, le modèle d’enseignement uni-disciplinaire restant quasi-hégémonique, tandis que les activités de travail en groupe et le recours aux sciences de l’éducation sont traditionnellement peu valorisés.
Il n’est guère étonnant dans ces conditions d’observer que l’ensemble des études internationales dénoncent cette tradition française d’une formation faisant une part trop faible aux compétences professionnelles.
rapport a écrit:Ainsi que l’a indiqué M. Éric Charbonnier, expert éducation auprès de l’OCDE (2), l’enquête TALIS (Teaching and Learning International Survey) réalisée par l’OCDE en 2013 (3) a fait apparaître que si 90 % des enseignants du collège en France s’estimaient bien ou très bien préparés quant au contenu de la matière qu’ils enseignent (contre 93 % néanmoins en moyenne dans les autres pays), près de 40 % des enseignants se sentaient insuffisamment préparés pour le volet pédagogique du métier, soit la proportion la plus élevée des 34 pays étudiés.
La persistance de cette défaillance est en lien direct avec les handicaps bien connus du système éducatif de notre pays qui, s’il parvient à maintenir un niveau global d’enseignement satisfaisant, bien que déclinant, éprouve des difficultés singulières à arrimer les résultats des 20 % des élèves les moins performants à la moyenne et trahit une surdétermination des parcours scolaires par les origines socio-économiques des enfants.
Qui peut m'expliquer le lien logique entre les idées de ces deux paragraphes ?
N'y a-t-il pas une contradiction à écrire que l'interdisciplinarité (et le reste) progresse, mais que le niveau global décline et qu'il faut donc continuer sur cette voie ?
Si quelqu'un veut bien récrire ce passage avec des liens logiques clairs pour que je comprenne...
- DesolationRowEmpereur
trompettemarine a écrit:rapport a écrit:À l’inverse, comme l’a souligné devant la mission M. Antoine Prost, historien, président du conseil scientifique de la Mission du Centenaire (1), l’importance du concours en France comme garant de l’égalité et comme élément constitutif de l’identité enseignante « condamne » notre pays à privilégier une formation consécutive, quand bien même l’essentiel des efforts déployés depuis la création des IUFM en 1989 tend à introduire des éléments de professionnalisation en amont du concours.
On appréciera l'objectivité de la démarche.
Faut-il supprimer le garant de l'égalité ? Est-ce implicitement suggéré ?Faut-il en déduire que la France n'est pas un pays développé ?rapport a écrit:De fait, en dépit de la professionnalisation croissante des concours et de la nette augmentation de la proportion de lauréats ayant suivi au moins une année du master éducation, les candidats demeurent d’abord sélectionnés sur le fondement de leurs connaissances universitaires avant de suivre ensuite, pendant une année de stage, une formation plus nettement professionnalisante.
Ce modèle consécutif, certes atténué dans notre pays par trente années de réformes, est très minoritaire parmi les pays développés, ne concernant en Europe, pour l’école primaire, que la France, à laquelle s’ajoutent, pour le seul collège, l’Italie, l’Espagne, la Hongrie et Chypre.
Je ne comprends pas le raisonnement.Être compétent se réduit donc au travail de groupe et à l'interdisciplinarité ?rapport a écrit:S’il est évident que le modèle consécutif, qui voit l’enseignement académique précéder l’orientation et la formation professionnelle, tend mécaniquement à réduire la part des formations professionnalisantes, le modèle intégratif fait apparaître lui aussi des équilibres très variables entre les contenus académiques et professionnels. Au total, ces derniers représentent de 13 à 70 % de la formation des enseignants du primaire dans l’OCDE, et de 9 à 58 % de ceux du secondaire, la France se situant dans la partie basse de ces intervalles.
S’agissant enfin de la nature des formations dispensées, notre pays demeure là encore singulier sur une dimension importante. Le travail interdisciplinaire y est très restreint, le modèle d’enseignement uni-disciplinaire restant quasi-hégémonique, tandis que les activités de travail en groupe et le recours aux sciences de l’éducation sont traditionnellement peu valorisés.
