Cette année est moins stressante que l'année dernière non ?

Le fouet, ça va, ouf !
J'avais peur d'être obligée de réciter des extraits de Lussault, de Robine ou de Belkacem...

Moins stressante, parce que j'ai lâchée prise.
J'ai enfin compris (ou plutôt enfin mis dans la tête) que quoi que je fasse le naufrage est inévitable.

Chocolat a écrit:Cette année est moins stressante parce que j'ai décidé de cesser de m'énerver et de dépenser toute mon énergie en essayant d'atteindre l'objectif totalement irréalisable qui consiste à vouloir compenser à tout prix les dégâts causés par la réforme.

C'est ma mère (40 ans en tant que prof et cde) qui m'a ouvert les yeux sur la question pendant les vacances d'été.
Merci maman !  

Le livret scolaire n'est pas opérationnel ?
Je ris, je remplis mon carnet de notes papier et je fais cours.

Des projets intéressants qui existent depuis plusieurs années tombent à l'eau ou sont réduits à peau de chagrin parce qu'ils dépassent les cases imposées ou parce que les collègues en ont assez de faire de la paperasse ?
Je ris jaune et je fais cours.

Les manuels numériques sont inutilisables et les manuels papier insuffisants ?
Je ris, je fais des photocopies et je fais cours.

Des élèves demandent pourquoi ils sont en classe entière en AP et pourquoi les heures de soutien en plus des horaires officiels n'existent plus ?
Je souris artificiellement, je cite les textes officiels et je fais cours.

Etc.

+1

Touche pas à ma SEGPA a écrit: La quantité de stress est valable d'un collègue à l'autre, selon l'établissement, la discipline, les classes héritées, le facteur chance, l'emploi du temps, les changements par rapport aux années précédentes...

Pour ma part, j'ai lâché du lest. Pronote bugge un jour sur deux : des cours disparaissent, je ne peux parfois ni faire l'appel ni remplir le cahier de textes. J'ai arrêté de me fatiguer. Je ne perds même pas le temps de signaler une  fois de plus les problèmes techniques et si je ne peux pas faire, je ne fais pas, point.
Il faut coller les élèves sur nos heures de cours ou venir les surveiller : je ne colle plus, je punis autrement.
Je fais moins d'évaluations parce que j'ai davantage d'élèves mais pas plus de temps, et je me suis fait des horaires de bureau en dehors desquels je ne bosse pas mais vis. Cela contribue à rendre mon année moins stressante, mais cela vient plus de mes fermes résolutions que des circonstances qui, elles, ne sont pas favorables, loin s'en faut.

+1

Chocolat a écrit:Le fouet, ça va, ouf !
J'avais peur d'être obligée de réciter des extraits de Lussault, de Robine ou de Belkacem...

Il y a des gens assez sadiques pour imposer de telles pénitences ?... Gloups

J'ai adopté la technique de Chocolat, autant que possible. Mais :
L'Ap est en co-intervention et il faut bien caser un moment de concertation : on est 4, nos emplois du temps sont incompatibles, c'est déjà compliqué. Et encore je n'ai que des 6e, les collègues sur plusieurs niveaux, il faut multiplier les concertations. Remarquez, certains ne se font pas ch..., ils ne participent tout simplement pas aux concertations, font un truc dans leur coin, avec les élèves des autres, sans dire ce qu'ils font ; c'est très pratique aussi...

J'échappe aussi aux EPI... mais je vois dans quel état ça met les collègues... une grande réussite.

Le LSU arrive, rien n'est prêt, on en est à faire remonter ce qu'on veut voir apparaître dans le truc. Pour le 1er conseil, on nous dit que c'est pas grave......... mais il faudra le remplir en décembre quand même. Donc on va passer des heures à remplir le bulletin habituel et recommencer un mois après pour le LSU... Là encore, je fais partie des chanceux qui n'ont que deux classes en collège...

On a eu une journée peda cette semaine avec joli laïus sur l'évaluation, mais aucune solution concrète (à part "demerdez-vous, il faut que ce soit facile pour vous...") et avec annonce de l'arrivée du Parcours Avenir dès la 6e (et hop, des compétences à évaluer en plus du reste).

Ma prochaine séquence n'est pas prête (elle fait partie des chapitres à "écrire"), celles d'après non plus...

