- fifi51Fidèle du forum
Le titre est peut être mauvais.
Mais si je prends les étudiants ayant fait un Deug A (j'espère que cela parle à tout le monde), la répartition filles-garçons dans les différentes licences n'est pas du tout homogène.
Grosso modo, cela doit être, par ordre décroissant de taux de féminisation: Chimie /Mathématiques / Physique / Sciences de l'ingénieur / Informatique.
Quelles seraient les explications ?
Mais si je prends les étudiants ayant fait un Deug A (j'espère que cela parle à tout le monde), la répartition filles-garçons dans les différentes licences n'est pas du tout homogène.
Grosso modo, cela doit être, par ordre décroissant de taux de féminisation: Chimie /Mathématiques / Physique / Sciences de l'ingénieur / Informatique.
Quelles seraient les explications ?
- VicomteDeValmontGrand sage
Les stéréotypes associés à chaque champ d'expertise?
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Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
- fifi51Fidèle du forum
Une des explications que je vois est la projection dans la vie active: en tout cas c'était assez clair entre les licences de Mathématiques appliquées, mathématiques fondamentales et math-enseignement.
Mais, je trouve cette explication très partielle et je ne suis pas certain que les étudiants visualisent leur parcours professionnel en licence.
Mais, je trouve cette explication très partielle et je ne suis pas certain que les étudiants visualisent leur parcours professionnel en licence.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- MrBrightsideEmpereur
VicomteDeValmont a écrit:Les stéréotypes associés à chaque champ d'expertise?
Des stéréotypes intégrés très tôt.
http://www.franceinfo.fr/emission/info-sciences/2013-2014/les-hommes-et-les-femmes-sont-ils-egaux-face-aux-mathematiques-11-29-2013-12-55
En 3 ans de CPGE scientifique, j'ai eu très peu de filles, jamais plus d'une dizaine sur des classes de MPSI et PCSI de 40 à 50 élèves (souvent une proportion plus grande en PCSI qu'en MPSI). Par contre, quand je voyais passer les BCPST (agro-véto), c'était tout l'inverse...
Par contre, proportionnellement, les filles intégraient de meilleures écoles.
- fifi51Fidèle du forum
Dans l'exemple qui m'intéresse, et que tu confirmes empiriquement, c'est pourquoi tu as plus de filles en Physique-Chimie qu'en Maths-Physique ?
En théorie, on a dépassé les stéréotypes.
En théorie, on a dépassé les stéréotypes.
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Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- mamieprofEsprit éclairé
Pour lutter contre cela les universités US ont ce magnifique film fait par Verizon qui en profite pour faire sa pub aux heures de grande écoute.
j aime beaucoup passer cela à mes secondes quand on aborde la socialisation différenciée selon le genre .
j aime beaucoup passer cela à mes secondes quand on aborde la socialisation différenciée selon le genre .
- wanaxFidèle du forum
Ils pourront faire tous les films qu'ils veulent. La réalité, c'est ça :
http://www.uphs.upenn.edu/news/news_releases/2013/12/verma/
La différenciation se fait à la puberté.
Fermez le ban.
http://www.uphs.upenn.edu/news/news_releases/2013/12/verma/
La différenciation se fait à la puberté.
Fermez le ban.
- CantorNiveau 1
wanax a écrit:Ils pourront faire tous les films qu'ils veulent. La réalité, c'est ça :
http://www.uphs.upenn.edu/news/news_releases/2013/12/verma/
La différenciation se fait à la puberté.
Fermez le ban.
De là à en déduire que la cause principale de la désaffectation des femmes en math se réduit à trois connexions dans le cerveau, c’est un pas franchi un peu facilement...
- TazonNiveau 9
wanax a écrit:Ils pourront faire tous les films qu'ils veulent. La réalité, c'est ça :
http://www.uphs.upenn.edu/news/news_releases/2013/12/verma/
La différenciation se fait à la puberté.
Fermez le ban.
J'ai assisté il y a quelques année à une conférence d'un psychologue qui décortiquait les différences de performances et leurs causes supposées entre homme et femmes en maths (entre filles et garçons plutôt) et à part une légère différence en vision dans l'espace, toutes les autres performances ne résistaient pas à un changement de contexte, présentation de l'exercice comme ex de géométrie ou de dessin pour l'expérience la plus connue, ou de mise en condition comme dire l'air de rien en distribuant la consigne que les garçons réussissent mieux en maths en général ou ne rien dire du tout (le résultat de débiner les filles est évidemment qu'elles plantent plus l'exo que le groupe témoin), comme cette idée est bien ancrée dans la tête de tout le monde, même inconsciemment, ce n'est pas étonnant que les représentations pèsent si lourd sur les choix d'études et les domaines de réussites par sexe.