Il n’est guère étonnant dans ces conditions d’observer que l’ensemble des études internationales dénoncent cette tradition française d’une formation faisant une part trop faible aux compétences professionnelles.rapport a écrit:Ainsi que l’a indiqué M. Éric Charbonnier, expert éducation auprès de l’OCDE (2), l’enquête TALIS (Teaching and Learning International Survey) réalisée par l’OCDE en 2013 (3) a fait apparaître que si 90 % des enseignants du collège en France s’estimaient bien ou très bien préparés quant au contenu de la matière qu’ils enseignent (contre 93 % néanmoins en moyenne dans les autres pays), près de 40 % des enseignants se sentaient insuffisamment préparés pour le volet pédagogique du métier, soit la proportion la plus élevée des 34 pays étudiés.
La persistance de cette défaillance est en lien direct avec les handicaps bien connus du système éducatif de notre pays qui, s’il parvient à maintenir un niveau global d’enseignement satisfaisant, bien que déclinant, éprouve des difficultés singulières à arrimer les résultats des 20 % des élèves les moins performants à la moyenne et trahit une surdétermination des parcours scolaires par les origines socio-économiques des enfants.
Qui peut m'expliquer le lien logique entre les idées de ces deux paragraphes ?
N'y a-t-il pas une contradiction à écrire que l'interdisciplinarité (et le reste) progresse, mais que le niveau global décline et qu'il faut donc continuer sur cette voie ?
Si quelqu'un veut bien récrire ce passage avec des liens logiques clairs pour que je comprenne...
Et puis quoi encore ?
- trompettemarineMonarque
Un peu plus loin
Donc les échecs de l'IUFM ne sont pas dus à l'IUFM mais à ce que l'on a dit des IUFM et à l'existence du concours ?
Quelles sont les preuves pour soutenir des telles affirmations ?????
Un peu plus loin :
Donc les étudiants sont plus diplômés, mais trop faibles pour réussir le concours qui reste essentiellement disciplinaire (si j'ai bien compris)...
Cela suppose qu'auparavant, ils étaient moins diplômés, mais réussissaient un concours exigeant...
Que faut-il en déduire...
rapport a écrit:Il est vrai que les IUFM avaient subi tout au long de leur existence des critiques constantes, entretenue par la querelle stérile et périmée opposant artificiellement pédagogie et instruction – comme si les savoirs pouvaient être dissociés de la manière dont on les transmet – et caricaturant les instituts en « citadelles du pédagogisme » dispensant des savoirs abstraits et peu opérationnels.
Pour le rapporteur, ces critiques sont injustes car chacun sait que les insuffisances traditionnelles de la formation des enseignants en France dépassaient très largement les capacités d’action des IUFM. Ils ne pouvaient surmonter à eux seuls le défaut d’articulation entre les volets théorique et pratique de la formation, le paysage étant en quelque sorte figé par avance en raison de la prééminence étouffante donnée aux disciplines dans les concours de recrutement.
Comme l’avait observé notre ancien collègue M. Jacques Grosperrin dans son rapport d’information sur la mastérisation, il est excessif d’accabler les IUFM pour ne pas avoir réussi à « préparer les futurs professeurs à enseigner devant des classes hétérogènes lorsque le concours évalue, pour l’essentiel, des connaissances académiques » (5).
Donc les échecs de l'IUFM ne sont pas dus à l'IUFM mais à ce que l'on a dit des IUFM et à l'existence du concours ?
Quelles sont les preuves pour soutenir des telles affirmations ?????
Un peu plus loin :
rapport a écrit:L’abandon de toute formation initiale digne de ce nom conjugué à l’effet mécanique de l’élévation du niveau de diplôme requis et à la baisse du nombre de postes mis au concours ont eu un impact rapide et violent sur les vocations. Le nombre d’inscrits aux concours de professeur des écoles (CRPE) s’est ainsi effondré de 50 % entre 2008 et 2012 et celui des inscrits au CAPES de 30 %. Cette chute a été encore plus brutale s’agissant des candidats aux concours externes, ouverts aux jeunes étudiants, dont le nombre est passé durant cette période de 80 777 à 37 161 (– 54 %) pour le CRPE et de 40 028 à 24 136 pour le CAPES (– 40 %). Il en est résulté des difficultés de recrutement telles que, pour la première fois depuis la création des concours concernés, tous les postes n’ont pu être pourvus, faute de candidats de niveau suffisant, en particulier en lettres, en mathématiques et en anglais.
Donc les étudiants sont plus diplômés, mais trop faibles pour réussir le concours qui reste essentiellement disciplinaire (si j'ai bien compris)...
