- IphigénieProphète
de la limite des questions, de la sémantique et peut-être de l'analyse grammaticale ...fifi51 a écrit:V.Marchais a écrit:J'en mange deux = Je mange deux éléments de l'ensemble "en".
Donc "deux" est COD, et "en" porte un nom que j'ai oublié, qui signifie que c'est de ce "en" qu'est tiré l'ensemble "deux".
Théoriquement, ce devrait être la même chose dans J'en mange, sauf que quand on dit J'en mange, on dit qu'on mange de "en", sans préciser ni quantité ni qualité quelconques. Il y a en quelque sorte ellipse du vrai COD. Mais du coup, on analyse "en" comme COD, ce qui pourrait se discuter.
Cela explique du même coup qu'on ne fasse pas l'accord du participe passé avec "en", qui n'est pas le véritable objet, mais l'ensemble d'où est tiré l'objet.
Je trouve cet exemple intéressant:
Dans cette phrase: "J'en mange deux", qualifier deux de COD me chiffonne car finalement il répond à la question "Combien ?".
Si tu dis je mange deux pommes, c'est bien quoi et non combien: idem pour je mange deux de ces pommes, et donc idem pour: j'en mange deux.
- bernardoFidèle du forum
Quelle est la fonction de "nous" dans :
1) Ce château est à nous.
2) Ce château nous appartient.
3) Ce château nous semble intéressant. ?
1) Ce château est à nous.
2) Ce château nous appartient.
3) Ce château nous semble intéressant. ?
- V.MarchaisEmpereur
1) attribut du sujet (ce château est à nous / le nôtre / en or...).
2) COI (appartenir à qqn).
3) complément d'intérêt.
2) COI (appartenir à qqn).
3) complément d'intérêt.
- NLM76Grand Maître
1) n'en pas parler aux élèves.
2) Je dirais, pour les trois, complément d'intérêt.
2) Je dirais, pour les trois, complément d'intérêt.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- bernardoFidèle du forum
Une définition du complément d'intérêt ? C'est une circonstance ?
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Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
- V.MarchaisEmpereur
Pas vraiment. Ça implique le locuteur dans le propos, le désigne comme concerné par l'action. Je ne pense pas que ça fasse partie des catégories de l'analyse traditionnelle. C'est l'équivalent du datif éthique. Comme le dit NLM, pas des choses vraiment abordables au collège.
- CarabasVénérable
On ne peut pas voir le pronom comme un complément de l'adjectif (je parle du 3e cas)?
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- OudemiaBon génie
"est à nous = appartient à nous", j'ai du mal à comprendre l'attribut du sujet, là, surtout en faisant le détour par le latin.
- bernardoFidèle du forum
Carabas a écrit:On ne peut pas voir le pronom comme un complément de l'adjectif (je parle du 3e cas)?
Oui mais si l'attribut est un GN : ce château nous paraît une construction du 13e siècle ?
- V.MarchaisEmpereur
Certes, le sens est le même, mais pas la construction.
Ce château nous appartient : tu utilises un verbe transitif, "nous" est appelé par la construction du verbe, régime du verbe.
Ce château est à nous : tu utilises le verbe être pour exprimer une caractéristique du château (ce château est ancien / en pierre / en ruines / à nous). Comme souvent l'attribut, il peut facilement se muer en complément du nom ou en apposition : Ce château à nous prend l'eau de partout. Ce château, à nous, pourra vous accueillir si vous en avez besoin.
"à nous" se pronominalise ici comme n'importe quel attribut.
Ce château est donc à nous ? Oui, il l'est, chic alors.
Ce château nous appartient : tu utilises un verbe transitif, "nous" est appelé par la construction du verbe, régime du verbe.
Ce château est à nous : tu utilises le verbe être pour exprimer une caractéristique du château (ce château est ancien / en pierre / en ruines / à nous). Comme souvent l'attribut, il peut facilement se muer en complément du nom ou en apposition : Ce château à nous prend l'eau de partout. Ce château, à nous, pourra vous accueillir si vous en avez besoin.