J'ai une stagiaire 18h qui est très compétente, mais qui s'inquiète de sa validation dans ces conditions de travail....

Tous les collègues sont fatigués, l'adjointe collège est laminée (et c'est elle qui est chargée de nous annoncer toutes les nouvelles réjouissances...)


Tout va pour le mieux donc...

Chocolat a écrit:Le fouet, ça va, ouf !
J'avais peur d'être obligée de réciter des extraits de Lussault, de Robine ou de Belkacem...

Je suis cruelle mais il y a des limites quand même :lol:

vyneil a écrit:

tiptop77 a écrit:

vyneil a écrit:Moins stressante, mais largement aussi fatigante. Du coup, je commence à avoir envie d'envoyer balader tout le monde - parfois de manière énergique ; à commencer par certains parents d'élèves qui s'attendent à ce que l'on s'occupe 24h/24 de leur progéniture idéalisée mais qui arrive pourtant au collège sans savoir écrire et dont l'occupation favorite est de ne pas travailler.

Ce qui se produit n'est donc pas une grande surprise: je vais en vouloir à des élèves qui n'y peuvent pourtant pas grand chose...

La cde nous a proposé une formation afin de répondre à l'agressivité des parents " avec professionnalité". Tu veux les coordonnées du formateur???

Pff, bullshit! Il y avait 3 collègues à cette formation

T'inquiètes, le jour où il deviendra impossible de désamorcer une situation tendue par trop de mauvaise foi en face, je saurai quoi faire :
1) Aborder son plus grand sourire ;
2) Se foutre de leur gueule (tout en restant poli) ;
3) Leur rappeler que l'on risque de se retrouver avec leur gentil chérubin en classe (et que l'on a plus de mémoire qu'un poisson rouge) ;
4) S'en aller (en disant très poliment au revoir).

Version alternative au point 3), moins menaçante : 3) Rappeler qu'il existe d'autres établissements scolaires pour leur huitième merveille.

Je pratique depuis tjs les points 1, 2 et 4... Cela fonctionne à merveille et je remarque (dans mon lycée depuis 15 ans) que les parents prennent bcp de gants avec moi... sans doute ma réputation

Touche pas à ma SEGPA a écrit:La quantité de stress est valable d'un collègue à l'autre, selon l'établissement, la discipline, les classes héritées, le facteur chance, l'emploi du temps, les changements par rapport aux années précédentes...

Pour ma part, j'ai lâché du lest. Pronote bugge un jour sur deux : des cours disparaissent, je ne peux parfois ni faire l'appel ni remplir le cahier de textes. J'ai arrêté de me fatiguer. Je ne perds même pas le temps de signaler une  fois de plus les problèmes techniques et si je ne peux pas faire, je ne fais pas, point.
Il faut coller les élèves sur nos heures de cours ou venir les surveiller : je ne colle plus, je punis autrement.
Je fais moins d'évaluations parce que j'ai davantage d'élèves mais pas plus de temps, et je me suis fait des horaires de bureau en dehors desquels je ne bosse pas mais vis. Cela contribue à rendre mon année moins stressante, mais cela vient plus de mes fermes résolutions que des circonstances qui, elles, ne sont pas favorables, loin s'en faut.

Je fais comme toi. Je me préserve, je pense à ma santé, à mon moral épicétou.

Je fais ce que je peux pour les gamins même si c'est loin d'être suffisant mais à l'impossible nul n'est tenu. J'évite la sdp parce que je veux éviter de m'énerver. J'évite autant que possible les réunions à la con.
Je travaille avec une collègue pour l'AP et j'essaie de lui faciliter la tâche car elle a un service plus lourd que le mien. Avec ma collègue d'epi, on veut faire "simple et efficace", on veut éviter les prises de tête et la fatigue supplémentaires autant que possible.
Je ne suis pas égoïste de nature mais j'apprends à me préserver. Quand une collègue clairement pro réforme l'année dernière me dit qu'elle est fatiguée, euh ben comment dire?

ysabel a écrit:

vyneil a écrit:

tiptop77 a écrit:

vyneil a écrit:Moins stressante, mais largement aussi fatigante. Du coup, je commence à avoir envie d'envoyer balader tout le monde - parfois de manière énergique ; à commencer par certains parents d'élèves qui s'attendent à ce que l'on s'occupe 24h/24 de leur progéniture idéalisée mais qui arrive pourtant au collège sans savoir écrire et dont l'occupation favorite est de ne pas travailler.

