- monseigneurHabitué du forum
Je ne sais pas s'il faut en rire ou en pleurer...
- MédéeÉrudit
"Bel" échantillon c'est clair, et on atteint des sommets avec la dernière interwievée qui est.... hallucinante ?? je ne sais même pas comment la qualifier ! :shock:
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Rentrée 2024 : Poste fixe ! (et 16e établissement )
2021-2024 : TZR en remplacements courts
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- ZagaraGuide spirituel
Un des problèmes du corps enseignant, qui fait qu'aucune bataille ne peut être gagnée, c'est le fait que la majorité de la nation méprise les professeurs et les juge comme des sortes de privilégiés arriérés irascibles. Lancer une grève (entre la poire et le fromage, en plus) dans ces conditions, c'est s'assurer de diluer la cause portée dans les sarcasmes de tous. Le vrai premier combat à mener, c'est de regagner l'opinion publique, et les syndicats devraient avoir cela à l'esprit. A la place, ils détériorent un peu plus l'image des professeurs en faisant des grèves inutiles (le ministère n'écoute pas) n'importe quand (à la rentrée, c'est vraiment à contretemps).
Bref, il ne faut pas mépriser la majorité qui raille ou ne comprend pas, il faudrait plutôt se battre pour restaurer une image positive du corps enseignant, ce qui est très dur mais nécessaire si on veut mener correctement le moindre combat syndical.
Bref, il ne faut pas mépriser la majorité qui raille ou ne comprend pas, il faudrait plutôt se battre pour restaurer une image positive du corps enseignant, ce qui est très dur mais nécessaire si on veut mener correctement le moindre combat syndical.
- MédéeÉrudit
Zagara a écrit:Un des problèmes du corps enseignant, qui fait qu'aucune bataille ne peut être gagnée, c'est le fait que la majorité de la nation méprise les professeurs et les juge comme des sortes de privilégiés arriérés irascibles. Lancer une grève (entre la poire et le fromage, en plus) dans ces conditions, c'est s'assurer de diluer la cause portée dans les sarcasmes de tous. Le vrai premier combat à mener, c'est de regagner l'opinion publique, et les syndicats devraient avoir cela à l'esprit. A la place, ils détériorent un peu plus l'image des professeurs en faisant des grèves inutiles (le ministère n'écoute pas) n'importe quand (à la rentrée, c'est vraiment à contretemps).
Bref, il ne faut pas mépriser la majorité qui raille ou ne comprend pas, il faudrait plutôt se battre pour restaurer une image positive du corps enseignant, ce qui est très dur mais nécessaire si on veut mener correctement le moindre combat syndical.
Je ne sais pas si ta remarque est générale ou si elle répond à ce qui a été publié, dans le doute je tiens à dire que l’ironie (« bel » échantillon) n’était pas synonyme de mépris… (d’ailleurs j’appartiens à cette masse de non-profs (je tente le capes cette année)), mais le sujet de Meurice montre justement un ensemble de clichés et d’incompréhension vis-à-vis des profs.
Malheureusement tu as raison, pour l’image des profs c’est clair qu’il y a du boulot vu le nombre de clichés qui y est attaché….
Pour revenir au sujet de Meurice, je trouve toujours hallucinant de voir que pour certaines personnes tout sujet, quel qu’il soit, est prétexte à la haine et au racisme, même si ça implique que ce soit totalement tiré par les cheveux et du grand n’importe quoi !
- InvitéInvité
O
Zagara, je ne suis pas d'accord avec certains de vos propos. Pour ma part, le "combat" à mener, ce n'est pas "regagner l'opinion publique" ( dont je me fiche comme d'une guigne), mais travailler du mieux que je peux dans mes classes. Vous parlez ensuite de " restaurer une image positive des professeurs "; n'avons-nous vraiment que cela à faire? Cette image négative n'existerait-elle pas à cause de la manière dont nous traitent presque tous les médias ( d'ailleurs combien d'entre eux nous appellent "professeurs"? C'est notamment un problème sémantique : pour ma part, en m'entendant appeler " prof", j'ai l'impression d'être une demi- personne et d'exercer un demi-métier)/ de la manière dont tous les gouvernements perçoivent l'enseignement et le savoir (avec des hommes politiques se vantant de ne jamais ouvrir un livre...)? À vous lire, j'ai l'impression que vous pensez que nous méritons ce mépris quasi-général. Et bien non, je pense que nous ne le méritons pas. C'est comme si vous disiez à un Noir: " écoute, tu dois te battre, c'est à toi de remonter dans l'estime des racistes"... J'exagère évidemment, mais j'ai tout de suite fait ce rapprochement en vous lisant. En revanche, et je suis d'accord avec vous là-dessus, je ne comprends absolument pas les stratégies des syndicats.Zagara a écrit:Un des problèmes du corps enseignant, qui fait qu'aucune bataille ne peut être gagnée, c'est le fait que la majorité de la nation méprise les professeurs et les juge comme des sortes de privilégiés arriérés irascibles. Lancer une grève (entre la poire et le fromage, en plus) dans ces conditions, c'est s'assurer de diluer la cause portée dans les sarcasmes de tous. Le vrai premier combat à mener, c'est de regagner l'opinion publique, et les syndicats devraient avoir cela à l'esprit. A la place, ils détériorent un peu plus l'image des professeurs en faisant des grèves inutiles (le ministère n'écoute pas) n'importe quand (à la rentrée, c'est vraiment à contretemps).
