- MaellerpÉrudit
Si je ne suis pas dans la bonne rubrique il ne faudra pas hésiter à "déménager" mon post...
Voilà, j'ai accepté d'être à nouveau tutrice cette année, mais plus la rentrée approche plus je sens monter une espèce d'angoisse. Je ne suis pas à l'aise avec la réforme, avec ce qu'elle nous impose. Je ferai de mon mieux avec mes élèves, mais je ne voudrais pas que ma stagiaire se retrouve en difficulté par ma faute, parce que je n'irai sans doute pas toujours dans le sens attendu. Et encore, en supposant que j'arrive à comprendre un jour ce qui est vraiment attendu... Bref. Ceux qui sont tuteurs depuis plus longtemps, avez-vous des "recettes" pour gérer cela ? Ferez-vous exactement comme l'année dernière ? Merci pour vos conseils.
Voilà, j'ai accepté d'être à nouveau tutrice cette année, mais plus la rentrée approche plus je sens monter une espèce d'angoisse. Je ne suis pas à l'aise avec la réforme, avec ce qu'elle nous impose. Je ferai de mon mieux avec mes élèves, mais je ne voudrais pas que ma stagiaire se retrouve en difficulté par ma faute, parce que je n'irai sans doute pas toujours dans le sens attendu. Et encore, en supposant que j'arrive à comprendre un jour ce qui est vraiment attendu... Bref. Ceux qui sont tuteurs depuis plus longtemps, avez-vous des "recettes" pour gérer cela ? Ferez-vous exactement comme l'année dernière ? Merci pour vos conseils.
- GolouNeoprof expérimenté
Je ne suis pas tutrice depuis longtemps, mais je pense qu'en ce qui me concerne cette année je vais essayer de suivre au mieux la réforme pour que ma stagiaire ne soit pas en difficulté. Enfin, je ferai ce que nous pensons avoir compris dans l'équipe péda. Si reproche il y a, nous rappellerons à l'iA/APR que nous n'avons aucune formation concernant la réforme. Nous n'avons pas les mêmes niveaux avec ma stagiaire ( elle: 6e, 3e, 2de, 1ere STMG), moi ( 5e, 2de,1ère et théâtre), du coup il a fallu que l'équipe se projette sur l'ensemble des niveaux. Nous avons mis en place cette année une progression de la 6e à la Terminale dans notre établissement pour éviter les doublons (ex: l'anticipation peut être vue en 5e et en 4e, nous avons décidé de la voir en 4e...)
Du coup, je change tout pour l'année prochaine. *
Voilà je ne sais pas si ça t'aide mais c'est ce que je vais faire.
Du coup, je change tout pour l'année prochaine. *
Voilà je ne sais pas si ça t'aide mais c'est ce que je vais faire.
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mon recueil de poèmes
ma petite autobio
- MaellerpÉrudit
Je pensais aussi "coller" au mieux pour elle, et j'avoue compter pas mal sur la compréhension de nos IPR qui ont sous entendu lors des formations disciplinaires qu'il fallait tenter de sauver les meubles au mieux. Ma stagiaire aura deux 5èmes, j'en ai deux aussi, cela permettra de bien bosser ensemble mais justement je ne voudrais pas l'induire en erreur en faisant trop de choses hors des clous. J'attends les infos de rentrée pour les nouveaux bulletins, mais au moins en 5ème il n'y aura pas de bilan de cycle à faire avec elle. Mais pour sa validation je pense qu'il faudra que l'on soit rigoureuses sur ce qui concerne l'AP par exemple, alors que si je n'avais pas été tutrice j'aurais sans doute fonctionné beaucoup plus au "feeling".
Je retiens l'idée de rappeler aux IPR si nécessaire dans quelles conditions on doit s'adapter.
Merci beaucoup pour ta réponse.
Je retiens l'idée de rappeler aux IPR si nécessaire dans quelles conditions on doit s'adapter.
Merci beaucoup pour ta réponse.
- SergeMédiateur
C'est vrai que nous allons nous retrouver dans une situation inconfortable, tiraillé entre l'envie de donner des conseils qui nous semblent vraiment de bon sens (mais hors des clous de la réforme) et l'envie de ne pas perturber ni pénaliser le stagiaire avec des conseils contradictoires, et de devoir donc le conseiller dans le sens de la réforme (mais aussi des diverses lubies pédagogiques du décloisonnement à tout va, du tout constructivisme, etc.) malgré tout le mal qu'on peut en penser.
- anthinéaGuide spirituel
Je me suis proposée pour être tutrice cette année et ce sera la première fois. Quel baptême du feu!