Cela suppose qu'auparavant, ils étaient moins diplômés, mais réussissaient un concours exigeant...
Que faut-il en déduire...
- DesolationRowEmpereur
trompettemarine a écrit:Un peu plus loinrapport a écrit:Il est vrai que les IUFM avaient subi tout au long de leur existence des critiques constantes, entretenue par la querelle stérile et périmée opposant artificiellement pédagogie et instruction – comme si les savoirs pouvaient être dissociés de la manière dont on les transmet – et caricaturant les instituts en « citadelles du pédagogisme » dispensant des savoirs abstraits et peu opérationnels.
Pour le rapporteur, ces critiques sont injustes car chacun sait que les insuffisances traditionnelles de la formation des enseignants en France dépassaient très largement les capacités d’action des IUFM. Ils ne pouvaient surmonter à eux seuls le défaut d’articulation entre les volets théorique et pratique de la formation, le paysage étant en quelque sorte figé par avance en raison de la prééminence étouffante donnée aux disciplines dans les concours de recrutement.
Comme l’avait observé notre ancien collègue M. Jacques Grosperrin dans son rapport d’information sur la mastérisation, il est excessif d’accabler les IUFM pour ne pas avoir réussi à « préparer les futurs professeurs à enseigner devant des classes hétérogènes lorsque le concours évalue, pour l’essentiel, des connaissances académiques » (5).
Donc les échecs de l'IUFM ne sont pas dus à l'IUFM mais à ce que l'on a dit des IUFM et à l'existence du concours ?
Quelles sont les preuves pour soutenir des telles affirmations ?????
Et puis quoi encore ?
- Dame JouanneÉrudit
Je pense que ce rapport est une démonstration très claire des carences éducatives de notre système!
Puisque les auteurs n'arrivent pas à avoir un raisonnement logique cohérent, aboutissent à des conclusions non démontrées rigoureusement, les compétences "ANALYSE" et "faire preuve de sens critique" ne sont pas bien maîtrisées par les auteurs du rapport.
Je leur attribue une pastille rouge!
Puisque les auteurs n'arrivent pas à avoir un raisonnement logique cohérent, aboutissent à des conclusions non démontrées rigoureusement, les compétences "ANALYSE" et "faire preuve de sens critique" ne sont pas bien maîtrisées par les auteurs du rapport.
Je leur attribue une pastille rouge!
- trompettemarineMonarque
Un peu plus loin...
Je ne peux pas m'empêcher de penser à un Tchernobyl de l'école, ou à la grande réussite de l'EPR... :diable:
On appréciera le savoureux "se veut" à la place du verbe "être" : un aveu d'échec ou du cynisme ?
rapport a écrit:Pour reprendre le fil d’une histoire brutalement interrompue, les articles 68 et 70 de la loi n° 2013-595 du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République ont rétabli une formation initiale spécialisée en créant les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE), chargées de former tous les enseignants, de l’école maternelle à l’université, ainsi que l’ensemble des autres personnels d’éducation. Comme l’écrivait notre collègue M. Yves Durand, rapporteur du projet de loi, cette création « constitue le cœur du réacteur d’une refondation dont l’entrée se veut pédagogique » (7).
Je ne peux pas m'empêcher de penser à un Tchernobyl de l'école, ou à la grande réussite de l'EPR... :diable:
On appréciera le savoureux "se veut" à la place du verbe "être" : un aveu d'échec ou du cynisme ?
- trompettemarineMonarque
Un peu plus loin...
Ah ! Quand même !
Plus loin après du gloubi-boulga qui mêle attentats, égalité filles-garçons, etc. (je mettrais sur une copie... "très confus" ("bâclé" serait insultant) )
Encore un peu plus loin... une attaque en règle contre les jurys de concours.
EDIT : Je sature un peu, là, j'en suis à peu près à la moitié. J'ai lu très rapidement la suite (Il semblerait que les professeurs soient heureux de la réforme du collège) et tous ceux qui ont écouté le rapport sont heureux aussi.
Tout est bien dans le meilleur des mondes.
Moi, pour le moment, j'en déduis simplement la volonté de supprimer le concours de recrutement disciplinaire.