Bref, il ne faut pas mépriser la majorité qui raille ou ne comprend pas, il faudrait plutôt se battre pour restaurer une image positive du corps enseignant, ce qui est très dur mais nécessaire si on veut mener correctement le moindre combat syndical.
- ZagaraGuide spirituel
Je suis toujours trop abrupte quand j'écris des commentaires courts.
C'était un propos général inspiré par la vidéo, ça ne visait personne ici. C'était plutôt un constat aigre de l'incompétence des syndicats sur la question de la communication médiatique.
Maldoror1 : je suis d'accord avec ce que vous dites, sauf que je pense que le contrôle de l'image médiatique est possible. C'est le métier même des communicants. Evidemment, chacun n'a pas le temps de faire ça à son échelle individuelle. Ce que je voulais dire, c'est que j'aimerais que les syndicats sachent mieux communiquer avec les médias, car cela peut, si c'est bien fait, modifier le regard de la majorité sur les professeurs. Par exemple, je trouve que les arguments contre la réforme l'année dernière, même s'ils étaient justes, ne parlaient pas aux citoyens. C'était technique, bourré d'acronymes, éthéré. Au final, ces derniers jours, tout ce dont les médias parlent, c'est : "les professeurs s'opposent à l'interdisciplinarité", et là tout le monde se demande pourquoi ce serait mal de croiser les matières... Alors que les arguments anti-EPI n'étaient pas du tout contre l'interdisciplinarité en général... Le rôle des syndicats devrait donc aussi être de savoir quels arguments avancer et comment les formuler pour montrer que leur lutte est dans l'intérêt général et pas une fantaisie de privilégiés.
La scène médiatique est un combat de rhétoriques ; baisser les bras sur cette scène c'est accepter d'être traité de tous les noms et d'être caricaturé à outrance, délégitimation qui prépare à la suppression progressive du statut et des conditions de travail.
C'était un propos général inspiré par la vidéo, ça ne visait personne ici. C'était plutôt un constat aigre de l'incompétence des syndicats sur la question de la communication médiatique.
Maldoror1 : je suis d'accord avec ce que vous dites, sauf que je pense que le contrôle de l'image médiatique est possible. C'est le métier même des communicants. Evidemment, chacun n'a pas le temps de faire ça à son échelle individuelle. Ce que je voulais dire, c'est que j'aimerais que les syndicats sachent mieux communiquer avec les médias, car cela peut, si c'est bien fait, modifier le regard de la majorité sur les professeurs. Par exemple, je trouve que les arguments contre la réforme l'année dernière, même s'ils étaient justes, ne parlaient pas aux citoyens. C'était technique, bourré d'acronymes, éthéré. Au final, ces derniers jours, tout ce dont les médias parlent, c'est : "les professeurs s'opposent à l'interdisciplinarité", et là tout le monde se demande pourquoi ce serait mal de croiser les matières... Alors que les arguments anti-EPI n'étaient pas du tout contre l'interdisciplinarité en général... Le rôle des syndicats devrait donc aussi être de savoir quels arguments avancer et comment les formuler pour montrer que leur lutte est dans l'intérêt général et pas une fantaisie de privilégiés.
La scène médiatique est un combat de rhétoriques ; baisser les bras sur cette scène c'est accepter d'être traité de tous les noms et d'être caricaturé à outrance, délégitimation qui prépare à la suppression progressive du statut et des conditions de travail.
- InvitéInvité
Encore une fois, d'accord avec vous sur votre analyse du rôle des syndicats. Je pense qu'en effet aucun parent n'a compris l'ampleur du désastre. Il aurait sans doute fallu être plus explicite quant aux pertes d'horaires, suppressions de matières, inanité affligeante des EPI proposés, etc...J'attends toujours qu'un média vienne me demander ce que j'en pense...Nous sommes une majorité silencieuse...
