- bernardoFidèle du forum
"À Séville, chacun lui adressait quelque compliment gaillard sur sa tournure ; elle répondait à chacun, faisant les yeux en coulisse, le poing sur la hanche, effrontée comme une vraie bohémienne qu'elle était. " (Mérimée)
Peut-on vraiment dire que la relative "qu'elle était" complète l'antécédent "bohémienne" ?
Formellement, oui. Mais pour le sens, ça n'apporte aucune information nouvelle, c'est comme un pléonasme, non ?
Peut-on vraiment dire que la relative "qu'elle était" complète l'antécédent "bohémienne" ?
Formellement, oui. Mais pour le sens, ça n'apporte aucune information nouvelle, c'est comme un pléonasme, non ?
- Grain d'aileNiveau 5
Toute autre question.
Dans J'irai nager demain, quelle est la fonction de nager ?
Désolée d'avoir ce genre de doute...
Dans J'irai nager demain, quelle est la fonction de nager ?
Désolée d'avoir ce genre de doute...
- lisette83Érudit
C'est une périphrase "aller" + infinitif. "Aller"est ici semi-auxiliaire donc "nager" n'a pas de fonction propre.
- V.MarchaisEmpereur
On parle parfois de complément de progrédience après un verbe de mouvement, qui est au croisement du lieu et du but.
Pas pour des élèves, bien sûr.
Pas pour des élèves, bien sûr.
- User14996Niveau 10
Tout de même : elle est effrontée comme une bohémienne et elle est effectivement une bohémienne.bernardo a écrit:"À Séville, chacun lui adressait quelque compliment gaillard sur sa tournure ; elle répondait à chacun, faisant les yeux en coulisse, le poing sur la hanche, effrontée comme une vraie bohémienne qu'elle était. " (Mérimée)
Peut-on vraiment dire que la relative "qu'elle était" complète l'antécédent "bohémienne" ?
Formellement, oui. Mais pour le sens, ça n'apporte aucune information nouvelle, c'est comme un pléonasme, non ?
- NLM76Grand Maître
Oui, d'autant plus que l'antécédent ne la désigne pas elle, mais la vraie bohémienne générique. Il faut penser à rétablir le verbe de la subordonnée de comparaison : "[...] effrontée comme une vraie bohémienne, qu'elle était, est effrontée"Sullien a écrit:Tout de même : elle est effrontée comme une bohémienne et elle est effectivement une bohémienne.bernardo a écrit:"À Séville, chacun lui adressait quelque compliment gaillard sur sa tournure ; elle répondait à chacun, faisant les yeux en coulisse, le poing sur la hanche, effrontée comme une vraie bohémienne qu'elle était. " (Mérimée)
Peut-on vraiment dire que la relative "qu'elle était" complète l'antécédent "bohémienne" ?
Formellement, oui. Mais pour le sens, ça n'apporte aucune information nouvelle, c'est comme un pléonasme, non ?
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- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AlexlaféeNiveau 6
Bonjour, j'ai un doute sur mon analyse , pourriez-vous confirmer svp ?
"Le vent s'engouffra par la fenêtre"
Complément circonstanciel de moyen ou de manière?
Certains élèves m'ont dit de lieu mais je n'ai pas accepté la réponse car si on pronominalise : "le vent s'y engouffra", on change le sens de la phrase...
merci à vous.
"Le vent s'engouffra par la fenêtre"
Complément circonstanciel de moyen ou de manière?
Certains élèves m'ont dit de lieu mais je n'ai pas accepté la réponse car si on pronominalise : "le vent s'y engouffra", on change le sens de la phrase...
merci à vous.
- V.MarchaisEmpereur
Tout cela est discutable, mais le lieu me paraît une réponse acceptable : Par où le vent s'est-il engouffré ?
où est bien un adverbe indiquant le lieu.
Tous les compléments de lieu ne se pronominalisent pas par y, cela dépend de la préposition qui les introduit.
où est bien un adverbe indiquant le lieu.
Tous les compléments de lieu ne se pronominalisent pas par y, cela dépend de la préposition qui les introduit.
- bernardoFidèle du forum
idem : la fenêtre est le lieu par où s'engouffra le vent ...
Moyen : le vent s'engouffre par la fenêtre au moyen de ??? Je ne vois pas le vent utiliser d'outil comme le voleur : le voleur a forcé la fenêtre avec un pied de biche.
Manière : le vent s'engouffra par la fenêtre avec fracas.
Moyen : le vent s'engouffre par la fenêtre au moyen de ??? Je ne vois pas le vent utiliser d'outil comme le voleur : le voleur a forcé la fenêtre avec un pied de biche.