Ce qui se produit n'est donc pas une grande surprise: je vais en vouloir à des élèves qui n'y peuvent pourtant pas grand chose...

La cde nous a proposé une formation afin de répondre à l'agressivité des parents " avec professionnalité". Tu veux les coordonnées du formateur???

Pff, bullshit! Il y avait 3 collègues à cette formation

T'inquiètes, le jour où il deviendra impossible de désamorcer une situation tendue par trop de mauvaise foi en face, je saurai quoi faire :
1) Aborder son plus grand sourire ;
2) Se foutre de leur gueule (tout en restant poli) ;
3) Leur rappeler que l'on risque de se retrouver avec leur gentil chérubin en classe (et que l'on a plus de mémoire qu'un poisson rouge) ;
4) S'en aller (en disant très poliment au revoir).

Version alternative au point 3), moins menaçante : 3) Rappeler qu'il existe d'autres établissements scolaires pour leur huitième merveille.

Je pratique depuis tjs les points 1, 2 et 4... Cela fonctionne à merveille et je remarque (dans mon lycée depuis 15 ans) que les parents prennent bcp de gants avec moi... sans doute ma réputation

:malmaisbien:

Je suis objectivement moins stressée que l'an dernier où nous étions dans la lutte, la confrontation. La volonté de faire tout pour que la réforme ne passe pas, l'incertitude quant à l'efficacité de nos actions, l'épuisement d'être un peu seuls à lutter... tout cela a généré beaucoup de stress et de frustration. Maintenant, il me reste juste une forme de fatalisme déprimé. Bon, je n'ai pas encore eu les journées de formation complémentaires, nul doute que cela va m'énerver à nouveau... Déjà, j'ai gueulé en conseil pédagogique quand le CDE a suggéré un groupe de travail pour établir le barème de l'oral du brevet (il n'y a pas de consigne nationale pour un examen national ?).

Pour l'instant, j'essaie de faire mon travail du mieux que je peux, sans me laisser emmerder tant que je peux (je n'ai pas encore regardé les compétences, on n'a pas de flicage de l'AP, les EPI sont des projets qu'on faisait déjà et qu'on a recyclés...). Je veille à me faire plaisir en travaillant des choses que j'aime et en découvrant de nouveaux textes. Je suis fatiguée (j'ai dû avoir deux week-ends dignes de ce nom depuis la rentrée) mais détachée.

Mais je sais que ce n'est pas le cas de beaucoup de mes collègues. En maths en particulier, ils sont très stressés par leur baisse horaire + l'obligation de faire du "scratch" (avec des logiciels qui ne fonctionnent pas toujours et des plannings de salle informatique ingérables) ; l'un dans l'autre, il leur reste 2h30 pour faire réellement des maths. Je sais aussi que cette distance que j'arrive pour l'instant à prendre ne tiendra sans doute pas longtemps. Déjà, quand on va nous demander de remplir les nouveaux bulletins, ça va être coton. Sans parler du LSUN (qui sera peut-être opérationnel "à la fin de l'année scolaire", a répondu le rectorat à notre secrétaire...).

miss sophie a écrit:Je suis objectivement moins stressée que l'an dernier où nous étions dans la lutte, la confrontation. La volonté de faire tout pour que la réforme ne passe pas, l'incertitude quant à l'efficacité de nos actions, l'épuisement d'être un peu seuls à lutter... tout cela a généré beaucoup de stress et de frustration. Maintenant, il me reste juste une forme de fatalisme déprimé. Bon, je n'ai pas encore eu les journées de formation complémentaires, nul doute que cela va m'énerver à nouveau... Déjà, j'ai gueulé en conseil pédagogique quand le CDE a suggéré un groupe de travail pour établir le barème de l'oral du brevet (il n'y a pas de consigne nationale pour un examen national ?).

Pour l'instant, j'essaie de faire mon travail du mieux que je peux, sans me laisser emmerder tant que je peux (je n'ai pas encore regardé les compétences, on n'a pas de flicage de l'AP, les EPI sont des projets qu'on faisait déjà et qu'on a recyclés...). Je veille à me faire plaisir en travaillant des choses que j'aime et en découvrant de nouveaux textes. Je suis fatiguée (j'ai dû avoir deux week-ends dignes de ce nom depuis la rentrée) mais détachée.

