Agressions sur les personnels de l'EN, un fil pour leur recensement.

epekeina.tes.ousias a écrit:

valle a écrit:Je trouve cette position trop tranchée. La fonction dissuasive ou d'intimidation de la peine est couramment présente dans les debats crimonologiques ou pénologiques, il me semble. Ce qui ne veut pas dire que ce soit l'alpha et l'oméga.
Nous sommes bien placés pour voir que l'existence d'une peine potentielle (un mot, un appel aux parents, une retenue) peut avoir des effets dissuasifs.

Mais c'est confondre la peine au sens carcéral du terme avec une sanction éducative. Et oui, la participation des parents a, dans le second cas, un effet qui peut être très positif — elle joue sur l'image de soi et permet beaucoup de choses.

Pour ce qui est du carcéral, la stabilité du taux de délinquance et le taux de récidive sont là pour indiquer que la fonction dite “préventive” ou “dissuasive” relève plus du mythe que d'autre chose.

valle a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:

valle a écrit:Je trouve cette position trop tranchée. La fonction dissuasive ou d'intimidation de la peine est couramment présente dans les debats crimonologiques ou pénologiques, il me semble. Ce qui ne veut pas dire que ce soit l'alpha et l'oméga.
Nous sommes bien placés pour voir que l'existence d'une peine potentielle (un mot, un appel aux parents, une retenue) peut avoir des effets dissuasifs.

Mais c'est confondre la peine au sens carcéral du terme avec une sanction éducative. Et oui, la participation des parents a, dans le second cas, un effet qui peut être très positif — elle joue sur l'image de soi et permet beaucoup de choses.

Pour ce qui est du carcéral, la stabilité du taux de délinquance et le taux de récidive sont là pour indiquer que la fonction dite “préventive” ou “dissuasive” relève plus du mythe que d'autre chose.

Je laisse le soin à chacun de se référer à un manuel de criminologie pour vérifier si la question est si tranchée que cela (sans faire pour autant le raccourci "peine=incarcération" que tu sembles faire, et en voyant en même temps que des institutions non pénales à proprement dire répondent aux même foncionnement : des tribunaux économiques type cour des comptes, par ex., ou l'absortion par la justice administrative d'affaires pénaux "légers" qu'on voit dans beaucoup de pays, au moims européens).

epekeina.tes.ousias a écrit:

valle a écrit:

epekeina.tes.ousias a écrit:

valle a écrit:Je trouve cette position trop tranchée. La fonction dissuasive ou d'intimidation de la peine est couramment présente dans les debats crimonologiques ou pénologiques, il me semble. Ce qui ne veut pas dire que ce soit l'alpha et l'oméga.
Nous sommes bien placés pour voir que l'existence d'une peine potentielle (un mot, un appel aux parents, une retenue) peut avoir des effets dissuasifs.

Mais c'est confondre la peine au sens carcéral du terme avec une sanction éducative. Et oui, la participation des parents a, dans le second cas, un effet qui peut être très positif — elle joue sur l'image de soi et permet beaucoup de choses.

Pour ce qui est du carcéral, la stabilité du taux de délinquance et le taux de récidive sont là pour indiquer que la fonction dite “préventive” ou “dissuasive” relève plus du mythe que d'autre chose.

Je laisse le soin à chacun de se référer à un manuel de criminologie pour vérifier si la question est si tranchée que cela (sans faire pour autant le raccourci "peine=incarcération" que tu sembles faire, et en voyant en même temps que des institutions non pénales à proprement dire répondent aux même foncionnement : des tribunaux économiques type cour des comptes, par ex., ou l'absortion par la justice administrative d'affaires pénaux "légers" qu'on voit dans beaucoup de pays, au moims européens).

La moitié des prononcés de justice sont des peines de prison. Et tu te trompes lorsque tu compares l'institution carcérale à d'autres institutions — c'est à part.
Mais quoi qu'il en soit ici : la question portait sur une peine de prison d'un an dont 6 mois fermes pour un délit — elle ne portait pas sur autre chose. Ta comparaison avec téléphoner aux parents peut avoir un effet sur l'élève est ainsi à côté de la plaque. Enfin, je suggèrerais, pour ma part, de ne pas consulter un manuel de criminologie sur cette question, mais plutôt des ouvrages de socio et d'anthropo, du genre Éprouver le sens de la peine (éd. du Commun, 2022), Une institution dégradante, la prison (C. Rostaing, Gallimard, 2021), Prison et récidive (Annie Kensey, A. Colin, 2007), L'Ombre du monde de Fassin (2017, Points) — ainsi que les biblios de ces ouvrages.

