Europe1- Alain Juppé abrogera la réforme du collège

Contrairement à ce qu'il avait laissé entendre, Juppé vient de s'engager à abroger ce qu'il qualifie de mauvaise réforme.

Europe 1 a écrit:Pour le candidat à la primaire de la droite, invité sur Europe 1 lundi, "cette réforme n'est pas bonne".
INTERVIEW

La réforme du collège ne ravit pas un certain nombre de professeurs. Elle ne plaît pas non plus à Alain Juppé, qui a promis, lundi sur Europe 1, qu'il l'abrogerait s'il parvenait à prendre le pouvoir. "Cette réforme n'est pas bonne", a-t-il déclaré. "J'abrogerai ce qui a été décidé sur les classes bilangues et l'enseignement des langues anciennes."

La suite ici: http://www.europe1.fr/societe/alain-juppe-abrogera-la-reforme-du-college-2875004

L'homme qui murmurait à l'oreille des électorats.

Un peu contradictoire avec son programme éducatif démagogique au possible, non ?

… mais pas d'abrogation sur les EPI et AP ?

VinZT a écrit:… mais pas d'abrogation sur les EPI et AP ?

Après avoir écouter l'interview, il me semble qu'il parle de la réforme dans sa globalité.

Il est dans la phase: laissez venir à moi les petits zenfants: après on verra.

Septimus a écrit:

VinZT a écrit:… mais pas d'abrogation sur les EPI et AP ?

Après avoir écouter l'interview, il me semble qu'il parle de la réforme dans sa globalité.

Je crains que ce ne soit pour faire pire, si c'est possible.

Le pire est toujours possible : autonomie généralisée des établissements, recrutement par le CDE, programmes locaux, contrats de droit privé pour tous les profs, etc. 
Les mauvaises idées ne manquent pas.

Son projet paraît dangereusement vague:
il a parlé d'abroger la réforme , de réintroduire les langues anciennes, enfin "le latin surtout" (pour le grec, on ne sait pas), de donner beaucoup plus d'autonomie aux établissements pour gérer leur dhg, de diminuer les heures au lycée (on en fait trop) pour redistribuer vers le primaire où tout se joue.
On aurait dit lespropos du café du commerce: on fait comment tout ça, ben on verra, on demandera probablement à la DGESCO d'aviser, et.....bingo, les énarques se remettent au boulot:roll:

Voilà. La "gauche" n'a pas eu le temps, la droite le fera. Ils alternent très bien leurs incompétentes nuisances quand ils ne les conjuguent pas.
Attendons-nous à l'avènement d'une Robine+.

Celadon a écrit:

Septimus a écrit:

VinZT a écrit:… mais pas d'abrogation sur les EPI et AP ?

Après avoir écouter l'interview, il me semble qu'il parle de la réforme dans sa globalité.

Je crains  que ce ne soit pour faire pire, si c'est possible.

Peut-être. Mais je dois bien avouer que, au vu de ce début d'année calamiteux suite à cette réforme infecte, la voir associée au mot "abrogation" me donne un peu d'espoir (qui sera sans doute déçu, j'en conviens).

+1.

+1

Je ne fais pas confiance à A.Juppé dans ce domaine. Il veut davantage d'autonomie pour les établissements. Il veut supprimer de très nombreux emplois de fonctionnaires. Il veut aussi plus de présence des professeurs dans les établissements.

Septimus a écrit:

Celadon a écrit:

Septimus a écrit:

VinZT a écrit:… mais pas d'abrogation sur les EPI et AP ?

Après avoir écouter l'interview, il me semble qu'il parle de la réforme dans sa globalité.

Je crains  que ce ne soit pour faire pire, si c'est possible.

Peut-être. Mais je dois bien avouer que, au vu de ce début d'année calamiteux suite à cette réforme infecte, la voir associée au mot "abrogation" me donne un peu d'espoir (qui sera sans doute déçu, j'en conviens).

Mélenchon propose aussi l'abrogation sans les contreparties exigées par la droite.

Oui, si on regarde les intérêts corporatistes, il vaut mieux voter Mélenchon, qui désire à la fois préserver le statut de fonctionnaire, réembaucher des professeurs, restaurer l'enseignement pro et abroger la réforme.

