- ArsuleHabitué du forum
Comment comprenez-vous ce poème de Char écrit le 3 septembre 1939 ?
"Le loriot entra dans la capitale de l'aube.
L'épée de son chant ferma le lit triste.
Tout à jamais prit fin."
"Le loriot entra dans la capitale de l'aube.
L'épée de son chant ferma le lit triste.
Tout à jamais prit fin."
- stenchMonarque
D'après Paul Veyne, c'est un évènement réel, un loriot est bien entré dans la chambre de Char. A cela se superpose la date qui fait entrer cet évènement dans une symbolique particulière, celle de l'oiseau annonciateur de la guerre : réel et symbolique se croisent. (Veyne, René Char en ses poèmes, Tel, p.184))Jean-Michel Maulpoix développe cette idée du bestiaire particulier chez Char : l'oiseau deviendrait, comme chez Aristophane, figure de la résistance. Ainsi le loriot signifie par "son chant bref l'entrée dans la guerre le 3 septembre 1939" (J-M Maulpoix commente Fureur et mystère, folio, p.87)
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"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- ArsuleHabitué du forum
Merci beaucoup Stench ! Et que dire du dernier vers "tout à jamais prit fin" ?
- stenchMonarque
La première partie de Seuls demeurent est "L'avant-monde", cette partie s'articule autour du loriot, figure de l'entrée en guerre. En gros, les poèmes qui précèdent sont porteurs d'espoir, avec des poèmes d'amour ou de lyrisme lié à la nature. Après la charnière du loriot, les poèmes portent plus sur le mal, la guerre, la lutte. Bref, la fin d'un univers plus serein contre un monde brutal et sombre. C'est dans ce changement que je vois "la fin" de "tout".
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