Mais je sais que ce n'est pas le cas de beaucoup de mes collègues. En maths en particulier, ils sont très stressés par leur baisse horaire + l'obligation de faire du "scratch" (avec des logiciels qui ne fonctionnent pas toujours et des plannings de salle informatique ingérables) ; l'un dans l'autre, il leur reste 2h30 pour faire réellement des maths. Je sais aussi que cette distance que j'arrive pour l'instant à prendre ne tiendra sans doute pas longtemps. Déjà, quand on va nous demander de remplir les nouveaux bulletins, ça va être coton. Sans parler du LSUN (qui sera peut-être opérationnel "à la fin de l'année scolaire", a répondu le rectorat à notre secrétaire...).

Vous pouvez m'expliquer le schmilblick?

je vais mieux aussi, parce que je me suis résignée.
Je fais mes cours, tranquille, mon EPI je le fais quand je le sens, mon AP je la fais comme je le sens, j'ai décidé de vivre pour moi.
J'ai un goût amer dans la bouche, mais j'ai décidé de m'octroyer une pause, et cette réforme je m'en fous en fait, j'ai lutté contre, dépensé mon énergie et du coup je me protège.
Je fais mes cours, aussi, je suis PP 3eme, alors c'est déjà pas mal donc voilà.
La réforme, je la laisse à ma CDE.

tiptop77 a écrit:
Vous pouvez m'expliquer le schmilblick?

Scratch, c'est le logiciel de programmation utilisé pour l'algorithmique.

Etant donné qu'il n'y a pas d'épreuve sur ordi au DNB, je n'irai pas beaucoup en salle multimédia et je ferai du "débranché" (comme dans le sujet 0 ou dans les manuels).

Pour ma part, c'est un stress différent, mais un sacré stress quand même:
-je n'ai que 3 classes à moi, 2 niveaux mais pour compléter mon service, je me paie 4h30 d'AP en plus sur des classes qui ne sont pas toutes les miennes, j'ai donc 7 classes en tout

-j'ai un edt qui n'a jamais été aussi troué: résultat, je passe des heures et des heures au collège. Même si j'essaie de travailler pendant ces trous, ce n'est pas forcément efficace, je n'ai plus le temps d'aller voir les enseignants de mes enfants...

-j'ai 4 EPI en tout, que je n'ai pas nécessairement choisis et dont l'un me gave prodigieusement

-sur l'un des EPI que je suis en passe de terminer, de mon côté tout s'est bien passé, sauf que la collègue qui devait le faire aussi avec ses 5èmes est absente depuis la rentrée pour un souci grave de santé. Comme tous les élèves du niveau doivent faire l'EPI, je me suis tapé le travail sur les 2 autres classes + ensuite le briefing du remplaçant qui a dû reprendre ça comme un cheveu sur la soupe

-j'ai un stagiaire, ce qui ne me déplaît pas du tout, mais du coup j'ai dû revoir toute ma progression pour qu'elle soit conforme à la logique des compétences, histoire de ne pas lui montrer n'importe quoi...

-et bien sûr mon projet bien rôdé et super sympa avec ma collègue prof d'anglais et les sections euro est tombé à l'eau... des années de travail qui ont disparu d'un coup.

Stressée, moi?

Moins stressée, oui. Dire que tout va bien... non.
- Beaucoup de fatigue cet été, car pour la première fois, j'ai travaillé jusqu'à presque mi-août pour m'avancer dans mes cours, je voulais éviter la préparation pendant les soirées ou les week-ends.
- Un emploi du temps correct, des heures de dédoublement en 6e pour cette année encore, des classes moins chargées que les années précédentes (pourquoi ? mystère), mais
- une ambiance d'hypocrisie qui me met mal à l'aise en sdp, après une grosse engueulade en fin d'année sur l'AP et l'évaluation par compétences avec des collègues
- une incertitude/inquiétude sur les prochaines années : je m'attends à perdre mes heures de dédoublement et à retrouver mes classes à 28-30 rapidement. Qu'en sera-t-il quand on changera de cde ? Quand je vois certains témoignages ici, je crains le fléchage de l'AP et des EPI.
Comme certains, j'ai vraiment pris (ou essayé) de prendre du recul : j'essaie de me remettre au sport, j'ai vaguement réfléchi à l'évaluation par compétences et finalement, j'attends qu'on m'explique concrètement comment faire, pour l'EPI, les collègues d'EPS n'ont pas fait leur boulot ? M'en fous, c'est pas mon problème, j'ai une excuse pour faire mon cours comme je veux. Enfin, j'ai pris une bonne résolution l'année dernière : j'ai appris à dire non sans état d'âme.