Pour ça et même pour d'autres choses d'ailleurs …

Il suffit de voir la réforme mise en place au lycée sous la droite pour voir qu'ils proposeront sensiblement la même chose pour le collège. Par contre les suppressions emblématiques, classe LV, latin, peut-être qu'ils agiront à ce sujet.

Et puis ils travailleront de concert avec la CFDT, l'UNSA, les fédérations de parents, et donc iront toujours dans le même sens. L'AP existe en LP (lancé sous la droite), au lycée (je ne sais pas sous quelle forme certes). Les EPI existent sous une autre forme au lycée et existaient en LP (des heures prises sur le disciplinaire pour faire un équivalent au LP, heures en partie supprimées et jamais revenues au disciplinaire, d'ailleurs).

VinZT a écrit:Pour ça et même pour d'autres choses d'ailleurs …

il est comme les autres. Les promesses c'est bien mais qui dit qu'il les mettra ou pourra les mettre en place ?

Hier, sur France Inter, son porte-parole Apparu a été nettement moins tranché en disant qu'ils ne supprimeraient pas par principe des réformes faites par l'actuelle majorité...
Ce même Apparu a d'ailleurs dit que le collège et le lycée étaient « surdotés » par rapport à l'école primaire... Je pense qu'il ne faut rien attendre de ces gens-là...

Entrappedinparadise a écrit:

VinZT a écrit:Pour ça et même pour d'autres choses d'ailleurs …

il est comme les autres. Les promesses c'est bien mais qui dit qu'il les mettra ou pourra les mettre en place ?

Rien c'est vrai.
Mais entre les principes « tout pour les entreprises, et vous en profiterez (peut-être) » et « on essaie de réguler un peu le bazar pour que ça profite un peu aux gens sans les empoisonner », on peut quand même réfléchir …

Ouais enfin :
1. autant voter pour quelqu'un qui dit défendre les fonctionnaires plutôt que pour quelqu'un qui veut ouvertement les détruire ; avec le second on est certain d'avoir 100% de défaite tandis qu'avec le premier on est dans du 100-n%
2. Mélenchon a toujours été loyal dans sa vie politique et dans ses votes. C'est quand même un des rares pontes du PS qui a eu les corones de partir du parti dès 2004 ou 2005, sur un désaccord de fond (la constitution de Lisbonne), en rompant ainsi avec les investitures douillettes du parti majoritaire à gauche et l'assurance d'avoir un poste. C'est aussi un des rares politiques où on peut vérifier qu'il vote toujours dans les assemblées exactement la même chose que ce qu'il dit.

Pour revenir sur Juppé, avec lui on est clairement dans le second cas de figure : 100% de chance de défaite pour les fonctionnaires. Il l'a bien prouvé en 1995 et son discours d'aujourd'hui ne laisse rien présager de bon. Ce n'est pas parce qu'il donne une carotte d'1cm pour faire passer les 10km de réformes destructrices qu'il faut être obnubilé par la carotte.

OK pour les classes bilangues et les langues anciennes. Mais pour le reste (autonomie, statut du fonctionnaire, etc.) ???

Juppé cherche à être un candidat de gauche idéal, mais il fait des promesses à tout le monde.

Cosmos a écrit:Ce même Apparu a d'ailleurs dit que le collège et le lycée étaient « surdotés » par rapport à l'école primaire... Je pense qu'il ne faut rien attendre de ces gens-là...

J'J'ai fait 17 ans de primaire. J'en suis à ma seconde année dans le secondaire et je me sens encore incroyablement privilégié par rapport à mes anciens collègues PE.
La différence de dotation entre le primaire et le secondaire est flagrante et ne vois pas ce qu'il y a de choquant à mettre cet argument en avant.

Pour être un "candidat de gauche idéal" il faudrait déjà ne pas être néolibéral, pour la suppression des impôts des plus riches, pour un CICE renforcé..... :mdr3:
ça me fait halluciner que des gens "de gauche" le considèrent comme acceptable ; ils vont déchanter s'il est élu.