Je lirai la suite plus tard (après un ou deux lexo).
rapport a écrit:En complément, la mission ne peut que déplorer la faiblesse persistance des liens noués entre les deux acteurs décisifs de la réforme que sont le tuteur pédagogique – il est vrai déjà accaparé par la conduite de sa propre classe – et le tuteur académique à l’ESPE, qui ne prend pas toujours le temps de s’assurer que l’expérience de terrain se déroule dans de bonnes conditions. Seules quelques ESPE se sont en effet attachées à définir avec précision des modalités de fonctionnement permettant d’harmoniser l’exercice du tutorat mixte, grâce en particulier à l’élaboration d’outils communs, de guides du tuteur, de grilles d’évaluation et suivi (à l’exemple des applications « Astuce » pour Grenoble ou « TUTELEC » pour Amiens), voire de la détermination de temps obligatoires de co-intervention et de concertation.
Un aménagement des obligations de service de ces deux piliers d’une formation alternée de qualité, conjugué à des obligations plus pressantes de coordination, serait sans doute de nature à conforter le succès d’une expérience qui demeure prometteuse. À défaut, le risque existe que le double tutorat dégénère en une dyarchie schizophrénique piégeant les étudiants entre les exigences irréconciliables du tuteur académique et du tuteur pédagogique alors même que les deux sont inextricablement liés dans la réussite de l’enseignement, intéresser et faire travailler les élèves formant une seule et même mission.
Ah ! Quand même !
Plus loin après du gloubi-boulga qui mêle attentats, égalité filles-garçons, etc. (je mettrais sur une copie... "très confus" ("bâclé" serait insultant) )
C'est la que se situe la grande division, la grande scission sur la définition du professeur et de sa "vocation". Et je doute que l'on se mette jamais d'accord un jour sur ce point.rapport a écrit:Corollaire de la professionnalisation des contenus et sans doute condition préalable de sa concrétisation, la professionnalisation des concours a fait l’objet d’une attention soutenue. Comment en effet s’assurer d’une totale motivation des étudiants sur ces compétences pourtant décisives si le concours, qui demeure le principal défi de leur parcours, reste presque exclusivement disciplinaire ?
Encore un peu plus loin... une attaque en règle contre les jurys de concours.
rapport a écrit:L’analyse de l’activité des jurys au cours des concours 2014 et 2015, notamment grâce aux travaux de l’Inspection générale, donne cependant un tableau nuancé des évolutions.
Dans leur majorité, les jurys, qui déplorent fréquemment d’importantes lacunes académiques chez leurs candidats, demeurent très influencés par des préoccupations disciplinaires. Peu mettent en avant dans leur rapport – donc sans doute n’évaluent qu’imparfaitement dans leurs examens – l’aptitude à travailler en équipe interdisciplinaire, à prendre en compte la diversité des élèves, à travailler en liaison avec les familles, ou encore, pour les aspirants enseignants en collège, à collaborer avec leurs confrères des écoles primaires. En 2014, les inspections générales du ministère avaient même dû regretter publiquement qu’à l’exception des jurys de Lettres et de Mathématiques, aucun n’ait accordé de considération à l’ouverture non disciplinaire de la seconde épreuve d’admission, pourtant rendue obligatoire par l’arrêté ministériel, à tel point que la ministre de l’éducation, dans une lettre publiée le 27 janvier 2015 au lendemain des attentats de Paris, s’est attachée à rappeler aux présidents de jury la définition de la seconde épreuve d’admission et leur a demandé « de veiller à ce que dans ce cadre, les thématiques de la laïcité et de la citoyenneté trouvent toute leur place ».
EDIT : Je sature un peu, là, j'en suis à peu près à la moitié. J'ai lu très rapidement la suite (Il semblerait que les professeurs soient heureux de la réforme du collège) et tous ceux qui ont écouté le rapport sont heureux aussi.
Tout est bien dans le meilleur des mondes.
Moi, pour le moment, j'en déduis simplement la volonté de supprimer le concours de recrutement disciplinaire.
Je lirai la suite plus tard (après un ou deux lexo).
- JacqGuide spirituel
NON !!!!! Ils osent : "le portfolio de chaque enseignant ;"
Par contre je n'ai que traversé le texte, sans avoir tout lu.
Par contre je n'ai que traversé le texte, sans avoir tout lu.
- Dame JouanneÉrudit
Petit extrait instructif:
J'adore aussi le vocabulaire utilisé dans le rapport : "fluctuant", "aléatoire". L'EN : le monde du flou et du mouvant...
