- Tem-toGrand sage
Un mélange des deux je crois. Les erreurs de multiplication sont certainement feintes, sans doute pas les autres questions sur les maths. Quand j'ai commencé ma première année de Master, soit vingt-cinq ans après avoir arrêté les études, j'avais gardé le souvenir de la relative mais pas de la circonstancielle. Alors en vingt-cinq année de vie professionnelle, on oublie ce que nous avaient enseigné nos profs même si on les aimait, même si on était bon élève ? Evidemment ! Soyons modestes quant à notre efficacité de prof sur le durée dans l'esprit des élèves.amour a écrit:
J'avoue que sur le quoique/quoi que, les relatives, la multiplication ou même le ton sur lequel, interrogé sur le théorème de Thalès, je crois, il répond "là, je crois que ça va aller", je l'ai trouvé très drôle. Avant d'être un postulant agréable et poli, il est tout de même un ancien étudiant diplômé de ScPo et de l'ESJ. Nous sommes tous coupables, ou il joue très bien, j'hésite sur la version à laquelle je préfère croire. :stock:
Tout cela permet de réfléchir sur à quoi sert vraiment ce qu'on enseigne aux élèves, quelle est l'utilité pragmatique de cet enseignement dans le monde professionnel où il va falloir qu'ils s'imposent car il ne les attend pas. Et chacun donne une inflexion différente à sa réflexion dont les "conclusions" sont des plus diverses.
Le Reste, et j'y mets un R majuscule, c'est de la culture et, pour moi, relève davantage du domaine du privé, je dirais même de l'intimité de chaque élève laquelle intimité, intériorité, doit s'autorévéler. Et là, nous devons leur montrer leur carte, celle où s'étend leur territoire. Nous sommes contraints -que cela nous plaise ou non- à leur imposer la boussole des programmes mais ils sont le territoire. Il faut les encourager à se vivre, à s'explorer, à ne pas avoir peur de rentrer dans leur forêt, leur village, leur mégalopole intimes et puis en ressortir avec "des fruits, des feuilles, des branches" avant d'y retourner, d'en ressortir, d'y retourner, d'en ressortir, d'y retourner d'en ressortir. Incessamment. Plus ou moins intensément. Tout au long du temps que leur donnera la vie, ce mélange d'activités et de contemplations qui est à la porté de tous. Présentons leur nos instruments. Et en avant la musique ! Un jour, ils créeront leurs propres instruments. Et en avant leur musique. Nous en serons soufflés.
- User21929Expert
vyneil a écrit:C'est moi qui rêve ou le journaliste est d'abord recruté pour son "honnêteté intellectuelle" alors qu'il pipote tout de A à Z: Faux CV, faux diplôme...
Alors, que vais-je retenir de ce reportage ? Le collègue de mathématiques qui propose son aide dès l'arrivée du professeur contractuel dans l'établissement ? Le chef d'établissement qui essaye d'être rassurant, propose de l'aide ? La profession qui se démène tous les jours, fait de son mieux et donne de sa personne ? Non, évidemment...
Je me souviendrai seulement de l'attitude exécrable de l'Inspecteur Académique qui ose émettre un avis "favorable" (!!!) à un candidat qui ne sait rien et des mensonges en cascade de notre ministre.
Si vous ne faites pas partie de la solution
Vous êtes probablement un politique.
D'où ma réponse à l'IPR qui me demandait si je n'avais jamais pensé à une reconversion pour devenir inspecteur : "Bah ! Non ! J'adore faire un travail utile...".
Le suivant qui me dit qu'on ne lui fait pas car il était prof avant d'être IPR. Et moi de lui répondre qu'on ne me la fait pas non plus car moi je suis encore professeur. Moi !
