Prix lycéen du livre de philosophie

Par curiosité, est-ce qu'un néo aurait participé l'an dernier ou compterait participer cette année ? Des impressions ?

( Le site, pour ceux qui n'en auraient jamais entendu parler : http://prixphilo.org/ )

J'en lis un chaque année et je suis l'évènement de loin (je ne suis pas enseignant).
Pour la sélection de l'an dernier, c'était le livre de Fréderic Worms, Revivre, que j'avais beaucoup apprécié.
Pour cette année, ce sera sans hésiter le livre de Michaël Fœssel, La privation de l’intime.
En plus ça tombe bien car j'avais l'intention de parcourir deux autres de ses livres sur Kant et la question du monde pour l'agrégation 2017 et la question de l'intime me passionne et me paraît urgente à penser et apparemment il l'aborde sous l'angle de notre époque donc ça va sûrement beaucoup m'intéresser. Il y a un moment je cherchais justement des références sur cette question.

Sinon je n'ai pas grand chose à dire sinon que je trouve la sélection globalement intéressante en tant qu'elle touche directement à des problèmes de la vie tout en gardant un bon niveau de conceptualité et de réflexion philosophique.

J'ai essayé d'y participer l'an dernier sans grand succès. Peu d'élèves étaient intéressés au départ (trop de livres, trop longs, trop rébarbatifs) et le temps qu'on reçoive les livres (il faut compter plusieurs semaines), les quelques volontaires n'étaient plus motivés. Du coup notre documentaliste nous en a voulu d'avoir commandé autant de livres (plusieurs exemplaires de chaque, ça chiffre vite) qui n'ont pour la plupart pas été empruntés.

Je voulais m'y essayer cette année et j'avais donc anticipé (pour pallier le problème indiqué par Lene75) en demandant à notre documentaliste de commander les livres en toute fin d'année scolaire (j'ignore si cela a été fait, je découvrirai cela à la rentrée).
En attendant, je comptais lire les trois durant les vacances. Bon, j'ai malheureusement commencé par courir et ça ne m'a pas emballée... du coup, je me demande si je vais lancer mes élèves dans un truc pour lequel je ne suis moi-même pas super emballée...

Aspasie a écrit:J'ai malheureusement commencé par Courir et ça ne m'a pas emballée...

Je dois dire que le texte de présentation... ouille...

Paul Dedalus a écrit:J'en lis un chaque année et je suis l'évènement de loin (je ne suis pas enseignant).

ban suspensif

On me tolère ici, merci.

L'auteur de Courir, je crois que je l'ai eu en prof en L1, en métaphysique et philo générale, (j'ai eu tellement de profs que je n'en suis même pas sûr). Je n'aimais pas trop ce prof si c'est bien lui. (Edit : ah non, en fait ce n'est pas lui, c'est un homonyme).

C'est dommage que ceux qui participent soient obligés de tout lire, je n'aime pas les "marathon lecture" ou tout ce qui s'y apparente, il faut lire ce qui nous intéresse même si au début c'est difficile de savoir.

J’espère que vous n’avez pas d’enfant, parce que c’est passible de ban définitif.
Sauf si vous ne les scolarisez pas, bien sûr.

Sacapus, tu es professeur d'astrologie? :shock:

Sacapus a écrit:J’espère que vous n’avez pas d’enfant, parce que c’est passible de ban définitif.
Sauf si vous ne les scolarisez pas, bien sûr.

Une petite sœur ça compte?

Cette nuit-entre autres rêves encore perturbant- j'ai rêvé que mon père la mettait dans une école américaine (à Chicago) dirigée par des Mormonds parce qu'il n'avait pas confiance dans le système français.
Les enfants étaient en uniforme et se livraient à des rituels étranges, c'était délirant. :lol:

Bon, je suis HS là. Mais c'est lui qu'a commencé.

Allez, la bibliothèque et le livre de Foessel! --->

Paul Dedalus a écrit:
C'est dommage que ceux qui participent soient obligés de tout lire.

Rien n'est indiqué en ce sens dans le règlement évidemment ; c'est juste moi qui ne me sentais pas de proposer à la lecture à mes élèves des textes que je n'aurais pas lu. Bon... du coup, je risque bien de ne rien leur proposer du tout...

J'ai hésité aussi à participer, mais l'effort que je vais devoir déployer pour faire lire mes élèves par rapport aux résultats escomptés (2 ou 3 lecteurs maximum) m'a découragé d'avance. Je préfère tenter de leur faire lire à tous des chapitres de "classiques contemporains" ...

Le Courir ne m'a pas enthousiasmé non plus, trop anecdotique ou journalistique (pourtant j'aime bien ce que fait Le Blanc d'habitude), mais c'est peut-être accessible aux élèves.

Ruthven a écrit:

Le Courir ne m'a pas enthousiasmé non plus, trop anecdotique ou journalistique (pourtant j'aime bien ce que fait Le Blanc d'habitude), mais c'est peut-être accessible aux élèves.

C'est aussi ce sur quoi je me suis questionnée : après tout, mon approche du livre est sans doute aussi liée à une attente qui correspond à ma formation, mais que n'ont évidemment pas les élèves ; du coup, peut-être qu'eux serait enthousiasmés par le livre ?
Dans tous les cas, si le CDI s'est effectivement procuré les ouvrages, j'indiquerai l'existence du prix à mes élèves ; on verra toujours ce qui en ressortira...

Aspasie a écrit:Je voulais m'y essayer cette année et j'avais donc anticipé (pour pallier le problème indiqué par Lene75) en demandant à notre documentaliste de commander les livres en toute fin d'année scolaire (j'ignore si cela a été fait, je découvrirai cela à la rentrée).

Même situation (pas non plus tenté l'année dernière, trop de titres), à la nuance près que le CDI m'a déjà confirmé l'arrivée des livres début juillet.

Le hic c'est que j'ai consacré mon travail estival à d'autres tâches... et que je vais tenter de lire au moins deux des trois ce week-end, histoire de pouvoir discuter avec la doc, qui était très enthousiaste. Mais c'est vrai que le Le Blanc semble a priori bien en dessous de ce qu'il fait habituellement... Je compte sur le Triclot pour susciter un peu de curiosité (malsaine ?). Je suis confiant dans l'accessibilité du Foessel. Je vous dirai lundi si je déchante.

La privation de l'intime de Michael Foessel est intéressant mais la question de l'intimité y est analysée au travers du prisme social et politique et pas vraiment du point de vue de l'individu, ça tourne beaucoup autour de la question de la médiatisation.

J'ai retenu cette phrase de Arendt qui y est citée :

Hannah Arendt dans Condition de l'homme moderne a écrit:Vivre une vie entièrement privée, c'est avant tout être privé de choses essentielles à une vie véritablement humaine.