Donc en ce qui concerne notre formation, il est clairement dit que certaines académies (toutes?) s'assoient sur les règles . Mais apparemment ce n'est pas si grave que cela, puisque la cour des comptes se contente de "préconiser". C'est vrai que nous sommes déjà si grassement payés!rapport a écrit:La Cour des comptes a également déploré que le remboursement des frais – de déplacement, d’hébergement ou de restauration – liés à la formation reste aléatoire. Lors de son audition (63), elle a souligné que la politique en ce domaine fluctuait selon les académies, allant de l’absence de tout remboursement à un remboursement sélectif selon les personnes concernées. Lors du déplacement de la mission dans les locaux de l’Inspection de l’Éducation nationale de Montrouge, les professeurs des écoles rencontrés ont confirmé qu’aucun frais ne leur était remboursé.
C’est pourquoi, la Cour préconise dans son référé précité (64) que la réglementation en vigueur soit respectée, en dégageant si nécessaire des crédits par redéploiement.
J'adore aussi le vocabulaire utilisé dans le rapport : "fluctuant", "aléatoire". L'EN : le monde du flou et du mouvant...
- VinZTDoyen
Dans leur majorité, les jurys, qui déplorent fréquemment d’importantes lacunes académiques chez leurs candidats, demeurent très influencés par des préoccupations disciplinaires.
C'est fou quand même, de quoi se mêlent-ils ces jurys ? Recaler des candidats pour insuffisance disciplinaire, c'est scandaleux ! Il faut mettre l'épreuve de doigt-sur-la-couture-du-pantalon coefficient 1000 ! Au moins.
Sinon, j'ai ai raison de ne pas lire ce truc hier soir, ça m'aurait empêché de dormir…
Bravo @Trompettemarine pour t'y être collée.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- trompettemarineMonarque
VinZT a écrit:
Dans leur majorité, les jurys, qui déplorent fréquemment d’importantes lacunes académiques chez leurs candidats, demeurent très influencés par des préoccupations disciplinaires.
C'est fou quand même, de quoi se mêlent-ils ces jurys ? Recaler des candidats pour insuffisance disciplinaire, c'est scandaleux ! Il faut mettre l'épreuve de doigt-sur-la-couture-du-pantalon coefficient 1000 ! Au moins.
Sinon, j'ai ai raison de ne pas lire ce truc hier soir, ça m'aurait empêché de dormir…
Bravo @Trompettemarine pour t'y être collée.
Ce rapport m'a scotchée...
- Dame JouanneÉrudit
Je pense que si je présente certains extraits dans ma famille (des retraités devenus professeurs avant 70) ils vont bondir:
surtout que le rapport se permet d'affirmer deux lignes avant et de façon assez contradictoire:en pratique, depuis 1940, l’immense majorité des enseignants n’a reçu aucune formation professionnelle, soit, pour le secondaire, parce qu’ils sont entrés dans l’éducation avant les réformes des années 1980
Très clairement, pour les auteurs du rapport, il n'est pas utile de savoir de quoi on parle pour l'enseigner... Avoir des méthodes pédagogiques est important, bien-sûr, mais par quel raccourci étrange on en arrive à nier aussi intégralement l'importance du savoir, voilà qui m'interroge...les IPES, efficaces mais onéreux et faisant très peu de place à la pédagogie
- trompettemarineMonarque
Dame Jouanne a écrit:Je pense que si je présente certains extraits dans ma famille (des retraités devenus professeurs avant 70) ils vont bondir:
surtout que le rapport se permet d'affirmer deux lignes avant et façon assez contradictoire:en pratique, depuis 1940, l’immense majorité des enseignants n’a reçu aucune formation professionnelle, soit, pour le secondaire, parce qu’ils sont entrés dans l’éducation avant les réformes des années 1980
Très clairement, pour les auteurs du rapport, il n'est pas utile de savoir de quoi on parle pour l'enseigner... Avoir des méthodes pédagogiques est important, bien-sûr, mais par quel raccourci étrange on en arrive à nier aussi intégralement l'importance du savoir, voilà qui m'interroge...les IPES, efficaces mais onéreux et faisant très peu de place à la pédagogie
Objectif : suppression des concours nationaux..., en tête l'agrégation. Je ne vois que cela.
- Dame JouanneÉrudit
Oui, je pense que tu as raison : si l'on regarde les commentaires sur l'ensemble du rapport, c'est ce qui s'en dégage. A bas les jurys trop axés sur la solidité des connaissances, regardons les autres pays où tout est décentralisé,...