L'actuel doit avoir eu des consignes. Pas 'core vu
- amourExpert
Tu as regardé le reportage? Si le postulant apparaît devant l'inspecteur au moment où tu commences ton master, il doit être né quand tu as interrompu ta formation initiale, où du moins avait-il à ce moment là encore du lait au bout du nez.Tem-to a écrit:Un mélange des deux je crois. Les erreurs de multiplication sont certainement feintes, sans doute pas les autres questions sur les maths. Quand j'ai commencé ma première année de Master, soit vingt-cinq ans après avoir arrêté les études, j'avais gardé le souvenir de la relative mais pas de la circonstancielle. Alors en vingt-cinq année de vie professionnelle, on oublie ce que nous avaient enseigné nos profs même si on les aimait, même si on était bon élève ? Evidemment ! Soyons modestes quant à notre efficacité de prof sur le durée dans l'esprit des élèves.amour a écrit:
J'avoue que sur le quoique/quoi que, les relatives, la multiplication ou même le ton sur lequel, interrogé sur le théorème de Thalès, je crois, il répond "là, je crois que ça va aller", je l'ai trouvé très drôle. Avant d'être un postulant agréable et poli, il est tout de même un ancien étudiant diplômé de ScPo et de l'ESJ. Nous sommes tous coupables, ou il joue très bien, j'hésite sur la version à laquelle je préfère croire. :stock:
Tout cela permet de réfléchir sur à quoi sert vraiment ce qu'on enseigne aux élèves, quelle est l'utilité pragmatique de cet enseignement dans le monde professionnel où il va falloir qu'ils s'imposent car il ne les attend pas. Et chacun donne une inflexion différente à sa réflexion dont les "conclusions" sont des plus diverses.
Le Reste, et j'y mets un R majuscule, c'est de la culture et, pour moi, relève davantage du domaine du privé, je dirais même de l'intimité de chaque élève laquelle intimité, intériorité, doit s'autorévéler. Et là, nous devons leur montrer leur carte, celle où s'étend leur territoire. Nous sommes contraints -que cela nous plaise ou non- à leur imposer la boussole des programmes mais ils sont le territoire. Il faut les encourager à se vivre, à s'explorer, à ne pas avoir peur de rentrer dans leur forêt, leur village, leur mégalopole intimes et puis en ressortir avec "des fruits, des feuilles, des branches" avant d'y retourner, d'en ressortir, d'y retourner, d'en ressortir, d'y retourner d'en ressortir. Incessamment. Plus ou moins intensément. Tout au long du temps que leur donnera la vie, ce mélange d'activités et de contemplations qui est à la porté de tous. Présentons leur nos instruments. Et en avant la musique ! Un jour, ils créeront leurs propres instruments. Et en avant leur musique. Nous en serons soufflés.
- Tem-toGrand sage
Sans doute amour, et alors ?
- amourExpert
Alors ton argument du temps écoulé entre les études reçues et celles que l'on souhaite dispenser pour justifier les lacunes de base ne tient pas dans son cas. Qu'il puisse tenir tout court ou pas est une autre histoire.
- BalthazaardVénérable
Tem-to a écrit:Un mélange des deux je crois. Les erreurs de multiplication sont certainement feintes, sans doute pas les autres questions sur les maths. Quand j'ai commencé ma première année de Master, soit vingt-cinq ans après avoir arrêté les études, j'avais gardé le souvenir de la relative mais pas de la circonstancielle. Alors en vingt-cinq année de vie professionnelle, on oublie ce que nous avaient enseigné nos profs même si on les aimait, même si on était bon élève ? Evidemment ! Soyons modestes quant à notre efficacité de prof sur le durée dans l'esprit des élèves.amour a écrit:
J'avoue que sur le quoique/quoi que, les relatives, la multiplication ou même le ton sur lequel, interrogé sur le théorème de Thalès, je crois, il répond "là, je crois que ça va aller", je l'ai trouvé très drôle. Avant d'être un postulant agréable et poli, il est tout de même un ancien étudiant diplômé de ScPo et de l'ESJ. Nous sommes tous coupables, ou il joue très bien, j'hésite sur la version à laquelle je préfère croire. :stock:
Tout cela permet de réfléchir sur à quoi sert vraiment ce qu'on enseigne aux élèves, quelle est l'utilité pragmatique de cet enseignement dans le monde professionnel où il va falloir qu'ils s'imposent car il ne les attend pas. Et chacun donne une inflexion différente à sa réflexion dont les "conclusions" sont des plus diverses.
Le Reste, et j'y mets un R majuscule, c'est de la culture et, pour moi, relève davantage du domaine du privé, je dirais même de l'intimité de chaque élève laquelle intimité, intériorité, doit s'autorévéler. Et là, nous devons leur montrer leur carte, celle où s'étend leur territoire. Nous sommes contraints -que cela nous plaise ou non- à leur imposer la boussole des programmes mais ils sont le territoire. Il faut les encourager à se vivre, à s'explorer, à ne pas avoir peur de rentrer dans leur forêt, leur village, leur mégalopole intimes et puis en ressortir avec "des fruits, des feuilles, des branches" avant d'y retourner, d'en ressortir, d'y retourner, d'en ressortir, d'y retourner d'en ressortir. Incessamment. Plus ou moins intensément. Tout au long du temps que leur donnera la vie, ce mélange d'activités et de contemplations qui est à la porté de tous. Présentons leur nos instruments. Et en avant la musique ! Un jour, ils créeront leurs propres instruments. Et en avant leur musique. Nous en serons soufflés.