De plus je crois qu'on admet maintenant que l'imprégnation hormonale varie de toutes les façons possibles, rendant les genres biologiques une donnée bien moins tranchée qu'avant, donc le contexte social me semble bien ce qui influe le plus, en tout cas c'est là-dessus que nous, profs, pouvons avoir une influence, pour qu'au moins les filles qui ont raté leur puberté d'après ton document Wanax puissent faire carrière dans les sciences tout de même, puisqu'il y en a quelques unes qui osent et réussissent. La domination patriarcale passe beaucoup par la domination technologique, cette dernière est donc également à combattre.
- wanaxFidèle du forum
Cet exercice du dessin... tout le talent du psychologue consiste à imaginer une expérience qui ne pourra pas montrer de différence. Comme si l'on testait la différence d'endurance en natation entre un homme et un dauphin sur 25 m.présentation de l'exercice comme ex de géométrie ou de dessin pour l'expérience la plus connue
Dire qu'il y a une variabilité ne dit rien de la répartition statistique dans la population, de la distribution. Il est évidemment possible (*) que certaines femmes réussissent en mathématiques, justement grâce à cette variabilité. ( Des outliers... ) Mais rien ne dit qu'il en faille 50%, au contraire, on a désormais l'observation expérimentale de différences profondes, chronologiquement indépendantes du contexte social.De plus je crois qu'on admet maintenant que l'imprégnation hormonale varie de toutes les façons possibles
Non. Ce verbe 'oser' est un 'ajout' : l'utiliser, c'est supposer, sans preuves, que c'est le fait de ne pas oser qui est le principal handicap. Comme dans toute activité humaine extrême, il y a ceux qui peuvent, veulent et réussissent. On ne peut pas sauter l'étape du 'peuvent'.puisqu'il y en a quelques unes qui osent et réussissent.
(*) J'ai failli ajouter 'et heureux', mais ce n'est pas conforme à l'attitude à avoir en sciences. ( Eviter de 'souhaiter'. )
- CantorNiveau 1
wanax a écrit:Cet exercice du dessin... tout le talent du psychologue consiste à imaginer une expérience qui ne pourra pas montrer de différence. Comme si l'on testait la différence d'endurance en natation entre un homme et un dauphin sur 25 m.présentation de l'exercice comme ex de géométrie ou de dessin pour l'expérience la plus connue
Tout le talent du psychologue est de montrer par une expérience reproductible qu’il y a une part de conditionnement social dans l’"échec" des filles en math. On sait qu’une des raisons pour lesquelles les filles ne font pas de math est le conditionnement sociale. Par contre on n’a jamais fait de lien rigoureux entre capacité à faire des math et l'inné. Qu’il y aient des différences entre le cerveau homme et femme c’est une chose, mais que ces différences ont une importance en math en est une autre qu’il reste à prouver rigoureusement.
- Dame JouanneÉrudit
Franchement, j'en ai un peu assez de ces a priori sur les supposées inaptitudes des femmes en sciences "dures". Évidemment, on peut toujours trouver des études qui corroborent vaguement ce que pense depuis si longtemps la société : aux femmes le vivant car c'est leur côté maternel, aux hommes les abstractions car ce sont eux les êtres pensants. Bref de vieux poncifs que l'on cherche à soutenir par des "découvertes scientifiques" sur le cerveau. Découvertes scientifiques certainement réelles mais que l'on interprète avec le prisme déformant de la conviction d'avoir raison. Comme ceux qui cherchaient la bosse des maths ou le crâne du criminel dans un autre siècle...wanax a écrit:Ils pourront faire tous les films qu'ils veulent. La réalité, c'est ça :
http://www.uphs.upenn.edu/news/news_releases/2013/12/verma/
La différenciation se fait à la puberté.
Fermez le ban.
La vrai raison, ce sont les mentalités qui sont longues à changer.
Fermez le ban!
- ig0rNiveau 2
certes, d'autant que noter que des différences dans le développement du cerveau apparaissent et sont marquées à partir de la puberté, ça ne permet pas d'en isoler la cause, de déterminer si c'est une question sociale ou purement génétique, une question de sexe ou de genre.
depuis quelques décennies, on sait que le cerveau fait preuve d'une très grande plasticité. plasticité qui connait un pic durant l'enfance et l'adolescence.
quand on voit la grande différence dans les attentes de la société par rapport aux filles et aux garçons, personnellement ça ne me parait pas surprenant que ça se répercute d'un point de vue neuronal.
depuis quelques décennies, on sait que le cerveau fait preuve d'une très grande plasticité. plasticité qui connait un pic durant l'enfance et l'adolescence.
quand on voit la grande différence dans les attentes de la société par rapport aux filles et aux garçons, personnellement ça ne me parait pas surprenant que ça se répercute d'un point de vue neuronal.