"à nous" se pronominalise ici comme n'importe quel attribut.
Ce château est donc à nous ? Oui, il l'est, chic alors.
- V.MarchaisEmpereur
Carabas a écrit:On ne peut pas voir le pronom comme un complément de l'adjectif (je parle du 3e cas)?
Je ne pense pas. Ce serait relier fortement le "nous" et "intéressant". Or, le lien est entre "sembler" et "nous", me semble-t-il. "nous" dit la subjectivité de la semblance.
- NLM76Grand Maître
En fait, suite à nombreuses discussions sur le sujet(voir en particulier les suggestions jadis de Cripure et naguère de Sullien), je commence à penser que nous devrions passer de "complément d'attribution" à "complément d'intérêt", avec une définition plus large, qui correspondrait en gros à l'ensemble des valeurs du datif latin.bernardo a écrit:Une définition du complément d'intérêt ? C'est une circonstance ?
Quant à savoir si c'est un "circonstanciel" ou pas, peu me chaut : c'est une notion qui me paraît en fait peu importante. En tout cas, elle prête à confusion : faut-il distinguer complément circonstanciel de lieu et complément de lieu tout court (ou complément essentiel de lieu) ? Il me semble que la question n'est intéressante que tard dans l'apprentissage de la grammaire.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- bernardoFidèle du forum
Bon. C'était un peu le sens de ma question : je voulais savoir si le "nous" ne s'apparentait pas à un complément d'attribution, pour essayer de clarifier ma conception de ce concept (nouveau pour moi). Si intérêt et attribution sont proches, cela confirme mon intuition.
Toujours sur le même thème, quelques exemples encore : mes parents s'inquiètent pour nous (sont inquiets pour nous) -> intérêt aussi ? ou COI ?
Mes parents comptent sur nous -> COI ?
Mes parents croient en nous -> COI ?
Certaines grammaires limitent les prépositions qui introduisent le COI à "à" et "de", d'autres y ajoutent "en", "pour" et "sur" : et vous, que dites-vous à vos élèves ?
Autre thème, plus facile je pense :
"J'étais étendu dans mon lit, les yeux levés, l'oreille anxieuse, la narine rétive, le coeur battant" (vous avez reconnu Proust !)
Ou aussi le très connu :
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, / sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit, / seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, / triste ....
Si je demande (à mes élèves) la fonction des groupes en gras, j'obtiens : CC de manière ... Ce à quoi je réponds : non, apposition au pronom "je" (plutôt que épithète détachée, car il ne s'agit pas d'adjectifs mais de GN). J'ai bon ?
Et une petite question subsidiaire : "les yeux fixés sur mes pensées" est une proposition participiale ou un GN ?
Et aussi (facile) : qui a dit "Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." ?
Toujours sur le même thème, quelques exemples encore : mes parents s'inquiètent pour nous (sont inquiets pour nous) -> intérêt aussi ? ou COI ?
Mes parents comptent sur nous -> COI ?
Mes parents croient en nous -> COI ?
Certaines grammaires limitent les prépositions qui introduisent le COI à "à" et "de", d'autres y ajoutent "en", "pour" et "sur" : et vous, que dites-vous à vos élèves ?
Autre thème, plus facile je pense :
"J'étais étendu dans mon lit, les yeux levés, l'oreille anxieuse, la narine rétive, le coeur battant" (vous avez reconnu Proust !)
Ou aussi le très connu :
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, / sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit, / seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, / triste ....
Si je demande (à mes élèves) la fonction des groupes en gras, j'obtiens : CC de manière ... Ce à quoi je réponds : non, apposition au pronom "je" (plutôt que épithète détachée, car il ne s'agit pas d'adjectifs mais de GN). J'ai bon ?
Et une petite question subsidiaire : "les yeux fixés sur mes pensées" est une proposition participiale ou un GN ?
Et aussi (facile) : qui a dit "Je regarde la grammaire comme la première partie de l'art de penser." ?
- bernardoFidèle du forum
V.Marchais a écrit:Certes, le sens est le même, mais pas la construction.