Nous n'étions pas le même genre de "bon élève" je pense, à 57 ans je me souviens de la majorité des choses que j'ai pu voir durant ma scolarité, certaines avec une précision photographique. Affirmation gratuite de chez gratuite et très dans une certaine démagogie en vogue aujourd'hui. Nous n'avons peut-être pas vécu les mêmes "méthodes".
- Tem-toGrand sage
amour, Tu penses que ce laps de temps est trop court pour qu'il ait pu oublier ? Je ne suis pas d'accord.
Pardon de m'autoriser (italique) et d'affiner (romain) : soyons très très très modestes quant à notre efficacité de prof sur la durée dans l'esprit des élèves. D'autant plus que, généralement, enfin c'était comme cela à mon époque, quand on finit ses études, on a envie d'oublier "all the craps we learned in high school" (Simon and Garfunkel) parce qu'on a l'impression que "we learned more in a three minutes record than we ever learned in school" (Springsteen) et qu'on veut à toutes forces avoir son autonomie en célib' ou à deux.
Enfin, il faut aussi moduler cet espèce de rejet bête car si le jeune sortant d'école veut être prof et enchaîne directement du statut d'élève à celui d'étudiant puis directement de prof, il a en effet un intérêt vital à ne pas oublier ce qu'on lui aura appris dans le monde scolaire. Mais, et il ne faut pas le prendre mal, il n'auront jamais connu la vie professionnelle dans le privé, ils n'en auront pas d'expérience et c'est, je crois, source de réflexions pour l'ensemble de l'Education nationale car la majorité des élèves n'entreront pas dans la fonction publique.
Balthazaard, sans doute n'étions nous pas le même genre de "bon élève" mais une chose est sûre, en sept années d'écart, nous n'avons pas vécu les mêmes méthodes d'enseignement, ni le même air du temps dans notre enfance. Ceci contribue aussi à coup sûr à expliquer cela.
Pardon de m'autoriser (italique) et d'affiner (romain) : soyons très très très modestes quant à notre efficacité de prof sur la durée dans l'esprit des élèves. D'autant plus que, généralement, enfin c'était comme cela à mon époque, quand on finit ses études, on a envie d'oublier "all the craps we learned in high school" (Simon and Garfunkel) parce qu'on a l'impression que "we learned more in a three minutes record than we ever learned in school" (Springsteen) et qu'on veut à toutes forces avoir son autonomie en célib' ou à deux.
Enfin, il faut aussi moduler cet espèce de rejet bête car si le jeune sortant d'école veut être prof et enchaîne directement du statut d'élève à celui d'étudiant puis directement de prof, il a en effet un intérêt vital à ne pas oublier ce qu'on lui aura appris dans le monde scolaire. Mais, et il ne faut pas le prendre mal, il n'auront jamais connu la vie professionnelle dans le privé, ils n'en auront pas d'expérience et c'est, je crois, source de réflexions pour l'ensemble de l'Education nationale car la majorité des élèves n'entreront pas dans la fonction publique.
Balthazaard, sans doute n'étions nous pas le même genre de "bon élève" mais une chose est sûre, en sept années d'écart, nous n'avons pas vécu les mêmes méthodes d'enseignement, ni le même air du temps dans notre enfance. Ceci contribue aussi à coup sûr à expliquer cela.
- skindiverÉrudit
Je devrais peut être avoir honte mais je suis complètement incapable de répondre aux questions qu'a posé l'inspecteur de lettres.
- amourExpert
Je suis bien d'accord sur ce point. Ca n'exclut pas d'avoir de la mémoire. On peut aussi avoir été élève, étudiant, salarié du privé et ne pas avoir oublié les tables de multiplication ou les circonstancielles, ne souffrir ni d'Alzheimer précoce, ni de crise d'adolescence tardive, ni encore de bienveillance infinie envers soi-même.Tem-to a écrit:amour, Tu penses que ce laps de temps est trop court pour qu'il ait pu oublier ? Je ne suis pas d'accord.