- wanaxFidèle du forum
:lol: :lol: :lol:ig0r a écrit:certes, d'autant que noter que des différences dans le développement du cerveau apparaissent et sont marquées à partir de la puberté, ça ne permet pas d'en isoler la cause
- ysabelDevin
Dame Jouanne a écrit:Franchement, j'en ai un peu assez de ces a priori sur les supposées inaptitudes des femmes en sciences "dures". Évidemment, on peut toujours trouver des études qui corroborent vaguement ce que pense depuis si longtemps la société : aux femmes le vivant car c'est leur côté maternel, aux hommes les abstractions car ce sont eux les êtres pensants. Bref de vieux poncifs que l'on cherche à soutenir par des "découvertes scientifiques" sur le cerveau. Découvertes scientifiques certainement réelles mais que l'on interprète avec le prisme déformant de la conviction d'avoir raison. Comme ceux qui cherchaient la bosse des maths ou le crâne du criminel dans un autre siècle...wanax a écrit:Ils pourront faire tous les films qu'ils veulent. La réalité, c'est ça :
http://www.uphs.upenn.edu/news/news_releases/2013/12/verma/
La différenciation se fait à la puberté.
Fermez le ban.
La vrai raison, ce sont les mentalités qui sont longues à changer.
Fermez le ban!
Tout à fait : préjugés séculaires qui continuent à faire bcp de mal.
Je passe mon temps à encourager les filles de mes classes à faire ce qu'elles ont envie de faire pas ce qu'on considère qu'elles doivent faire.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- almuixeNeoprof expérimenté
wanax a écrit::lol: :lol: :lol:ig0r a écrit:certes, d'autant que noter que des différences dans le développement du cerveau apparaissent et sont marquées à partir de la puberté, ça ne permet pas d'en isoler la cause
On peut très bien imaginer que l'effet de l'environnement ne se manifeste qu'à la puberté.
- fifi51Fidèle du forum
Oui, mais là, je parlais de jeunes filles, s'étant déjà orientées dans les sciences dures (le deug A) et l'ayant réussi. Le deug A permettait de choisir n'importe quelle licence scientifique (sauf peut être EEA). Et leur choix n'est pas equiréparti.
_________________
Oui, j'ai un clavier Fisher Price pour l'instant !
- Dame JouanneÉrudit
Donc, brusquement leur cerveau a évolué et s'est spécialisé! Et cela bien après leur puberté! C'est une découverte scientifique majeure!
- ig0rNiveau 2
wanax a écrit::lol: :lol: :lol:ig0r a écrit:certes, d'autant que noter que des différences dans le développement du cerveau apparaissent et sont marquées à partir de la puberté, ça ne permet pas d'en isoler la cause
content que ça te fasse rire.
mais il paraitrait, aussi saugrenu que cela puisse paraitre, que corrélation n'implique pas causalité.
fifi51 a écrit:Oui, mais là, je parlais de jeunes filles, s'étant déjà orientées dans les sciences dures (le deug A) et l'ayant réussi. Le deug A permettait de choisir n'importe quelle licence scientifique (sauf peut être EEA). Et leur choix n'est pas equiréparti.
ben pour le coup, et comme cela a déjà été proposé, je pencherais pour le poids des préjugés, et de la représentation sociale de ces différents domaines.
pour ma part, pour avoir bossé dans un labo d'info, j'avais été étonné aussi par l'évolution de la mixité en fonction des générations : dans mon équipe, la grande majorité des femmes était en fin de carrière. peut être issues d'une génération où l'informatique n'avait pas la même image, voire venant de cursus plutôt mathématiques (je ne sais pas depuis quand l'informatique est étudiée comme une science à part entière à l'université en fait). je sais pas si ces proportions se retrouvent à une échelle plus large, mais ça pourrait être un axe d'analyse intéressant
- Dame JouanneÉrudit
Oui, il semblerait qu'il est plus difficile aujourd'hui pour une fille d'envisager une carrière scientifique dans les sciences dures qu'il y a quelques années. J'ai vraiment l'impression qu'il y a eu un tournant il y a 15-20ans mais je n'en comprend pas la raison.
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