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- jojoNiveau 1
Bonjour,
J'enseigne en CM1 cette année et les programmes me disent de parler de complément de verbe sans distinguer COD et COI. Je ne vois pas la logique de parler de compléments de verbe sans les distinguer, car la seule bonne raison de savoir identifier un complément de verbe, c'est d'identifier un COD et de savoir que ce n'est pas un COI dans le cas de l'accord du participe passé... Sinon identifier un COD n'a pas vraiment d'utilité. Donc cela me semble une erreur didactique de ne pas faire la différence de suite. Qu'en pensez vous ? D'autant plus que pour trouver les compléments de verbe, on va poser les questions qui quoi à qui à quoi... Suivant la question posée, on peut déjà classer.
J'enseigne en CM1 cette année et les programmes me disent de parler de complément de verbe sans distinguer COD et COI. Je ne vois pas la logique de parler de compléments de verbe sans les distinguer, car la seule bonne raison de savoir identifier un complément de verbe, c'est d'identifier un COD et de savoir que ce n'est pas un COI dans le cas de l'accord du participe passé... Sinon identifier un COD n'a pas vraiment d'utilité. Donc cela me semble une erreur didactique de ne pas faire la différence de suite. Qu'en pensez vous ? D'autant plus que pour trouver les compléments de verbe, on va poser les questions qui quoi à qui à quoi... Suivant la question posée, on peut déjà classer.
- valleExpert spécialisé
Je n'enseigne pas les lettres mais une langue vivante, et je me heurte tous les jours au manque de conscience linguistique des élèves. Je dirais au contraire que c'est très bien qu'il y ait une conscience de la notion de complément d'objet, ou d'objet verbal, sans se laisser déranger par un sous-classement qui est somme toute secondaire.
Que ce soit une conception syntaxique de l'argument exigé par la construction du verbe, ou plus sémantique et qui parte de l'idée de l'objet de l'action verbale, c'est l'idée même de complément d'objet, par opposition au sujet, à un attribut, à un complément circonstanciel, etc., que les élèves ont parfois du mal à comprendre. C'est au moins le point de vue du professeur de LV que je suis.
Que ce soit une conception syntaxique de l'argument exigé par la construction du verbe, ou plus sémantique et qui parte de l'idée de l'objet de l'action verbale, c'est l'idée même de complément d'objet, par opposition au sujet, à un attribut, à un complément circonstanciel, etc., que les élèves ont parfois du mal à comprendre. C'est au moins le point de vue du professeur de LV que je suis.
- henrietteMédiateur
Pars peut-être de la différenciation verbe d'état / verbe d'action.
Une fois que c'est en place, il faut construire la discrimination fondamentale entre verbe transitif (qui a besoin d'un objet sur lequel porte l'action, auquel va se transmettre l'action pour pouvoir s'accomplir) et verbe intransitif (l'action se produit sans objet, par elle-même, le verbe seul suffit).
À ce stade-là, il n'est pas nécessaire de introduire la sous-division supplémentaire des transitifs directs et indirects en effet. C'est la différence verbes transitifs et intransitifs qui est capitale, à mon sens.
Mais si tu peux, jette ce fatras de complément de verbe pour parler de complément d'objet.
Une fois que c'est en place, il faut construire la discrimination fondamentale entre verbe transitif (qui a besoin d'un objet sur lequel porte l'action, auquel va se transmettre l'action pour pouvoir s'accomplir) et verbe intransitif (l'action se produit sans objet, par elle-même, le verbe seul suffit).
À ce stade-là, il n'est pas nécessaire de introduire la sous-division supplémentaire des transitifs directs et indirects en effet. C'est la différence verbes transitifs et intransitifs qui est capitale, à mon sens.