amethyste a écrit:Moins stressée, oui. Dire que tout va bien... non.
- Beaucoup de fatigue cet été, car pour la première fois, j'ai travaillé jusqu'à presque mi-août pour m'avancer dans mes cours, je voulais éviter la préparation pendant les soirées ou les week-ends.
- Un emploi du temps correct, des heures de dédoublement en 6e pour cette année encore, des classes moins chargées que les années précédentes (pourquoi ? mystère), mais
- une ambiance d'hypocrisie qui me met mal à l'aise en sdp, après une grosse engueulade en fin d'année sur l'AP et l'évaluation par compétences avec des collègues
- une incertitude/inquiétude sur les prochaines années : je m'attends à perdre mes heures de dédoublement et à retrouver mes classes à 28-30 rapidement. Qu'en sera-t-il quand on changera de cde ? Quand je vois certains témoignages ici, je crains le fléchage de l'AP et des EPI.
Comme certains, j'ai vraiment pris (ou essayé) de prendre du recul : j'essaie de me remettre au sport, j'ai vaguement réfléchi à l'évaluation par compétences et finalement, j'attends qu'on m'explique concrètement comment faire, pour l'EPI, les collègues d'EPS n'ont pas fait leur boulot ? M'en fous, c'est pas mon problème, j'ai une excuse pour faire mon cours comme je veux. Enfin, j'ai pris une bonne résolution l'année dernière : j'ai appris à dire non sans état d'âme.

Tu as bien raison, c'est salvateur

Chocolat a écrit:Le fouet, ça va, ouf !
J'avais peur d'être obligée de réciter des extraits de Lussault, de Robine ou de Belkacem...

Ce sont les IPR et les CDE qui le font. Ils sont payés en partie pour ça. Toi tu t'occupes de l'intérêt des élèves. Point barre.

Plus stressé... mais heureux d'avoir quitté le collège au "bon moment"

Bon, la première année en lycée avec des 1e S et 2 classes de 2nde (+ TPE + AP) m'imposent beaucoup de préparation puisque je change tout mes programmes, mais au moins je m'éclate dans ce que je fais et j'assume totalement ma résistance farouche à la réforme du collège 2016 ! ;-)

Je vote "plus stressante" mais j'ai de bonnes raisons: je suis maintenant stagiaire et mon mari est toujours dans la merde à son boulot (il a fait un burn-out l'année dernière et cette année ils lui ont rajouté des astreintes payées une misère).

Quand à MON boulot, à part la "pression" que me met mon tuteur qui est quand même gérable, toute la réforme me sort par les trous de nez.

Les profs sont en vacances.
Déjà deux mois de boulots. Mais c'est chouette, on a fait le 1/3.

J'ai appris de Sarkozy qu'il ne nous reste plus que 4 mois à bosser !!!!

Bin oui, on ne bosse que 6 mois par an.

Il veut nous faire passer 25% de temps en plus au bahut. Cool ça.
Juppé fera sans doute bien pire.
Du coup, on va vite regretter la dream team actuelle.

Du coup, le nouveau sondage en 2018 sera : " C'était quand même mieux rentrée 2016 non ? " ...

J'ai coché "Moins stressante que l'année dernière" car j'ai changé de comportement depuis l'année dernière. Je suis devenu ce que les vrais travailleurs (du privé), les politiques, les journalistes disent de moi, fonctionnaire : absentéiste, gréviste, fainéant, profiteur, incompétent, privilégié, alcoolique et soi-disant plus riche. Pour le dernier point je n'y arrive pas...