Par ailleurs, ce n'est pas exactement que je baisse les bras (du moins je n'ai pas cette impression) mais je me fiche un peu de ce que l'on pense de nous. J'ai ma conscience pour moi. Je laisse causer les ignorants. Mes proches, je veux dire ceux qui ne sont pas dans l'EN, comprennent parfaitement la difficulté du métier. Quant aux personnes que je rencontre et qui déblatèrent sans savoir, je leur propose immédiatement de tenter l'expérience une semaine. Ils répondent immédiatement : " oh non, je ne pourrais pas! " CQFD.
Par ailleurs, ce n'est pas exactement que je baisse les bras (du moins je n'ai pas cette impression) mais je me fiche un peu de ce que l'on pense de nous. J'ai ma conscience pour moi. Je laisse causer les ignorants. Mes proches, je veux dire ceux qui ne sont pas dans l'EN, comprennent parfaitement la difficulté du métier. Quant aux personnes que je rencontre et qui déblatèrent sans savoir, je leur propose immédiatement de tenter l'expérience une semaine. Ils répondent immédiatement : " oh non, je ne pourrais pas! " CQFD.
- Alegato.Niveau 7
Zagara a écrit:Un des problèmes du corps enseignant, qui fait qu'aucune bataille ne peut être gagnée, c'est le fait que la majorité de la nation méprise les professeurs et les juge comme des sortes de privilégiés arriérés irascibles. Lancer une grève (entre la poire et le fromage, en plus) dans ces conditions, c'est s'assurer de diluer la cause portée dans les sarcasmes de tous. Le vrai premier combat à mener, c'est de regagner l'opinion publique, et les syndicats devraient avoir cela à l'esprit. A la place, ils détériorent un peu plus l'image des professeurs en faisant des grèves inutiles (le ministère n'écoute pas) n'importe quand (à la rentrée, c'est vraiment à contretemps).
Bref, il ne faut pas mépriser la majorité qui raille ou ne comprend pas, il faudrait plutôt se battre pour restaurer une image positive du corps enseignant, ce qui est très dur mais nécessaire si on veut mener correctement le moindre combat syndical.
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- MoonchildSage
On a beau jeu de s'indigner, mais si, dans une salle des profs, on collectait les réactions face à une grève des médecins, je crois bien qu'on pourrait obtenir un petit morceau d'anthologie qui ne dépareillerait pas à côté de l'échantillon proposé dans cette chronique.
- 79 airlinesNiveau 9
si je puis me permettre ce point de vue extérieur : pourquoi vos grèves se traduisent-elles toujours par un arrêt du travail ou des débrayages, comme si l'ennemi était la nation, les parents, les enfants ? alors qu'en fait, à vous entendre, ce serait plutôt le ministère et ses relais sur le terrain.
- Ignatius ReillyFidèle du forum
Parce- que le principe de la grève est de ne pas travailler.
- LefterisEsprit sacré
Le problème, c'est que l'image est volontairement détériorée par les politiques et leurs relais, les journalistes "autorisés, qui leur mangent dans la main. les professeurs n'ont, pas accès aux médias, leurs syndicats à peine. La partie est inégale dans la guerre de la communication.
Pourquoi ces campagnes de dénigrement organisées ? Tout simplement parce que les politiciens ne sont pas là pour défendre les fonctionnaires de leur ministère, ce sont des gestionnaires , qui doivent faire passer des mesures allant à l'encontre de l'intérêt public, ce qui leur permet de faire carrière : mesures comptables pour la plupart, imposées par Bruxelles et Cie, le patronat. Il faut donc étouffer par avance la parole des gens de terrain, en les discréditant, en les disqualifiant, en leur interdisant de répondre aux mensonges qui eux passent très bien dans la presse ( du genre "les options sont renforcées" "il n'y a pas de crise du recrutement"). Le procédé est basique , connu, mais fonctionne toujours très bien.
Quant à la grève, c'est un moyen certes très imparfait (qui pénalise avant tout ceux qui font grève) mais c'est malheureusement le seul moyen à la disposition des salariés. Les manifs hors grève, même très suivie, personne n'en parle, on l'a vu l'an dernier. Les autres actions seraient illégales : ne pas faire passer les examens sans faire grève, bloquer les notes, occuper les établissements, et on le reprocherait encore plus aux enseignants...