Mais si tu peux, jette ce fatras de complément de verbe pour parler de complément d'objet.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- trompettemarineMonarque
jojo a écrit:Bonjour,
J'enseigne en CM1 cette année et les programmes me disent de parler de complément de verbe sans distinguer COD et COI. Je ne vois pas la logique de parler de compléments de verbe sans les distinguer, car la seule bonne raison de savoir identifier un complément de verbe, c'est d'identifier un COD et de savoir que ce n'est pas un COI dans le cas de l'accord du participe passé... Sinon identifier un COD n'a pas vraiment d'utilité. Donc cela me semble une erreur didactique de ne pas faire la différence de suite. Qu'en pensez vous ? D'autant plus que pour trouver les compléments de verbe, on va poser les questions qui quoi à qui à quoi... Suivant la question posée, on peut déjà classer.
Je suis surprise. La terminologie qui est sortie il y a quelques temps (et qui est discutée sur le forum) semble bien supposer qu'on enseigne COD et COI aux élèves du cycle 3.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Je n’ai pas d’avis tranché sur cette question ; en revanche j’ai une requête : si tu pouvais éviter de leur enseigner la question quoi… qui les amène invariablement à analyser les attributs du sujet comme COD ! («il est quoi… ?»)
- henrietteMédiateur
Et les sujets inversés.uneodyssée a écrit:Je n’ai pas d’avis tranché sur cette question ; en revanche j’ai une requête : si tu pouvais éviter de leur enseigner la question quoi… qui les amène invariablement à analyser les attributs du sujet comme COD ! («il est quoi… ?»)
"Soudain surgit quoi ? Un lion majestueux."
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- jojoNiveau 1
Je ne vois pas trop comment faire trouver un COD sans la question quoi ? J'ai toujours fait comme cela. Comment fais-tu ?
Pour l'attribut c'est comment pour moi mais à ne pas confondre avec le complément circonstanciel .
Pour l'attribut c'est comment pour moi mais à ne pas confondre avec le complément circonstanciel .
- jojoNiveau 1
trompettemarine a écrit:jojo a écrit:Bonjour,
J'enseigne en CM1 cette année et les programmes me disent de parler de complément de verbe sans distinguer COD et COI. Je ne vois pas la logique de parler de compléments de verbe sans les distinguer, car la seule bonne raison de savoir identifier un complément de verbe, c'est d'identifier un COD et de savoir que ce n'est pas un COI dans le cas de l'accord du participe passé... Sinon identifier un COD n'a pas vraiment d'utilité. Donc cela me semble une erreur didactique de ne pas faire la différence de suite. Qu'en pensez vous ? D'autant plus que pour trouver les compléments de verbe, on va poser les questions qui quoi à qui à quoi... Suivant la question posée, on peut déjà classer.
Je suis surprise. La terminologie qui est sortie il y a quelques temps (et qui est discutée sur le forum) semble bien supposer qu'on enseigne COD et COI aux élèves du cycle 3.
Extrait des attendus de fin de CM1 :
L’élève identifie les constituants d’une phrase simple : le sujet, le verbe, les compléments d’objet, sans les distinguer, et les compléments circonstanciels, sans les distinguer.
Ca ne me parle pas du tout... Pareil que faire sans distinguer complément de temps, de lieu...
- henrietteMédiateur
Commence par faire comprendre la différence entre verbe d'état, qui exprime ce qu'est le sujet, et verbe d'action, qui exprimé ce que fait le sujet. Et fais apprendre par coeur la liste des verbes d'état.jojo a écrit:Je ne vois pas trop comment faire trouver un COD sans la question quoi ? J'ai toujours fait comme cela. Comment fais-tu ?
Pour l'attribut c'est comment pour moi mais à ne pas confondre avec le complément circonstanciel .
Ensuite, il faut déjà que les élèves comprennent ce qu'est un complément d'objet : l'objet est indispensable à la réalisation de l'action. Je ne peux pas "porter", je dois forcément "porter quelque chose", je ne peux pas "me souvenir", je dois forcément "me souvenir de quelque chose" ?
Ensuite on procède ainsi :
- trouver les verbes conjugués,
- verbe d'état ou d'action ?