Pardon de m'autoriser (italique) et d'affiner (romain) : soyons très très très modestes quant à notre efficacité de prof sur la durée dans l'esprit des élèves. D'autant plus que, généralement, enfin c'était comme cela à mon époque, quand on finit ses études, on a envie d'oublier "all the craps we learned in high school" (Simon and Garfunkel) parce qu'on a l'impression que "we learned more in a three minutes record than we ever learned in school" (Springsteen) et qu'on veut à toutes forces avoir son autonomie en célib' ou à deux.
Enfin, il faut aussi moduler cet espèce de rejet bête car si le jeune sortant d'école veut être prof et enchaîne directement du statut d'élève à celui d'étudiant puis directement de prof, il a en effet un intérêt vital à ne pas oublier ce qu'on lui aura appris dans le monde scolaire. Mais, et il ne faut pas le prendre mal, il n'auront jamais connu la vie professionnelle dans le privé, ils n'en auront pas d'expérience et c'est, je crois, source de réflexions pour l'ensemble de l'Education nationale car la majorité des élèves n'entreront pas dans la fonction publique.
Balthazaard, sans doute n'étions nous pas le même genre de "bon élève" mais une chose est sûre, en sept années d'écart, nous n'avons pas vécu les mêmes méthodes d'enseignement, ni le même air du temps dans notre enfance. Ceci contribue aussi à coup sûr à expliquer cela.
Avoir "envie d'oublier", dis-tu? pourquoi pas, mais pourquoi? Il ne me semble pas pour ma part que l'on puisse arriver à saturation, ou sinon, pourquoi y revenir, que ce soit 7 ou 25 ans plus tard? Je ne vois vraiment pas en quoi la connaissance de quelques règles, postulats, axiomes, ni même de leur jargon changeant, pourrait entraver l'autonomie ou la capacité à penser. Mettre de côté, oui, tabula rasa, pourquoi pas, mais au delà du temporaire, ce n'est pas de l'indépendance, c'est de l'ignorance, voire du handicap puisqu'il faut le revoir et le réapprendre.
- amourExpert
Il me semble que tu n'as jamais voulu faire profession ni des mots, ni du discours, contrairement à ce que laisse supposer le cursus du postulant, et tu maîtrises parfaitement l'usage des règles dont les questions ont fait l'objet, il me semble.skindiver a écrit:Je devrais peut être avoir honte mais je suis complètement incapable de répondre aux questions qu'a posé l'inspecteur de lettres.
- Tem-toGrand sage
amour a écrit: On peut aussi avoir été élève, étudiant, salarié du privé et ne pas avoir oublié les tables de multiplication ou les circonstancielles (...)
D'accord avec toi pour les tables de multiplication. Moins pour les circonstancielles, surtout si elles forment un segment d'une phrase complexe... D'ailleurs, en terme de terminologie, je milite pour qu'on en change l'appellation. Pour à ces élèves qui, majoritairement, manquent de confiance en eux, en leurs capacités, le terme de "complexe" est, d'emblée, décourageant.
Damned !amour a écrit: ne souffrir (...), ni de crise d'adolescence tardive, ni encore de bienveillance infinie envers soi-même.
amour a écrit: Avoir "envie d'oublier", dis-tu? pourquoi pas, mais pourquoi? Il ne me semble pas pour ma part que l'on puisse arriver à saturation, ou sinon, pourquoi y revenir, que ce soit 7 ou 25 ans plus tard? Je ne vois vraiment pas en quoi la connaissance de quelques règles, postulats, axiomes, ni même de leur jargon changeant, pourrait entraver l'autonomie ou la capacité à penser. Mettre de côté, oui, tabula rasa, pourquoi pas, mais au delà du temporaire, ce n'est pas de l'indépendance, c'est de l'ignorance, voire du handicap puisqu'il faut le revoir et le réapprendre.