Comme vous, plus la rentrée approche et plus j'ai peur.
Comme vous, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris de cette réforme.
Bref, je ferai de mon mieux mais ma rate sera court bouillonnée cette année, c'est certain.
Comme vous, plus la rentrée approche et plus j'ai peur.
Comme vous, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris de cette réforme.
Bref, je ferai de mon mieux mais ma rate sera court bouillonnée cette année, c'est certain.
- pailleauquebecFidèle du forum
Pour moi je lui expliquerai les injonctions contradictoires dans lesquelles nous sommes pris. Et je tenterai de l'éclairer sur les choix possibles et les stratégies de contournement quand elles existent.
Mettre des mots sur ce malaise est une première étape pour vivre sereinement ce métier. Puis il y a des possibilités d'action, plus ou moins en contradiction avec la pensée dominante. Mais tout ce qui se justifie clairement peut être défendu. J'éviterai cependant les choix trop sensibles pour l'année de stage.
Par exemple :
D'un côté la volonté d'individualiser toujours plus avec par exemple l'AP, les programmes par cycles,...
De l'autre côté un système de plus en plus collectif : classes à 30, tout inclusion, passage systématique dans la classe supérieure à l'age,...
D'un côté l'ambition de réussir mieux, donc d'expliquer mieux.
De l'autre la réduction des horaires disciplinaires, la faible ambition des manuels, les discours de l'inspection sur la place du cours.
Le plus compliqué pour le stagiaire c'est de s'habituer à ces différentes vérités qui coexistent dans l'EN. C'est l'occasion de prendre du recul et de commencer à penser par soi-même.
Mettre des mots sur ce malaise est une première étape pour vivre sereinement ce métier. Puis il y a des possibilités d'action, plus ou moins en contradiction avec la pensée dominante. Mais tout ce qui se justifie clairement peut être défendu. J'éviterai cependant les choix trop sensibles pour l'année de stage.
Par exemple :
D'un côté la volonté d'individualiser toujours plus avec par exemple l'AP, les programmes par cycles,...
De l'autre côté un système de plus en plus collectif : classes à 30, tout inclusion, passage systématique dans la classe supérieure à l'age,...
D'un côté l'ambition de réussir mieux, donc d'expliquer mieux.
De l'autre la réduction des horaires disciplinaires, la faible ambition des manuels, les discours de l'inspection sur la place du cours.
Le plus compliqué pour le stagiaire c'est de s'habituer à ces différentes vérités qui coexistent dans l'EN. C'est l'occasion de prendre du recul et de commencer à penser par soi-même.
- ProvenceEnchanteur
Maellerp a écrit:Si je ne suis pas dans la bonne rubrique il ne faudra pas hésiter à "déménager" mon post...
Voilà, j'ai accepté d'être à nouveau tutrice cette année, mais plus la rentrée approche plus je sens monter une espèce d'angoisse. Je ne suis pas à l'aise avec la réforme, avec ce qu'elle nous impose. Je ferai de mon mieux avec mes élèves, mais je ne voudrais pas que ma stagiaire se retrouve en difficulté par ma faute, parce que je n'irai sans doute pas toujours dans le sens attendu. Et encore, en supposant que j'arrive à comprendre un jour ce qui est vraiment attendu... Bref. Ceux qui sont tuteurs depuis plus longtemps, avez-vous des "recettes" pour gérer cela ? Ferez-vous exactement comme l'année dernière ? Merci pour vos conseils.
J'ai été tutrice l'an passé, alors que je ne suis pas du tout dans l'air du temps du point de vue pédagogique. Je me dis qu'il est probable que ça ait été un atout pour ma stagiaire que je n'ai pas enquiquinée avec les dernières injonctions à la mode. Être en décalage avec l'institution t'oblige à une certaine souplesse qui ne peut être que bénéfique au stagiaire parce que tu privilégies le bon sens par rapport à l'idéologie. Quand je voyais certains collègues tuteurs ravis d'être dans l’hyper-contrôle de leur stagiaire, je me disais que, quels que soient mes défauts, ma stagiaire n'était peut-être pas si mal tombée avec moi.
- ProvenceEnchanteur
+1pailleauquebec a écrit:
Le plus compliqué pour le stagiaire c'est de s'habituer à ces différentes vérités qui coexistent dans l'EN. C'est l'occasion de prendre du recul et de commencer à penser par soi-même.
Et par les temps qui courent, ce n'est pas du luxe...
- MaellerpÉrudit
Merci beaucoup à tous pour vos contributions, elles vont m'aider à me positionner au mieux. Je prends des notes 😉
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