- si verbe d'action, dit-on "[verbe à l'infinitif] quelque chose", "[verbe à l'infinitif] à quelque chose/de quelquechose" ?
Il est important que les élèves comprennent ce que signifie le complément d'objet.
Ensuite, s'il faut passer par des manipulations :
- la question = qu'est-ce QUE + sujet + verbe + reste de la phrase
- la pronominalisation : le/la/les/l' avant le verbe
- la transformation passive.
Mais tout ça, c'est du bricolage : l'important est la prise de conscience qu'on lance ou obligatoirement quelque chose, qu'on porte quelque chose, qu'on parle de quelque chose à quelqu'un, etc.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- trompettemarineMonarque
jojo a écrit:trompettemarine a écrit:jojo a écrit:Bonjour,
J'enseigne en CM1 cette année et les programmes me disent de parler de complément de verbe sans distinguer COD et COI. Je ne vois pas la logique de parler de compléments de verbe sans les distinguer, car la seule bonne raison de savoir identifier un complément de verbe, c'est d'identifier un COD et de savoir que ce n'est pas un COI dans le cas de l'accord du participe passé... Sinon identifier un COD n'a pas vraiment d'utilité. Donc cela me semble une erreur didactique de ne pas faire la différence de suite. Qu'en pensez vous ? D'autant plus que pour trouver les compléments de verbe, on va poser les questions qui quoi à qui à quoi... Suivant la question posée, on peut déjà classer.
Je suis surprise. La terminologie qui est sortie il y a quelques temps (et qui est discutée sur le forum) semble bien supposer qu'on enseigne COD et COI aux élèves du cycle 3.
Extrait des attendus de fin de CM1 :
L’élève identifie les constituants d’une phrase simple : le sujet, le verbe, les compléments d’objet, sans les distinguer, et les compléments circonstanciels, sans les distinguer.
Ca ne me parle pas du tout... Pareil que faire sans distinguer complément de temps, de lieu...
Merci beaucoup pour l'information.
Je commence à comprendre pourquoi beaucoup d'élèves ne repèrent pas au collège une préposition, si on ne leur fait apprendre ni la.liste, ni l utilisation, ni le sens (surtout le sens).
- jojoNiveau 1
La distinction COI COD sera vue en CM2. Par conséquent, cela veut dire qu'un arrivant en 6ème, c'est tout nouveau pour eux, alors qu'auparavant c'était vu en CE2 ( quand j'étais prof en CE2, il y avait une série de vieux manuels et la distinction était faite).
Les prépositions sont travaillées aussi. Pour ma part, je liste les principales, à dans par pour... et je fais apprendre qu'il y a toujours un GN ou un infinitif derrière.
Plusieurs fois par semaine, mes élèves font une analyse grammaticale le matin en arrivant. Cela fait travailler la distinction nature / fonction qui sinon reste obscure.
Les prépositions sont travaillées aussi. Pour ma part, je liste les principales, à dans par pour... et je fais apprendre qu'il y a toujours un GN ou un infinitif derrière.
Plusieurs fois par semaine, mes élèves font une analyse grammaticale le matin en arrivant. Cela fait travailler la distinction nature / fonction qui sinon reste obscure.
- jojoNiveau 1
henriette a écrit:Commence par faire comprendre la différence entre verbe d'état, qui exprime ce qu'est le sujet, et verbe d'action, qui exprimé ce que fait le sujet. Et fais apprendre par coeur la liste des verbes d'état.jojo a écrit:Je ne vois pas trop comment faire trouver un COD sans la question quoi ? J'ai toujours fait comme cela. Comment fais-tu ?
Pour l'attribut c'est comment pour moi mais à ne pas confondre avec le complément circonstanciel .
Ensuite, il faut déjà que les élèves comprennent ce qu'est un complément d'objet : l'objet est indispensable à la réalisation de l'action. Je ne peux pas "porter", je dois forcément "porter quelque chose", je ne peux pas "me souvenir", je dois forcément "me souvenir de quelque chose" ?