Déjà qu'avec mes pairs générationnels, je ne prends pas mon cas pour une généralité, je le fais encore encore moins avec les générations plus jeunes et moins encore avec les élèves d'aujourd'hui. Dans ce monde qui a changé de paradigme par rapport à celui que nous avons connu, nous raisonnons trop en adultes face à un public d'enfants, pré-ados et ados. Pour autant, il y a des données qui changent peu (le fameux "temps longs" et pas que dans les ministères). Il n'y a pas que les objets d'apprentissage auxquels les élèves sont confrontés dans l'institution scolaire, il y a aussi, dans leur pleine période de formation en tant qu'individu, le social. Si on réfléchit un peu, on se rend compte que les élèves passent plus de temps en son sein (autres élèves, profs, personnels administratifs) que dans leur foyer. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que pour eux, le temps passé avec chacun de ces constituants, n'est pas forcément une partie de plaisir (ce qui ne veut pas dire, malheureusement, que le temps passé dans leur foyer est forcément heureux - Ceux qui ont une expérience en Rep + le comprendront peut-être encore plus aisément).
Cet aspect social, c'est aussi cela que les élèves veulent souvent oublier. Par confusion, consciente ou non, au sein de l'institution scolaire où ils passent le plus clair de leur temps (même si c'est moins vrai aujourd'hui qu'avant), ils mettent souvent leur confrontation avec les objets d'apprentissage et avec le social, le relationnel, dans le même sac et, en sortant de leur cursus, ils pensent : "oublier". Parce que le premier ou le second aspect leur aura apparu négatif, voire les deux. Et si jamais une première expérience amoureuse (qui est le plus souvent un échec) ou encore une expérience sexuelle (si nos élèves savent encore faire le distinguo entre les deux -n'excluons tout de même pas le miracle de l'authentique fusion entre les deux) vient s'ajouter au trouble qui perturbe un être se constituant, la solution la plus à portée de tous pour malgré tout tenter de se projeter dans un avenir est l'oubli ou tout au moins, comme tu dis dans la tabula rasa, plus ou moins temporairement.
Clin d'oeil même si la problématique abordée est plus adulte :
https://youtu.be/-z15trWlYK8
"Je me méfie de la mémoire, y'a des vieux à 20 ans"
- gunépileNiveau 2
skindiver a écrit:Être contractuel c'est comme être en intérim, il faut se mettre ça dans le crane quand même! Tu veux de la stabilité? Tu passes les concours et tu les réussis, sinon il faut changer de voie et trouver un CDI ailleurs.
On est pas contractuel dix ans parce qu'on veut trouver un CDI, donc c'est à l'institution de forger une forme de contrat humain et accueillant et non pas ubérisant, si l'on veut tenter l'hyperbole, comme actuellement.
skindiver a écrit:Je devrais peut être avoir honte mais je suis complètement incapable de répondre aux questions qu'a posé l'inspecteur de lettres.
Quel postulant contractuel aurait pu à part un khâgneux* ou un hypokhâgneux ?
Et le khâgneux, même le plus fluide des neurones, est-il compétent pour aller affronter une troupe de mômes à un contre 26 ?
L'inspecteur aurait mis cent euros de paie en plus si les réponses avaient été éblouissantes ?
*Khâgneux avec un ^ comme sur crâne.
- skindiverÉrudit
gunépile a écrit:skindiver a écrit:Être contractuel c'est comme être en intérim, il faut se mettre ça dans le crane quand même! Tu veux de la stabilité? Tu passes les concours et tu les réussis, sinon il faut changer de voie et trouver un CDI ailleurs.
On est pas contractuel dix ans parce qu'on veut trouver un CDI, donc c'est à l'institution de forger une forme de contrat humain et accueillant et non pas ubérisant, si l'on veut tenter l'hyperbole, comme actuellement.skindiver a écrit:Je devrais peut être avoir honte mais je suis complètement incapable de répondre aux questions qu'a posé l'inspecteur de lettres.
Quel postulant contractuel aurait pu à part un khâgneux* ou un hypokhâgneux?
Et le khâgneux, même le plus fluide des neurones, est-il compétent pour aller affronter une troupe de mômes à un contre 26 ?
L'inspecteur aurait mis cent euros de paie en plus si les réponses avaient été éblouissantes ?
*Khâgneux avec un ^ comme sur crâne.
Soit dans ce cas le contractuel ne passe pas les concours, c'est un choix qui est respectable et que je comprends, mobilité géographique etc... Soit il tente depuis 10 ans de passer les concours sans succès et là il est peut être temps d'actualiser ses savoirs disciplinaires et/ou pédagogiques et de se remettre en question.
J'ose espérer les candidats ayant fait un minimum d'études en Lettres.