Ce château nous appartient : tu utilises un verbe transitif, "nous" est appelé par la construction du verbe, régime du verbe.
Ce château est à nous : tu utilises le verbe être pour exprimer une caractéristique du château (ce château est ancien / en pierre / en ruines / à nous). Comme souvent l'attribut, il peut facilement se muer en complément du nom ou en apposition : Ce château à nous prend l'eau de partout. Ce château, à nous, pourra vous accueillir si vous en avez besoin.
"à nous" se pronominalise ici comme n'importe quel attribut.
Ce château est donc à nous ? Oui, il l'est, chic alors.
Je soulève toujours le même problème : je comprends bien la construction ; néanmoins, par rapport à l'idée de transitivité et d'objet, avec des verbes comme "appartenir" ou "ressembler", qui ne sont pas des verbes d'action, c'est difficile de penser que c'est le même COI que dans "Il se moque de nous" où "nous" est objet de moquerie. Dans les deux cas c'est COI pour la construction, mais pour le sens : il se moque de nous diffère de il appartient à nous (il nous appartient) - il ressemble à nous (il nous ressemble).
- NLM76Grand Maître
Je pense qu'il faut considérer la notion d'action dans un sens très large, de sorte que TOUS les verbes sauf les six verbes d'état sont des verbes d'action (en dissimulant un peu le problème que posent des verbes comme "avoir", qu'on pourra ensuite éventuellement rapprocher de "tenir" pour sentir dans quelle mesure il relève de l'action).
D'autre part, nous serions plutôt du même avis, opposé à celui de Véronique sur ce point. Je pense que réduire la notion d'objet à une question de rection n'est pas une bonne idée. Dans "Je vais à Paris", "Paris" est appelé par la construction du verbe. Dans "Il nous appartient" Ce n'est pas "COI pour la construction", mais "complément indirect" pour la construction, et, si l'on veut "complément essentiel indirect", toujours pour la construction. Pour le sens ce n'est pas un objet de "l'action" d'appartenir. Donc : complément d'appartenance ou d'intérêt. Encore une fois, Bernardo, je pense que pour la nomenclature sémantique des compléments, il ne faut pas être intégriste, et en particulier avec les élèves : il ne s'agit pas "d'avoir bon", il s'agit de réfléchir.
D'autre part, nous serions plutôt du même avis, opposé à celui de Véronique sur ce point. Je pense que réduire la notion d'objet à une question de rection n'est pas une bonne idée. Dans "Je vais à Paris", "Paris" est appelé par la construction du verbe. Dans "Il nous appartient" Ce n'est pas "COI pour la construction", mais "complément indirect" pour la construction, et, si l'on veut "complément essentiel indirect", toujours pour la construction. Pour le sens ce n'est pas un objet de "l'action" d'appartenir. Donc : complément d'appartenance ou d'intérêt. Encore une fois, Bernardo, je pense que pour la nomenclature sémantique des compléments, il ne faut pas être intégriste, et en particulier avec les élèves : il ne s'agit pas "d'avoir bon", il s'agit de réfléchir.
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- bernardoFidèle du forum
D'accord pour ne pas être intégriste.
Il y a des cas où le verbe exprime une action et où cette action "passe du sujet à l'objet" : on peut le signaler quand c'est le cas, et, en général, on peut remplacer le verbe transitif indirect par un verbe transitif direct de sens proche (par exemple, se moquer de qn = ridiculiser qn).
Pour d'autres verbes, on peut en effet dire que c'est un complément du verbe, indirect, essentiel. Cela me semble intellectuellement satisfaisant.
Il y a des cas où le verbe exprime une action et où cette action "passe du sujet à l'objet" : on peut le signaler quand c'est le cas, et, en général, on peut remplacer le verbe transitif indirect par un verbe transitif direct de sens proche (par exemple, se moquer de qn = ridiculiser qn).
Pour d'autres verbes, on peut en effet dire que c'est un complément du verbe, indirect, essentiel. Cela me semble intellectuellement satisfaisant.
- V.MarchaisEmpereur
En fait, je suis d'accord avec toi, NLM. Mais avec des collégiens, il faut bien décider de ce que nous enseignons, et comment. J'ai fait des choix qui me paraissent efficaces pour construire la notion de CO, et affiner celle-ci ensuite. Il faut avoir conscience du fait que ce sont des choix, justement, simplificateurs.
L'entrée que je propose aux élèves rend impossible de considérer "à Paris" comme COI : je distingue bien l'objet (le "qqch") des circonstances, où, quand, comment, etc. Les compléments (essentiels si l'on veut) de temps ou de lieu ne posent pas de problème à mes élèves. Pour certains, il peut être plus délicat de bien distinguer la cause d'un objet (mourir de qqch, ça se dit).
L'entrée que je propose aux élèves rend impossible de considérer "à Paris" comme COI : je distingue bien l'objet (le "qqch") des circonstances, où, quand, comment, etc. Les compléments (essentiels si l'on veut) de temps ou de lieu ne posent pas de problème à mes élèves. Pour certains, il peut être plus délicat de bien distinguer la cause d'un objet (mourir de qqch, ça se dit).
- IphigénieProphète
Sur ce point je prefere la réponse des élèves: pas du tout convaincue par l'apposition!bernardo a écrit:......
Autre thème, plus facile je pense :
"J'étais étendu dans mon lit, les yeux levés, l'oreille anxieuse, la native rétive, le coeur battant" (vous avez reconnu Proust !)
Ou aussi le très connu :
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, / sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit, / seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, / triste ....
Si je demande (à mes élèves) la fonction des groupes en gras, j'obtiens : CC de manière ... Ce à quoi je réponds : non, apposition au pronom "je" (plutôt que épithète détachée, car il ne s'agit pas d'adjectifs mais de GN). J'ai bon ?
Et une petite question subsidiaire : "les yeux fixés sur mes pensées" est une proposition participiale ou un GN?
- NadejdaGrand sage
bernardo a écrit:Autre thème, plus facile je pense :
"J'étais étendu dans mon lit, les yeux levés, l'oreille anxieuse, la native rétive, le coeur battant" (vous avez reconnu Proust !)
Ou aussi le très connu :
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées, / sans rien voir au-dehors, sans entendre aucun bruit, / seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées, / triste ....
Si je demande (à mes élèves) la fonction des groupes en gras, j'obtiens : CC de manière ... Ce à quoi je réponds : non, apposition au pronom "je" (plutôt que épithète détachée, car il ne s'agit pas d'adjectifs mais de GN). J'ai bon ?
Et une petite question subsidiaire : "les yeux fixés sur mes pensées" est une proposition participiale ou un GN ?
La Grammaire méthodique du français parle de construction absolue détachée (expression à ne pas sortir aux élèves, évidemment...).
Mes notes à ce sujet à partir de cette grammaire :
- Spoiler:
- Une construction absolue associe deux termes dans une relation prédicative sans expliciter par une marque formelle le rapport entre elles ni avec le reste de l’énoncé.
Comprend un GN + adjectif, GP ou participe prédicatifs (la tête basse, les mains dans les poches, le cœur battant, les bras croisés)
Le GN a souvent une relation de partie à tout avec un autre nom de la phrase (P. se promène les mains dans les poches).
Cette construction est souvent la dérivation d’une forme de GV (avoir + COD + adjectif ou avoir + GP : il a les lèvres gercées)
Intégrée au GN, elle prend la forme d’un GP CDN (l’homme au béret sur l’oreille) et peut fonctionner comme attribut du sujet ou de l’objet (on ne parle pas la bouche pleine)
Souvent en position détachée (valeur descriptive au service du portrait), parfois associée à des groupes adjectivaux apposés.
Ex. « Blême, les cheveux nois et marquée de petite vérole, elle s'appuyait sur le bras du militaire. »
- lisette83Érudit
Effectivement ce sont des équivalents d'ablatifs absolus latins.
- IphigénieProphète
Tout à fait! À l'ablatif "circonstanciel"
"Je partirai, père accablé" ou "je partirai, cœur dévasté et solitaire" là ce seraient des appositions.