Ensuite on procède ainsi :
- trouver les verbes conjugués,
- verbe d'état ou d'action ?
- si verbe d'action, dit-on "[verbe à l'infinitif] quelque chose", "[verbe à l'infinitif] à quelque chose/de quelquechose" ?
Il est important que les élèves comprennent ce que signifie le complément d'objet.
Ensuite, s'il faut passer par des manipulations :
- la question = qu'est-ce QUE + sujet + verbe + reste de la phrase
- la pronominalisation : le/la/les/l' avant le verbe
- la transformation passive.
Mais tout ça, c'est du bricolage : l'important est la prise de conscience qu'on lance ou obligatoirement quelque chose, qu'on porte quelque chose, qu'on parle de quelque chose à quelqu'un, etc.
J'ai modifié ma leçon. Je pars donc sur la base : pas de distinction COD / COI, mais reconnaissance d'un verbe transitif avec ajout de - quelque chose, - quelqu'un, - de quelque chose... Il me faudra donc faire un email aux parents pour leur dire de ne pas pas introduire le qui, quoi ?
- MajuFidèle du forum
L'important, c'est effectivement de différencier verbes d'état et verbes d'action et ensuite de comprendre ce qu'est l'objet d'un verbe, je rejoins tout à fait ce qu'a écrit Henriette.
Une fois que c'est acquis, et seulement là, rien n'empêche de faire utiliser aux élèves les questions traditionnelles (qui,quoi,à qui etc...),mais en leur apprenant à toujours repérer d'abord s'il s'agit d'un verbe d'action, puis identifier le sujet, puis poser la question sujet+verbe+ qui ou quoi? pour le COD par exemple.
Une fois que c'est acquis, et seulement là, rien n'empêche de faire utiliser aux élèves les questions traditionnelles (qui,quoi,à qui etc...),mais en leur apprenant à toujours repérer d'abord s'il s'agit d'un verbe d'action, puis identifier le sujet, puis poser la question sujet+verbe+ qui ou quoi? pour le COD par exemple.
- jojoNiveau 1
Le complément d'objet est un complément essentiel du verbe. Il apporte une précision importante sur le verbe.
Certains verbes ont besoin d'un complément pour qu'on comprenne bien l'action. Derrière leur infinitif, on peut ajouter :
quelque chose, à quelque chose, de quelque chose, quelqu'un, à quelqu'un, de quelqu’un.
Le samedi matin, j'aime dormir.
CO
→ aimer quelque chose : dormir.
Le matin, je mange souvent des céréales.
CO
→ manger quelque chose : des céréales.
Je regarde ma sœur par la fenêtre.
CO
→ regarder quelqu'un : ma sœur.
Je parle de mon film préféré à ma sœur.
CO CO
→ parler de quelque chose à quelqu'un : mon film préféré - ma sœur.
Le complément d'objet est souvent un groupe nominal ou un verbe à l'infinitif placé après le verbe conjugué.
SUJET + VERBE + COMPLÉMENT
Ma mère gronde ma sœur. Mon frère prépare des gaufres.
Parfois le CO peut être placé avant le verbe. C'est alors un pronom.
Je colle ma leçon. → Je la colle.
Certains verbes ont besoin d'un complément pour qu'on comprenne bien l'action. Derrière leur infinitif, on peut ajouter :
quelque chose, à quelque chose, de quelque chose, quelqu'un, à quelqu'un, de quelqu’un.
Le samedi matin, j'aime dormir.
CO
→ aimer quelque chose : dormir.
Le matin, je mange souvent des céréales.
CO
→ manger quelque chose : des céréales.
Je regarde ma sœur par la fenêtre.
CO
→ regarder quelqu'un : ma sœur.
Je parle de mon film préféré à ma sœur.
CO CO
→ parler de quelque chose à quelqu'un : mon film préféré - ma sœur.
Le complément d'objet est souvent un groupe nominal ou un verbe à l'infinitif placé après le verbe conjugué.