De l’aveu des enquêteurs en charge des investigations, l’affaire est «radioactive». Un courrier de parents d’élèves remontés contre les faits semble, lui, bien résumer les contours de cet épineux dossier, y évoquant un «acte de violence» provoqué par un élève «poussé dans ses retranchements» et une situation qui «aurait pu être évitée» par l’établissement scolaire.

Que s’est-il passé dans la tête de Pierre* ce lundi 3 juin dans l’après-midi, lorsque cet élève de 17 ans, scolarisé en classe de première au lycée polyvalent Thomas Edison de Lorgues (Var), a levé la main sur son propre professeur entre deux cours ? Le geste, très violent, a plongé son établissement dans la stupeur à quelques jours des traditionnelles épreuves du baccalauréat, comme l’ont déjà rapporté nos confrères de Var-Matin.

Dans cet épais recueil de témoignages que nous avons également pu consulter, les camarades du lycéen brossent le portrait d’un enseignant «grossier», auteur d’actes «déplacés» voire même «violents». Outre un certain nombre de commentaires désobligeants et de nombreux propos insultants proférés contre des élèves, le professeur se serait illustré par plusieurs gestes violents, comme des coups de coude, de pied et même de «bousculade» commis à l’égard de ses élèves

Interrogé par Var-Matin, le professeur mis en cause a reconnu certains «gestes d’énervement» ainsi qu’une insulte envers un lycéen, fustigeant toutefois une classe «très difficile à gérer» et des élèves qui cherchaient à «l’énerver». «Ce sont eux qui m'agressaient, me harcelaient. C'était leur truc de me mettre en boule, c'était même la raison principale de leur présence», s’est-il défendu auprès du quotidien régional.

Du côté de l’Éducation nationale, l’intervention politique d’Aymeric Caron semble avoir surpris et agacé. Selon les personnes présentes, le député aurait assuré que l’élève était victime de "discriminations" en raison de ses origines. Et ce, depuis qu’il est en CP dans cette école en REP + qui accueille pourtant une large proportion d’enfants d’origine immigrée.

Après avoir mené sa propre enquête, Aymeric Caron a indiqué que le garçon n’avait jamais prononcé de telles menaces et qu'il "nie" les faits. "Si j’avais la certitude que ces propos inacceptables avaient été prononcés, je ne soutiendrais pas la famille", a-t-il expliqué. L’Insoumis a encore jugé que "ce n’est pas parce qu’on est enseignant qu’on a forcément raison", déplorant ne pas comprendre "l’attitude de l’académie selon laquelle la seule version de l’enseignante suffit et clôt le dossier". Aymeric Caron estime aussi que la mère de l’enfant aurait dû être "convoquée" cinq jours avant son premier rendez-vous à l’école, comme le prévoit le code de l’éducation.

Jenny a écrit:Il devait être présent dans la classe, certainement.  

Je cite le passage :

Du côté de l’Éducation nationale, l’intervention politique d’Aymeric Caron semble avoir surpris et agacé. Selon les personnes présentes, le député aurait assuré que l’élève était victime de "discriminations" en raison de ses origines. Et ce, depuis qu’il est en CP dans cette école en REP + qui accueille pourtant une large proportion d’enfants d’origine immigrée.

Après avoir mené sa propre enquête, Aymeric Caron a indiqué que le garçon n’avait jamais prononcé de telles menaces et qu'il "nie" les faits. "Si j’avais la certitude que ces propos inacceptables avaient été prononcés, je ne soutiendrais pas la famille", a-t-il expliqué. L’Insoumis a encore jugé que "ce n’est pas parce qu’on est enseignant qu’on a forcément raison", déplorant ne pas comprendre "l’attitude de l’académie selon laquelle la seule version de l’enseignante suffit et clôt le dossier". Aymeric Caron estime aussi que la mère de l’enfant aurait dû être "convoquée" cinq jours avant son premier rendez-vous à l’école, comme le prévoit le code de l’éducation.

Un jeune homme a été déféré au parquet de Bastia, ce jeudi 12 septembre, pour outrages et menace de mort envers un professeur du lycée de Montesoro. Il a été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès.