Le recteur de l'académie de Caen limogé.

Le recteur de l'académie de Caen vient d'être limogé, a priori sur demande expresse de Matignon. La valse des recteurs continue donc à Caen, cela va faire le cinquième en 6 ans...

C'est une initiative très rare dans le monde feutré des recteurs : Philippe-Pierre Cabourdin, recteur de Caen et recteur académique de Normandie, démis de ses fonctions en Conseil des ministres mercredi 27 juillet 2016, a écrit à tous les recteurs pour déplorer les conditions de son limogeage.

La suite ici: http://www.letudiant.fr/educpros/actualite/philippe-pierre-cabourdin-recteur-caen-denonce-limogeage.html

Il avait eu des prises de positions particulières ou c'est simplement une éviction politique ?

Il faut faire de la place ? Un copain à recaser avant les prochains succès électoraux du PS ?

Hé ben, il n'aura pas duré longtemps, il avait été nommé en septembre dernier...
Pour avoir assisté deux fois à ses prises de paroles, il avait le mérite de parler clairement, ce qui choquait un peu.
Là où c'était plus contestable, c'est dans la façon de mener tout le monde à la baguette, y compris et surtout les services du rectorat. Sans compter que son discours envers les enseignants était parfois limite : je me souviens d'un discours où on avait l'impression de se faire engueuler...(en s'adressant à des stagiaires)

A vrai dire je n'ai pas eu le temps de me faire une opinion, il m'avait semblé assez transparent. C'est peut être l'histoire des 95% de classe bilangues supprimées qui a fait tâche.

Recteur atypique car non titulaire d'un doctorat, nommé par la droite, il avait pourtant fait des efforts pour plaire à la gauche, notamment en approuvant les propos (et même les mensonges) de Florence Robine qu'il a accueillie pour sa conférence sur la réforme du collège, en septembre dernier, alors qu'il venait d'arriver à la tête de l'académie.

Le rectorat de Caen est celui qui a appliqué strictement les critères de maintien des sections bilangues, avant de lâcher un peu de lest.

Le recteur de Caen était, depuis janvier dernier, recteur de la région académique Normandie.


Sur le site de L'Etudiant, il laisse entendre que son limogeage est politique (il n'aurait pas assez joué les courtisans).

Sur Liberté Bonhomme Libre (je découvre, je ne sais pas ce que cela vaut !!!), il est écrit que les syndicats ont dénoncé une ambiance pesante, du harcèlement...


EDIT : Je prends connaissance des réponses de Saska et Septimus, qui ont posté alors que j'étais en train d'écrire ; on se rejoint !

Et c'est le recteur de Dijon, Denis Rolland, qui va lui succéder. A Dijon arrive Frédérique Alexandre-Bailly, professeure à l’ESCP Europe et ancienne doyenne du corps professoral de la business school.

Septimus a écrit:C'est peut être l'histoire des 95% de classe bilangues supprimées qui a fait tâche.

En même temps, avant rétropédalage, c'était bien la consigne de départ.

Kea, le Liberté Bonhomme libre est un canard local, mais là en l'occurrence, il recopie quasi intégralement une déclaration syndicale qui dit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas dans les couloirs...
Il n'y a pas eu que la réforme du collège, il y a eu aussi les annonces de fusions de lycées : annoncées officiellement aux établissements à l'automne, en provoquant une levée de boucliers dans les bahuts concernés, puis machine arrière toute quand le président de région a dit qu'il les désapprouvait et qu'il n'avait pas été consulté...

Verdurette a écrit:Et c'est le recteur de Dijon, Denis Rolland, qui va lui succéder. A Dijon arrive Frédérique Alexandre-Bailly, professeure à l’ESCP Europe et ancienne doyenne du corps professoral de la business school.

Encore une qui aura le sens du service public sans doute...

Saska a écrit:Hé ben, il n'aura pas duré longtemps, il avait été nommé en septembre dernier...
Pour avoir assisté deux fois à ses prises de paroles, il avait le mérite de parler clairement, ce qui choquait un peu.
Là où c'était plus contestable, c'est dans la façon de mener tout le monde à la baguette, y compris et surtout les services du rectorat. Sans compter que son discours envers les enseignants était parfois limite : je me souviens d'un discours où on avait l'impression de se faire engueuler...(en s'adressant à des stagiaires)

Nous avons peut-être assisté à la même réunion, dans un vieil amphi tout pourri (mon pauvre dos...) sur le campus...
Un stagiaire avait posé une question à propos des EPI (je crois) et du temps de travail que ça allait nous demander. Bon, en gros, cela faisait partie de nos 1607 heures annuelles que nous devions faire (alors que cela est faux).

Saska a écrit:Kea, le Liberté Bonhomme libre est un canard local, mais là en l'occurrence, il recopie quasi intégralement une déclaration syndicale qui dit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas dans les couloirs...
Il n'y a pas eu que la réforme du collège, il y a eu aussi les annonces de fusions de lycées : annoncées officiellement aux établissements à l'automne, en provoquant une levée de boucliers dans les bahuts concernés, puis machine arrière toute quand le président de région a dit qu'il les désapprouvait et qu'il n'avait pas été consulté...

Pour être dans un de ces lycées, je peux confirmer que l'annonce de cette "fusion" a été faite de façon brutale, entrainant des suppressions incohérentes de postes, témoignant d'un point de vue uniquement comptable sur l'éducation et tout cela en affichant un certain mépris face à nos différentes actions...

pit a écrit:

Saska a écrit:Kea, le Liberté Bonhomme libre est un canard local, mais là en l'occurrence, il recopie quasi intégralement une déclaration syndicale qui dit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas dans les couloirs...
Il n'y a pas eu que la réforme du collège, il y a eu aussi les annonces de fusions de lycées : annoncées officiellement aux établissements à l'automne, en provoquant une levée de boucliers dans les bahuts concernés, puis machine arrière toute quand le président de région a dit qu'il les désapprouvait et qu'il n'avait pas été consulté...

Pour être dans un de ces lycées, je peux confirmer que l'annonce de cette "fusion" a été faite de façon brutale, entrainant des suppressions incohérentes de postes, témoignant d'un point de vue uniquement comptable sur l'éducation et tout cela en affichant un certain mépris face à nos différentes actions...

Hum, c'est bon à savoir... la fusion s'est faite alors ou non ? (Saska évoquait que le président de région était contre)

Miew a écrit:

pit a écrit:

Saska a écrit:Kea, le Liberté Bonhomme libre est un canard local, mais là en l'occurrence, il recopie quasi intégralement une déclaration syndicale qui dit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas dans les couloirs...
Il n'y a pas eu que la réforme du collège, il y a eu aussi les annonces de fusions de lycées : annoncées officiellement aux établissements à l'automne, en provoquant une levée de boucliers dans les bahuts concernés, puis machine arrière toute quand le président de région a dit qu'il les désapprouvait et qu'il n'avait pas été consulté...

Pour être dans un de ces lycées, je peux confirmer que l'annonce de cette "fusion" a été faite de façon brutale, entrainant des suppressions incohérentes de postes, témoignant d'un point de vue uniquement comptable sur l'éducation et tout cela en affichant un certain mépris face à nos différentes actions...

Hum, c'est bon à savoir... la fusion s'est faite alors ou non ? (Saska évoquait que le président de région était contre)

La fusion, non (pas encore...), mais les suppressions de postes ont été actées en comité paritaire...

pit a écrit:

Miew a écrit:

pit a écrit:

Saska a écrit:Kea, le Liberté Bonhomme libre est un canard local, mais là en l'occurrence, il recopie quasi intégralement une déclaration syndicale qui dit tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas dans les couloirs...
Il n'y a pas eu que la réforme du collège, il y a eu aussi les annonces de fusions de lycées : annoncées officiellement aux établissements à l'automne, en provoquant une levée de boucliers dans les bahuts concernés, puis machine arrière toute quand le président de région a dit qu'il les désapprouvait et qu'il n'avait pas été consulté...

Pour être dans un de ces lycées, je peux confirmer que l'annonce de cette "fusion" a été faite de façon brutale, entrainant des suppressions incohérentes de postes, témoignant d'un point de vue uniquement comptable sur l'éducation et tout cela en affichant un certain mépris face à nos différentes actions...

Hum, c'est bon à savoir... la fusion s'est faite alors ou non ? (Saska évoquait que le président de région était contre)

La fusion, non (pas encore...), mais les suppressions de postes ont été actées en comité paritaire...

J'imagine que nous en saurons davantage à la rentrée...

Spoiler:

Miew : oui pour la réunion, y a des chances
Sur les fusions, certaines ne se sont pas faites. Le Pdt de région a indiqué être contre pour les lycées qui étaient sur 2 sites différents, cela n'a sans doute pas empêché les autres de se faire (mais j'avoue que je ne sais pas)
Quant aux suppressions de postes, il y en a eu aussi dans des bahuts non fusionnés, pour redéployer des postes (une création ici = une suppression ailleurs)

Je suis de Dijon, Rolland pas le pire qu'on ait eu. Très la voix de son maître comme tous les recteurs mais assez à l'écoute et un côté humain. par contre j'ai des craintes sur celle qui arrive....

Pour un limogeage politique... C'est long.
4 ans pour se rendre compte qu'il a été nommé par la droite et qu'il n'a pas de doctorat...

Quelle drôle de défense.

malo21 a écrit:Je suis de Dijon, Rolland pas le pire qu'on ait eu. Très la voix de son maître comme tous les recteurs mais assez à l'écoute et un côté humain. par contre j'ai des craintes sur celle qui arrive....

Ça, ça le rapprocherait de prochasson, je le trouvais pas mal ce type, il donnait l'impression de s'intéresser à ce qu'on faisait, ça ne fait pas de mal.

M. Cabourdin n'est resté que 300 jours comme recteur de Caen. Ce n'est peut-être pas une mauvaise chose pour notre académie. Si le nouveau recteur a le même profil que M. Prochasson, cela peut être une bonne chose pour Caen.