- User14996Niveau 10
Euh... Les questions posées par l'inspecteur de lettres sont plus que modestes : rien qu'on ne puisse attendre d'un enseignant de lettres.[/quote]gunépile a écrit:skindiver a écrit:Je devrais peut être avoir honte mais je suis complètement incapable de répondre aux questions qu'a posé l'inspecteur de lettres.
Quel postulant contractuel aurait pu à part un khâgneux* ou un hypokhâgneux ?
Et le khâgneux, même le plus fluide des neurones, est-il compétent pour aller affronter une troupe de mômes à un contre 26 ?
L'inspecteur aurait mis cent euros de paie en plus si les réponses avaient été éblouissantes ?
*Khâgneux avec un ^ comme sur crâne.
- RogerMartinBon génie
C'est encore pire je trouve pour les questions en maths, ce sont des connaissances élémentaires d'analyse; ce doit être impossible de faire cours, surtout en lycée, si on ne sait pas y répondre. Comment l'IPR peut-il d'ailleurs croire une seconde que le type qui se présente ainsi devant lui a un diplôme quelconque de finances? Il aurait tout oublié dans les dix-huit mois depuis qu'il l'a reçu? Je n'ai pas fait de maths depuis 86, je n'ai pas le moindre diplôme en maths à part un bac C très moyen, je savais toutes les réponses.
Ce qui est terrifiant, c'est -- que le journaliste joue ou pas la comédie, finalement, c'est annexe -- qu'un IPR en soit rendu à mettre devant des élèves un quidam qui offre seulement une apparence de bonne volonté, sans la moindre parcelle de savoir disciplinaire. Cela veut bien dire que sur le bassin d'Amiens, il sait qu'il n'a aucune autre possibilité de recrutement. Dans ce cas-là, c'est sûr que la classe inversée semblerait une bénédiction.
Ce qui est terrifiant, c'est -- que le journaliste joue ou pas la comédie, finalement, c'est annexe -- qu'un IPR en soit rendu à mettre devant des élèves un quidam qui offre seulement une apparence de bonne volonté, sans la moindre parcelle de savoir disciplinaire. Cela veut bien dire que sur le bassin d'Amiens, il sait qu'il n'a aucune autre possibilité de recrutement. Dans ce cas-là, c'est sûr que la classe inversée semblerait une bénédiction.
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- OsmieSage
gunépile a écrit:skindiver a écrit:Être contractuel c'est comme être en intérim, il faut se mettre ça dans le crane quand même! Tu veux de la stabilité? Tu passes les concours et tu les réussis, sinon il faut changer de voie et trouver un CDI ailleurs.
On est pas contractuel dix ans parce qu'on veut trouver un CDI, donc c'est à l'institution de forger une forme de contrat humain et accueillant et non pas ubérisant, si l'on veut tenter l'hyperbole, comme actuellement.skindiver a écrit:Je devrais peut être avoir honte mais je suis complètement incapable de répondre aux questions qu'a posé l'inspecteur de lettres.
Quel postulant contractuel aurait pu à part un khâgneux* ou un hypokhâgneux ?
Et le khâgneux, même le plus fluide des neurones, est-il compétent pour aller affronter une troupe de mômes à un contre 26 ?
L'inspecteur aurait mis cent euros de paie en plus si les réponses avaient été éblouissantes ?
*Khâgneux avec un ^ comme sur crâne.
Il ne faut pas exagérer ; un 3e en fin d'année pourrait répondre aux questions de l'IPR de lettres.
- henrietteMédiateur
Par curiosité, je suis allée voir quelles étaient ces fameuses questions.
Donc :
1. Écrire une phrase commençant par "Quoi que..."
2. Analyser la construction grammaticale de cette phrase.
3. Faire une phrase contenant une proposition subordonnée relative.
Sérieusement, gunépile, tu trouves que ça, ce sont des questions d'un niveau tellement élevé que seules des grosses têtes (car c'est l'idée sous-jacente à ta note de bas de post, je suppose...) pourraient y répondre ??? :shock: :shock: :shock:
Je suppose que tu n'es pas contractuelle en Lettres.
Donc :
1. Écrire une phrase commençant par "Quoi que..."