Manière : le vent s'engouffra par la fenêtre avec fracas.
- ipomeeGuide spirituel
Oui, et on pronominalise (en fait il s'agit d'un adverbe) : le vent s'engouffra par là. Le pronom-adverbe y ne peut remplacer qu'un élément introduit par la préposition à.
- yranohHabitué du forum
L'évidence sémantique impose cette analyse. Après, si on veut pronominaliser, il me semble que le pronom "y" exprime le lieu où l'on est et le lieu où l'on va. Le lieu d'où l'on vient s'exprimera par le pronom "en", et le lieu par où l'on passe ne se pronominalise pas (l'anaphore serait "par là", par exemple).
- CarabasVénérable
Bonjour,
J'ai un doute : "quel" peut-il est pronom? Pour moi, il est plus adjectif.
D'avance merci.
J'ai un doute : "quel" peut-il est pronom? Pour moi, il est plus adjectif.
D'avance merci.
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- CarabasVénérable
Donc jamais pronom?
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- tannatHabitué du forum
C'est curieux parce que le CRNTL prétend qu'il peut l'être, pronom.
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- V.MarchaisEmpereur
Quel est parfois considéré comme un pronom dans les interrogatives :
Quelle est cette lueur ?
Quelle est cette lueur ?
- V.MarchaisEmpereur
Et ces ennemis dont tu parles, quels sont-ils ?
quels commute avec qui, qui ne peut certainement pas être un adjectif. Donc quel est un pronom.
Le tour est un peu vieilli, certes, mais parfaitement correct.
quels commute avec qui, qui ne peut certainement pas être un adjectif. Donc quel est un pronom.
Le tour est un peu vieilli, certes, mais parfaitement correct.
- bernardoFidèle du forum
Oui, il me semble qu'il y a cette question dans une pièce de Molière :
Et quel ?
qui veut dire :
Et quel est-il ? (ou quel serait un pronom interrogatif / attribut)
mais peut-être que ça veut plutôt dire : et lequel ?
Ah oui ! C'est dans la scène de la galère, je crois.
... est tombé dans une disgrâce la plus étrange du monde.
Géronte : et quelle ? (zut ! c'est plutôt : laquelle ?)
Et quel ?
qui veut dire :
Et quel est-il ? (ou quel serait un pronom interrogatif / attribut)
mais peut-être que ça veut plutôt dire : et lequel ?
Ah oui ! C'est dans la scène de la galère, je crois.
... est tombé dans une disgrâce la plus étrange du monde.
Géronte : et quelle ? (zut ! c'est plutôt : laquelle ?)
- CarabasVénérable
Ok, merci.
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- NLM76Grand Maître
Quoique... j'y verrai plutôt un adjectif attribut.V.Marchais a écrit:Quel est parfois considéré comme un pronom dans les interrogatives :
Quelle est cette lueur ?
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- V.MarchaisEmpereur
On trouve les deux analyses, pour cette tournure. Moi aussi je préfère l'analyse en termes d'adjectif - cela me fait d'ailleurs un argument pour rappeler que les déterminants interrogatifs, numéraux, etc, indéfini... sont bien des adjectifs et peuvent occuper la fonction attribut - mais on me rétorque à tous les coups, grammairiens à l'appui, que non non c'est des pronoms.
- bernardoFidèle du forum
Je n'arrive pas à voir dans ce qui est en gras un CC de manière que ça devrait pourtant être. Qu'en pensez-vous ?
"Enfin elle, je l'aimais et ne pouvais par conséquent la voir sans ce trouble, sans ce désir de quelque chose de plus, qui ôte, auprès de l'être qu'on aime, la sensation d'aimer." (Proust)
C'est la négation qui me perturbe ?
"Enfin elle, je l'aimais et ne pouvais par conséquent la voir sans ce trouble, sans ce désir de quelque chose de plus, qui ôte, auprès de l'être qu'on aime, la sensation d'aimer." (Proust)
C'est la négation qui me perturbe ?
- CarabasVénérable
En même temps, un pronom peut être attribut, non?V.Marchais a écrit:On trouve les deux analyses, pour cette tournure. Moi aussi je préfère l'analyse en termes d'attribut - cela me fait d'ailleurs un argument pour rappeler que les déterminants interrogatifs, numéraux, etc, indéfini... sont bien des adjectifs et peuvent occuper la fonction attribut - mais on me rétorque à tous les coups, grammairiens à l'appui, que non non c'est des pronoms.
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