Et hop, une économie de plus pour l'état!
Et éventuellement, on indemnisera un peu la formation continue pour pouvoir dire: "regardez on essaye de suivre la préconisation de la cour des comptes!"
Cynique, je deviens...
Et hop, une économie de plus pour l'état!
Et éventuellement, on indemnisera un peu la formation continue pour pouvoir dire: "regardez on essaye de suivre la préconisation de la cour des comptes!"
Cynique, je deviens...
- JacqGuide spirituel
trompettemarine a écrit:Un peu plus loinrapport a écrit:Il est vrai que les IUFM avaient subi tout au long de leur existence des critiques constantes, entretenue par la querelle stérile et périmée opposant artificiellement pédagogie et instruction – comme si les savoirs pouvaient être dissociés de la manière dont on les transmet – et caricaturant les instituts en « citadelles du pédagogisme » dispensant des savoirs abstraits et peu opérationnels.
Pour le rapporteur, ces critiques sont injustes car chacun sait que les insuffisances traditionnelles de la formation des enseignants en France dépassaient très largement les capacités d’action des IUFM. Ils ne pouvaient surmonter à eux seuls le défaut d’articulation entre les volets théorique et pratique de la formation, le paysage étant en quelque sorte figé par avance en raison de la prééminence étouffante donnée aux disciplines dans les concours de recrutement.
Comme l’avait observé notre ancien collègue M. Jacques Grosperrin dans son rapport d’information sur la mastérisation, il est excessif d’accabler les IUFM pour ne pas avoir réussi à « préparer les futurs professeurs à enseigner devant des classes hétérogènes lorsque le concours évalue, pour l’essentiel, des connaissances académiques » (5).
Donc les échecs de l'IUFM ne sont pas dus à l'IUFM mais à ce que l'on a dit des IUFM et à l'existence du concours ?
Quelles sont les preuves pour soutenir des telles affirmations ?????
Un peu plus loin :rapport a écrit:L’abandon de toute formation initiale digne de ce nom conjugué à l’effet mécanique de l’élévation du niveau de diplôme requis et à la baisse du nombre de postes mis au concours ont eu un impact rapide et violent sur les vocations. Le nombre d’inscrits aux concours de professeur des écoles (CRPE) s’est ainsi effondré de 50 % entre 2008 et 2012 et celui des inscrits au CAPES de 30 %. Cette chute a été encore plus brutale s’agissant des candidats aux concours externes, ouverts aux jeunes étudiants, dont le nombre est passé durant cette période de 80 777 à 37 161 (– 54 %) pour le CRPE et de 40 028 à 24 136 pour le CAPES (– 40 %). Il en est résulté des difficultés de recrutement telles que, pour la première fois depuis la création des concours concernés, tous les postes n’ont pu être pourvus, faute de candidats de niveau suffisant, en particulier en lettres, en mathématiques et en anglais.
Donc les étudiants sont plus diplômés, mais trop faibles pour réussir le concours qui reste essentiellement disciplinaire (si j'ai bien compris)...
Cela suppose qu'auparavant, ils étaient moins diplômés, mais réussissaient un concours exigeant...
Que faut-il en déduire...
IL y a une chose, pour reprendre sur l'IUFM. Nous avons souvent reproché à l'IUFM sa formation, son contenu, critique qui est devenue bien souvent dans les propos enseignants "à bas l'IUFM". Message parfaitement entendu par l'UMP de l'époque : suppression de l'IUFM et de l'année de formation tout court. Le problème était plutôt le contenu, que ce soit celui de l'IUFM ou des ESPE actuelles, et pas de l'existence de ces formations. Effectivement l'UMP a ensuite augmenté le niveau requis, histoire de dire "on ne baisse pas le niveau" et cela a, mécaniquement, joué un rôle sur la sélection et sur le nombres des candidats sans apporter aucunement une amélioration du niveau des candidats (lorsque l'on voit le niveau de certains master, c'est à pleurer) puisque toutes les catégories sociales ne peuvent se payer le luxe de faire du bac +5. Oui, la licence était plus sélective il y a 20 ans en trois années que le master 2 de nos jours. Nous n'avons donc rien gagné en qualité, et nous avons perdu en sélectivité, y compris (surtout ?) en disciplinaire. Oui, ils sont plus diplômés, le concours est moins exigeant, et le niveau plus faible, le ratio candidats et postes disponibles jouant un rôle important.