2. Analyser la construction grammaticale de cette phrase.
3. Faire une phrase contenant une proposition subordonnée relative.
Sérieusement, gunépile, tu trouves que ça, ce sont des questions d'un niveau tellement élevé que seules des grosses têtes (car c'est l'idée sous-jacente à ta note de bas de post, je suppose...) pourraient y répondre ??? :shock: :shock: :shock:
Je suppose que tu n'es pas contractuelle en Lettres.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- archebocEsprit éclairé
Tem-to a écrit:Présentons leur nos instruments. Et en avant la musique ! Un jour, ils créeront leurs propres instruments. Et en avant leur musique. Nous en serons soufflés.
Voilà une perspective bien optimiste. Elle est conforme à la doxa en vigueur, mais les faits me semblent la démentir.
Balthazaard a écrit:Tem-to a écrit: on oublie ce que nous avaient enseigné nos profs même si on les aimait, même si on était bon élève ? Evidemment ! Soyons modestes quant à notre efficacité de prof sur le durée dans l'esprit des élèves.
Nous n'étions pas le même genre de "bon élève" je pense, à 57 ans je me souviens de la majorité des choses que j'ai pu voir durant ma scolarité, certaines avec une précision photographique. Affirmation gratuite de chez gratuite et très dans une certaine démagogie en vogue aujourd'hui. Nous n'avons peut-être pas vécu les mêmes "méthodes".
De la majorité peut-être. Ce que tu as oublié, par définition, tu ne l'as pas sous les yeux.
RogerMartin a écrit:Comment l'IPR peut-il d'ailleurs croire une seconde que le type qui se présente ainsi devant lui a un diplôme quelconque de finances? Il aurait tout oublié dans les dix-huit mois depuis qu'il l'a reçu? Je n'ai pas fait de maths depuis 86, je n'ai pas le moindre diplôme en maths à part un bac C très moyen, je savais toutes les réponses.
Le théorème des valeurs intermédiaires au lycée en 1986 ?
Tu es sûr ?
Ce qui est terrifiant, c'est -- que le journaliste joue ou pas la comédie, finalement, c'est annexe -- qu'un IPR en soit rendu à mettre devant des élèves un quidam qui offre seulement une apparence de bonne volonté, sans la moindre parcelle de savoir disciplinaire. Cela veut bien dire que sur le bassin d'Amiens, il sait qu'il n'a aucune autre possibilité de recrutement. Dans ce cas-là, c'est sûr que la classe inversée semblerait une bénédiction.
+1, avec une précision : je ne voudrais pas être à la place de ce pauvre gars. Déjà avant le reportage, il devait être aux abois. Là, ce doit être carrément le cauchemar.
- LenagcnNiveau 10
1- Quoi que tu faaaaassseux, Où que tu sois, rien ne t'effaaaceux, je pense à toiiii [JJG courtesy]
2 -phrase complexe avec 2 propositions circonstancielles pour débuter, puis 2 principales juxtaposées.
3- la phrase dont il s'agit est complexe.
Faisable par mes (très bons) CM2.
:lol:
2 -phrase complexe avec 2 propositions circonstancielles pour débuter, puis 2 principales juxtaposées.
3- la phrase dont il s'agit est complexe.
Faisable par mes (très bons) CM2.
:lol:
- DaphnéDemi-dieu
henriette a écrit:Par curiosité, je suis allée voir quelles étaient ces fameuses questions.
Donc :
1. Écrire une phrase commençant par "Quoi que..."
2. Analyser la construction grammaticale de cette phrase.
3. Faire une phrase contenant une proposition subordonnée relative.
Sérieusement, gunépile, tu trouves que ça, ce sont des questions d'un niveau tellement élevé que seules des grosses têtes (car c'est l'idée sous-jacente à ta note de bas de post, je suppose...) pourraient y répondre ??? :shock: :shock: :shock:
Je suppose que tu n'es pas contractuelle en Lettres.
C'est ce qu'on avait à l'examen d'entrée en 6ème que j'ai passé en 1961
- User17706Bon génie
:shock: :shock: :shock:henriette a écrit:Par curiosité, je suis allée voir quelles étaient ces fameuses questions.
Donc :
1. Écrire une phrase commençant par "Quoi que..."
2. Analyser la construction grammaticale de cette phrase.
3. Faire une phrase contenant une proposition subordonnée relative.
Le journaliste a fait semblant, bien sûr, de ne pas savoir répondre?!
- henrietteMédiateur
Heu, ben non, je ne crois pas...PauvreYorick a écrit::shock: :shock: :shock:henriette a écrit:Par curiosité, je suis allée voir quelles étaient ces fameuses questions.