SUJET + VERBE + COMPLÉMENT
Ma mère gronde ma sœur. Mon frère prépare des gaufres.
Parfois le CO peut être placé avant le verbe. C'est alors un pronom.
Je colle ma leçon. → Je la colle.
- jojoNiveau 1
Maju a écrit:L'important, c'est effectivement de différencier verbes d'état et verbes d'action et ensuite de comprendre ce qu'est l'objet d'un verbe, je rejoins tout à fait ce qu'a écrit Henriette.
Une fois que c'est acquis, et seulement là, rien n'empêche de faire utiliser aux élèves les questions traditionnelles (qui,quoi,à qui etc...),mais en leur apprenant à toujours repérer d'abord s'il s'agit d'un verbe d'action, puis identifier le sujet, puis poser la question sujet+verbe+ qui ou quoi? pour le COD par exemple.
Oui, c'est comme cela que je faisais
sujet + verbe + question (qui, quoi...)
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Oui, mais en faisant bien la distinction, comme cela a été dit, entre verbe d’état et verbe d’action. (et Henriette a raison pour les sujets inversés).
La question comment ne convient pas pour tous les attributs : Sandrine est une fille ; Cette personne est ma cousine… je ne vois pas comment poser la question comment.
Discussion il y a peu avec ma mère, une carrière entière d’institutrice à tous les niveaux : ce qu’il faut leur dire, c’est qu’aucune recette ne fonctionne absolument tout le temps. L’important, c’est de comprendre de quoi on parle.
La question comment ne convient pas pour tous les attributs : Sandrine est une fille ; Cette personne est ma cousine… je ne vois pas comment poser la question comment.
Discussion il y a peu avec ma mère, une carrière entière d’institutrice à tous les niveaux : ce qu’il faut leur dire, c’est qu’aucune recette ne fonctionne absolument tout le temps. L’important, c’est de comprendre de quoi on parle.
- ThalieGrand sage
trompettemarine a écrit:jojo a écrit:Bonjour,
J'enseigne en CM1 cette année et les programmes me disent de parler de complément de verbe sans distinguer COD et COI. Je ne vois pas la logique de parler de compléments de verbe sans les distinguer, car la seule bonne raison de savoir identifier un complément de verbe, c'est d'identifier un COD et de savoir que ce n'est pas un COI dans le cas de l'accord du participe passé... Sinon identifier un COD n'a pas vraiment d'utilité. Donc cela me semble une erreur didactique de ne pas faire la différence de suite. Qu'en pensez vous ? D'autant plus que pour trouver les compléments de verbe, on va poser les questions qui quoi à qui à quoi... Suivant la question posée, on peut déjà classer.
Je suis surprise. La terminologie qui est sortie il y a quelques temps (et qui est discutée sur le forum) semble bien supposer qu'on enseigne COD et COI aux élèves du cycle 3.
Il faut bien lire l'ajustement des programmes qui a eu lieu en juillet 2018 pour voir la réintroduction de COD COI des le cycle 3.
- henrietteMédiateur
Je ne formule pas les choses ainsi. J'explique plutôt comme ça, pour bien faire comprendre ce que veut dire "'objet" et "transitif".Jojo a écrit:
Le complément d'objet est un complément essentiel du verbe. Il apporte une précision importante sur le verbe.
Certains verbes ont besoin d'un complément pour qu'on comprenne bien l'action.
De nombreux verbes d'action ont besoin d'un objet pour que leur action s'accomplisse.
Ex : porter : Pour que l'action de "porter" puisse se réaliser, il faut qu'il y ait un objet que je porte. L'action se transmet à cet objet. Je porte un chapeau, je porte une valise, je porte des lunettes. Je porte obligatoirement quelque chose.
Sans un objet à porter, l'action de "porter" n'a pas lieu.
On appelle "complément d'objet du verbe" cet objet auquel l'action du verbe se transmet pour s'accomplir, qui est nécessaire à sa réalisation, et on appelle les verbes qui ont besoin d'un complément d'objet des verbes transitifs.