- Dr RaynalHabitué du forum
Dame Jouanne a écrit:(...) par quel raccourci étrange on en arrive à nier aussi intégralement l'importance du savoir, voilà qui m'interroge...
A partir du moment où l'on accepte la pédagogie constructiviste et les compétences, le reste s'ensuit aussi logiquement qu'une suite de chute de dominos : les connaissances ne sont pas importantes, seule compte la méthode, donc nous avons besoin de professeurs sélectionnés sur la méthode et non sur les connaissances, de professeurs "compétents" et non plus "savants", sélectionnés selon les compétences et non plus sur le savoir. Par conséquent, les concours basés majoritairement sur le savoir sont condamnés, l'agrégation en premier (lentement, discrètement, juste par baisse du nombre de postes offerts, puis par absence d'augmentation de traitement qui rend la chose progressivement moins attractive, permettant de supprimer tranquillement un jour ce concours en arguant du faible nombre de candidats et donc de son peu d'intérêt...)
- IphigénieProphète
Donc si on ne trouve plus de candidats c'est parce qu'on recrute à un trop haut niveau?
Ah bon je croyais que c'était à cause d'un salaire ridicule: c'est fou ce qu'on peut se gourer sans les experts.
Ils ont le même problème à la City?
Ah bon je croyais que c'était à cause d'un salaire ridicule: c'est fou ce qu'on peut se gourer sans les experts.
Ils ont le même problème à la City?
- JacqGuide spirituel
Iphigénie a écrit:Donc si on ne trouve plus de candidats c'est parce qu'on recrute à un trop haut niveau?
Ah bon je croyais que c'était à cause d'un salaire ridicule: c'est fou ce qu'on peut se gourer sans les experts.
Ils ont le même problème à la City?
Recruter à ce niveau (+5, officiellement) à ce niveau de salaire, y aurait-il un lien ?
- Spinoza1670Esprit éclairé
Dame Jouanne a écrit:Je pense que si je présente certains extraits dans ma famille (des retraités devenus professeurs avant 70) ils vont bondir:
surtout que le rapport se permet d'affirmer deux lignes avant et de façon assez contradictoire:en pratique, depuis 1940, l’immense majorité des enseignants n’a reçu aucune formation professionnelle, soit, pour le secondaire, parce qu’ils sont entrés dans l’éducation avant les réformes des années 1980
Très clairement, pour les auteurs du rapport, il n'est pas utile de savoir de quoi on parle pour l'enseigner... Avoir des méthodes pédagogiques est important, bien-sûr, mais par quel raccourci étrange on en arrive à nier aussi intégralement l'importance du savoir, voilà qui m'interroge...les IPES, efficaces mais onéreux et faisant très peu de place à la pédagogie
Cette entreprise de destruction de l'instruction, des programmes, des disciplines, de l'école de qualité pour tous en faveur d'une garderie occupationnelle gérée par des GO est entamée depuis le début de la Ve selon Michel Sérac et poursuivie inlassablement par les partis au pouvoir. Antoine Prost y joue un rôle important depuis assez longtemps, voilà pourquoi on lui demande son avis.
- Sérac, Quelle République sauvera l'École républicaine ? (1985)
- Sérac, Écoles Normales et IUFM de 1794 à 2002
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
Littérature au primaire - Rédaction au primaire - Manuels anciens - Dessin au primaire - Apprendre à lire et à écrire - Maths au primaire - école : références - Leçons de choses.
- OlympiasProphète
Quelles sont les compétences de ce rapport que nous pouvons évaluer ???
- OlympiasProphète
Ah ça ...Daphné a écrit:Je ne vois pas en quoi les associations de parents d'élèves seraient aptes à juger de la formation des professeurs ! Ils les suivent eux ces formations ? Leurs qualifications professionnelles leur permettent-elles de porter un jugement dessus ? Zut à la fin
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- Formation continue : publication d'un rapport par le MEN
- Rapport du Sénat sur le recrutement et la formation des enseignants.
- Rapport sur la formation continuée et continue des enseignants, préconisations
- Lyon : un rapport confirme que rien ne va plus pour la formation des enseignants.
- Bilan social du ministère 2012-2013 : le point sur les ressources humaines, effectifs, carrières et conditions de travail des personnels d'enseignement scolaire.
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