Whypee a écrit:J'ai coché "Moins stressante que l'année dernière" car j'ai changé de comportement depuis l'année dernière. Je suis devenu ce que les vrais travailleurs (du privé), les politiques, les journalistes disent de moi, fonctionnaire : absentéiste, gréviste, fainéant, profiteur, incompétent, privilégié, alcoolique et soi-disant plus riche. Pour le dernier point je n'y arrive pas...

Et vu ce que nous subissons, qui pourrait te le reprocher ?

J'avais coché moins stressante, mais j'ai changé en "ne se prononce pas" : je suis en lycée. J'avoue avoir été rassurée d'y rester à l'issue du mouvement intra l'an dernier...

J'ai coché "plus stressante", mais en fait, c'est surtout "plus déprimante" ...
L'ambiance en salle des profs est exécrable, je ne parle plus à trois collègues sauf en cas d'urgente nécessité et leur hypocrisie me sort par les trous de nez. De manière générale, j'essaie en fait de ne plus traîner en SDP. Il faut dire que certains de mes collègues se demandent quels profs se plaignent de la baisse d'horaires dans leur matière, ça donne une idée de l'ambiance ...
J'ai le même service que l'an dernier avec un temps partiel baissé à 70 % (vive la paie à la fin du mois  ).
Je fais l'heure d'AP d'un collègue, c'est la galère (mais sinon j'étais en sous service et lui explosait ses HSA, ce qu'il ne voulait pas).
En français 3e, je cours après les heures ; en latin, euh... Comment dire ... on n'en parle pas ...(oui, j'ai la bonne idée d'être LC).
Les parents nous reprochent de stresser leurs petits avec des discours anxiogènes sur le nouveau brevet (on se contente de leur dire qu'on ne sait pas en quoi il va réellement consister, notamment le fameux oral).
Le nouveau bulletin et LSUN se profilent ; j'en frémis d'avance ... (je suis PP de 3e, en plus ).
Je vais au collège en ayant un peu envie de pleurer, quand même ; en classe, ça va, car j'aime encore faire cours et je n'ai pas cédé à l’esbroufe et autres joyeusetés, donc ça se passe bien.
Heureusement, je n'ai pas d'EPI, seule bonne nouvelle dans cette rentrée morose ...

Moins stressante car je suis heureuse d'avoir quitté le collège pour échapper à cette horreur de réforme, et d'avoir rejoint un lycée où règne une bonne ambiance dans l'équipe.
Plus stressante car j'ai 3 niveaux à préparer et des montagnes de copies, c'est chaud !
Du coup je ne saurais pas trop quoi voter...

L'année est plus stressante car je dois refaire tous mes cours (nouveaux manuels sur tous les niveaux et changements de programme ) , je dois prévoir l'AP en 6ème et 3ème (compte -rendu attendu par le CE pour le conseil d'enseignement du 8 /11 ) , les parents sont stressés à cause du nouveau DNB , pronote n'est pas adapté aux compétences choisies ( j'ai tout sur papier pour le moment : 2 classeurs pour 6 classes ) , ouf je n'ai pas d'EPI !
J'ai tellement de travail que je ne me suis pas connectée une seul fois à néoprofs depuis la rentrée ( j'ai 26 ans de carrière pourtant ! ) . je ne me reconnais donc pas dans le portrait du professeur décrit par Sarkozy ou Juppé .
Avec mes collègues d'histoire on attendait les vacances pour pouvoir reprendre un peu d'avance dans nos cours ( c'est dire le repos que l'on va avoir ! )
Bref tout va bien .

Plus de stress.

EPI, AP en co-intervention (on nous demande des comptes). Pas moyen d'aider les élèves en grandes difficultés. Beaucoup de questions sur les nouveaux bulletins, mais pas de réponse. Certains collègues sont déjà sur les dents. Des convocations tombent pour les formations.
J'évite la salle des profs.
Cette année, j'ai un assistant (dû à mon handicap) formidable et très proche. Revers de la médaille: il lui a été demandé de faire toutes ses heures dans l'établissement (44 h/semaine) en  4,5 jours. Conséquence: terminé les corrections à la maison avec moi. Double effet kiss-cool : je suis obligée de l'attendre pour pouvoir rentrer, donc je suis aussi présente 44 h dans l'établissement.
Côté positif, je ne pense plus travail en dehors de ces horaires. Et les vacances font le plus grand bien.