Donc :
1. Écrire une phrase commençant par "Quoi que..."
2. Analyser la construction grammaticale de cette phrase.
3. Faire une phrase contenant une proposition subordonnée relative.
Le journaliste a fait semblant, bien sûr, de ne pas savoir répondre?!
Qu'il ne soit pas parvenu à analyser la phrase, je ne lui jette pas la pierre, on peut en effet se dire que l'analyse grammaticale, c'est loin pour lui.
Mais qu'il ait fait une faute d'orthographe sur Quoi que/Quoique, et qu'il ait été incapable de donner un truc aussi basique qu'une relative, c'est assez sidérant, en fait.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Tem-toGrand sage
archeboc a écrit:Tem-to a écrit:Présentons leur nos instruments. Et en avant la musique ! Un jour, ils créeront leurs propres instruments. Et en avant leur musique. Nous en serons soufflés.
Voilà une perspective bien optimiste. Elle est conforme à la doxa en vigueur, mais les faits me semblent la démentir.
Oui, archeboc, je revendique cet optimisme. Halte à la sinistrose. Commençons par nous-mêmes. Puis montrons à nos élèves que nous le sommes. Alors, eux aussi, peut-être. Ca les aidera à prendre confiance dans ce monde qui suivra un autre paradigme que nous-mêmes aurons sans doute du mal à comprendre. Même si je n'en ai pas trop l'âge, dans la bataille des anciens contre les modernes, je me place parmi les modernes même s'il y a à redire dans ce que proposent les modernes. Et puis n'oublions pas que c'est une bataille, pas une guerre. Quant aux faits qui démentent la doxa, c'est trop tôt pour le dire. Par ailleurs, cette doxa épousant cet autre paradigme, tout le monde ne voudra/pourra pas forcément l'apprécier.
Tem-to a écrit: on oublie ce que nous avaient enseigné nos profs même si on les aimait, même si on était bon élève ? Evidemment.
Là, tu as raison, archeboc, je me suis mal exprimé.archeboc a écrit:De la majorité peut-être. Ce que tu as oublié, par définition, tu ne l'as pas sous les yeux.
- LenagcnNiveau 10
Des enfants arrivent en CP avec 2500 mots. Quand un élève arrive en CP avec 300, l'affaire est jouée. Il faut redonner [je ne sais plus quoi] à la maternelle.
(LCP, Jacques Attali)
(LCP, Jacques Attali)
- User14996Niveau 10
Encore que quelqu'un ici a trouvé l'erreur dans un document de l'EN...henriette a écrit:Heu, ben non, je ne crois pas...PauvreYorick a écrit::shock: :shock: :shock:henriette a écrit:Par curiosité, je suis allée voir quelles étaient ces fameuses questions.
Donc :
1. Écrire une phrase commençant par "Quoi que..."
2. Analyser la construction grammaticale de cette phrase.
3. Faire une phrase contenant une proposition subordonnée relative.
Le journaliste a fait semblant, bien sûr, de ne pas savoir répondre?!
Qu'il ne soit pas parvenu à analyser la phrase, je ne lui jette pas la pierre, on peut en effet se dire que l'analyse grammaticale, c'est loin pour lui.
Mais qu'il ait fait une faute d'orthographe sur Quoi que/Quoique, et qu'il ait été incapable de donner un truc aussi basique qu'une relative, c'est assez sidérant, en fait.
- Tem-toGrand sage
henriette a écrit:Heu, ben non, je ne crois pas...PauvreYorick a écrit::shock: :shock: :shock:henriette a écrit:Par curiosité, je suis allée voir quelles étaient ces fameuses questions.
Donc :
1. Écrire une phrase commençant par "Quoi que..."
2. Analyser la construction grammaticale de cette phrase.
3. Faire une phrase contenant une proposition subordonnée relative.
Le journaliste a fait semblant, bien sûr, de ne pas savoir répondre?!
Qu'il ne soit pas parvenu à analyser la phrase, je ne lui jette pas la pierre, on peut en effet se dire que l'analyse grammaticale, c'est loin pour lui.
Mais qu'il ait fait une faute d'orthographe sur Quoi que/Quoique, et qu'il ait été incapable de donner un truc aussi basique qu'une relative, c'est assez sidérant, en fait.
Henriette, tu le sais déjà si tu lis ce topic, mais je redis que je ne trouve pas cela du tout sidérant.
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