Pourquoi ces campagnes de dénigrement organisées ? Tout simplement parce que les politiciens ne sont pas là pour défendre les fonctionnaires de leur ministère, ce sont des gestionnaires , qui doivent faire passer des mesures allant à l'encontre de l'intérêt public, ce qui leur permet de faire carrière : mesures comptables pour la plupart, imposées par Bruxelles et Cie, le patronat. Il faut donc étouffer par avance la parole des gens de terrain, en les discréditant, en les disqualifiant, en leur interdisant de répondre aux mensonges qui eux passent très bien dans la presse ( du genre "les options sont renforcées" "il n'y a pas de crise du recrutement"). Le procédé est basique , connu, mais fonctionne toujours très bien.
Quant à la grève, c'est un moyen certes très imparfait (qui pénalise avant tout ceux qui font grève) mais c'est malheureusement le seul moyen à la disposition des salariés. Les manifs hors grève, même très suivie, personne n'en parle, on l'a vu l'an dernier. Les autres actions seraient illégales : ne pas faire passer les examens sans faire grève, bloquer les notes, occuper les établissements, et on le reprocherait encore plus aux enseignants...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
Sherlock a écrit:"Bel" échantillon c'est clair, et on atteint des sommets avec la dernière interwievée qui est.... hallucinante ?? je ne sais même pas comment la qualifier ! :shock:
Zemourrienne ?
- e-WandererGrand sage
No, my Dear : the "crétins des Alpes" are from "the Maurienne".
- InvitéInvité
En fait il n'y a quand même pas beaucoup de moyens de faire entendre son mécontentement :
- la grève qui emmouscaille le monde et se traduit pas un défaut de service à une partie importante de la population. Donc peu populaire, mais légale.
- les actions illégales de type blocage. Premièrement c'est illégal et deuxièmement il faut avoir le cœur bien accroché. Je l'ai fait en 1995 et en 2003. Bloquer une route, occuper un péage ou faire une opération bouchon, je vous garanti que c'est chaud, vraiment chaud. Et même avec des gens de la CGT ou de FO qui ont une habitude de ce genre de choses. L'idée qu'on puisse envisager que des enseignants tous seuls puissent faire cela me fait hurler de rire.
- pour le reste, action de propagande, aller à la rencontre des gens etc je ne l'ai jamais vu faire qu'en période de grève quand on avait le temps et l'énergie de s'y consacrer...
Si les gens ont une image pour le moins mitigée de nous c'est largement à mon sens:
- pour la question de la partie invisible de notre travail, traduite en "liberté " et en "vacances". Et là on peut toujours s’accrocher pour faire bouger cette perception. Parfois même dans nos propres familles.
- et le rapport souvent compliqué qu'eux-mêmes ont eu avec l'école quand ils étaient élèves.
Je ne voudrais pas être pessimiste mais...
- la grève qui emmouscaille le monde et se traduit pas un défaut de service à une partie importante de la population. Donc peu populaire, mais légale.
- les actions illégales de type blocage. Premièrement c'est illégal et deuxièmement il faut avoir le cœur bien accroché. Je l'ai fait en 1995 et en 2003. Bloquer une route, occuper un péage ou faire une opération bouchon, je vous garanti que c'est chaud, vraiment chaud. Et même avec des gens de la CGT ou de FO qui ont une habitude de ce genre de choses. L'idée qu'on puisse envisager que des enseignants tous seuls puissent faire cela me fait hurler de rire.
- pour le reste, action de propagande, aller à la rencontre des gens etc je ne l'ai jamais vu faire qu'en période de grève quand on avait le temps et l'énergie de s'y consacrer...
Si les gens ont une image pour le moins mitigée de nous c'est largement à mon sens:
- pour la question de la partie invisible de notre travail, traduite en "liberté " et en "vacances". Et là on peut toujours s’accrocher pour faire bouger cette perception. Parfois même dans nos propres familles.
- et le rapport souvent compliqué qu'eux-mêmes ont eu avec l'école quand ils étaient élèves.
Je ne voudrais pas être pessimiste mais...
- Ignatius ReillyFidèle du forum
Notre propre employeur ne fait rien pour changer notre image auprès du public de toute façon. Je pense que dès lors l' opinion des français à notre égard est jugée satisfaisante rue de Grenelle.
- InvitéInvité
Ignatius Reilly a écrit:Notre propre employeur ne fait rien pour changer notre image auprès du public de toute façon. Je pense que dès lors l' opinion des français à notre égard est jugée satisfaisante rue de Grenelle.
Franchement même avant les politiques actuelles notre image était dégradée et quand ils font quelque chose c'est une campagne de pub minable et qui ne donne rien. Autant garder les sous...
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