Selon Mwa, le célèbre grammairien :lol:
"Je partirai, père accablé" ou "je partirai, cœur dévasté et solitaire" là ce seraient des appositions.
Selon Mwa, le célèbre grammairien :lol:
- ipomeeGuide spirituel
Iphigénie a écrit:Tout à fait! À l'ablatif "circonstanciel"
"Je partirai, père accablé" ou "je partirai, cœur dévasté et solitaire" là ce seraient des appositions.
Selon Mwa, le célèbre grammairien :lol:
En effet.
- bernardoFidèle du forum
Je pensais que l'ablatif absolu correspondait à une participiale en français et aussi qu'une participiale avait un sujet différent de celui de la principale.
Et je me disais que "les yeux" étant ses yeux, ce n'était pas tout à fait un sujet différent.
Mais c'est vrai que "père accablé" c'est clairement la même personne que "je" tandis que "les yeux levés" (même si c'est "mes yeux levés") c'est seulement une partie du "je". On peut donc très bien considéré que les yeux est un sujet propre et que "les yeux levés" est une participiale.
Mais, ensuite, mon doute était le suivant : je pensais qu'une participiale avait toujours une fonction circonstancielle (temps, cause ... mais pas manière).
Et comme je ne voyais pas quelle était la circonstance, je me suis rabattu sur "apposition", avec l'idée (un peu approximative) de "je" = "les yeux levés".
Et je me disais que "les yeux" étant ses yeux, ce n'était pas tout à fait un sujet différent.
Mais c'est vrai que "père accablé" c'est clairement la même personne que "je" tandis que "les yeux levés" (même si c'est "mes yeux levés") c'est seulement une partie du "je". On peut donc très bien considéré que les yeux est un sujet propre et que "les yeux levés" est une participiale.
Mais, ensuite, mon doute était le suivant : je pensais qu'une participiale avait toujours une fonction circonstancielle (temps, cause ... mais pas manière).
Et comme je ne voyais pas quelle était la circonstance, je me suis rabattu sur "apposition", avec l'idée (un peu approximative) de "je" = "les yeux levés".
- ipomeeGuide spirituel
Mais oui, les yeux sont un sujet différent, grammaticalement parlant. Et la proposition est bien une participiale comme tu le soulignes.
Et pour ce qui est de la circonstance, bien que je ne connaisse pas de conjonctive CC de manière, je ne vois pas ce qui empêche la participiale de l'être.
Mais si je dis "je marche en levant les yeux", ce gérondif, qui est CC, ne me semble pas CC de manière (ce n'est pas une manière de marcher) mais de temps : simultanéité de 2 actions (marcher et lever les yeux).
A discuter donc.
Et pour ce qui est de la circonstance, bien que je ne connaisse pas de conjonctive CC de manière, je ne vois pas ce qui empêche la participiale de l'être.
Mais si je dis "je marche en levant les yeux", ce gérondif, qui est CC, ne me semble pas CC de manière (ce n'est pas une manière de marcher) mais de temps : simultanéité de 2 actions (marcher et lever les yeux).
A discuter donc.
- ipomeeGuide spirituel
Et pour être perfide, j'ajouterais :Iphigénie a écrit:Tout à fait! À l'ablatif "circonstanciel"
"Je partirai, père accablé" ou "je partirai, cœur dévasté et solitaire" là ce seraient des appositions.
Selon Mwa, le célèbre grammairien :lol:
"je partirai, le cœur dévasté" : participiale.
- RogerMartinBon génie
Iphigénie a écrit:Tout à fait! À l'ablatif "circonstanciel"
"Je partirai, père accablé" ou "je partirai, cœur dévasté et solitaire" là ce seraient des appositions.
Selon Mwa, le célèbre grammairien :lol:
Je suis déjà claquée. Je viens de me dire : tiens "Mwa" ça a l'air bien ce qu'il raconte, il faut que je note pour chercher les références.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
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Strange how paranoia can link up with reality now and then.
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