Le complément d'objet est un complément essentiel du verbe transitif. Sans cet objet, l'action ne fonctionne pas et la phrase n'a pas de sens.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- jojoNiveau 1
Juste pour rire, ci-dessous la "leçon" du manuel de français que j'ai en classe. On voit CO et CC en même temps.
• Une phrase peut comporter un ou plusieurs compléments.
• Certains compléments peuvent être déplacés dans la phrase et supprimés.
Ce sont des compléments circonstanciels (CC).
Aujourd’hui, il fait beau.
→ Il fait beau aujourd’hui.
→ Il fait beau.
• D’autres compléments ne peuvent être ni déplacés dans la phrase ni supprimés.
Ce sont des compléments d’objet (CO).
Nous mettons notre maillot de bain.
→ Nous mettons.
(La phrase est incomplète.)
→ Notre maillot de bain nous mettons.
(La phrase n’est pas correcte.)
D'une limpidité à toute épreuve.
• Une phrase peut comporter un ou plusieurs compléments.
• Certains compléments peuvent être déplacés dans la phrase et supprimés.
Ce sont des compléments circonstanciels (CC).
Aujourd’hui, il fait beau.
→ Il fait beau aujourd’hui.
→ Il fait beau.
• D’autres compléments ne peuvent être ni déplacés dans la phrase ni supprimés.
Ce sont des compléments d’objet (CO).
Nous mettons notre maillot de bain.
→ Nous mettons.
(La phrase est incomplète.)
→ Notre maillot de bain nous mettons.
(La phrase n’est pas correcte.)
D'une limpidité à toute épreuve.
- PurpleBannerNiveau 7
Ici, en CM2, (à la Réveret je crois), pour COD:
- Je mange des pâtes
Quel est l'objet de l'action de "manger"? ou Sur quoi s'exerce l'action de manger?
Des pâtes = COD
Plus tard, on voit la notion de verbes d'état/verbe d'action.
À la suite de ça on aborde les attributs du sujet.
- Il est triste.
Quel est l'objet de l'actiond'être triste? Ah ben non: être = verbe d'état, c'est pas une action.
Je = triste donc AS
- Je mange des pâtes
Quel est l'objet de l'action de "manger"? ou Sur quoi s'exerce l'action de manger?
Des pâtes = COD
Plus tard, on voit la notion de verbes d'état/verbe d'action.
À la suite de ça on aborde les attributs du sujet.
- Il est triste.
Quel est l'objet de l'action
Je = triste donc AS
- NLM76Grand Maître
Un petit rappel : si vous vous entendez bien avec vos collègues, vous pouvez envisager de suivre les manuels de grammaire du GRIP à l'école élémentaire. (A condition de commencer dès le CE1 : un CM1 actuel, qui n'aurait pas suivi auparavant les manuels GRIP est incapable de suivre le manuel GRIP de CM1 ; en revanche, si on commence dès le CE1, ça marche bien.)
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- henrietteMédiateur
Pour moi il est important de commencer par la discrimination verbe d'état/d'action. C'est la 1ère question que les élèves doivent se poser, car ensuite le raisonnement n'est pas le même.PurpleBanner a écrit:Ici, en CM2, (à la Réveret je crois), pour COD:
- Je mange des pâtes
Quel est l'objet de l'action de "manger"? ou Sur quoi s'exerce l'action de manger?
Des pâtes = COD
Plus tard, on voit la notion de verbes d'état/verbe d'action.
À la suite de ça on aborde les attributs du sujet.
- Il est triste.
Quel est l'objet de l'actiond'être triste? Ah ben non: être = verbe d'état, c'est pas une action.
Je = triste donc AS
Or si on ne martèle pas ça, on se retrouve en 3e au DNB avec 90% d'élèves qui analysent un attribut en disant que c'est un COD.
Il faut que ce soit quasi un réflexe : j'ai repéré le verbe --> verbe d'état ou d'action ?
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